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Par authion le 19 Août 2020 à 21:16
« Les tirailleurs ont joué un rôle très important dans l’histoire de France, mais leur histoire est méconnue. »
Quand on s’intéresse aux liens qui unissent la France et l’Afrique, on ne peut pourtant pas oublier le rôle de ces hommes qui ont quitté leur terre pour combattre et libérer la France. Des dizaines de milliers y ont laissé leur vie. Dans Le Chant des Africains, ils disent qu’ils veulent " porter haut et fier le beau drapeau de notre France "
Les troupes coloniales au secours de la métropole
La France a pris pied au Sénégal sous l’impulsion de Colbert, sous le règne de Louis XIV. À partir du comptoir initial, Faidherbe entreprend entre 1854 et 1865 de conquérir l’intérieur du continent et crée le port de Dakar, qui devient capitale de l’Afrique-Occidentale française en 1902. Traditionnellement, l’armée coloniale opère un recrutement local de supplétifs qui maintiennent l’ordre parmi la population indigène, offrant ainsi une étroite voie d’intégration et d’identification patriotique. À la suite de la défaite de 1870 face à la Prusse, et devant l’inquiétante dénatalité française, le colonel Mangin avait théorisé dès 1910 l’emploi décisif de la « force noire ». À cela s’ajoute en 1914 la nécessité de remplacer les masses de soldats tués dans les premiers mois du conflit. La France a ainsi engagé sur le front environ 134 000 combattants d’Afrique noire – des tirailleurs sénégalais, corps créé en 1857 pour engager les Africains subsahariens dans l’armée d’Afrique. Ces unités sont reconnaissables entre autres à la chéchia rouge, empruntée aux tirailleurs algériens.Date de publication : juillet 2009(Photo 1er régiment de tirailleurs )(Photo Sénégal on line)
Les premiers soldats noirs à servir la France sont d’anciens esclaves de confiance, les “laptots”, recrutés au XVIIIe siècle, pour assurer la sécurité des navires de la Compagnie générale des Indes qui commerce avec l’Afrique.
Le corps des tirailleurs sénégalais est créé, en 1857, par un décret de Napoléon III. De cette date à leur suppression, dans les années 1960, les tirailleurs participent à toutes les campagnes coloniales menées par la France.
Ils combattent en Afrique noire à la fin du XIXe siècle et 150 d’entre eux participent notamment à la mission Marchand (1896- 1899). Ils interviennent encore au Maroc (1912-1934).
Les tirailleurs sénégalais jouent un rôle actif dans la défense ou la reconquête du territoire national lors des deux conflits mondiaux.
Entre 1914 et 1918, sur les 161 250 tirailleurs recrutés, 134 000 interviennent sur différents théâtres d’opération, notamment aux Dardanelles et sur le front de France, à Verdun ou sur la Somme (1916), tandis que les autres servent outre-mer comme troupe de souveraineté.
Durant la Seconde Guerre mondiale, ils participent aussi bien à la bataille de France, en 1940, qu’à l’ensemble des combats menés par la France Libre, intervenant notamment au Gabon (1940), à Bir Hakeim (1942) ou encore débarquant en Provence avec la 1re armée (1944).
Pour la Deuxième Guerre mondiale (1939-1945) : La Première Armée d’Afrique qui débarqua en Provence, le 15 août 1944, avait permis d’ouvrir un deuxième front en France après le débarquement du 6 juin 1944 en Normandie. Cette armée de 400 000 hommes, comptait 173 000 arabes et africains dans ses rangs. De juin 1940 à mai 1945, 55 000 Algériens, Marocains, Tunisiens et combattants d’Afrique noire furent tués.
25 000 d’entre eux servaient dans les rangs de l’armée d’Afrique.
Pour leur bravoure et leur efficacité dans la campagne de France, les tirailleurs sénégalais se voient décerner plusieurs décorations et citations tant individuelles que collectives. Ainsi, parmi tant d’autres, le 1er bataillon du 6e RICMS, les 53e et 57e RICMS sont cités à l’ordre de l’armée. Le drapeau du 53e RICMS reçoit en outre l’inscription “Airaines 1940”Ce fait est suffisamment exceptionnel pour être mentionné, les inscriptions attribuées au titre de la campagne de 1940 étant peu nombreuses.
