• La page de l'année 2017 est tournée, avec elle est partie
    brutalement notre amie Brigitte Pefferkorn à qui la Fondation B.M.24 Obenheim doit tant.
    Elle s'est endormie le 7 novembre de cette année.

     

    * In memoriam Brigitte Pefferkorn


    La Fondation B.M.24 Obenheim et tous ses amis (es) du blog de la 1ère DFL ne
    l’oublieront pas.

     

    * In memoriam Brigitte Pefferkorn * In memoriam Brigitte Pefferkorn

     

     


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    * Décès de Jacques Cristiani. Un  homme dont la vie au service de la France a été exemplaire.


    L'Ordre de la Libération nous fait part du décès de Jacques Cristiani, survenu le 24 décembre 2017. Il était né le 20 juillet 1922 à Colmar.

     

    * Décès de Jacques Cristiani. Un  homme dont la vie au service de la France a été exemplaire.

     

     

    Jacques Cristiani tente par deux fois de rejoindre la France libre.

    Ses deux tentatives se soldent par des échecs. Arrêté une première fois en juillet 1942 à bord d'un bateau sur lequel il pensait pouvoir rejoindre les FFL, il est condamné à neuf mois de prison, puis incarcéré à Saint-Paul-d'Eyjeaux, et libéré à l'issue de sa peine.

    En septembre 1943, il rejoint le réseau Navarre à Bordeaux. Le réseau est décimé en avril 1944 avec l'arrestation des principaux cadres. Egalement arrêté par la Gestapo, Jacques Cristiani parvient à fausser compagnie à ses geôliers. A Paris, il rejoint alors l'OCM (organisation civile et militaire), qui l'envoie en mission en Normandie où il termine la guerre.

    Affecté en août 44, par le Bureau central de renseignements et d'action, au service d’information du Bureau des statistiques militaires du Mans, il multiplie les missions, notamment comme officier interrogateur à la Direction générale des services spéciaux ou encore comme chef d’antenne à la Direction générale des études et recherches.

    Jacques Cristiani a longuement présidé la Fédération des amicales de réseaux de renseignements et d’évasions, a été membre du Comité de la flamme sous l'Arc de Triomphe depuis 2000, et porte-drapeau de l'Association nationale des médaillés de la Résistance française depuis 2000.

    L’amicale du Struthof mais aussi Gérard Bocquery, président de UNADIF-FNDIR de l’Oise lui ont rendu hommage. Beaucoup d’anciens combattants l’ont connu lorsqu’il était commissaire de la Flamme et participait aux cérémonies quotidiennes sous l’Arc de Triomphe.

    Porte-Drapeau de l’Association nationale des Médaillés de la Résistance française, titulaire de nombreuses décorations et distinctions, Jacques Cristiani avait la Croix de guerre 1939-1945 avec palme ( citation à l’ordre de l’armée), la Médaille de la Résistance française, la Croix du Combattant volontaire, la Croix du Combattant volontaire de la Résistance, la Croix du Combattant, la Médaille de l’internement pour faits de Résistance, la Médaille commémorative 1939-1945, la Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre, la Médaille des Engagés volontaires, la Croix d’honneur franco-britannique.

    Les obsèques de Jacques-Dominique Cristiani ont lieu le vendredi 29 décembre 2017 à 11 heures en la cathédrale Saint-Louis des Invalides, suivies de l’inhumation au caveau de l’Ordre de la Libération au cimetière du Père Lachaise.

    * Décès de Jacques Cristiani. Un  homme dont la vie au service de la France a été exemplaire.


    Rendons  hommage à cet homme dont la vie au service de la France a été exemplaire.

     


    Fondation B.M. 24 Obenheim  

    * Décès de Jacques Cristiani. Un  homme dont la vie au service de la France a été exemplaire.


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    * Deux Compagnons de la Libération, Daniel Cordier et  Hubert Germain, honorés.

     

    Le délégué national de l'Ordre de la Libération, le général de division (2S) Christian Baptiste, a l'honneur de vous annoncer que, par décret du président de la République en date du 30 décembre 2017, monsieur Daniel Cordier, chancelier d'honneur de l'Ordre et Compagnon de la Libération, ainsi que monsieur Hubert Germain, ancien ministre et Compagnon de la Libération, sont élevés à la dignité de grand'croix de la Légion d'honneur.


    * Deux Compagnons de la Libération, Daniel Cordier et  Hubert Germain, honorés.

    * Deux Compagnons de la Libération, Daniel Cordier et  Hubert Germain, honorés.

