• * Anniversaire - Ce jour 19 avril 2020 Edgard Tupët Thomé, Compagnon de la Libération, qui vient d’avoir 100 ans !

     

    Edgard Tüpet-Thomé venait de fêter ses 100 ans le 19 avril 2020.



    * Anniversaire - Ce jour 19 avril 2020 Edgard Tupët Thomé, Compagnon de la Libération, qui vient d’avoir 100 ans !

    Aujourd'hui, ce mercredi 9 septembre 2020, l'Ordre de la Libération
    nous fait part de son décès.

    Edgard Tupët-Thomé était grand-croix de la Légion d’honneur.

    La cérémonie religieuse aura lieu jeudi 17 septembre à 10h30 en la Cathédrale Saint-Louis et sera suivie des honneurs militaires dans la cour d’Honneur.

     

    Biographie

    (Ordre de la Libération)

     

    * Décès de Monsieur Edgard Tupët-Thomé - Compagnon de la Libération

    (Photo Ordre de la Libération)

     

     

    Alias : Thomé – Tom

    Edgard Tupët est né le 19 avril 1920 à Bourg-la-Reine (Seine).

    Après l'obtention de son baccalauréat, il poursuit ses études à l'Ecole supérieure de Théologie de Reims. N'ayant pas la vocation, il choisit en octobre 1938, de s'engager par devancement d'appel au 8e Régiment de Zouaves à Mourmelon.

    Il participe comme sergent aux attaques en Lorraine dès septembre 1939 puis en Belgique en mai 1940. Il prend part à l'évacuation de Dunkerque, son unité protégeant l'embarquement du corps expéditionnaire britannique.

    Fait prisonnier le 4 juin à Dunkerque, il s'évade de Rexpoëde le 10 juin au cours de son transfert vers l'Allemagne.

    Au lendemain de l'armistice, n'acceptant pas la défaite, Edgard Tupët tente vainement de quitter la France pour rejoindre les Forces françaises libres. Démobilisé en septembre 1940, il trouve un emploi à Clermont-Ferrand et entre par hasard en contact en novembre 1940 avec Roger Warin (réseau Ronald) dont il devient, avec Stanislas Mangin, un des adjoints. Il est particulièrement chargé de repérer des terrains d'atterrissage clandestins.

    En mars 1941, Roger Warin établit une liaison directe avec l'Etat-major de la France libre à Londres par l'intermédiaire de Pierre Fourcaud, chargé de mission du général de Gaulle. Le 1er avril 1941, Edgard Tupët devient, avec quatre camarades de résistance (Mangin, Warin, Tavian et Maurice Andlauer), le premier engagé militaire secret dans les Forces françaises libres. Il exécute des missions de liaison pour le compte de Pierre Fourcaud jusqu'à l'arrestation de ce dernier en août 1941. Il participe à la préparation de son évasion, malheureusement sans réussite.

    Envoyé par Warin en Grande-Bretagne, il quitte la France en août 1941 avec le sergent Forman et Joël Le Tac, traverse l'Espagne et, via le Portugal et Gibraltar, rejoint l'Angleterre où il fait un rapport sur les activités du groupe. Sous le pseudonyme d'Edgard Thomé, il est affecté à l'état-major particulier du général de Gaulle et suit une instruction parachutiste et l'entraînement du Bureau des Opérations aériennes (BOA). En Angleterre en novembre 1941, il retrouve Roger Warin, alias Wybot, qui est parvenu à s'évader de France et se voit chargé d'une mission en France par le Bureau central de Renseignements et d'Action (BCRA).

    Parachuté le 9 décembre 1941 dans la région de Châteauroux sur un terrain qu'il a choisi, il est accompagné du radio Joseph Piet. Blessé à la tête lors de l'atterrissage, il est chargé de mission, responsable des opérations aériennes et de la branche « Action » du réseau « Ali-Tir » dont Stanislas Mangin dirige la branche « Renseignements ».

    Adjoint immédiat de Mangin, dont il organise le départ par Lysander en février 1942, Thomé travaille comme agent de 1ère classe. En avril 1942 il fait partir Gaston Tavian dans les mêmes circonstances que Mangin.

    En raison des blessures reçues six mois plus tôt, il doit quitter la France pour pouvoir se soigner. Le 29 mai 1942, à l'occasion du retour de Tavian par une opération Lysander, Tupët-Thomé, accompagné de Philippe Roques, s'envole pour l'Angleterre.