Les 5, 6 et 7 juin 1940, la 7e compagnie du 53e RICMS commandée par le capitaine Charles N'Tchoréré protégea la retraite du régiment vers l'ouest au prix de très durs combats, les Allemands devant reprendre la position au lance-flamme et au panzer.
Le 7 juin 1940, ayant épuisé toutes les munitions, le capitaine N’Tchoréré se résigna à se rendre pour épargner la vie des 15 hommes valides de la compagnie.
Monument devant la mairie d'Airaines :
« À la mémoire des 1200 morts glorieux du 53e régiment d'infanterie coloniale mixte sénégalais qui ont lutté dans les points d'appui de la Somme tenus par la 5e division d'infanterie coloniale les 5-6-7 juin 1940
Passant, il sont tombés fraternellement unis pour que tu restes français ».- Décision conférant la Croix de Guerre avec quatre palmes et la Fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille Militaire au drapeau du 1er Régiment de Tirailleurs Sénégalais
(wikipedia.org)
« Les Troupes Sénégalaises ont participé d'une façon particulièrement brillante aux opérations de la Grande Guerre. En plus des Sénégalais qui servaient sous nos Drapeaux au 2 août 1914, il n'a pas été recruté, de 1914 à 1918, moins de cent quatre-vingt mille militaires indigènes dans l'Ouest Africain, sur lesquels environ cent trente-cinq mille ont été transportés dans la Métropole. Nombreux sont les Bataillons Sénégalais qui ont été l'objet de citations collectives. Certains de ces Bataillons ont été supprimés. Il importe que le souvenir des hauts faits d'armes accomplis par nos Sujets Africains soit perpétué de façon concrète. […] le Drapeau du 1er Régiment de Tirailleurs Sénégalais pourrait porter la Croix de Guerre avec quatre palmes et la Fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille Militaire, distinctions conférées au 43e Bataillon de Tirailleurs Sénégalais, unité indigène à laquelle ont été attribuées les plus hautes récompenses. La Légion d'Honneur a été décernée le 14 juillet 1913 au Drapeau du 1er Régiment de Tirailleurs Sénégalais pour reconnaître et récompenser les services rendus par les Sénégalais pendant la période d'expansion coloniale succédant à la guerre de 1870-1871. La Croix de Guerre et la Fourragère viendront reconnaître et récompenser les Troupes Sénégalaises pendant la guerre actuelle. Elles symboliseront le loyalisme et le courage de nos Sujets Africains. »
— Décision conférant la Croix de Guerre avec quatre palmes et la Fourragère aux couleurs de la Médaille Militaire au drapeau du 1er Régiment de Tirailleurs Sénégalais, Ordre Général N° 46 du Général de Division Bonnier, commandant Supérieur des Troupes du Groupe de l' A.O.F., 10 juin 1919.
La Première Armée du général de Lattre de Tassigny, forte de plus de 230 000 hommes recrutés en Afrique du Nord à partir de novembre 1942, a débarqué en Provence le 15 août 1944 aux côtés des troupes américaines. Elle compte alors plus de 50 % de soldats « indigènes » Ces hommes sont principalement algériens, tunisiens, marocains, mais combattent aussi des ressortissants d’Afrique noire (Afrique occidentale française et Afrique équatoriale française). Volontaires ou conscrits, ces tirailleurs sénégalais sont, à l’automne 1944, en majorité des soldats expérimentés. Le retrait de 15 000 à 20 000 de ces soldats, alors que s’amorcent les durs combats des Vosges, et que le général de Gaulle veut lancer le maximum d’hommes dans l’assaut final contre le Reich, a donc de quoi surprendre. (Vingtième Siècle. Revue d'histoire)
Des tirailleurs interviennent également lors des deux grands conflits de décolonisation, en Indochine (1945-1954) et en Algérie (1954-1962).
Les régiments de tirailleurs sénégalais sont transformés en régiments d’infanterie de marine en 1958 avant d’être définitivement supprimés entre 1960 et 1962.Au cours de la Seconde Guerre mondiale, les « Tirailleurs Sénégalais », issus de l’armée coloniale française ont âprement combattu, comme lors de la Première Guerre, pour défendre les couleurs du drapeau tricolore. Une fois rentrés en Afrique, ces hommes seront trop souvent oubliés de l’Histoire.
