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Par authion le 3 Janvier 2018 à 10:33
Chers anciens et chers amis
l'association vous joint la carte de vœux 2018
Santé et bonheur pour 2018
Encore un grand merci pour votre soutien
GATTEFOSSE JY
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Par authion le 2 Janvier 2018 à 13:42
"Netka, il y a du slave dans ce nom qui sonne clair. Elle a cinquante pour cent de sang polonais dans ses veines. Il me faudra beaucoup de temps pour identifier la Pologne, chercher la trace du père inconnu, éclaircir les mystères, imaginer l'enfant-valise, la petite-fille abandonnée. Elle, c'était ma mère".
L'écivain et journaliste Philippe LABRO a publié en 2017 un récit consacré à sa mère Netka "Ma mère cette inconnue". Après la disparition de cette dernière en 2010, il s'autorise enfin à retracer une biographie de l'enfance et de la jeunesse de celle qui se dérobait à ses questions, de celle qui avait su trouver seule son chemin et vivre au présent, comblée par son mariage avec Jean Labro, ses quatre fils et ses petits-enfants.
Netka et son frère Henri, d'un an son ainé, sont issus de la rencontre d'une mère française, institutrice, et d'un aristocrate polonais, marié et père de famille..
Tandis que leur père est atrocement assassiné en Biélorussie par les Bolcheviks en 1920, ils seront finalement abandonnés par leur mère, successivement confiés aux soins de deux femmes, la première en Suisse, la seconde en France.
Malgré cette jeunesse chaotique marquée au fer rouge de l'abandon, grâce à leur seconde marraine, le frère et la soeur poursuivront brillamment leurs études et Henri entrera à Saint Cyr.
C'est au détour de ce récit qui se prolonge dans la tourmente des années 1940-1945, que nous sont révélées les destinées singulières de Netka et d'Henri.
Netka et son mari Jean Labro s'installent dans une villa, sur les hauteurs de Montauban, lieu qui va devenir une étape et un refuge pour de nombreux juifs tenant de gagner l'Espagne. Grâce à leurs nombreux témoignages, les époux seront honorés comme "Justes parmi les Nations" de nombreuses décennies plus tard.
Mais ce n'est pas sans une immense surprise que nous apprenons également que Henri, adopté par sa marraine, Madame Magny, s'est de son côté engagé dans la France Libre en Syrie en 1941.
Henri MAGNY.... de décembre 1942 à mai 1943, il est affecté au Bataillon d'infanterie de marine et du Pacifique (BIMP) avec pour mission de le commander et de le réorganiser : il fait de ce bataillon une unité d'élite qui va se distinguer à l'attaque du Girofano dans la Campagne d'Italie.
Henri MAGNY est tué quelques jours plus tard, le 16 mai 1944, à San Giorgio.
Il sera fait Compagnon de la Libération à titre posthume, en août 1945.
" L'amour d'un mari, l'existence heureuse d'enfants, n'empêcheront pas ce sentiment, cette exclusive émotion. Ca n'appartient qu'à vous, cette appartenance détruite. Perdre un frère, un frère aîné, un frère unique, c'est comme si l'on vous arrachait un bras. Henri est mort à trente-quatre ans, Netka en a trente-trois", écrit Philippe Labro.
Henri Magny, Compagnon de la Libération
A travers l'hommage de Philippe Labro à sa mère, nous recevons le message simple et universel de ce que l'amour - des siens pour Netka, de Henri pour la France - ont su dépasser et transfigurer l'insondable manque originel.
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Par authion le 1 Janvier 2018 à 20:57
La page de l'année 2017 est tournée, avec elle est partie brutalement notre amie Brigitte Pefferkorn à qui la Fondation B.M.24 Obenheim doit tant.
Elle s'est endormie le 7 novembre de cette année.
La Fondation B.M.24 Obenheim et tous ses amis (es) du blog de la 1ère DFL ne l’oublieront pas.
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Par authion le 1 Janvier 2018 à 20:09
L'Ordre de la Libération nous fait part du décès de Jacques Cristiani, survenu le 24 décembre 2017. Il était né le 20 juillet 1922 à Colmar.Jacques Cristiani tente par deux fois de rejoindre la France libre.
Ses deux tentatives se soldent par des échecs. Arrêté une première fois en juillet 1942 à bord d'un bateau sur lequel il pensait pouvoir rejoindre les FFL, il est condamné à neuf mois de prison, puis incarcéré à Saint-Paul-d'Eyjeaux, et libéré à l'issue de sa peine.
En septembre 1943, il rejoint le réseau Navarre à Bordeaux. Le réseau est décimé en avril 1944 avec l'arrestation des principaux cadres. Egalement arrêté par la Gestapo, Jacques Cristiani parvient à fausser compagnie à ses geôliers. A Paris, il rejoint alors l'OCM (organisation civile et militaire), qui l'envoie en mission en Normandie où il termine la guerre.
Affecté en août 44, par le Bureau central de renseignements et d'action, au service d’information du Bureau des statistiques militaires du Mans, il multiplie les missions, notamment comme officier interrogateur à la Direction générale des services spéciaux ou encore comme chef d’antenne à la Direction générale des études et recherches.