    Promu lieutenant, il bénéficie d'une convalescence puis, à son retour à Londres, demande son affectation dans une unité combattante. En novembre 1942, il quitte l'Angleterre pour le Détachement d'instructeurs commando de Saint-Pierre-et-Miquelon, sous les ordres de Stanislas Mangin.

    En février 1943, toujours avec Mangin, il est affecté au Détachement (puis Bataillon) des Antilles dont il crée et commande la 2e compagnie qu'il entraîne jusqu'en juillet 1943.

    En août 1943, le lieutenant Tupët-Thomé rejoint à sa demande le 4e Bataillon d'infanterie de l'air (4e BIA) à Camberley et est breveté parachutiste le mois suivant.

    En janvier 1944, il est muté comme commandant en second de la 2e compagnie du 3e BIA, qui devient en juillet 1944, le 3e Régiment de chasseurs parachutistes (3e RCP). Avec le 3e RCP, il remplit, début août 1944, une première mission parachutée dans la région de Daoulas dans le Finistère. Avec sa seule section (12 hommes) il attaque une Kommandantur forte de 60 hommes, tue 12 Allemands, fait 40 prisonniers, repousse une attaque ennemie et libère Daoulas.

    Il attaque ensuite la garnison allemande de Landerneau, lui inflige de lourdes pertes et libère la ville. Il rejoint alors la 6e Division blindée américaine pour laquelle il exécute plusieurs missions de reconnaissance.

    Edgard Tupët-Thomé est parachuté une deuxième fois le 27 août 1944 dans le Jura ; il attaque et prend Clerval (Franche-Comté) qu'il défend avec 50 hommes contre 27 chars et voitures blindées ennemis. Il tue une trentaine d'Allemands et détruit un char. Il rejoint ensuite la 7e Armée américaine et, affecté à un groupe de reconnaissance divisionnaire, se distingue notamment à Arches lors du passage de la Moselle. Le 23 septembre 1944, il ramène sous des feux de mortiers un soldat américain blessé dans ses lignes.

    Parachuté une troisième fois en Hollande le 7 avril 1945, il effectue avec sa section forte de 15 hommes de nombreuses attaques sur les voies de communication infligeant à l'ennemi de sérieuses pertes en hommes et matériel.

    En 1945, il démissionne de l'Armée et, après avoir été admis à l'Ecole coloniale d'administration, il est nommé administrateur des Colonies en janvier 1946 en Tunisie.

    Il devient ensuite Président Directeur Général de la Coopérative viticole de Takelsa en Tunisie.

    En 1950, il quitte la Tunisie pour le Canada où il gère sa propriété (élevage, agriculture). De retour en France en 1955, il reprend des études, devient Ingénieur en Organisation scientifique du Travail et trouve un poste au bureau d'Etudes techniques chez Singer puis dans un laboratoire pharmaceutique à Neuilly.

    De 1961 à 1965, Edgard Tupët-Thomé est Ingénieur chez Panhard puis chef des agences dans une société de Tourisme.

    • Grand Croix de la Légion d'Honneur
    • Compagnon de la Libération - décret du 17 novembre 1945
    • Croix de Guerre 39/45 (6 citations)
    • Médaille commémorative des Services volontaires dans la France libre
    • Membre de l'Ordre de l'Empire britannique
    • Military Cross (GB)
    • King's Medal for Courage in the Cause of Freedom (GB)
    • Chevalier de l'Ordre d'Orange Nassau (Pays-Bas)
    • Croix de Guerre (Pays-Bas)

     

    * Décès de Monsieur Edgard Tupët-Thomé - Compagnon de la Libération

     

     

    La Fondation B.M.24 Obenheim présente à sa famille ses très sincères condoléances .

     

     

    Fondation B.M.24 Obenheim        

    * Décès de Monsieur Edgard Tupët-Thomé - Compagnon de la Libération

     

     

     


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    Visitez le site de la Délégation
    Le Havre  de la Fondation de la France Libre

     

    Automne 2020 :  Havrais en Résistance(s)

    Notre Délégation est à l'initiative de la création d'un Collectif de chercheurs et détenteurs d'Archives sur la Résistance du Havre (membres de la RIF, des FFC, FFI, FFL et DIR -Déportés Internés Résistants). Le Collectif Havrais en Résistance(s) prépare un site internet biographique sur 3300 résistants du Havre identifiés qui devrait être mis en ligne à l'Automne 2020.

