• ·       A l’heure où notre 32ème article  sur la Campagne des Vosges aux portes de l’Alsace  est « sous presse » , nous  franchissons ce 24 Août  le cap du « mi parcours » avec l'acquis de vos 10.000 visites.

    Derrière ce soutien prometteur, ce sont un certain nombre de défis qui ont pu être relevés collectivement :

    **CROIRE -  Pas évident en janvier 2014  de se lancer dans l’aventure... Merci à La Fondation BM 24-Obenheim qui a cru en l’utilité de ce projet de mémoire,  lui permettant d’obtenir le Label du 70ème Anniversaire de la Libération du territoire.

    **OSER  - Diffuser des contenus sur un Blog.... Blogs et pages Face Book sont en général des supports média d’actualité. Comme le dit Jean PFLIEGER de la 2e DB, nos initiatives parallèles sont un peu les seules à coller à l’Actualité du 70e anniversaire...tout en délivrant des connaissances sur nos deux Divisions...

    **TRANSMETTRE AUTREMENT - Durant la guerre 40-45  (journaux de marche des unités et des combattants) et après-guerre (mémoires, articles de revues), nos Anciens de la D.F.L. ont raconté, témoigné sur ce qu’ils avaient vécu alors même qu’ils demeuraient souvent silencieux au sein de leurs propres familles... ces récits individuels aujourd’hui rassemblés proposent  une lecture collective inédite  des combats de la DFL pour la Libération de l’ensemble du territoire national.

    **COOPERER A UNE ECHELLE NATIONALE- Discrets, mais Présents de manière essentielle, des Anciens de la Division supervisent, corrigent, apportent leurs contributions. La Fondation BM 24 en Alsace, des sociétés d’histoire locale, des associations patriotiques, des historiens passionnés ont, dans les régions libérées par la DFL, travaillé de très longue date sur le sujet : aucun n’a hésité à mettre ses propres travaux à disposition, devenant ainsi les parties prenantes à part entière d'un projet collaboratif à l'échelle nationale. L’implication particulière de Jean Pflieger dans notre Comité de relecture mérite à elle seule un grand « Vive la 2ème D.B. ! ».

    ** RELAYER – Des Villes libérées par la D.F.L. se sont engagées pour relayer notre travail à travers leur propre communication, permettant à leurs habitants d’accéder ainsi à une part de leur histoire. Avec l’ouverture ce mois- ci  de notre Page Facebook, ce sont maintenant les réseaux sociaux de la mémoire (Groupe Fondation de la France Libre, Vive la 2e DB, Musée des Fusiliers Marins de Lorient, Comités locaux du Souvenir Français...) qui  nous ouvrent des perspectives de diffusion incomparables.

    ** CONSTRUIRE - Nous vivons actuellement dans une forme de dictature de l’actualité qui périme très vite les informations... notre blog s’y « soumet » mais édifie une base mémorielle solide qui demeurera, au-delà de 2015, une riche  source de connaissances sur la DFL au combat en 1944-1945...

    ** ET TENIR...! - Le rythme hebdomadaire de publication des environ 65 étapes du parcours de la DFL est un dernier et constant défi qui se poursuivra jusqu’à la commémoration des derniers combats de la DFL jusqu'à la Victoire du 8 Mai 1945. Pas de trêve estivale ou autre pour notre équipe :  un de nos membres part incessamment en reportage dans l'Authion ! ...

    Vous avez eu le courage de lire ce long « billet » ? Félicitations !

    ET MERCI A VOUS, QUI, A TRAVERS VOS 10.000 VISITES, NOUS ENCOURAGENT A POURSUIVRE LE PROJET « VILLES ET VILLAGES LIBRES AVEC LA 1ere DFL » JUSQU’A LA VICTOIRE  !

    Si vous souhaitez rejoindre notre équipe en devenant contributeur, vous êtes les bienvenu(e)s !


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  • Sujet proposé par Brigitte PEFFERKORN

    La Poste vient d'éditer ce nouveau timbre pour célébrer le 70ème anniversaire du Débarquement de Provence. Le timbre s'appelle "seconde vague de la liberté". Kader Arif, secrétaire d'Etat aux Anciens combattants et à la mémoire l'a dévoilé sur la plage de l’opération Dragoon à Saint- Raphaël.

