•  CEREMONIE du 70ème ANNIVERSAIRE de la JONCTION 1ere DFL/2ème DB

    NOD SUR SEINE le 13 Septembre 2014

    Le Samedi 13 Septembre 2014, les autorités civiles et militaires du département de la COTE d’OR se sont rendues à NOD sur SEINE (Canton de Châtillon sur Seine) afin de rendre hommage aux valeureux Combattants des 1ere DFL & 2ème DB et célébrer le 70° anniversaire de la Jonction entre les deux divisions françaises libres, l’une venant de Normandie commandée par le Général LECLERC et l’autre de Provence avec à sa tête le Général Diégo BROSSET..

     

    Cette cérémonie s’est déroulée en deux temps, avec tout d’abord une messe dans l’Eglise du Village avec tous les porte-drapeaux et les personnalités militaires et civiles accompagnées de nos amis de Paris, dont Mmes Yvette QUELEN-BUTTIN et  Blandine BONGRAND SAINT HILLIER et Mrs le Général Bruno CUCHE et  son épouse, Henri ECOCHARD, Pierre SAINT HILLIER, Patrice ARMSPACH porte-drapeau adjoint national de la 1ère DFL. Le Colonel Michel BILLARD, représentant la 1ère Brigade Mécanisée de Chalons en Champagne qui a repris les traditions de la 1ère DFL

    Ensuite tous se sont rassemblés autour du Monument rappelant la Jonction entre les deux Armées suivie d’une foule importante de la population de Nod.

    La Cérémonie fût organisée d’une main de maître par Messieurs Louis BERTHOU, Président des Anciens de la 2ème DB et du Colonel Maurice BARON (ancien du BM4) représentant Monsieur Pierre ALBERT, Président des Anciens de la 1ere DFL actuellement souffrant.

    De nombreux discours se sont succédés, dont celui, particulièrement émouvant du Colonel BARON qui a rendu un hommage chargé d’émotion sur les Soldats de la 1ere DFL, en rappelant le parcours exceptionnel de ces hommes issus de tous les milieux, de toutes les confessions et origines, qui ont sacrifiés leur vie et leur jeunesse pour permettre aux générations de vivre libre.

    Le Préfet de la Région Bourgogne, Monsieur Eric DELZANT, n’a pas hésité à saluer « le courage de ces héros célèbres et anonymes ».

    Monsieur François SAUVADET, ancien ministre et actuel Président du Conseil Général de la Côte d’Or, a qualifié cette jonction « comme un exemple de ténacité et un refus de la fatalité qui a permis aux générations futures de gagner leur liberté ».

    Monsieur Dominique BAYEN, Maire de la Commune nous a ensuite convié à un vin d’honneur suivi d’un excellent repas permettant à tous de se retrouver et d’échanger de nombreux souvenirs.

    Ph. JAVELET

    Porte-Drapeau de l’Amicale 1ère DFL COTE d’OR

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    Photographies Blandine Bongrand-Saint Hillier

    * Nod sur Seine

    La cérémonie religieuse en présence de tous les porte-drapeaux avec au premier plan Georges CHARLUT, Responsable des porte-drapeaux

    * Nod sur Seine

    * Nod sur Seine

    Le Monument de la jonction à NOD

    * Nod sur Seine

    * Nod sur Seine

    * Nod sur Seine

    « La jonction 2014 » est opérée"

    * Nod sur Seine

    * Nod sur Seine

    Votre Serviteur, Porte-Drapeau de l’Amicale 1ère DFL COTE d’OR

    * Nod sur Seine

    Colonel BARON (représentant M. Pierre ALBERT, Président de l’Amicale de COTE d’OR actuellement souffrant) ancien du BM 4 en plein discours

    * Nod sur Seine

    * Nod sur Seine

    Monsieur Dominique BAYEN, Maire de NOD

    * Nod sur Seine

    * Nod sur Seine

     Présentation du drone


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    Lors de la retraite Allemande, les unités ennemies de la côte Atlantique sont restées sur place dans les poches de Lorient, Saint Nazaire, La Rochelle et Royan pour empêcher l'utilisation des ports. La 1ère  D.F.L. est désignée pour attaquer celle de Royan et traverse la France dès le 11 décembre 1944 pour rejoindre les Charentes. Mais le 24 décembre tombe brutalement la nouvelle de l'annulation de l'affectation de la D.F.L. sur le front de l'Atlantique : elle doit immédiatement rejoindre l'Alsace car les Américains viennent d'être surpris dans les Ardennes belges par une puissante offensive allemande conduite par von Runstedt. Manquant de réserves, ils ont prélevé dans le secteur de Strasbourg certaines de leurs unités et la 2ème  D.B du Général Leclerc. La Division devra retraverser la France en sens inverse, selon le parcours effectué quinze jours plus tôt : 1.500 kilomètres aller-retour ...