                                                   Membres du Collectif


    Monsieur Michel Baldenweck, David Fouache, Sylvie Baudouin, Sylvain Prentout, Brigitte Garin, Jean-Hugues Caillard, Jacques Omnes, Françoise Amiel-Hébert et Florence Roumeguère.

    Florence Roumeguère met en oeuvre la base de données à partir des archives reçues des membres du Collectif.

    Toute personne intéressée à nous rejoindre et contribuer à ce travail peut contacter : floroumeguere@hotmail.fr

     

    *  Site de la Délégation Le Havre  de la Fondation de la France Libre COMPAGNONS DE LA LIBERATION HAVRAIS

     

    *  Site de la Délégation Le Havre  de la Fondation de la France Libre COMPAGNONS DE LA LIBERATION HAVRAIS

     

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    Fondation B.M.24 Obenheim       

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  • « Les tirailleurs ont joué un rôle très important dans l’histoire de France, mais leur histoire est méconnue. »

    * Tirailleurs sénégalais - Saïdou Sall, Issa Cissé, Alioune Fall ou Dahmane Diouf et tous les autres, ces "oubliés" du débarquement de Provence le 15 août 1944

    * Tirailleurs sénégalais - Saïdou Sall, Issa Cissé, Alioune Fall ou Dahmane Diouf et tous les autres, ces "oubliés" du débarquement de Provence le 15 août 1944

     * Tirailleurs sénégalais - Saïdou Sall, Issa Cissé, Alioune Fall ou Dahmane Diouf et tous les autres, ces "oubliés" du débarquement de Provence le 15 août 1944

     

     

    Quand on s’intéresse aux liens qui unissent la France et l’Afrique, on ne peut pourtant pas oublier le rôle de ces hommes qui ont quitté leur terre pour combattre et libérer la France. Des dizaines de milliers y ont laissé leur vie. Dans Le Chant des Africains, ils disent qu’ils veulent " porter haut et fier le beau drapeau de notre France "

    Les troupes coloniales au secours de la métropole


    La France a pris pied au Sénégal sous l’impulsion de Colbert, sous le règne de Louis XIV. À partir du comptoir initial, Faidherbe entreprend entre 1854 et 1865 de conquérir l’intérieur du continent et crée le port de Dakar, qui devient capitale de l’Afrique-Occidentale française en 1902. Traditionnellement, l’armée coloniale opère un recrutement local de supplétifs qui maintiennent l’ordre parmi la population indigène, offrant ainsi une étroite voie d’intégration et d’identification patriotique. À la suite de la défaite de 1870 face à la Prusse, et devant l’inquiétante dénatalité française, le colonel Mangin avait théorisé dès 1910 l’emploi décisif de la « force noire ». À cela s’ajoute en 1914 la nécessité de remplacer les masses de soldats tués dans les premiers mois du conflit. La France a ainsi engagé sur le front environ 134 000 combattants d’Afrique noire – des tirailleurs sénégalais, corps créé en 1857 pour engager les Africains subsahariens dans l’armée d’Afrique. Ces unités sont reconnaissables entre autres à la chéchia rouge, empruntée aux tirailleurs algériens.
     

    Date de publication : juillet 2009
    Auteur : Alexandre SUMPF
     
     

    * Tirailleurs sénégalais - à Saïdou Sall, Issa Cissé, Alioune Fall ou Dahmane Diouf et tous les autres, ces "oubliés" du débarquement de Provence le 15 août 1944

    Les tirailleurs sénégalais sont des troupes d’infanterie coloniale recrutées en Afrique sub-saharienne.
     

    * Tirailleurs sénégalais - Saïdou Sall, Issa Cissé, Alioune Fall ou Dahmane Diouf et tous les autres, ces "oubliés" du débarquement de Provence le 15 août 1944 

    (Photo Sénégal on line)

     

    Les premiers soldats noirs à servir la France sont d’anciens esclaves de confiance, les “laptots”, recrutés au XVIIIe siècle, pour assurer la sécurité des navires de la Compagnie générale des Indes qui commerce avec l’Afrique.
    Le corps des tirailleurs sénégalais est créé, en 1857, par un décret de Napoléon III. De cette date à leur suppression, dans les années 1960, les tirailleurs participent à toutes les campagnes coloniales menées par la France.
    Ils combattent en Afrique noire à la fin du XIXe siècle et 150 d’entre eux participent notamment à la mission Marchand (1896- 1899). Ils interviennent encore au Maroc (1912-1934).
    Les tirailleurs sénégalais jouent un rôle actif dans la défense ou la reconquête du territoire national lors des deux conflits mondiaux.
    Entre 1914 et 1918, sur les 161 250 tirailleurs recrutés, 134 000 interviennent sur différents théâtres d’opération, notamment aux Dardanelles et sur le front de France, à Verdun ou sur la Somme (1916), tandis que les autres servent outre-mer comme troupe de souveraineté.