MÉMOIRE EN MARCHE
Sur les traces des tirailleurs sénégalais de 1939-1945Issa Cissé, 4ème RTS (Régiment de Tirailleurs Sénégalais) © Julien MassonPour ne pas les oublier !
Fondation B.M.24 Obenheim
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* Page souvenir - François BOLIFRAUD - Ancien du 13ème DBLE - Compagnon de la Libération - 1917/1942
Par authion le 15 Août 2020 à 21:46François BOLIFRAUD
(Photo L'ORDRE DE LA LIBÉRATION)
* 5 février 1917
+ 11 juin 1942
Biographie(Texte Ordre de la Libération)
François Bolifraud est né le 5 février 1917, à Paris. Son père est Conseiller-maître à la Cour des Comptes.
Bachelier à 16 ans, il fait des études de Droit et, après sa licence, se consacre aux questions sociales dans les milieux populaires de Grenoble.
Elève officier de réserve, il devance l'appel et fait un stage à Saint-Maixent. Il sort sous-lieutenant au 6ème Bataillon de Chasseurs Alpins (6ème BCA) à Grenoble.
Au moment de la déclaration de guerre, il est mobilisé comme lieutenant au 12ème BCA. D'avril à juin 1940, il prend part à l'expédition de Norvège (Narvik) comme chef de section.
Blessé au cours d'une attaque, il demeure à son poste et obtient une citation à l'ordre de l'Armée.
Evacué avec le corps expéditionnaire vers la France, François Bolifraud débarque à Lorient le 16 juin 1940 avant d'être de nouveau évacué vers l'Angleterre où il choisit de s'engager dans les Forces Françaises Libres.
D'abord affecté au Bataillon de Chasseurs au camp de Camberley comme instructeur, il est envoyé en Afrique à l'été 1941 ; il est de nouveau blessé devant Freetown, en Sierra Leone, lorsque le bateau qui le transporte est torpillé.
Affecté comme lieutenant à la 13ème Demi-Brigade de Légion Etrangère (13ème DBLE) il prend part à la campagne de Libye avec la 1ère Brigade du général Koenig.
Chef de section au 2ème Bataillon de Légion Etrangère, il est volontaire pour toutes les missions. Au cours du siège de Bir-Hakeim, dans le désert de Libye, il va chercher, en pleine nuit, un convoi de ravitaillement et parvient à le ramener dans la position encerclée.
François Bolifraud trouve la mort au cours de la sortie de vive force de la position de Bir-Hakeim, dans la nuit du 10 au 11 juin 1942. Après la guerre, le corps de François Bolifraud a été inhumé à Chamarande dans l'Essonne.
Le général de Gaulle remettra sa Croix de la Libération à sa mère, le 7 août 1943 à Casablanca.
Philippe Bolifraud, son frère, sous-lieutenant à la Légion, sera tué lui aussi, à l'âge de 23 ans, pendant la bataille d'Alsace le 23 janvier 1945.
• Chevalier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 18 janvier 1946
• Croix de Guerre 39/45 (2 citations)Sépulture des Frères Bolifraud à Chamarande (91)
Fondation B.M.24 Obenheim
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Par authion le 11 Août 2020 à 21:14
Daniel Cordier, chancelier d'honneur de l'Ordre de la Libération et Compagnon de la Libération, a fêté ce lundi 10 août 2020 son centième anniversaire !
Biographie
www.ordredelaliberation.frAlias : BIP W - BX10 - Alain - Michel - Benjamin- Talleyrand - Toussaint - Charles Daguerre - Dandinier
Daniel Bouyjou-Cordier est né le 10 août 1920 à Bordeaux (Gironde) dans une famille de négociants.
Il fait ses études dans plusieurs collèges catholiques ; militant de l'Action française, il fonde à 17 ans à Bordeaux le Cercle Charles Maurras.
Il n'a pas encore 20 ans et attend son incorporation prévue le 10 juillet, lorsque, près de Pau où réside sa famille, il entend l'annonce de demande d'armistice faite à la radio par le maréchal Pétain le 17 juin 1940.