     

    Les Cuirassiers, partis de Vesoul, embarquent à bord de Wagons "40 hommes - 8 chevaux", et,  " à certains moments du parcours, la vitesse du train était tellement lente que les hommes sautaient pour se dégourdir les jambes en marchant à côté des wagons" raconte Gérard GALLAND.

     

    *  Décembre 1944 - Un aller-retour sur le Front de l'Atlantique : les Bataillons de Marche, les Cuirassiers et les Fusiliers Marins

    Les Cuirassiers prennent la pause le long de la voie, en partance vers les Charentes

    Au Bataillon de Marche n° 5, Alexis LE GALL qui rentre de permission d'Audierne, retrouve ses camarades de la C.A. à 15 kilomètres de PONS, et  fait sensation avec la paire de chaussons et les sabots de bois, que sa mère prétendait, certainement avec juste raison, qu'ils lui tiendraient plus chaud que leurs godillots. Mais ce n'est pas du goût de tout le monde et  "le père LE BASTARD, notre ancien « moujik » du camp d'Ornano, désormais Lieutenant et chef de la 2ème  section de mitrailleuses, s'esclaffa devant ces bretons (des Mao disait-il) en boutou coats et BAUDET y ajouta une réflexion désagréable en me disant que ce n'était pas le moment ni l'endroit pour faire le pitre".

     

    Georges CARPENTIER a rejoint dans la région de BLAYE (Gironde), le bureau où cantonne l'O.D. du Bataillon de Marche n° 24,  dans la maison du Maire de SAINT-GENEST-DE-BLAYE. "Des vacances ou presque... avec un accueil très chaleureux de la part des habitants du pays. Heureux qui aime boire du vin ! Au bureau des effectifs, nous enregistrons pas mal d'engagements volontaires, sans penser à l'avenir, sauf au repas de Noël pour lequel nous sommes invités chez un viticulteur. Nous avions déjà été invités chez ce viticulteur le 17 décembre pour fêter joyeusement, et « sans modération » , mes 16 ans".

     

    *  Décembre 1944 - Un aller-retour sur le Front de l'Atlantique : les Bataillons de Marche, les Cuirassiers et les Fusiliers Marins

    Le Bataillon de Marche n° 5

    De leur côté, les Chambarand du Bataillon de Marche n°4 arrivent à COGNAC "où nous prenons (en tous cas ceux de la 1ère Compagnie) une « cuite » mémorable, puis les camions du Train des équipages nous emmènent un peu plus au sud dans la région Nord-Est de Bordeaux entre Cognac et Blaye. Nous sommes diversement accueillis par les populations dont nous rompons la tranquillité" selon Pierre DEVEAUX.

     

    *  Décembre 1944 - Un aller-retour sur le Front de l'Atlantique : les Bataillons de Marche, les Cuirassiers et les Fusiliers Marins

    Le Bataillon de Marche n° 4 - Chambarand

    Les Fusiliers Marins de leur côté se sont retrouvés dans la région de POITIERS où les attendaient une mission délicate : briser la glace avec les F.F.I ! Ce que nous conte l'Enseigne de Vaisseau Bertrand CHATEL, plan de table à l'appui, un plan de table qui va voler en éclats au cours d'une mémorable soirée le 12 décembre 1944 : " Des facétieux se bombardent à coups de boulettes de pain, et les deux ailes du fer à cheval échangent leurs projectiles. Finalement, les convives enfourchent leurs chaises face aux dossiers, et font le tour de la table, au trot, en colonne par un, tant  il  est  vrai  qu'on  démontre  le  mouvement  en  marchant. Décidément,  l'ambiance  de  ce  banquet  démontre  que  rien ne s'oppose à la fusion des Forces de l'Intérieur et des Forces débarquées ".

     

    *  Décembre 1944 - Un aller-retour sur le Front de l'Atlantique : les Bataillons de Marche, les Cuirassiers et les Fusiliers Marins

    Mais pendant que la D.F.L se mettait en place pour attaquer la Poche de Royan, des évènements graves se déroulaient en Belgique:  en 48 heures, le mince front de la 1ère   armée américaine, tenu sur 130 km par 4 divisions, a éclaté sous l'assaut des 20 divisions allemandes du maréchal Model, dont 7 divisions blindées réunissant un millier de chars modernes, « Tigre » et « Panther ». 