               Daniel Cordier                                 Hubert Germain

    * Deux Compagnons de la Libération, Daniel Cordier et  Hubert Germain, honorés.

    Deux hommes au parcours hors du commun


    Daniel Cordier

    Daniel Bouyjou-Cordier est né le 10 août 1920 à Bordeaux (Gironde) dans une famille de négociants.

    Il fait ses études dans plusieurs collèges catholiques ; militant de l'Action française, il fonde à 17 ans à Bordeaux le Cercle Charles Maurras.

    Il n'a pas encore 20 ans et attend son incorporation prévue le 10 juillet, lorsque, près de Pau où habite sa famille, il entend l'annonce de demande d'armistice faite à la radio par le maréchal Pétain le 17 juin 1940.

    Révolté par ce discours, il décide de continuer la lutte, et rassemble 16 volontaires, parmi lesquels son ami Philippe Marmissolle-Daguerre, avec lesquels il embarque le 21 juin depuis Bayonne sur un navire belge, le Leopold II, pour l'Afrique du Nord. Dérouté vers l'Angleterre, il atteint Falsmouth le 25 juin.

    Daniel Cordier s'engage avec ses camarades dans la "Légion de Gaulle" le 28 juin 1940. En transit pendant quelques jours à l'Hôtel Olympia, il y est affecté au Bataillon de Chasseurs alors en formation. Il arrive début juillet à Delville Camp, où il suit un entraînement jusqu'à la fin du mois. Le Bataillon de Chasseurs est ensuite installé à Camberley puis au camp d'Old Dean où Daniel Cordier poursuit sa formation militaire...

    Lien vers la page du "Musée de la Libération"


     

    Hubert Germain

     

    Hubert Germain est le Fils d'un officier général issu des troupes coloniales, Hubert Germain est né le 6 août 1920 à Paris.

    Il débute ses études secondaires à la mission laïque franco-arabe de Damas (1930-1932) et les poursuit au lycée Albert Sarraut à Hanoi puis au lycée Saint-Louis à Paris.

    Bachelier, il prépare le concours de l'Ecole navale au lycée Michel Montaigne de Bordeaux au moment de la déclaration de guerre de septembre 1939.

    Mais, dès juin 1940, écartant le concours, il cherche les moyens de continuer la lutte en pensant gagner le Maroc.

    Après une discussion à l'Etat-major général, replié à Bordeaux, avec un officier général ami de son père, Hubert Germain apprend que l'Afrique du Nord ne rentrera pas dans la guerre. Il prend alors la décision personnelle de continuer le combat.

    Des troupes polonaises s'embarquant pour l'Angleterre à Saint-Jean-de-Luz, il parvient, avec trois camarades, à se joindre à elles et à monter à bord de l'Arrandora Star, qui appareille pour la Grande-Bretagne le 24 juin 1940.

    Engagé dès l'origine aux Forces françaises libres, il est affecté sur le cuirassé Courbet où il suit les cours d'élève officier de marine. Alors qu'il étudie pendant la journée entre les alertes, Hubert Germain participe la nuit à la défense antiaérienne contre les raids allemands...

     

    Lien vers la page du "Musée de la Libération"

     

    (Photos et texte  Ordre de la Libération)

    La Fondation B.M. 24 Obenheim présente toutes ses félicitations aux deux récipiendaires.

     


    Fondation B.M.24 Obenheim    

    * Deux Compagnons de la Libération, Daniel Cordier et  Hubert Germain, honorés.


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  • Courrier reçu de Monsieur Alain Banach

    Pour toute commande : contacter alain.banach@wanadoo.fr

     

    Au mois de novembre 2014, je vous annonçais la préparation d’un ouvrage sur la période 1939-1945. Aujourd’hui c’est chose faite, il est enfin en vente dans les kiosques et autres grandes surface. Il a pour titre ‘’Ronchamp et Environs 1940-1945 Témoignages’’.

     

    C’est le général  Jean-François Audoyer qui a bien voulu me faire la préface.

    Je vous joins sa préface pour simple information et deux photos des couvertures.

     

    Le contenu de mon ouvrage :  ci-dessous  la partie avant-propos..