Révolté par ce discours, il décide de continuer la lutte, et rassemble 16 volontaires, parmi lesquels son ami Philippe Marmissolle-Daguerre, avec lesquels il embarque le 21 juin depuis Bayonne sur un navire belge, le Leopold II, pour l'Afrique du Nord. Dérouté vers l'Angleterre, il atteint Falmouth le 25 juin.
Daniel Cordier s'engage avec ses camarades dans la "Légion de Gaulle" le 28 juin 1940. En transit pendant quelques jours à l'Olympia Hall, il y est affecté au Bataillon de Chasseurs alors en formation. Il arrive début juillet à Delville Camp, où il suit un entraînement jusqu'à la fin du mois. Le Bataillon de Chasseurs est ensuite installé à Camberley puis au camp d'Old Dean où Daniel Cordier poursuit sa formation militaire.
Le Bataillon étant dissous, il est affecté à un peloton d'élève officier. Promu aspirant en août 1941, alors que le départ prévu pour le théâtre d'opérations africain ne se concrétise pas, il brûle de passer à l'action et obtient d'être affecté, à l'été 1941, au service "Action" du Bureau central de Renseignements et d'Action (BCRA), c'est-à-dire les services secrets de la France libre à Londres.
Pendant un an, il suit un entraînement spécial dans les écoles de l'Intelligence Service sur le sabotage, la radio, les atterrissages et parachutages. Daniel Cordier, sous le nom de code de Bip W, est parachuté en France près de Montluçon le 26 juillet 1942, comme radio et secrétaire de Georges Bidault, chef du Bureau d'Information et de Presse (BIP), agence de presse clandestine.
A Lyon, le 1er août, il rencontre pour la première fois Rex, alias Jean Moulin, représentant du général de Gaulle et délégué du Comité national français, qui l'engage pour organiser son secrétariat à Lyon. Il met sur pied un état-major clandestin, sans moyen ni personnel - surtout au début - avant d'être assisté par Laure Diebold, puis par Hugues Limonti notamment.
En mars 1943, Daniel Cordier organise et dirige à Paris, selon les directives de Jean Moulin, son secrétariat de zone nord.
Après l'arrestation de ce dernier le 21 juin 1943 à Caluire, il poursuit sa mission en zone nord comme secrétaire de la Délégation générale en France auprès de Claude Bouchinet-Serreulles, successeur par intérim de Jean Moulin.
A son poste jusqu'au 21 mars 1944, pourchassé par la Gestapo, il s'évade par les Pyrénées. Interné en Espagne, à Pampelune puis à Miranda, il est de retour en Angleterre fin mai 1944 et est nommé chef de la section des parachutages d'agents du BCRA.
Intégré à la Direction générale des Etudes et Recherches (DGER) en octobre 1944, il dépouille, avec Vitia Hessel, les archives du BCRA pour permettre la rédaction, dont se charge Stéphane Hessel, du Livre blanc du BCRA.
Chef de cabinet du colonel Passy, directeur de la DGER, il démissionne après le départ du général de Gaulle en janvier 1946.
Après la guerre, Daniel Cordier désire consacrer sa vie à la peinture et commence une collection d'art contemporain.
En 1956, il ouvre une galerie d'art à Paris et à New York jusqu'en 1964. En 1979, il est nommé membre de la commission d'achat du Centre Georges Pompidou auquel, en 1989, il fait don de sa collection dont une partie se trouve au Musée d'Art Moderne de Toulouse, "Les Abattoirs".
Depuis le début des années 80, Daniel Cordier s'est fait historien pour défendre la mémoire de Jean Moulin ; abandonnant ses activités artistiques, il se consacre à des recherches historiques sur Jean Moulin dont il publie depuis 1983 une colossale biographie en six tomes.
Daniel Cordier est membre du Conseil de l'Ordre de la Libération depuis septembre 2005. En octobre 2017, il est nommé chancelier d’honneur de l’Ordre de la Libération.
• Grand Croix de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 20 novembre 1944
• Croix de Guerre 39/45
• Membre de l'Ordre de l'Empire britanniqueLa Fondation B.M.24 Obenheim se joint à sa famille et souhaite à Daniel Cordier un très heureux anniversaire et encore de nombreux jours heureux au milieu des siens.