    Durant la Seconde Guerre mondiale, ils participent aussi bien à la bataille de France, en 1940, qu’à l’ensemble des combats menés par la France Libre, intervenant notamment au Gabon (1940), à Bir Hakeim (1942) ou encore débarquant en Provence avec la 1re armée (1944).
    Pour la Deuxième Guerre mondiale (1939-1945) : La Première Armée d’Afrique qui débarqua en Provence, le 15 août 1944, avait permis d’ouvrir un deuxième front en France après le débarquement du 6 juin 1944 en Normandie. Cette armée de 400 000 hommes, comptait 173 000 arabes et africains dans ses rangs. De juin 1940 à mai 1945, 55 000 Algériens, Marocains, Tunisiens et combattants d’Afrique noire furent tués.
    25 000 d’entre eux servaient dans les rangs de l’armée d’Afrique.


    Pour leur bravoure et leur efficacité dans la campagne de France, les tirailleurs sénégalais se voient décerner plusieurs décorations et citations tant individuelles que collectives. Ainsi, parmi tant d’autres, le 1er bataillon du 6e RICMS, les 53e et 57e RICMS sont cités à l’ordre de l’armée. Le drapeau du 53e RICMS reçoit en outre l’inscription “Airaines 1940”

    Ce fait est suffisamment exceptionnel pour être mentionné, les inscriptions attribuées au titre de la campagne de 1940 étant peu nombreuses.

    Les 5, 6 et 7 juin 1940, la 7e compagnie du 53e RICMS commandée par le capitaine Charles N'Tchoréré protégea la retraite du régiment vers l'ouest au prix de très durs combats, les Allemands devant reprendre la position au lance-flamme et au panzer.

    Le 7 juin 1940, ayant épuisé toutes les munitions, le capitaine N’Tchoréré se résigna à se rendre pour épargner la vie des 15 hommes valides de la compagnie.

     

    * Tirailleurs sénégalais - à Saïdou Sall, Issa Cissé, Alioune Fall ou Dahmane Diouf et tous les autres, ces "oubliés" du débarquement de Provence le 15 août 1944

     

    * Tirailleurs sénégalais - Saïdou Sall, Issa Cissé, Alioune Fall ou Dahmane Diouf et tous les autres, ces "oubliés" du débarquement de Provence le 15 août 1944

    Monument devant la mairie d'Airaines :

    wikipedia.org

    « À la mémoire des 1200 morts glorieux du 53e régiment d'infanterie coloniale mixte sénégalais qui ont lutté dans les points d'appui de la Somme tenus par la 5e division d'infanterie coloniale les 5-6-7 juin 1940
    Passant, il sont tombés fraternellement unis pour que tu restes français ».

     

    Décision conférant la Croix de Guerre avec quatre palmes et la Fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille Militaire au drapeau du 1er Régiment de Tirailleurs Sénégalais
                                                                                                    (wikipedia.org)

    * Tirailleurs sénégalais - à Saïdou Sall, Issa Cissé, Alioune Fall ou Dahmane Diouf et tous les autres, ces "oubliés" du débarquement de Provence le 15 août 1944

      