     

    AVANT-PROPOS

    « Le 16 juin 1940 les ronchampois font connaissance du premier acte de guerre avec le bombardement de la salle des fêtes par un présumé avion italien. Le 18, les premiers éléments de la Wehrmacht arrivent à Ronchamp. C’est le début d’une cohabitation forcée qui va durer plus de quatre longues années. Quelques temps plus tard des colonnes de soldats français prisonniers traversent la cité à destination de l’Allemagne ou de l’Autriche. Ils seront plus de 1.800.000 à être internés dans les ‘’Stalags’’ ou ‘’Oflags’’. Le décret du 10 mars 1940 fixe les conditions d'établissement des cartes de rationnement et la date du recensement afin que chaque personne soit classée dans une des catégories prévues. Ce rationnement se généralise progressivement jusqu’à l’automne 1941 et durera jusqu’en 1949. Les habitants doivent apprendre à gérer le quotidien particulièrement difficile. La nourriture était avant tout  une préoccupation essentielle ; pour survivre, il fallait se débrouiller. C’était moins difficile dans les communes rurales comme Ronchamp où la majorité des habitants possède un petit jardin potager, élève de la volaille, des lapins, des chèvres, des porcs où une vache.

    Dès leur arrivée, les Allemands installent la Kommandantur dans le ‘’Château Frossard’’ ; c’est une grande maison de maitre inoccupée, appartenant à Ludovic Oscar Frossard. Plus tard la Feldgendarmerie établit ses quartiers dans le ‘’Château Clerget’’ ; c’est une autre maison de maitre à l’entrée ouest de Ronchamp près de l’usine Canet. En 1942 est institué le service du travail obligatoire (S.T.O.) mais les réfractaires seront très nombreux à refuser de partir travailler en Allemagne et entreront dans la clandestinité et dans la Résistance. C’est également à cette époque que les autorités allemandes réquisitionnent des civils pour travailler pour eux. Dans l’arsenal répressif du régime hitlérien figurent les lois anti-juives où l’administration française ne fait que se mettre au service de l’Allemagne nazie dès octobre 1940. À partir de 1943, le vent tourne pour l'Allemagne avec les défaites à Stalingrad, en Afrique et le débarquement allié en Sicile. Les actes de la Résistance sont de plus en plus nombreux et les représailles de plus en plus féroces. Le couvre-feu est imposé par les autorités allemandes et il n’est pas aisé de se déplacer sauf pour les personnes disposant d’un laisser-passer (Ausweis), délivré par la Kommandantur.

    Le 6 juin 1944 la plus grande armada de tous les temps débarque  sur les côtes normandes. Cette grande nouvelle donne l’espoir d’une libération prochaine aux ronchampois. Le 15 août, une autre armada débarque sur les côtes provençales dont l’Armée B du général de Lattre de Tassigny. Un mois plus tard les troupes françaises sont aux portes de Ronchamp. Les 2 et 3 octobre Ronchamp est libéré de la présence allemande mais les habitants devront attendre quelques temps sous les bombardements. Á la mi-octobre, une grande partie de la population est évacuée, surtout les habitants proches de la ligne de front. Pour certains, le retour à la maison ne se fera qu’au printemps 1945.

    Les opérations militaires sont bien connues  et racontées par des historiens, des acteurs de cette épopée ou tout simplement par les journaux de marche des unités. Dans cet ouvrage j’ai simplement voulu donner un aperçu des combats en tenant compte des unités engagées simultanément dans la conquête d’un objectif et pour avoir une vision plus globale des opérations. Cet ouvrage est aussi l’occasion de rappeler que sont les troupes françaises qui ont libéré Ronchamp et ses environs. Les troupes américaines de la 3e DI, venant de Besançon, ont libéré Lure le 16 septembre avant de s’engager dans la bataille des Vosges. La 1re Division Française Libre du général Diego Brosset a livré de violents combats pour la libération des villages de notre secteur avec l’appui d’unités de la 1re DB du Général Touzet du Vigier, du 1er Bataillon de Choc et des compagnies FFI du Bataillon du Charollais. Du 25 septembre à début octobre la 1re DFL comptera près de 300 morts et plus de 700 blessés.

    Des habitants se souviennent encore de tous ces évènements qui ont profondément marqué leur jeunesse. Un témoin nous dévoile comment deux ronchampois ont pu quitter la colonne de soldats français prisonniers en juin 1940. Le témoignage de quelques-uns nous fait revivre la vie sous l’occupation, la réquisition et les bombardements. Certains bravaient les autorités allemandes au mépris du danger, d’autres ont mis leur vie en jeu dans des actes de résistance. Nous apprendrons comment un couple âgé, de confession juive, a été sauvé des griffes nazies par deux ronchampois qui auraient pu porter le titre de « Juste parmi les nations ». Nous suivrons pas à pas le parcours d’un jeune homme de 17 ans, raflé le 11 octobre 1944 pour  travailler en Allemagne. Nous ferons connaissance d’une dame qui s’est souvenue du nom d’un soldat calédonien, hébergé par ses parents à proximité de la ligne de front en octobre 1944. Nous découvrirons la fin tragique d’un jeune soldat, le jour où il voit son rêve se réaliser. Des témoignages permettent d’apporter des précisions sur certains évènements et pour d’autres ce sont des vérités historiques enfin rétablies. »

     

    Bonne lecture.

