• * 80e anniversaire 2024 de la Campagne d'Italie : une "équipe mémoire " se met au travail

    Ina

    Après l'Erythrée,  Bir Hakeim, et la Libération du territoire national, la campagne d'Italie  (mai-juin 1944) est la dernière grande campagne de la 1ère DFL dont nous n'avons pas encore retracé l'histoire à travers les témoignages d'Anciens.

    L'idée était pourtant bien présente depuis longtemps mais nous n'avions pas trouvé  de bénévoles pour aider aux retranscriptions de textes issus notamment d'ouvrages. L'approche de la commémoration du 80e anniversaire a enjoint la Délégation de la France Libre du Havre (Florence Roumeguère, Françoise Amiel) à se mettre au travail sans tarder, avec l'appui de Sylvie Baudouin, membre du Collectif Havrais en Résistance. Nous espérons ainsi être en mesure de publier la Campagne d'Italie en plusieurs épisodes à partir de mai 2024.

    Nous avons actuellement  inventorié une soixantaine de récits plus ou moins détaillés, de sources variées, couvrant les différentes unités de la DFL. Comme d'habitude, nous organiserons les témoignages en un récit choral des évènement,  selon des extraits choisis.

     

    EN PRELUDE A NOTRE TRAVAIL : notre unique témoignage audio, celui de Paul LAVERDANT (BIMP) enregistré voici 13 ans à Obenheim au cours d'une commémoration organisée par La Fondation BM 24 Obenheim avec notre regrettée Brigitte Pefferkorn.

    Paul nous a quittés le 16 octobre 2011. 

     


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  • * In Memoriam Jean LE JORDE (1922- 1943) quartier-maître au BFM-RFM

    Musée de tradition des Fusiliers Marins

    Fils de Jean Marie Le Jorde et de Marie Guillon, Jean Joseph LE JORDE est né au Havre le 15 janvier 1922.

    Dans la nuit du 14 au 15 juillet 1940, huit jeunes gens partaient de la pointe de Kéroman (Lorient) sur la pinasse « Le Grec » à destination de Falmouth. Louis Bouter, mécanicien du chalutier, Pierre Thomas, l’un des anciens mécaniciens, et Georges Le Meur qui travaillait au port de pêche, avaient décidé l’expédition et convaincu cinq de leurs camarades Yvon Gouello, Robert Le Floch, Jean LE JORDE, Jean Le Pan et Frédéric Rio de se joindre à eux. Selon Roger Le Roux, une fois parvenus en Angleterre le 17 juillet, tous se seraient engagés dans les Forces Françaises Libres.

     

    * In Memoriam Jean LE JORDE (1922- 1943) quartier-maître au BFM-RFM

    Le 18 juillet ils sont emmenés à Londres. Ils sont questionnés et indiquent les positions des batteries de D.C.A. dont une se trouve près du cimetière de Locmiquélic.

    Récit de la traversée du Grec vers l’Angleterre, recueilli en 1973 par Roger Le Roux auprès de Pierre Thomas :

    « Nous partons le 15 juillet 1940 à 5 h 30, tous habillés en pêcheurs... « Le Grec » a le pavillon blanc en tête du mât. La mer est belle. Une sentinelle allemande allait et venait sur le quai, elle largue notre amarre et nous dit « Heil Hitler ! » .

    Je prends la barre et Bouter est au moteur. Nous avons largement assez de mazout pour gagner l'Angleterre. En passant les coureaux de Groix, nous rencontrons un chalutier: il nous salue de deux petits coups de sifflet, je lui réponds.Dans l'après-midi nous sommes au large de Brest quand une brume assez légère descend sur la mer. Nous passons non loin d'un convoi anglais que des avions allemands bombardent et je vois trois bombes tomber sur un cargo.

    Seuls les trois marins sont debout, les autres, qui n'ont jamais été en mer, sont malades. Le bateau marche à 8 noeuds. J'étais allé, avant la guerre, pêcher sur les côtes anglaises, j'oriente le bateau toujours au N.N.O. Trente six heures après avoir quitté Lorient, nous apercevons des dragueurs de mines. Je stoppe. Nous faisons tous semblant d'être en pêche, en nous affairant sur le pont. Ils passent tout près sans s'occuper de nous. Ce sont des Allemands qui trouvent normale notre présence en ces lieux avec notre pavillon blanc. Serions-nous donc près des îles anglo-normandes ? Je pousse maintenant un peu plus à l'ouest...