    Ce collector est un timbre à validité monde. Il complète les 6 émissions de timbres commémorant les deux guerres mondiales :

    • Timbre en souvenir du 70e anniversaire de la rafle des enfants juifs de la Maison d’Izieu,
    • Timbre en souvenir des « Martyrs de Tulle 1944-2014 »,
    • Timbre à l’occasion du « 70ème anniversaire du débarquement »,
    • Timbre en souvenir de la « mobilisation générale 2 août 1914 »,
    • Bloc de 2 timbres « centenaire de la bataille de la Marne »,
    • Timbre « Bleuet de France ».

    Retrouvez tous les timbres spéciaux de la Poste ici

     

    * "Seconde vague"...mais pas des moindres ! Le timbre du Débarquement de Provence

     Source France 3 provence Alpes  Lien

    "Il s'agit d' un timbre-poste collector qui n'est pas considéré comme un timbre "officiel".

    les philatélistes sont des purs et durs. Pour être un "vrai timbre" il faut que la vignette soit dentelée ce qui  ici  n’est pas réellement le cas et il faut qu’il y ait de la gomme au recto: ici il est auto collant..."

    B. Pefferkorn, philatéliste passionnée.


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  •  

    * 22 Aout 2014 : La Ville de LA GARDE a commémoré les combats pour sa Libération

    Merci à Guy VADON et à notre "envoyé spécial" Michel KEMPF qui nous écrit :

    "Voici un nouveau reportage sur la cérémonie qui s'est tenue le 22  août sur la commune de la Garde à la Stèle de la 1ere DFL.

    Comme chaque année la municipalité a organisé avec l'Association Provence 44 5 défilés afin de déposer des gerbes de fleurs sur 5 lieux des combats pour  la Libération de la ville, qui se sont ensuite regroupés à la Stèle de la 1ere DFL.

    La cérémonie a été organisée par Mr PASTOR, élu en charge des associations patriotiques, au cours de laquelle une gerbe fut déposée par  le Maire, Mr Masson, accompagné de son fils, élu en région parisienne. Un  discours de Mr VADON retraçait ensuite  l'épopée de la 1ere DFl et les combat dans la commune, suivi  d'une courte allocution du Maire.

    A la fin de la cérémonie, tous les véhicules ont été présentés aux habitant dans un jardin de la ville...".

    * 22 Aout 2014 : La Ville de LA GARDE a commémoré les combats pour sa Libération

    Michel Kempf et Guy Vadon

    * 22 Aout 2014 : La Ville de LA GARDE a commémoré les combats pour sa Libération

    Sous le signe du drapeau de l'Amicale varoise de la 1ère DFL

    * 22 Aout 2014 : La Ville de LA GARDE a commémoré les combats pour sa Libération

    * 22 Aout 2014 : La Ville de LA GARDE a commémoré les combats pour sa Libération

    * 22 Aout 2014 : La Ville de LA GARDE a commémoré les combats pour sa Libération

    * 22 Aout 2014 : La Ville de LA GARDE a commémoré les combats pour sa Libération

    * 22 Aout 2014 : La Ville de LA GARDE a commémoré les combats pour sa Libération

    * 22 Aout 2014 : La Ville de LA GARDE a commémoré les combats pour sa Libération

    * 22 Aout 2014 : La Ville de LA GARDE a commémoré les combats pour sa Libération

    * 22 Aout 2014 : La Ville de LA GARDE a commémoré les combats pour sa Libération

     HOMMAGE AUX SOLDATS TOMBES A LA PAULINE

    * 22 Aout 2014 : La Ville de LA GARDE a commémoré les combats pour sa Libération

     RECONSTITUTION

    * 22 Aout 2014 : La Ville de LA GARDE a commémoré les combats pour sa Libération

    * 22 Aout 2014 : La Ville de LA GARDE a commémoré les combats pour sa Libération

    * 22 Aout 2014 : La Ville de LA GARDE a commémoré les combats pour sa Libération

    RETROUVEZ NOTRE ARTICLE SUR LA LIBERATION DE LA GARDE, DU PRADET et du MASSIF DU THOUAR LIEN

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    Une seconde cérémonie à LA GARDE présidée par Monsieur Pastor en présence du Maire,  du conseil municipal et du député de la circonscription Monsieur J.P. Giran, et des représentants des autorités militaires et des associations s’est ouverte  par le dépôt du gerbe à l'ancienne Mairie de la Garde par une ancienne résistante centenaire.