    Bonne fête de fin d’année.

    Alain Banach

     

     PRÉFACE

    Comme Alain Banach, l’auteur de ce livre, j’appartiens à la génération de l’immédiate après-guerre, et n’ai pas connu ce conflit dramatique. C’est la raison pour laquelle, j’éprouve aussi un grand intérêt pour mieux le comprendre de l’intérieur. Celui-ci-ci fut marqué à ses débuts par la défaite de 1940, et fut suivi pendant plus de quatre ans par l’Occupation, ô combien douloureuse, de la plus grande partie de notre territoire. Heureusement la flamme patriotique ne fut jamais complètement éteinte et l’esprit de Résistance animé par des hommes courageux et visionnaires finit par l’emporter, en rassemblant le plus grand nombre d’hommes et de femmes qui se redressèrent tant à l’extérieur qu’à l’intérieur du pays. Ils n’avaient qu’un seul but, celui d’effacer l’affront, et de rendre à la France son honneur, par le combat et les armes, non seulement en châtiant l’ennemi, mais également en éradiquant son idéologie diabolique. Nous n’oublierons jamais qu’aux côtés de nos alliés, cette longue marche vers une Liberté retrouvée, eut également un lourd tribut, celui du sang versé.

    Au moment où les derniers témoins du conflit, le plus meurtrier de l’Histoire disparaissent, il était important qu’en complément du travail des historiens, une part fut  également accordée aux acteurs et aux témoins qui étaient au cœur des évènements. C’est à cette œuvre que notre ami ronchampois, Alain Banach s’est rigoureusement et passionnément attaché. Il nous fait revivre cette longue période de l’Occupation qui va nous conduire jusqu’aux combats menés par l’Armée d’Afrique du Général de Lattre, renforcée par les unités issues de la Résistance, qui libèrent Ronchamp et cette région des Vosges Comtoises. Ainsi, s’appuyant sur de nombreux témoignages, il fait raconter la vie dans ce pays placé sous la botte allemande ; un territoire que l’adversaire avait inclus dans la « zone interdite » dès juin 1940, en raison de sa situation frontalière. La population y était majoritairement d’origine ouvrière, paysanne et patriote, elle n’avait pas d’autres choix que de survivre au mieux, et de subir cette cohabitation forcée avec l’ennemi. Ses habitants y subirent également les représailles, les exactions et les destructions de l’occupant, ainsi que de nombreux sévices qui allaient s’accentuer au moment où l’Armée Allemande se repliait, puis allait se ressaisir pour défendre fermement la ligne des Vosges, en incluant Ronchamp et ses environs au cœur de la bataille. Cette bataille dura plusieurs jours avant que Ronchamp soit libérée, tout en restant située sur la ligne de front pendant une longue période, tant la percée française fut longue et difficile.

    Si les témoignages de soldats, de résistants et de civils, nous attachent principalement à Ronchamp et sa région, Alain Banach, tient également à exprimer sa reconnaissance et son admiration pour l’Armée d’Afrique devenue la 1ère Armée Française. Une marque de gratitude que nous partageons avec lui, envers ses chefs et ses soldats venus d’Afrique, voire de plus loin encore, ainsi que des provinces libérées. L’auteur tient à souligner encore, que cette Armée Française fut pratiquement le seul acteur de cette phase « pré-vosgienne » de la Libération caractérisée par « un automne fait de pluie et de sang ». Il nous rappelle également que cette Armée débarqua en Provence le 15 aout 1944 et se retrouva un mois plus tard, après une chevauchée fulgurante, aux portes des Vosges. Toutefois, elle était en limite de potentiel logistique et humain pour affronter un adversaire redevenu redoutable à l’approche de son territoire national. A l’aide de photos, d’organigrammes, d’iconographie et de cartes, l’auteur nous présente aussi les choix tactiques et manœuvriers de cette reconquête, dont l’objectif politique et stratégique était de libérer l’Alsace et d’atteindre le Rhin. A cet effet, le choix tactique du moment consistait à faire porter l’effort principal sur Belfort, en faisant diversion sur les Vosges, tout en plaçant Ronchamp au cœur de l’enjeu. Quelques mois plus tard, au prix d’autres pertes en vies humaines, cet objectif était atteint. La 1ère Armée Française avait libéré un tiers du territoire national, atteint le Rhin puis le Danube, pour s’arrêter enfin aux portes de l’Autriche, pour cause d’armistice et de capitulation ennemie.