    En une semaine, l'avance allemande parvient à quelques kilomètres de DINANT, sur la Meuse, réveillant chez les Alliés et dans toute la France les mauvais souvenirs de 1940.

    « Où cet enfant de salaud a-t-il pu dénicher toutes ces forces ? » s'exclame le général Bradley devant le désastre.

    Manquant de réserves, le général Devers décide de surseoir à l'attaque de Royan et de ramener la 1ère   D.F.L. dans  l'Est. Du 26 au 30 décembre la Division traverse de nouveau la France en diagonale, par le même itinéraire, mais en sens inverse.

    Le 31 décembre, elle se regroupe autour de BACCARAT, dans les villages du plateau lorrain couvert de neige...

     

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  • Du 4 septembre au 21 septembre, la ville d'Autun, en Saône-et-Loire, a célèbré sa libération. Des conférences, des cérémonies et des dépôts de gerbes, des concerts, une messe célébrée pour la fédération des dragons, des animations musicales, des déambulations dans les rues de la cité, un spectacle pyrotechnique, la diffusion d'un film, un lâcher de lanternes célestes et un bal populaire....

    Photographies : Blandine BONGRAND-SAINT HILLIER

    Cérémonie à Surmoulin, stèle du 1er  RFM

    * Autun a commémoré sa Libération

    * Autun a commémoré sa Libération

    Mairie de Dracy Saint Loup

    * Autun a commémoré sa Libération

    * Autun a commémoré sa Libération

    Claude Quemeneur Président des Cols bleus de l'Autunois

    * Autun a commémoré sa Libération

    Croix de la Libération d'Autun

    * Autun a commémoré sa Libération

    * Autun a commémoré sa Libération

    * Autun a commémoré sa Libération

    Tombe d'un jeune sur la montée

    * Autun a commémoré sa Libération

    Feu d'artifice à Autun

    * Autun a commémoré sa Libération

    * Autun a commémoré sa Libération

    Messe à la Cathédrale Saint Lazare

    * Autun a commémoré sa Libération

    * Autun a commémoré sa Libération

    Dans les rues d'Autun

    * Autun a commémoré sa Libération

    Institution Saint Lazare

    * Autun a commémoré sa Libération

    Monument aux morts d'Autun :

    Le chant des partisans 

    un chant  européen devant la Mairie

    * Autun a commémoré sa Libération

    * Autun a commémoré sa Libération

    * Autun a commémoré sa Libération

    * Autun a commémoré sa Libération

    Stèle de la 1ère DFL, carrefour de la Légion

    * Autun a commémoré sa Libération

     Monsieur  le Maire dépose la gerbe avec le Colonel Tony Maffeis

    * Autun a commémoré sa Libération

    Morthelon

    * Autun a commémoré sa Libération

    * Autun a commémoré sa Libération


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  • Aujourd'hui 12 septembre, c'est la commémoration de la Jonction entre la D.F.L et la 2e D.B. à Nod sur Seine ; notre envoyée spéciale Blandine Bongrand Saint Hillier est sur place, nous en aurons bientôt des nouvelles...

    En attendant la reprise de nos articles-étapes après la fin de la Campagne des Vosges (interruption momentanée et reprise imminente...), vous pouvez retrouver l'article sur Nod sur Seine et continuer de suivre l'actualité du parcours de la DFL en 1944 sur notre Page Face Book (lien permanent dans le menu à droite).

    Page Face Book Villes et Villages Libres....

     

    @ Bientôt....

     

     


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  • Le capitaine de vaisseau (CVh) Etienne Schlumberger (X1936) grand officier de la légion d’honneur, compagnon de la libération, croix de guerre, distinguished service cross est décédé le 9 septembre 2014  dans son sommeil à son domicile dans sa centième année.

    Une cérémonie militaire  aura lieu en fin de matinée (11h00/11h30) le 12 septembre  à la pointe de Pen Hir (commune de Camaret) devant le monument des bretons de la France Libre.

    * Adieu au Compagnon Etienne SCHLUMBERGER

    Le 15 août 2014, le colonel Fred Moore, Grand-croix de la Légion d'Honneur et dernier chancelier de l'Ordre de la Libération, avait élevé à la dignité de Grand Officier dans l'Ordre de la Légion d'Honneur le Capitaine de vaisseau (H) Etienne Schlumberger polytechnicien âgé de 99 ans et dernier marin Compagnon de la Libération encore en vie. Le CV (H) Schlumberger était entouré lors de cette remise d'insignes par le vice-amiral d'escadre Émile Chaline, ancien président des anciens FNFL, par le contre-amiral Philippe Hello, commandant l’École navale, des officiers de Marine en activité, le maire de Crozon, ainsi que quelques amis et membres de sa famille.

