L'Equipe Mémoire du Blog "Sur les chemins de la DFL..."  vous propose aujourd'hui le premier des six articles relatant la Campagne d'Italie de la DFL au Printemps 1944, à travers les mémoires et les souvenirs de ses  grands témoins. 

Equipe Mémoire : Florence Roumeguère avec  Sylvie Baudouin - Françoise Amiel-Hébert - Serge Le Nabour  - Gilles Mehaut - Eric Minocchi  - Pascal Vanotti 

A suivre :  le prochain article " Victoire au Garigliano" paraitra le 11 Mai prochain.

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Préambule.....

        Pendant l’été 1943, la guerre a pris un tour décisif en Méditerranée : en juillet, Les Alliés ont conquis la Sicile, provoquant la chute de Mussolini. Le 3 septembre, l’Italie a signé l'armistice. Aussitôt les Allemands se jettent sur les troupes italiennes pour les désarmer et occupent Rome. Les Alliés débarquent le 9 à Salerne, mais trop tard pour rallier les Italiens. Ils doivent conquérir pied à pied le sud de la péninsule. 

Pour les Français Libres, l’effondrement de l'Italie fasciste, qu’ils ont si souvent combattue sur les champs de bataille d’Afrique, c’est la revanche du « coup de poignard dans le dos » de juin 1940. 

Les Alliés, commandés par le général Alexander, se heurtent, entre Naples et Rome, à une défense énergique et habile des armées du maréchal Kesselring. Les Allemands occupent une position solide, la ligne « Gustav », barrant la péninsule de l’embouchure du Garigliano, sur la Méditerranée, à celle du Sangro, sur l’Adriatique, en passant par le Monte Cassino.

Devant les difficultés rencontrées par les Alliés, l’état-major du général Eisenhower en Afrique, l’Allied Forces Headquarter, fait appel à des divisions françaises pour les envoyer en Italie.

À partir de novembre 1943, les premiers éléments du Corps expéditionnaire français s’embarquent à Oran et à Bizerte à destination de Naples : la 2e DIA division d’infanterie marocaine et la 3e division d'infanterie algéro-tunisienne. La 4e division marocaine de montagne doit les suivre. Le commandement allié a demandé au général Giraud de prévoir l’envoi d’une quatrième division : la 1re DFL est affectée dans ce but à la 1re Armée, devenue entre-temps le Corps expéditionnaire français.

Mais début décembre, le général Alexander indique ne pas vouloir de la 1e DFL parce que, toujours équipée à l’anglaise, elle ne pourrait être engagée dans le cadre de la 5e armée américaine. Il demande au commandant en chef Giraud de désigner au CEF une autre division. Ce dernier désigne la 9e division d’infanterie coloniale en remplacement de la 1e DFL. 

De Gaulle va s’y opposer fermement. Au cours d’une conférence interalliée le 27 décembre, il fait connaître « que la 1ère division — non point une autre —. ayant été mise à la disposition du commandant en chef allié, irait rejoindre en Italie celles qui s’y trouvaient déjà, aussitôt que son départ nous serait régulièrement demandé ».

Et Il ajoute,  comme condition la participation des troupes françaises au débarquement en France : « Actuellement, le commandement allié reçoit le concours de l'armée, de la flotte, de l'aviation françaises pour la campagne d'Italie, sans que nous sachions jusqu’où et jusqu'à quand on veut la pousser et l’étendre. Or, pour nous, les futurs débarquements en France sont d'une importance primordiale.

Le moment est venu de dire que nous ne saurions renforcer nos troupes en Italie, ni même les y laisser longtemps à moins que les gouvernements américain et britannique ne nous donnent la garantie que l'opération “ Anvil ” aura lieu, que toutes les forces françaises d’Italie pourront y être engagées comme celles d'Afrique du Nord... »

Les Alliés qui ont besoin des divisions françaises pour le débarquement dans le Midi de la France acceptent ces conditions… L’état-major d'Alger décide de transformer rapidement la 1e DFL en division d’infanterie de type américain....

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