    Pour ma part, ayant eu l’honneur en son temps, de commander le CNEC/1er Régiment de Choc et en tant que vice-président de l’AABC/1er Régiment de Choc, je reste très attaché à la mémoire et à l’histoire du Bataillon de Choc, dont l’épopée au prix du sang versé, a conduit ses chasseurs au combat, de la Corse jusqu’en Autriche, en passant par l’Ile d’Elbe, la Provence et Toulon, par Grenoble, puis Dijon, Ronchamp, Servance, le Haut du Tôt, la Haute Alsace, et la Forêt Noire. Nous ne pouvons qu’être reconnaissants à Alain Banach d’avoir aussi évoqué le rôle de cette unité spéciale et d’élite dans les combats de Ronchamp et des Vosges. Aux côtés du Bataillon de Choc, d’autres unités « Choc et Commando » ont rejoint la 1ère Armée pour participer à la Libération, elles vont former en 1945, le 1er Régiment de Choc, ce sont les Commando de France et d’Afrique, instruits en Afrique du Nord, puis les Commandos de Provence, de Cluny et de Janson de Sailly, venus de la Résistance.

    Merci encore à l’auteur de nous avoir fait revivre cette séquence de la dernière guerre dans l’Est de la France, car elle participe à notre devoir de mémoire.

    Général (2S) Jean-François Audoyer

     


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  • Sortie du  Film  "La Promesse de l'aube" tiré d'une œuvre de Romain Gary.

    Qui était Romain Gary ?

     Romain Gary, compagnon de la Libération,  écrivain français de la seconde moitié du 20ème siècle, il est également connu pour la mystification littéraire qui le conduisit, dans les années 1970, à signer plusieurs romans sous le nom d'emprunt d’Émile Ajar, en les faisant passer pour l'œuvre d'un tiers. Il est ainsi le seul romancier à avoir reçu le prix Goncourt à deux reprises, sous deux pseudonymes.

    *  "La Promesse de l'aube", nouvelle adaptation du roman autobiographique éponyme de Romain Gary

    Portrait d'archives daté de novembre 1945. (Photo internet)

    *  "La Promesse de l'aube", nouvelle adaptation du roman autobiographique éponyme de Romain Gary

    (Photo Ordre de la Libération)

    Texte Ordre de la Libération

    Roman Kacew est né le 8 mai 1914 dans la communauté juive de Wilno (Vilnius) en Lituanie, alors sous domination russe. Son père était négociant en fourrure et sa mère modiste.

    En 1915, alors que son père est mobilisé dans l'armée russe, il est déporté avec sa mère vers le centre de la Russie en tant que juif des pays baltes que les Russes soupçonnent de faire de l'espionnage au profit des Allemands.

    En 1921, à l'âge de sept ans, il retourne à Wilno, devenu territoire polonais depuis la guerre russo-polonaise de 1920 où il vit jusqu'en 1927.

    Ses parents se séparent et, avec sa mère, il gagne Varsovie où il fréquente l'école polonaise et prend des cours particuliers de français pendant deux ans.

    En 1929, Roman et sa mère émigrent en France et s'établissent à Nice. Roman poursuit ses études secondaires au lycée avant d'entamer des études de droit à la faculté d'Aix-en-Provence puis à Paris où il obtient une licence.

    Naturalisé français en 1935, il est appelé au service militaire pour servir dans l'aviation. Incorporé à Salon-de-Provence en novembre 1938, il est élève observateur à l'Ecole de l'Air d'Avord. Breveté mitrailleur le 1er avril 1939, parmi trois cents élèves, il est le seul, en raison de ses origines étrangères, à ne pas être nommé officier.

    En juin 1940, le sergent Kacew se trouve à Bordeaux-Mérignac et décide de rallier les Forces françaises libres. Il s'évade de France par avion, atterrit à Alger, séjourne à Meknès et Casablanca le temps de trouver un cargo britannique qui l'emmène à Gibraltar ; deux semaines plus tard, le 22 juillet 1940, il débarque à Glasgow.