    «  Les Troupes Sénégalaises ont participé d'une façon particulièrement brillante aux opérations de la Grande Guerre. En plus des Sénégalais qui servaient sous nos Drapeaux au 2 août 1914, il n'a pas été recruté, de 1914 à 1918, moins de cent quatre-vingt mille militaires indigènes dans l'Ouest Africain, sur lesquels environ cent trente-cinq mille ont été transportés dans la Métropole. Nombreux sont les Bataillons Sénégalais qui ont été l'objet de citations collectives. Certains de ces Bataillons ont été supprimés. Il importe que le souvenir des hauts faits d'armes accomplis par nos Sujets Africains soit perpétué de façon concrète. […] le Drapeau du 1er Régiment de Tirailleurs Sénégalais pourrait porter la Croix de Guerre avec quatre palmes et la Fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille Militaire, distinctions conférées au 43e Bataillon de Tirailleurs Sénégalais, unité indigène à laquelle ont été attribuées les plus hautes récompenses. La Légion d'Honneur a été décernée le 14 juillet 1913 au Drapeau du 1er Régiment de Tirailleurs Sénégalais pour reconnaître et récompenser les services rendus par les Sénégalais pendant la période d'expansion coloniale succédant à la guerre de 1870-1871. La Croix de Guerre et la Fourragère viendront reconnaître et récompenser les Troupes Sénégalaises pendant la guerre actuelle. Elles symboliseront le loyalisme et le courage de nos Sujets Africains. »

    * Tirailleurs sénégalais - à Saïdou Sall, Issa Cissé, Alioune Fall ou Dahmane Diouf et tous les autres, ces "oubliés" du débarquement de Provence le 15 août 1944

    ( photo RFI.com)
     

    — Décision conférant la Croix de Guerre avec quatre palmes et la Fourragère aux couleurs de la Médaille Militaire au drapeau du 1er Régiment de Tirailleurs Sénégalais, Ordre Général N° 46 du Général de Division Bonnier, commandant Supérieur des Troupes du Groupe de l' A.O.F., 10 juin 1919.

    La Première Armée du général de Lattre de Tassigny, forte de plus de 230 000 hommes recrutés en Afrique du Nord à partir de novembre 1942, a débarqué en Provence le 15 août 1944 aux côtés des troupes américaines. Elle compte alors plus de 50 % de soldats « indigènes » Ces hommes sont principalement algériens, tunisiens, marocains, mais combattent aussi des ressortissants d’Afrique noire (Afrique occidentale française et Afrique équatoriale française). Volontaires ou conscrits, ces tirailleurs sénégalais sont, à l’automne 1944, en majorité des soldats expérimentés. Le retrait de 15 000 à 20 000 de ces soldats, alors que s’amorcent les durs combats des Vosges, et que le général de Gaulle veut lancer le maximum d’hommes dans l’assaut final contre le Reich, a donc de quoi surprendre. (Vingtième Siècle. Revue d'histoire) 

    Des tirailleurs interviennent également lors des deux grands conflits de décolonisation, en Indochine (1945-1954) et en Algérie (1954-1962).
    Les régiments de tirailleurs sénégalais sont transformés en régiments d’infanterie de marine en 1958 avant d’être définitivement supprimés entre 1960 et 1962.

    Au cours de la Seconde Guerre mondiale, les « Tirailleurs Sénégalais », issus de l’armée coloniale française ont âprement combattu, comme lors de la Première Guerre, pour défendre les couleurs du drapeau tricolore. Une fois rentrés en Afrique, ces hommes seront trop souvent oubliés de l’Histoire.

    MÉMOIRE EN MARCHE
    Sur les traces des tirailleurs sénégalais de 1939-1945

    * Tirailleurs sénégalais - à Saïdou Sall, Issa Cissé, Alioune Fall ou Dahmane Diouf et tous les autres, ces "oubliés" du débarquement de Provence le 15 août 1944

     

    * Tirailleurs sénégalais - à Saïdou Sall, Issa Cissé, Alioune Fall ou Dahmane Diouf et tous les autres, ces "oubliés" du débarquement de Provence le 15 août 1944

    Issa Cissé, 4ème RTS (Régiment de Tirailleurs Sénégalais) © Julien Masson

     

     Pour ne pas les oublier !

     

     

    Fondation B.M.24 Obenheim     

    * Tirailleurs sénégalais - à Saïdou Sall, Issa Cissé, Alioune Fall ou Dahmane Diouf et tous les autres, ces "oubliés" du débarquement de Provence le 15 août 1944

     

     

     


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    * Page souvenir - François BOLIFRAUD, Compagnon de la Libération - 1917/1942  

    * Page souvenir - François BOLIFRAUD, Compagnon de la Libération - 1917/1942* Page souvenir - François BOLIFRAUD, Compagnon de la Libération - Ancien du 13ème DBLE  -  1917/1942

       

     

      François BOLIFRAUD

     

    * Page souvenir - François BOLIFRAUD, Compagnon de la Libération - 1917/1942

    (Photo L'ORDRE DE LA LIBÉRATION)

     * 5 février 1917
    + 11 juin 1942 


    Biographie

    (Texte Ordre de la Libération)

     

    François Bolifraud est né le 5 février 1917, à Paris. Son père est Conseiller-maître à la Cour des Comptes.