    Le 17 juillet vers 8 ou 9h du matin, nous entendons un ronflement : un avion à cocardes vient tourner autour de nous, un anglais ! Il part. Nous voyons peu après un pêcheur sur un petit bateau. Il pêche des crustacés. La mer est belle et la brume, qui nous a protégés pendant la traversée, commence à se lever. L'homme, quand nous sommes tout près de lui, demande : « English ? — Non, Français ». Nous le faisons monter à bord après avoir pris son bateau en remorque et nous lui confions la barre. La brume levée, apparaît une grande falaise et deux heures plus tard nous arrivons dans une crique proche de Falmouth...

    Le lendemain, on nous conduit à Londres. Nous sommes questionnés pendant une quinzaine de jours, de bureau en bureau « Où sont les Allemands ? Que font-ils ? » Nous disons ce que nous savons, j'indique les batteries de D.C.A., dont une qui se trouve près du cimetière de Locmiquélic, une à Larmor, etc.

    On nous demande ensuite d'aller parler à nos compatriotes internés qui veulent rentrer en France. Nous allons d'abord au Cristal Palace. Je trouve là deux groisillons que j'ai connus quand j'étais mousse, mais ils ne pensent qu'à retourner auprès de leur femme et de leurs enfants. Certains nous invectivent, nous lancent des boîtes de conserves vides, des godasses, etc. Nous renouvelons notre démarche dans deux camps avec le même insuccès.

    Ces hommes — dont l'internement n'est pas rigoureux puisqu'ils sont libres de sortir pendant plusieurs heures par jour et bien nourris — ne veulent rien entendre.

    Nous nous rendons alors à l'Olympia, où se trouve le bureau des F.F.L, pour nous engager. On me demande si je veux retourner en France avec le bateau mais les opérations d'espionnage ne me tentent pas. Bouter et moi, nous irons dans la Marine. Personne n'accepte la proposition qu'on nous fait de changer de nom. Nous signons nos demandes d'engagement et nous partons pour un grand camp anglais, au sud de Londres, à trois heures de route.

    De Gaulle et Muselier viennent passer une revue, serrent la main à tous. Un lieutenant leur explique que nous avons pris un bateau pour franchir la Manche. « C'est bien », dit le Général. »

    Jean LE JORDE signe son engagement dans les FNFL le 25 aout 1940. Il sera affecté successivement à la Marine Levant (Douala, Beyrouth, du 25 aout 1940 au 20 mai 1942), au 2ème Bataillon de Fusiliers Marins (jusqu'au 1er septembre 1942), puis au 1er Bataillon de Fusiliers Marins jusqu'à son décès le 8 juin 1943.

    Sur la photo de sa pièce prise en 1942 au 2e Bataillon de Fusiliers Marins, Jean LE JORDE se trouve au premier plan au centre.

     

    * In Memoriam Jean LE JORDE (1922- 1943) quartier-maître au BFM-RFM

     

    Musée de tradition des Fusiliers Marins

    Le quartier-maître Jean LE JORDE est décédé à 21 ans le 8 Juin 1943 en Tunisie, assassiné d’un coup de couteau reçu près du cœur (Texte du livre des morts du bataillon). Il a été reconnu Mort pour la France.

    Emmené à l'hôpital britannique de Sousse, il meurt le soir même à 19 heures. Il fut inhumé au cimetière chrétien de Sousse* puis son corps fut rapatrié au cimetière d'Arzon auprès de ses parents, dans le Morbihan.

    Distinctions : Croix de Guerre, Médaille militaire, Légion d'honneur

    * Il semble que ce cimetière ait été détruit entre 1993 et 1996, et ses sépultures transférées dans un nouveau cimetière sur la route Kalaa-Sghrira , dénommé "Les Cyprès"., selon les informations du site adept-tunisie.