    Dès son arrivée, il demande à servir dans une unité combattante sous le nom de Romain Gary et est promu au grade d'adjudant en septembre 1940. Affecté à l'Escadrille de bombardement Topic, il quitte l'Angleterre pour Takoradi en Gold Coast en octobre 1940. Cette formation est rattachée aux Forces aériennes équatoriales françaises libres et devient, le 24 décembre 1940, avec l'escadrille "Menace", le Groupe réservé de bombardement n°1 (GRB1), sous les ordres du commandant Jean Astier de Villatte.

    Avec son unité, Romain Gary sert en Libye, à Koufra notamment en février 1941, puis en Abyssinie et en Syrie en juin-juillet 1941. Entre-temps, en avril 1941, il a été breveté observateur en avion et nommé sous-lieutenant. Ayant contracté le typhus et presque mourant, il reste six mois à l'hôpital.

    Rétabli, il rejoint l'escadrille de surveillance côtière en Palestine et se distingue dans l'attaque d'un sous-marin italien au large des côtes palestiniennes. Sur la base de Rayack (Liban), il est officier de ravitaillement en matériel de février à juin 1942 puis officier de liaison à l'Etat-major des FAFL du Moyen-Orient avant de rejoindre en août 1942, l'escadrille Nancy du Groupe de bombardement Lorraine.

    *  "La Promesse de l'aube", nouvelle adaptation du roman autobiographique éponyme de Romain Gary

    Le "Lorraine" en mission
    (Photo Ordre de la Libération)

     

    Promu lieutenant en décembre 1942, il est ramené avec son unité par voie maritime en Grande-Bretagne où il débarque en janvier 1943 pour servir sur le théâtre d'opérations de l'Ouest. Le groupe est rééquipé et réentraîné dans les centres d'entraînement de la RAF A partir d'octobre 1943, l'action de bombardement du Lorraine est principalement dirigée contre les sites de V1; les Bostons qui équipent désormais le Lorraine volent rassemblés par groupe de six, en rase-mottes, accompagnés par des Spitfire de protection ; c'est dans ces conditions que le lieutenant observateur Gary se distingue particulièrement le 25 janvier 1944 quand, leader d'une formation de six appareils, il est blessé par un éclat d'obus en même temps que son coéquipier pilote Arnaud Langer lui-même gravement touché aux yeux. Malgré sa blessure, il guide son coéquipier et l'ensemble de sa formation avec suffisamment de maîtrise pour réussir un bombardement très précis et pour ramener l'escadrille à la base.

    Temporairement inapte au combat, le lieutenant Gary est affecté à l'Etat-major des Forces aériennes françaises à Londres à partir de mai 1944. Capitaine en mars 1945, il a effectué sur le front de l'Ouest plus de 25 missions offensives totalisant plus de 65 heures de vol de guerre.

    Après sa démobilisation, en décembre 1945, il entre dans la carrière diplomatique en même temps qu'il publie son premier roman : Education européenne. Secrétaire d'ambassade, il exerce ses fonctions en Bulgarie et en Suisse.

    En 1952, il est secrétaire à la Délégation française auprès des Nations Unies à New-York, puis à Londres en 1955.

    En 1956, il est nommé Consul général de France à Los Angeles et reçoit le Prix Goncourt pour Les Racines du ciel.

    En 1967, après quelques années de mise en disponibilité passées à écrire et à réaliser deux films, il occupe le poste de chargé de mission au Ministère de l'Information pendant dix-huit mois.

    En 1975, sous le pseudonyme d'Emile Ajar, il publie La Vie devant soi, également récompensé par le Prix Goncourt, et dont on ne connaîtra réellement le nom de l'auteur qu'après le suicide de Romain Gary qui met fin à ses jours le 2 décembre 1980. Ses obsèques ont été célébrées à l'Eglise Saint-Louis des Invalides à Paris. Selon sa volonté, ses cendres ont été dispersées au large de Menton.

    *  "La Promesse de l'aube", nouvelle adaptation du roman autobiographique éponyme de Romain Gary


    • Commandeur de la Légion d'Honneur
    • Compagnon de la Libération - décret du 20 novembre 1944
    • Croix de Guerre 39/45 (2 citations)
    • Médaille Coloniale avec agrafe « Koufra-Erythrée » 
    • Médaille des Blessés

    Sources :
    - Archives de l'Ordre de la Libération

     

    Fondation B.M.24 Obenheim    

    *  "La Promesse de l'aube", nouvelle adaptation du roman autobiographique éponyme de Romain Gary


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