    Bachelier à 16 ans, il fait des études de Droit et, après sa licence, se consacre aux questions sociales dans les milieux populaires de Grenoble.

    Elève officier de réserve, il devance l'appel et fait un stage à Saint-Maixent. Il sort sous-lieutenant au 6ème Bataillon de Chasseurs Alpins (6ème BCA) à Grenoble.

    Au moment de la déclaration de guerre, il est mobilisé comme lieutenant au 12ème BCA. D'avril à juin 1940, il prend part à l'expédition de Norvège (Narvik) comme chef de section.

    Blessé au cours d'une attaque, il demeure à son poste et obtient une citation à l'ordre de l'Armée.

    Evacué avec le corps expéditionnaire vers la France, François Bolifraud débarque à Lorient le 16 juin 1940 avant d'être de nouveau évacué vers l'Angleterre où il choisit de s'engager dans les Forces Françaises Libres.

    D'abord affecté au Bataillon de Chasseurs au camp de Camberley comme instructeur, il est envoyé en Afrique à l'été 1941 ; il est de nouveau blessé devant Freetown, en Sierra Leone, lorsque le bateau qui le transporte est torpillé.

    Affecté comme lieutenant à la 13ème Demi-Brigade de Légion Etrangère (13ème DBLE) il prend part à la campagne de Libye avec la 1ère Brigade du général Koenig.

    Chef de section au 2ème Bataillon de Légion Etrangère, il est volontaire pour toutes les missions. Au cours du siège de Bir-Hakeim, dans le désert de Libye, il va chercher, en pleine nuit, un convoi de ravitaillement et parvient à le ramener dans la position encerclée.

    François Bolifraud trouve la mort au cours de la sortie de vive force de la position de Bir-Hakeim, dans la nuit du 10 au 11 juin 1942. Après la guerre, le corps de François Bolifraud a été inhumé à Chamarande dans l'Essonne.

    Le général de Gaulle remettra sa Croix de la Libération à sa mère, le 7 août 1943 à Casablanca.

    Philippe Bolifraud, son frère, sous-lieutenant à la Légion, sera tué lui aussi, à l'âge de 23 ans, pendant la bataille d'Alsace le 23 janvier 1945.


    • Chevalier de la Légion d'Honneur
    • Compagnon de la Libération - décret du 18 janvier 1946
    • Croix de Guerre 39/45 (2 citations)

    * Page souvenir - François BOLIFRAUD - Ancien du 13ème DBLE  - Compagnon de la Libération  -  1917/1942

     Sépulture des Frères Bolifraud à Chamarande (91)

     

     

    Fondation B.M.24 Obenheim        

    * Page souvenir - François BOLIFRAUD - Ancien du 13ème DBLE  - Compagnon de la Libération  -  1917/1942

     


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    * Daniel Cordier, Compagnon de la Libération, emboîte le pas à Hubert Germain. Né le 10 août 1920 il fête ses cent ans

     

    Daniel Cordier, chancelier d'honneur de l'Ordre de la Libération et Compagnon de la Libération, a fêté ce lundi 10 août 2020 son centième anniversaire !

     

    * Daniel Cordier, Compagnon de la Libération, emboîte le pas à Hubert Germain. Né le 10 août 1920 il fête ses cent ans

    DANIEL CORDIER

     

    Biographie
    www.ordredelaliberation.fr

    Alias : BIP W - BX10 - Alain - Michel - Benjamin- Talleyrand - Toussaint - Charles Daguerre - Dandinier

    Daniel Bouyjou-Cordier est né le 10 août 1920 à Bordeaux (Gironde) dans une famille de négociants.

    Il fait ses études dans plusieurs collèges catholiques ; militant de l'Action française, il fonde à 17 ans à Bordeaux le Cercle Charles Maurras.

    Il n'a pas encore 20 ans et attend son incorporation prévue le 10 juillet, lorsque, près de Pau où réside sa famille, il entend l'annonce de demande d'armistice faite à la radio par le maréchal Pétain le 17 juin 1940.

    Révolté par ce discours, il décide de continuer la lutte, et rassemble 16 volontaires, parmi lesquels son ami Philippe Marmissolle-Daguerre, avec lesquels il embarque le 21 juin depuis Bayonne sur un navire belge, le Leopold II, pour l'Afrique du Nord. Dérouté vers l'Angleterre, il atteint Falmouth le 25 juin.