    * Adieu au Compagnon Etienne SCHLUMBERGER, des Forces Navales Françaises Libres

    Août 2014 - Copyright Espace Traditions/Ecole Navale LIEN

    12 SEPTEMBRE 2014

    CEREMONIE ET HONNEURS MILITAIRES

    Le 12 septembre 2014 a eu lieu la cérémonie où les honneurs militaires ont été rendus à Etienne Schlumberger. Elle s'est déroulée à la pointe de Pen-Hir à Camaret au pied de la Croix de Lorraine érigée en hommage aux Finistériens de la France Libre. * Adieu au Compagnon Etienne SCHLUMBERGER, des Forces Navales Françaises Libres

    La cérémonie était présidée par l’amiral commandant les forces sous-marines, en présence du sous-préfet de Châteaulin, de l'amiral  commandant l'Ecole Navale, des maires de la presqu'île de Crozon,  d'un ingénieur général représentant l'Ecole Polytechnique. 

    Les honneurs étaient rendus par une promotion de l'Ecole Navale, un bloc des forces sous-marines et de L'île Longue en présence du drapeau de l'Ecole Navale.

    * Adieu au Compagnon Etienne SCHLUMBERGER, des Forces Navales Françaises Libres

    Les goélettes de L'Ecole Navale "Etoile" et Belle Poule" et le cotre "Le Mutin"" croisaient en fond de tableau.

    * Adieu au Compagnon Etienne SCHLUMBERGER, des Forces Navales Françaises Libres

    L'amiral commandant les forces Sous-Marines a rappelé le parcours d'Etienne Schlumberger, et l'amiral commandant l'Ecole Navale, les valeurs qui ont sous-tendu sa vie et qui doivent servir de modèle aux futurs officiers de Marine.

    La cérémonie, organisée par le capitaine de frégate Kessler a été très particulièrement émouvante dans un cadre majestueux qui se prêtait particulièrement bien à l’évènement.

    A la fin de la cérémonie, la famille a reçu le pavillon des FNFL qui flottait sur le site.

    L'Association des Familles de Compagnons de la Libération était représentée par une quinzaine de membres.

    * Adieu au Compagnon Etienne SCHLUMBERGER, des Forces Navales Françaises Libres

    D'après un communiqué de l'A.F.C.L.

    Photographies A.F.C.L.

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    Message de Monsieur Francis RUFFIER-MONNET

    Je partage la profonde tristesse  de toutes et tous en prenant connaissance de ce faire-part de décès du Capitaine de Vaisseau (CVH) Etienne SCHLUMBERGER Sa disparition nous prive d'une noble et grande figure des "Anciens" des Forces Navales Françaises Libres . Le temps qui passe va inexorablement gommer les noms de tous ces Héros de la FRANCE LIBRE qui, "Jeunes et Anciens" sont entrés dans la cohorte des nonagénaires mettant un point final au parcours de vie au fil du temps qui passe. Mais si cette disparition de chacun nous prive d'une présence humaine il reste l'espérance de celles et ceux qui par leur élan généreux dans le bénévolat se sont investis pour assurer et assumer la pérennité d'un passé digne d'une des plus belles pages de notre Histoire: L'épopée de la FRANCE LIBRE. N'oubliez pas non plus que le SOUVENIR FRANCAIS,reste gardien de la Mémoire dans sa noble devise "A nous le Souvenir. A EUX l'immortalité !, Oui ces étapes libératrices mêlées de sang, de sable et de boue de toutes et tous ces nobles serviteurs de la PATRIE doivent à tout jamais rester l'éternel défi à l'égard de celles et ceux qui peuvent douter de la FRANCE.

    Avec ma profonde émotion.

    Francis RUFFIER-MONET  

    BIOGRAPHIE D'ETIENNE SCHLUMBERGER

    Etienne Schlumberger est né le 20 mars 1915 à Paris (8e arrondissement). Son père, ingénieur, était capitaine d'aviation et fut tué en 1915.

    Après ses études secondaires au lycée Janson de Sailly, il est reçu à l'Ecole centrale mais prépare de nouveau Polytechnique à Louis-Le-Grand et y est reçu en 1936. Il sorti 37e de sa promotion en 1938 et choisit le Génie maritime.