Jacques Cristiani a longuement présidé la Fédération des amicales de réseaux de renseignements et d’évasions, a été membre du Comité de la flamme sous l'Arc de Triomphe depuis 2000, et porte-drapeau de l'Association nationale des médaillés de la Résistance française depuis 2000.
L’amicale du Struthof mais aussi Gérard Bocquery, président de UNADIF-FNDIR de l’Oise lui ont rendu hommage. Beaucoup d’anciens combattants l’ont connu lorsqu’il était commissaire de la Flamme et participait aux cérémonies quotidiennes sous l’Arc de Triomphe.
Porte-Drapeau de l’Association nationale des Médaillés de la Résistance française, titulaire de nombreuses décorations et distinctions, Jacques Cristiani avait la Croix de guerre 1939-1945 avec palme ( citation à l’ordre de l’armée), la Médaille de la Résistance française, la Croix du Combattant volontaire, la Croix du Combattant volontaire de la Résistance, la Croix du Combattant, la Médaille de l’internement pour faits de Résistance, la Médaille commémorative 1939-1945, la Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre, la Médaille des Engagés volontaires, la Croix d’honneur franco-britannique.
Les obsèques de Jacques-Dominique Cristiani ont lieu le vendredi 29 décembre 2017 à 11 heures en la cathédrale Saint-Louis des Invalides, suivies de l’inhumation au caveau de l’Ordre de la Libération au cimetière du Père Lachaise.
Rendons hommage à cet homme dont la vie au service de la France a été exemplaire.
Fondation B.M. 24 Obenheim
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Par authion le 1 Janvier 2018 à 19:27
Le délégué national de l'Ordre de la Libération, le général de division (2S) Christian Baptiste, a l'honneur de vous annoncer que, par décret du président de la République en date du 30 décembre 2017, monsieur Daniel Cordier, chancelier d'honneur de l'Ordre et Compagnon de la Libération, ainsi que monsieur Hubert Germain, ancien ministre et Compagnon de la Libération, sont élevés à la dignité de grand'croix de la Légion d'honneur.
Daniel Cordier Hubert Germain
Deux hommes au parcours hors du commun
Daniel CordierDaniel Bouyjou-Cordier est né le 10 août 1920 à Bordeaux (Gironde) dans une famille de négociants.
Il fait ses études dans plusieurs collèges catholiques ; militant de l'Action française, il fonde à 17 ans à Bordeaux le Cercle Charles Maurras.
Il n'a pas encore 20 ans et attend son incorporation prévue le 10 juillet, lorsque, près de Pau où habite sa famille, il entend l'annonce de demande d'armistice faite à la radio par le maréchal Pétain le 17 juin 1940.
Révolté par ce discours, il décide de continuer la lutte, et rassemble 16 volontaires, parmi lesquels son ami Philippe Marmissolle-Daguerre, avec lesquels il embarque le 21 juin depuis Bayonne sur un navire belge, le Leopold II, pour l'Afrique du Nord. Dérouté vers l'Angleterre, il atteint Falsmouth le 25 juin.
Daniel Cordier s'engage avec ses camarades dans la "Légion de Gaulle" le 28 juin 1940. En transit pendant quelques jours à l'Hôtel Olympia, il y est affecté au Bataillon de Chasseurs alors en formation. Il arrive début juillet à Delville Camp, où il suit un entraînement jusqu'à la fin du mois. Le Bataillon de Chasseurs est ensuite installé à Camberley puis au camp d'Old Dean où Daniel Cordier poursuit sa formation militaire...
Lien vers la page du "Musée de la Libération"
Hubert Germain
Hubert Germain est le Fils d'un officier général issu des troupes coloniales, Hubert Germain est né le 6 août 1920 à Paris.
Il débute ses études secondaires à la mission laïque franco-arabe de Damas (1930-1932) et les poursuit au lycée Albert Sarraut à Hanoi puis au lycée Saint-Louis à Paris.
Bachelier, il prépare le concours de l'Ecole navale au lycée Michel Montaigne de Bordeaux au moment de la déclaration de guerre de septembre 1939.
Mais, dès juin 1940, écartant le concours, il cherche les moyens de continuer la lutte en pensant gagner le Maroc.
Après une discussion à l'Etat-major général, replié à Bordeaux, avec un officier général ami de son père, Hubert Germain apprend que l'Afrique du Nord ne rentrera pas dans la guerre. Il prend alors la décision personnelle de continuer le combat.
Des troupes polonaises s'embarquant pour l'Angleterre à Saint-Jean-de-Luz, il parvient, avec trois camarades, à se joindre à elles et à monter à bord de l'Arrandora Star, qui appareille pour la Grande-Bretagne le 24 juin 1940.
Engagé dès l'origine aux Forces françaises libres, il est affecté sur le cuirassé Courbet où il suit les cours d'élève officier de marine. Alors qu'il étudie pendant la journée entre les alertes, Hubert Germain participe la nuit à la défense antiaérienne contre les raids allemands...
Lien vers la page du "Musée de la Libération"
(Photos et texte Ordre de la Libération)
La Fondation B.M. 24 Obenheim présente toutes ses félicitations aux deux récipiendaires.
Fondation B.M.24 Obenheim
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