Fondation B.M.24 Obenheim
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Par authion le 8 Août 2020 à 18:55
JEAN-LOUIS JESTIN
Dans cet ouvrage conçu autour des lettres écrites ou reçues par Jean JESTIN, de 1940 à son décès, est évoquée la figure d'un jeune paysan breton parti de BREST en juin 1940. Cette odyssée le mènera au sein du Bataillon de chasseurs puis du BM5 de Camberley à la Provence via le Cameroun, la traversée de l'Afrique, El Alamein, Takrouna, l'Italie .
Contact : germain.lemoine@orange.frBiographie
Jean-Louis Jestin est né le 30 avril 1920 à Saint-Pierre Quilbignon dans le Finistère dans une famille d'agriculteurs.
Titulaire du certificat d'études, il aide ses parents à la ferme.
Trop jeune pour être mobilisé, il est un des premiers à répondre à l'appel du général de Gaulle et, dès le 19 juin 1940, quitte sa Bretagne natale en embarquant au Conquet sur un bateau qui gagne l'Angleterre.
Engagé dans les Forces françaises libres, il fait ses classes en Grande-Bretagne de juillet 1940 à mars 1941 au Bataillon de Chasseurs de Camberley.
Muté en AEF il débarque au Cameroun en juin 1941 et est affecté au Bataillon de Marche n° 5 (BM 5) alors en formation au camp d'Ornano. Nommé sergent, il est affecté à la 3e Compagnie qu'il contribue à entraîner.
A l'été 1942, le BM 5 intègre la 2e Brigade française libre et se voit chargé pendant trois mois de tenir des positions défensives à proximité du delta du Nil. Fin octobre, le sergent Jestin et son bataillon reçoivent le baptême du feu lors de la bataille d'El Alamein en Egypte. Blessé le 2 novembre 1942 par une mine antipersonnelle alors qu'il rentre d'une patrouille, il perd un œil.
Hospitalisé à Beyrouth, il refuse d'être réformé et, à peine convalescent, rejoint son unité pour participer aux dernières opérations de la campagne de Tunisie et combat à Takrouna.
Jean-Louis Jestin prend part à la campagne d'Italie avec le BM 5 et, alors qu'il est blessé de nouveau, à l'épaule par la projection d'une pierre lors de l'attaque du 20 mai 1944 au Monte Morrone, il continue de remplir ses fonctions et à maintenir en bon ordre, malgré son handicap, deux groupes de sa section sous le feu de l'artillerie ennemie. Son chef de section ayant été blessé et évacué, il le remplace jusqu'à la fin de la campagne alors qu'il se distingue de nouveau dans les combats du Tivoli et de Bolsena en juin 1944.
Le sergent-chef Jestin débarque en Provence le 16 août 1944 avec la 1ère Division française libre. Il se comporte magnifiquement au cours des engagements du Mesclan et du Mont Redon. Le 22 août, il est chargé de conduire la progression de son groupe en avant-garde sur l'axe La Crau - Le Touar près de La Garde. Au cours de la dernière phase de ces opérations, il est atteint par deux balles, à l'attaque de la cote 76,3.
Il décède des suites de ses blessures, le 23 août 1944. Il est inhumé au cimetière de Saint-Pierre Quilbignon à Brest.
• Chevalier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 20 novembre 1944
• Croix de Guerre 39/45 (2 citations)
• Médaille de la Résistance
• Médaille des Blessés
• Médaille Coloniale avec agrafe "Libye"
• Médaille des Services Volontaires dans la France LibreFondation B.M.24 Obenheim
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Par authion le 6 Août 2020 à 22:24
Ce jeudi 6 août 2020 Hubert Germain
fête son centième anniversaire.(photo ordre de la Libération)
Biographie
(Ordre de la Libération)
Fils d'un officier général issu des troupes coloniales, Hubert Germain est né le 6 août 1920 à Paris.
Il débute ses études secondaires à la mission laïque franco-arabe de Damas (1930-1932) et les poursuit au lycée Albert Sarraut à Hanoi puis au lycée Saint-Louis à Paris.
Bachelier, il prépare le concours de l'Ecole navale au lycée Michel Montaigne de Bordeaux au moment de la déclaration de guerre de septembre 1939.
Mais, dès juin 1940, écartant le concours, il cherche les moyens de continuer la lutte en pensant gagner le Maroc.