    La cérémonie s’est poursuivie par un défilé jusqu'au monument aux morts de la ville pour un dépôt de gerbes par le Maire Jean Louis Masson, le Député J.P. Giran et plusieurs associations d’anciens combattants.

    La cérémonie s’est conclue par un cocktail servi dans un jardin de la commune.

    * 22 Aout 2014 : La Ville de LA GARDE a commémoré les combats pour sa Libération

    * 22 Aout 2014 : La Ville de LA GARDE a commémoré les combats pour sa Libération

    * 22 Aout 2014 : La Ville de LA GARDE a commémoré les combats pour sa Libération

    * 22 Aout 2014 : La Ville de LA GARDE a commémoré les combats pour sa Libération

    * 22 Aout 2014 : La Ville de LA GARDE a commémoré les combats pour sa Libération

    * 22 Aout 2014 : La Ville de LA GARDE a commémoré les combats pour sa Libération

    * 22 Aout 2014 : La Ville de LA GARDE a commémoré les combats pour sa Libération

    Un moment fut consacré à Monsieur Robert ROUSSAFA avec la lecture du texte déjà lu lors de la cérémonie du Mont Faron par l'étudiante de la Garde gagnante du concours national de la résistance.

    * 22 Aout 2014 : La Ville de LA GARDE a commémoré les combats pour sa Libération

    * 22 Aout 2014 : La Ville de LA GARDE a commémoré les combats pour sa Libération

    Monsieur ROUSSAFA et Michel KEMPF

    * 22 Aout 2014 : La Ville de LA GARDE a commémoré les combats pour sa Libération

    Cette cérémonie fut l'occasion pour le Maire de remettre la médaille de la ville à plusieurs anciens combattants et résistants de la commune dont Guy VADON

    * 22 Aout 2014 : La Ville de LA GARDE a commémoré les combats pour sa Libération

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  • Nous recherchions un cliché de cette plaque depuis un an... Un membre de ma famille, Christine Combes, après bien des recherches sur le port , vient de la trouver, apposée sur la Mairie de Saint Jean de Luz.

    Cette plaque rappelle le  départ des premiers Français Libres les 21, 22, 23 et 24 Juin 1940 vers l'Angleterre.

    400 des premiers Français Libres réussirent à embarquer à Saint Jean de Luz sur des bateaux polonais comme le SOBIESKY ou le BATORY ; d'autres, comme Roger NORDMANN et Jean Mathieu BORIS, sur des bateaux anglais :  le Baron NAIRN et le Baron KINNAIRD...

    Photos et témoignage de Roger Nordmann.........

    * France Libre : photographie de la plaque en mémoire des Français Libres à Saint Jean De Luz

    Plaque sur la Mairie de Saint Jean de Luz - CP : Christine et Michel Combes

    * France Libre : photographie de la plaque en mémoire des Français Libres à Saint Jean De Luz

    Juin 1940 - A bord du BATORY

    * France Libre : photographie de la plaque en mémoire des Français Libres à Saint Jean De Luz

    22 Juin 1940 - Arrivée du SOBIESKY à Plymouth

    * France Libre : photographie de la plaque en mémoire des Français Libres à Saint Jean De Luz

    A bord du Nairn ou du Kinnaird

    Mémoires de Roger NORDMANN : "A Bordeaux passant  sur le port,  je vois un contre-torpilleur anglais, je dis Merci de m’avoir emmené, c’est ce que je cherche…  et je me pointe à la coupée où il y avait une sentinelle armée : mais il n’a pas été question de me laisser monter à bord ! C’était le H 00. Quand je suis arrivé en Angleterre, j’ai appris que le H 00 avait été coulé en sortant de Bordeaux.

    Il faut trouver un autre transport pour aller plus au Sud. Dans la gare de Bordeaux Saint Jean, je rencontre Bob MALOUBIER, un nageur du Racing club de France. A 2 heures du matin, je me réveille et je vois un panneau où il est inscrit  plus de trains civils à partir de minuit. Alors que fait-on dans ces cas là ? …on s’habille en militaire ! Sur la place des Quinconces, il y a un dépôt de vêtements de l’armée tchèque, gardé par des Français en armes, c’était leur boulot...au lieu de se battre contre les Allemands ! J’essaie de prendre une tenue mais ils ne me laissent pas faire.