    Daniel Cordier s'engage avec ses camarades dans la "Légion de Gaulle" le 28 juin 1940. En transit pendant quelques jours à l'Olympia Hall, il y est affecté au Bataillon de Chasseurs alors en formation. Il arrive début juillet à Delville Camp, où il suit un entraînement jusqu'à la fin du mois. Le Bataillon de Chasseurs est ensuite installé à Camberley puis au camp d'Old Dean où Daniel Cordier poursuit sa formation militaire.

    Le Bataillon étant dissous, il est affecté à un peloton d'élève officier. Promu aspirant en août 1941, alors que le départ prévu pour le théâtre d'opérations africain ne se concrétise pas, il brûle de passer à l'action et obtient d'être affecté, à l'été 1941, au service "Action" du Bureau central de Renseignements et d'Action (BCRA), c'est-à-dire les services secrets de la France libre à Londres.

    Pendant un an, il suit un entraînement spécial dans les écoles de l'Intelligence Service sur le sabotage, la radio, les atterrissages et parachutages. Daniel Cordier, sous le nom de code de Bip W, est parachuté en France près de Montluçon le 26 juillet 1942, comme radio et secrétaire de Georges Bidault, chef du Bureau d'Information et de Presse (BIP), agence de presse clandestine.

    A Lyon, le 1er août, il rencontre pour la première fois Rex, alias Jean Moulin, représentant du général de Gaulle et délégué du Comité national français, qui l'engage pour organiser son secrétariat à Lyon. Il met sur pied un état-major clandestin, sans moyen ni personnel - surtout au début - avant d'être assisté par Laure Diebold, puis par Hugues Limonti notamment.

    En mars 1943, Daniel Cordier organise et dirige à Paris, selon les directives de Jean Moulin, son secrétariat de zone nord.

    Après l'arrestation de ce dernier le 21 juin 1943 à Caluire, il poursuit sa mission en zone nord comme secrétaire de la Délégation générale en France auprès de Claude Bouchinet-Serreulles, successeur par intérim de Jean Moulin.

    A son poste jusqu'au 21 mars 1944, pourchassé par la Gestapo, il s'évade par les Pyrénées. Interné en Espagne, à Pampelune puis à Miranda, il est de retour en Angleterre fin mai 1944 et est nommé chef de la section des parachutages d'agents du BCRA.

    Intégré à la Direction générale des Etudes et Recherches (DGER) en octobre 1944, il dépouille, avec Vitia Hessel, les archives du BCRA pour permettre la rédaction, dont se charge Stéphane Hessel, du Livre blanc du BCRA.

    Chef de cabinet du colonel Passy, directeur de la DGER, il démissionne après le départ du général de Gaulle en janvier 1946.

    Après la guerre, Daniel Cordier désire consacrer sa vie à la peinture et commence une collection d'art contemporain.

    En 1956, il ouvre une galerie d'art à Paris et à New York jusqu'en 1964. En 1979, il est nommé membre de la commission d'achat du Centre Georges Pompidou auquel, en 1989, il fait don de sa collection dont une partie se trouve au Musée d'Art Moderne de Toulouse, "Les Abattoirs".

    Depuis le début des années 80, Daniel Cordier s'est fait historien pour défendre la mémoire de Jean Moulin ; abandonnant ses activités artistiques, il se consacre à des recherches historiques sur Jean Moulin dont il publie depuis 1983 une colossale biographie en six tomes.

    Daniel Cordier est membre du Conseil de l'Ordre de la Libération depuis septembre 2005. En octobre 2017, il est nommé chancelier d’honneur de l’Ordre de la Libération.


    • Grand Croix de la Légion d'Honneur
    • Compagnon de la Libération - décret du 20 novembre 1944
    • Croix de Guerre 39/45
    • Membre de l'Ordre de l'Empire britannique

     

    La Fondation B.M.24 Obenheim se joint à sa famille et souhaite à Daniel Cordier un très heureux anniversaire et encore de nombreux jours heureux au milieu des siens.

     

    Fondation B.M.24 Obenheim     

    * Daniel Cordier, Compagnon de la Libération, emboîte le pas à Hubert Germain. Né le 10 août 1920 il fête ses cent ans

     

     

     

     

     

     


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