Après une discussion à l'Etat-major général, replié à Bordeaux, avec un officier général ami de son père, Hubert Germain apprend que l'Afrique du Nord ne rentrera pas dans la guerre. Il prend alors la décision personnelle de continuer le combat.
Des troupes polonaises s'embarquant pour l'Angleterre à Saint-Jean-de-Luz, il parvient, avec trois camarades, à se joindre à elles et à monter à bord de l'Arandora Star, qui appareille pour la Grande-Bretagne le 24 juin 1940.
Engagé dès l'origine dans les Forces françaises libres, il est affecté sur le cuirassé Courbet où il suit les cours d'élève officier de marine. Alors qu'il étudie pendant la journée entre les alertes, Hubert Germain participe la nuit à la défense antiaérienne contre les raids allemands.
Au printemps 1941, il est affecté à l'Etat-major du général Legentilhomme, commandant en Palestine la 1ère Division légère française libre destinée à intervenir au Levant.
Après la campagne de Syrie à laquelle il participe, il est envoyé comme élève à l'école d'officiers de Damas en septembre 1941 ; il en sort aspirant pour être affecté au 2e Bureau de l'Etat-major de la 1ère Brigade française libre du général Koenig. En février 1942, il rejoint les rangs du 2e Bataillon à la 13e Demi-Brigade de Légion Etrangère (13e DBLE) à laquelle il restera toute sa vie très attaché.
Hubert Germain participe dès lors à la campagne de Libye au sein de la 1ère Brigade. Chef de section antichars, il se distingue dans les combats de Bir-Hakeim du 27 mai au 11 juin 1942 et est cité à l'ordre de l'armée l’armée pour avoir « montré de très belles qualités de chef » et avoir été « pour ses hommes un exemple constant de calme et de courage ». Il est promu sous-lieutenant en septembre 1942.
Il prend part ensuite aux combats de la 1ère Division française libre (1ère DFL) à l'Himeimat (El Alamein) en Egypte en octobre 1942 puis en Tunisie jusqu'en mai 1943.
En Italie, le 24 mai 1944, devant Pontecorvo, alors qu'il commande une section antichars en appui du 1er BLE, le lieutenant Germain est blessé en dirigeant le tir des mitrailleuses lourdes de sa section pour continuer à appuyer le bataillon qui attaque le long du Liri.
Evacué sur Naples, il est décoré de la Croix de la Libération par le général de Gaulle en Italie fin juin 1944.
Il participe au débarquement de Provence en août 1944 et à la libération de Toulon, de la vallée du Rhône et de Lyon. Il prend part ensuite aux campagne des Vosges, d'Alsace et termine la guerre dans le sud des Alpes, au massif de l'Authion.
Appelé comme aide de camp auprès du général Koenig commandant les forces françaises d'occupation en Allemagne, le lieutenant Hubert Germain est démobilisé en 1946.
Attaché de direction dans une entreprise de produits chimiques, il est élu maire de Saint-Chéron (Essonne) en 1953, mandat qu'il conserve jusqu'en 1965.
Chargé de mission au cabinet de Pierre Messmer, ministre des Armées, de 1960 à 1962 puis, de nouveau, en 1967 et 1968.
Elu député de Paris en 1962, il sera réélu en 1968 puis en mars 1973. Président de l'amicale parlementaire "Présence et Action du Gaullisme" (1969-1972) Hubert Germain est vice-président du groupe UDR à l'Assemblée nationale (1971-1972).
De 1972 à 1974 Hubert Germain est ministre des PTT puis ministre chargé des relations avec le Parlement (mars-mai 1974).
Il fut également Président de la société française de télédistribution de 1975 à 1982.
Hubert Germain est membre du Conseil de l'Ordre de la Libération depuis décembre 2010.
• Grand Croix de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 20 novembre 1944
• Croix de Guerre 39/45 avec palmes
• Médaille de la Résistance avec rosette
• Membre de l'Ordre de l'Empire britannique
• Grand Croix de l'Ordre de Malte
Titulaire de plusieurs décorations étrangèresLa Fondation B.M.24 Obenheim se joint à sa famille et souhaite à Hubert Germain un très heureux anniversaire et encore de nombreux jours heureux au milieu des siens.
Fondation B.M.24 Obenheim
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