    Publié sur le groupe Facebook l'Odyssée France Libre du Havre et sur le site de la Délégation France Libre du Havre

     

     


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  • * 7 - 11 janvier 1945  -  DEFENSE DE STRASBOURG     OBENHEIM : le sacrifice du B.M. 24 * 7 - 11 janvier 1945  -  DEFENSE DE STRASBOURG     OBENHEIM : le sacrifice du B.M. 24

     

    Souvenons-nous de leur combat héroïque 
    à Obenheim en cette date du 11 janvier 2024 !

      

    * 7 - 11 janvier 1945  -  DEFENSE DE STRASBOURG     OBENHEIM : le sacrifice du B.M. 24

    7-11 janvier 1945

    Dans les premiers jours de janvier 1945, Hitler décide de lancer une nouvelle offensive destinée à récupérer Strasbourg. C’est ainsi que plusieurs unités de la 1re DFL sont très violemment prises à partie et résistent non sans de grandes difficultés aux assauts ennemis : notamment le bataillon de marche 21 et surtout le bataillon de marche 24 du commandant Coffinier et un détachement de la brigade Alsace-Lorraine du colonel Berger (pseudonyme d’André Malraux). L’attaque allemande est déclenchée au matin du 7 janvier à l’ouest du canal du Rhône au Rhin, dans le secteur d’Obenheim, tenu par le BM 24 ; dès le premier jour, les bombardements sont violents et les assauts sont lancés par des forces dix fois supérieures à celles des Français. Le lendemain, 8 janvier, l’étreinte se resserre, les bombardements se multiplient et les patrouilles allemandes se montrent plus actives. Coffinier renonce à ordonner une sortie en masse, qui équivaudrait à livrer les villages voisins à un ennemi qu’au demeurant il est important de fixer loin de Strasbourg. Dans la journée du 9, le siège ne se relâche pas, mais, en liaison avec les éléments de la brigade Alsace Lorraine, qui occupent Gerstheim, une opération de dégagement est préparée. Elle donnera lieu à de très violents combats durant toute la journée ; la nuit venue, les Français décrochent. Les munitions et les médicaments (il y a 10 blessés graves) commencent à manquer. Coffinier demande du ravitaillement par avion. La nuit du 9 au 10 se passe sans incidents. Au matin du 10, comme les Français ne donnent aucune suite à l’invitation allemande à se rendre, les bombardements reprennent. Dans l’après-midi, des avions alliés larguent sur le village des munitions et des vivres, mais, en raison d’un vent violent, une partie seulement des containers atterrit dans les lignes françaises. A la fin de l’après-midi, à la suite de nouveaux assauts de blindés allemands (Panzer, Jagdpanther), la situation des assiégés devient critique. Les derniers combats se déroulent dans la nuit du 10 au 11 janvier. Les hommes du BM 24 n’ont plus de munitions, leurs armes sont maintenant hors d’usage. A 23 heures, tout est fini. Une douzaine de Français parviendront à s’échapper – le reste de l’unité (772 hommes) est anéanti ou capturé. Les Allemands peuvent maintenant se retourner contre les autres positions françaises sur l’Ill, mais ils ont perdu quatre jours. Pendant ce temps, en effet, la défense du secteur a pu être renforcée et lorsque, dès le 13 janvier, les Allemands tenteront de percer la barrière de l’Ill, ils seront brutalement repoussés. Aucune autre tentative n’aura lieu. « Strasbourg, cette fois, écrira le général Garbay, commandant la 1re DFL, sera définitivement sauvée. » Le sacrifice des hommes du BM 24 n’aura pas été vain.

    * Obenheim s'est souvenu du sacrifice du B.M.24

     Stèle du B.M.24 à Obenheim.

    * 7 - 11 janvier 1945  -  DEFENSE DE STRASBOURG     OBENHEIM : le sacrifice du B.M. 24

     Pour lire le texte relatif à la Bataille d'Obenheim, veuillez cliquer sur l'image.

    Quelques photos pour ne pas oublier.!

    (Crédit photos France libre.net)

    * 7 - 11 janvier 1945  -  DEFENSE DE STRASBOURG     OBENHEIM : le sacrifice du B.M. 24

    * 7 - 11 janvier 1945  -  DEFENSE DE STRASBOURG     OBENHEIM : le sacrifice du B.M. 24

    * 7 - 11 janvier 1945  -  DEFENSE DE STRASBOURG     OBENHEIM : le sacrifice du B.M. 24

    Nos anciens lors d'une rencontre souvenir à Obenheim. 