    Je  vois arriver un copain de classe que je n’avais pas vu depuis trois ans, Yves GRATIEN, Sergent Chef de la Coloniale, qui arrive en tenue avec ses tirailleurs en armes, impeccables. On tombe dans les bras l’un de l’autre, il me dit   Qu’est ce que tu fais ?  Il faut que je m’habille en militaire ! Ah bon, alors il va voir les soldats et leur dit  J’ai un homme à poilBien chef, servez-vous… 

    Je rentre dans un garage et j’en ressors fringant militaire, l’uniforme tchèque était à la coiffure près, le même que le Polonais et le Français.

    Je prends donc le train avec Bob,  nous sommes descendus jusqu’à Saint Jean de Luz où j’ai raté les départs du Batory et du Sobieski, bateaux polonais sur lesquels sont partis environ 400 des premiers Français Libres.

    Je me souviens avoir monté la garde à la mitrailleuse chez les Polonais au marché couvert. Un gradé est venu me parler, un capitaine très gentil qui parlait français m’a dit  Allez prendre la garde à la mitrailleuse, ce que j’ai fait. Sur le quai, en uniforme avec un calot de taupin, j’ai trouvé un garçon qui était dans la même tenue que moi…c’est comme ça que j’ai fait la connaissance de Jean Mathieu BORIS, depuis, une amitié indéfectible nous lie.

    Nous avons réussi à embarquer le 24, sur le dernier bateau parti de Saint Jean de Luz, le « Baron Nairn », un charbonnier anglais. Bob qui était derrière moi n’a pas réussi à embarquer et a été arrêté ; nous ne nous retrouverons que 20 ans plus tard…Il passera par l’Espagne et après une guerre superbe, créera les nageurs de combat de la Marine Française.

    Nous n’avions rien à manger,  ça a duré deux jours, on a eu très peur à un moment en voyant un avion, mais heureusement, c’était un anglais…un Sunderland…

    C’est l’arrivée en Angleterre. J’ai la photocopie du papier que Boris  a gardé du débarquement à Plymouth. Le train pour Londres, c’était amusant : il y avait six ou huit places par compartiment, les anglais nous ont assis Jean Mathieu et moi dans le premier compartiment avec un type en armes, devant la porte. Aux gens qui voulaient s’asseoir, le type disait : Non, non, ces deux là sont des prisonniers !  C’était un compartiment pour les Anglais. Je ne sais plus à quelle gare, que voit-on sur le quai ? Des dames avec des plateaux de sandwiches. Nous avons  du faire une telle tête que les tommies nous ont dit  Vous avez faim ? Sure,  ils nous en ont apportés ! Des sandwiches, il y en avait partout, plein les banquettes…on ne pouvait plus s’asseoir ! (...) "

     

    * France Libre : photographie de la plaque en mémoire des Français Libres à Saint Jean De Luz

    Clin d'oeil historique : Le BATORY transportera l'Etat-Major de l'Armée Française lors du Débarquement en Provence en Aout 1944

    La boucle est bouclée !

    JPO "BIR HAKEIM" AU 1er RAMA A CHALONS EN CHAMPAGNE,

    LE 10 MAI 2014:

    Fred MOORE, Roger NORDMANN, Jean-MATHIEU BORIS

    Fred Moore pour sa part a rejoint l'Angleterre le 19 juin 40 depuis la Bretagne avec son jeune frère et en bateau à voile....

    * France Libre : photographie de la plaque en mémoire des Français Libres à Saint Jean De Luz

    Plus d'informations :

    - Récit intégral de Roger NORDMANN LIEN

    - Fonds photographique sur l'Angleterre remis au Blog divisionfrancaiselibre par Jean Mathieu BORIS LIEN


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  • * Robert ROUSSAFA (Transmissions) et Juliette, volontaires pieds-noirs dans le Var le 15 août 44 Robert ROUSSAFA, Congrès ADFL Fréjus 2010. CP : F Roumeguère

    Découvrez son parcours sur le site de l'ADFL Lien

    Article de l'Express  du 14 Aout 2014 :

    Robert formé aux transmissions et Juliette ambulancière, honorés jeudi à Saint-Raphaël par la légion d'honneur devant le Mémorial de l'Armée d'Afrique, retrouvent les plages du Var où ils débarquèrent un 15 août voici 70 ans, jeunes et intrépides pieds-noirs volontaires.