    A sa sortie de l'Ecole du Génie maritime, il est affecté à l'arsenal de Cherbourg à la section réparation des sous-marins, de février à juin 1940.

    A l'arrivée des Allemands, le 19 juin 1940, ayant pu mettre les quatre sous-marins dont il avait la charge en état de flotter, il organise leur remorquage vers l'Angleterre puis, s'étant emparé d'une vedette des constructions navales, il rejoint, en mer, le sous-marin Ondine.

    Il rallie la France libre au début de juillet 1940 et fait partie du petit groupe de ceux qui, sans grand succès, tentent de convaincre les marins français internés près de Liverpool de reprendre le combat.

    Ayant demandé à embarquer, il est affecté enseigne de vaisseau de 1ère classe sur l'aviso Commandant Duboc. Il prend part à l'opération de Dakar en qualité d'officier adjoint au commandant Thierry d'Argenlieu, chef de mission des parlementaires dont la vedette est prise sous le feu des mitrailleuses de terre. Il se porte sans hésiter de l'avant à l'arrière de la vedette donnant à tous un exemple de sang-froid et de valeur militaire. Puis il revient sur le Duboc lors de la tentative infructueuse de débarquement à Rufisque où le navire est pris à partie depuis la côte, avec trois tués à bord.

    Après que le Duboc a conduit le général de Gaulle à Douala au Cameroun, Etienne Schlumberger est détaché auprès du commandant Thierry d'Argenlieu pour les opérations de ralliement du Gabon à la France libre, à bord de l'aviso colonial Savorgnan de Brazza ; ce dernier devant Libreville au début novembre 1940, subit le feu de l'aviso de Vichy Bougainville. Au cours du combat qui suit, le Bougainville est touché et abandonné par son équipage.

    Il est alors promu au grade de lieutenant de vaisseau et retourne sur le Commandant Duboc comme officier en second. Début 1941, le Commandant Duboc prend part à la prise de l'Erythrée sur les Italiens puis revient en Angleterre en participant à des convois dans l'Atlantique dont certains sont très meurtriers.

    Le 9 février 1942, il embarque comme officier en second sur le sous-marin Junon - qui est justement l'un de ceux dont il avait la garde à Cherbourg - basé en Ecosse. Il effectue de nombreuses patrouilles dans les fjords de Norvège et des opérations spéciales dont des débarquements d'agents et de commandos. Il est nommé commandant de la Junon en mars 1943 et amène le bâtiment en Afrique du nord début 1944.

    La Junon est désarmée en août 1944 à Oran et l'équipage retourne en Angleterre pour armer le sous-marin Morse cédé par les Anglais.

    En janvier 1945, il est appelé à l'Etat-major de l'amiral Nord, l'amiral Thierry d'Argenlieu et est promu capitaine de corvette en avril 1945. Il suit l'amiral Thierry d'Argenlieu en Indochine lorsque ce dernier y est nommé Haut-commissaire et devient chef du Bureau fédéral de Documentation.

    En juin 1947 le commandant Schlumberger est nommé directeur des Etudes à l'Ecole navale puis exerce différentes fonctions tant à terre qu'en mer, en particulier le commandement du D.E. Sénégalais, puis, promu capitaine de frégate en octobre 1949, il commande le C.T. Kléber.

    Il quitte la Marine en mars 1953 comme capitaine de frégate puis capitaine de vaisseau de réserve.

    Il entre alors à la société Maritime Shell pour s'occuper d'abord des pétroliers. A cette occasion il participe au développement des transporteurs de gaz liquéfiés puis, pour Shell française, crée et dirige la Société française de stockages géologiques (GEOSTOCK).

    Il prend sa retraite en avril 1975 et en profite pour faire le tour du monde à la voile.

    Membre du Conseil de l'Ordre de la Libération depuis 1997, Etienne Schlumberger est décédé le 9 septembre 2014 à Crozon dans le Finistère.

    Site de l'ordre de la Libération LIEN

    11 septembre 2010-M. Etienne Schlumberger- sur WAT.tv

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    • Plus d'informations sur le Compagnon Etienne Schlumberger : Espace Traditions/Ecole Navale LIEN
    • Entretien 2011 avec Etienne Schlumberger sur le Blog de l'Association X-Résistance (Des polytechniciens dans la Résistance) LIEN

    "J’ai le privilège d’être le dernier vivant des trente trois polytechniciens Compagnons de la Libération qui ont contribué à l’honneur de notre école. A ce titre, je voudrais évoquer moins mon passé que l’esprit de la Résistance, sa naissance et son actualité". Etienne Schlumberger

    REVUE DE PRESSE


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