    * 7 - 11 janvier 1945  -  DEFENSE DE STRASBOURG     OBENHEIM : le sacrifice du B.M. 24
     

    Des liens étroits unissent la fondation du Bataillon de marche 24 (BM 24), les écoliers d’Obenheim et les habitants du village. 

    * 7 - 11 janvier 1945  -  DEFENSE DE STRASBOURG     OBENHEIM : le sacrifice du B.M. 24

    (Photo DNA) 

     

    * 7 - 11 janvier 1945  -  DEFENSE DE STRASBOURG     OBENHEIM : le sacrifice du B.M. 24

     

    Fondation B.M.24 Obenheim

    * 7 - 11 janvier 1945  -  DEFENSE DE STRASBOURG     OBENHEIM : le sacrifice du B.M. 24

     

     


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  • * Disparition le 4 janvier 2024 de Paul VIGAND, dernier Artilleur de Bir Hakeim

    Le journaliste et grand reporter Eric Cintas nous annonce le décès ce jour  4 janvier 2024 de Paul VIGAND, à l'hôpital de Montluçon.

    Paul VIGAND aurait été le dernier Artilleur de Bir Hakeim encore en vie.

    IL avait été fait chevalier de la Légion d'Honneur en 2014.

    Nous présentons toutes nos condoléances à son fils, à sa famille, et aux amis de Paul Vigand.

    * Disparition le 4 janvier 2024 de Paul VIGAND, dernier Artilleur de Bir Hakeim

     

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    Les informations et les photographies proviennent du site FrançaisLibres.net

    "Mon père est parti du Croisic en Loire-Atlantique le 20 juin 1940. Il avait donc presque 19 ans. Ils sont 3 à être partis de la pension dans laquelle il étudiait. Cela faisait déjà un moment que les choses allaient mal. Il est arrivé à Londres et s'est engagé. Il est resté un moment à Londres en formation puis a embarqué sur un bateau. Ils ont fait le tour de l'Afrique en passant par Cape Town et d'autres escales puis ont débarqué en Afrique pour une "campagne" de 5 ans, jusqu'au débarquement en Provence, puis la fin de la guerre et la libération. Il y a tant à raconter. Je suis très fier de mon père, pour son engagement et pour le bon père qu'il est toujours. (en photo, mon père le jour de son 90 ème anniversaire)". Cédric Vigand

     

     

    "Mon père, (et notre père d'ailleurs, nous sommes 6 enfants) a survécu à la bataille de Bir-hakeim et ne s'est jamais vanté de quoi que ce soit. C'est ce que j'appelle donc, un héros ordinaire. Sans lui et ses compagnons, la France d'aujourd'hui ne serait probablement pas ce qu'elle est. Une fois de plus je suis extrêmement fier de mon père". Cédric Vigand

     

    * Disparition le 4 janvier 2024 de Paul VIGAND, dernier Artilleur de Bir Hakeim

     

    * Disparition le 4 janvier 2024 de Paul VIGAND, dernier Artilleur de Bir Hakeim

    Paul Vigand en janvier 2022,  évoquant avec son fils ses souvenirs de Bir Hakeim

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  • Nous remercions Madame Marie-Hélène Chatel qui adresse ses Voeux  à l'ensemble des Amis de la 1ère Division Française Libre

     

                            

     

     

          Fondation de la France libre 

                                                                      

          ‘Mémoire de la 1ère Division Française Libre’ 

     

     

     

    A l’aube de cette nouvelle année, mes souhaits les meilleurs 

    d’optimisme et de réalisme 

     

     

    Commémorons les hauts faits qui virent le jour il y a 80 ans 

    Italie, débarquement en Provence, Rhône, Soane et Loire, jonction à Nod sur Seine, Haute Saône, territoire de Belfort, Alsace puis l’Authion 

     

    La ‘Route de la 1ère D.F.L.’ se poursuivra dans les villes et villages libérés par la 1ère D.F.L. 

     

     

     

    Nous serons là, avec vous, pour perpétuer cette mémoire, ce vent de liberté 

     

     

                        Belle année 2024 

     

     

                                                                                                                                                              

           Marie-Hélène Châtel 

     

     

     


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