    * Robert ROUSSAFA (Transmissions) et Juliette castano , volontaires pieds-noirs honorés dans le Var le 15 août 44

    Memorial de l'Armée d'Afrique - Crédit photo : W. et S. PICUIRA

    Robert débarqua sur la plage toute proche du Dramont, Juliette accosta en chaloupe sur celle de Cavalaire plus à l'ouest. Ces deux Français d'Algérie  de 88 ans, engagés à 17 ans avant leur majorité, contre l'avis de leurs parents, n'ont pas oublié leur premier voyage vers les côtes françaises.

    "Nous arrivons dans une rade, il y a beaucoup de bateaux, de fumée et de bruits", se souvient Robert Roussafa, parti de la botte de l'Italie avec des Américains.

    "Nous nous enfonçons d'une centaine de mètres au delà de la plage et nous attendons le jour. Nuit infernale qui me rappelle le Garigliano" (son baptême du feu, en mai 1944 en Italie, bataille qui permit aux alliés de reprendre leur progression vers Rome).

    Robert, nom de guerre "Mickey", vivra au petit matin sa première attaque sur le sol français, avant de poursuivre vers Toulon, Marseille, Lyon et l'est de la France.

    "Étant donné que nous étions en France, nous étions heureux", écrit-il dans une petite note manuscrite rédigée pour l'anniversaire des 70 ans du débarquement.

    Robert, très surpris d'avoir récemment été sollicité dans sa tranquille maison de retraite du Var, sera mis à l'honneur vendredi après l'allocution du président de la République au mémorial du débarquement du Mont-Faron à Toulon. Trois jeunes liront son témoignage, et celui d'une résistante et d'un civil ayant vécu la bataille de Toulon.

    Robert Roussafa, 17 ans et trop jeune pour s'engager en Algérie en 1943, obtint un billet de transport pour une caserne du Maroc où il s'engagera dans les Forces françaises libres et sera affecté au 1er bataillon de transmissions. Il apprit à installer des lignes téléphoniques et à conduire, avant de partir en avril 1944 pour Naples sur un navire anglais.

    Après la guerre, Robert travailla dans les mines de charbon, avant de s'engager dans la gendarmerie nationale, affecté en Algérie. Toujours batteur dans une fanfare militaire, le multi-médaillé a conservé pieusement un mot de remerciements du 1er septembre 1945 signé de la main du général De Gaulle.

    - tout sourire -

    "Je voulais aller sauver la France!", explique Juliette Castano, qui vivait au Maroc lorsqu'elle lut sur une affiche "l'armée recrute des jeunes volontaires".

    "Mon papa, agent des PTT, gardait sa fille comme on garde une fleur". Elle n'a que 17 ans et parvient à tricher sur son âge. "Je suis allée voir l'armée et j'ai obtenu mon permis pour aller faire six mois de classes à Alger. Tout était signé et j'avais le paquetage en main, lorsque j'ai annoncé mon départ".

    "On parle rarement des ambulancières qui suivaient les contingents. On a vraiment fait la guerre", dit l'énergique Juliette, présidente d'une association d'anciens combattants dans l'Hérault. Les filles de pieds-noirs ou de colons métropolitains, représentèrent 8% des effectifs du débarquement, contingent féminin inégalé.

    Le 15 août 1944, membre du 15ème bataillon médical, Juliette est sortie de sa chaloupe et a rampé sur la plage. "J'ai vu des éclairs, des barbelés, découvert la guerre qu'on voyait au cinéma, on était déjà au boulot", se souvient-elle. "Toulon ça a été très dur, avec beaucoup de morts".

    Sur de vieilles photos, Juliette Castano est assise tout sourire sur le capot d'une ambulance ou trône sur un char en route pour l'Allemagne.

    "Quand j'ai participé à l'évacuation du camp de concentration de Dachau, toutes les ambulancières était épuisées, il nous arrivait de porter des survivants de 14 kilos. On a aussi nettoyé le camp avec des brosses", glisse-t-elle.

    Trois jeunes français, croisés quelques heures au moment du débarquement lui demandèrent d'être leur marraine de guerre. Elle leur enverra une trentaine de lettres jamais arrivées. Fin décembre 1947, l'un d'eux, Marcel Druinot, un beau Bourguignon posté au Sahara, lui rendit visite au Maroc avant de demander sa main.

    LIEN VERS L'EXPRESS


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