• * Décès d'Yves GUENA (RMSM/2eDB), « gaulliste, envers et contre tout »

    photo Le Figaro

    La Fondation de la France Libre annonce avec tristesse ce jeudi 3 Mars le décès de son ancien Président, Yves GUENA. Grande figure du gaullisme, ayant exercé les plus hautes charges de l'Etat,  sa disparition fait aujourd'hui  l’objet de très nombreux articles, citons :

    LE FIGAROLE MONDE ET OUEST-FRANCE

     

    Nous nous attachons  à rappeler l’histoire de son engagement et de son parcours dans la France Libre, d’abord au 1er RMSM de la DFL, puis au sein de la 2e DB, à travers un article publié sur le Livre d’Or des Français Libres en novembre 2010 par Guy Penaud   LIEN

    * Décès d'Yves GUENA (RMSM/2eDB), « gaulliste, envers et contre tout »

    photo Ouest-France

    L’engagement

    Pour le jeune lycéen rennais qu’Yves Guéna était alors, tout commença le 19 juin 1940, à la pointe du Finistère. Demeurant chez ses parents, près de Brest, l’adolescent fut révolté par l’appel à l’armistice du maréchal Pétain : « On est battu en France. On a un allié qui est l’Angleterre. Eh bien, on passe en Angleterre et on va continuer la guerre avec les Anglais ! » Sans pouvoir prévenir son père qui travaillait à Brest, sous les bombes, mais avec l’assentiment de sa mère, qui trouva sa décision « absolument normale », le jeune homme, qui n’avait pas encore 18 ans, s’embarqua depuis Le Conquet sur un remorqueur de la marine commandé par un vieil officier marinier bienveillant pour l’île d’Ouessant. Là, un camarade lui apprit qu’un général inconnu de lui avait lancé la veille un appel à la résistance depuis Londres. C’est là précisément qu’il avait l’intention de se rendre.

    A bord d’un chalutier belge, ils débarquèrent à Portsmouth, le 20 juin au soir. Hébergés dans une école, les « fugitifs » se virent placer devant une alternative : soit s’engager dans les Forces françaises libres (FFL), soit être rapatriés au Maroc. « Nous étions quelques centaines, et aucun n’a opté pour la deuxième solution, se souvient-il : notre seule idée était de continuer la guerre. On nous a alors regroupés à l’Olympia Hall, dans les faubourgs de Londres, et c’est le jour de mes 18 ans, le 6 juillet, que le général de Gaulle ­ un parfait inconnu pour nous, mais dont la stature avait de quoi impressionner ­ est venu nous haranguer et nous annoncer que nous allions servir sur de nombreux théâtres d’opérations. » Le général de Gaulle, dans ses « Mémoires », a évoqué cette première prise de contact : « Qu’il est court le glaive de la France ! » Le 14 juillet 1940, les jeunes recrues eurent toutefois l’honneur de défiler, toujours en civil, dans les rues de Londres, sous les acclamations d’une foule fière de l’engagement de « français libres », prêts « à combattre, et s’il le fallait à mourir pour la Patrie ».

    « Oui, rallier de Gaulle, c’était une aventure ! écrit Yves Guéna. C’est pourquoi – je m’excuse – nous n’avons pas beaucoup de considération pour ce qu’ont pu dire ensuite, pour s’expliquer, ceux qui, eux, n’avaient pas rallié. Ils se sont dégonflés, c’est tout. Et les Français Libres, c’est le contraire ! »

    Après une petite année d’entraînement, Yves Guéna fut envoyé au Congo Brazzaville, mais ce ne fut que dans le courant de 1942 que les affaires sérieuses commencèrent lorsque son unité, le 1er Régiment de marche de spahis marocains (1er RMSM), intégré ensuite dans la légendaire 2e Division blindée (2e DB), s’envola vers le « Levant » ­ le Liban puis la Syrie ­ pour un entraînement spécifique au désert. Il était alors un simple brigadier affecté à la tourelle de tir d’une automitrailleuse. Après avoir traversé l’Egypte, son unité de blindés légers descendit vers la Libye.

    Les premiers combats

    Bien que totalement coupé de sa famille, le jeune soldat dit n’avoir éprouvé jusque-là ni angoisse ni nostalgie. Pas plus qu’il ne ressentira la peur lors de son impressionnant baptême du feu, le 24 octobre 1942 - « une rude nuit » a-t-il précisé - au cours de la bataille historique d’El Alamein, menée par Kœnig contre les chars de l’Afrika Korps de Rommel. « Quand on a décidé de s’engager pour une juste cause, on n’éprouve pas de difficulté à être courageux, on est porté par ce qui ressemble à de l’honneur », convient-il.

    Malgré des conditions extrêmement difficiles, la guerre était presque devenue pour lui une routine lorsque les FFL poursuivirent les Allemands à travers le désert libyen et reprirent le combat dans le Sud tunisien. « En Tunisie, les choses ne se sont pas bien passées avec l’armée d’Afrique du Nord, largement vichyste », confie-t-il. Ressentis comme des « trublions », les baroudeurs venus d’Orient eurent pourtant la satisfaction de voir petit à petit des groupes de l’armée du général Giraud se rallier à eux. « C’était pour nous, précise Yves Guéna, la preuve que de Gaulle l’avait emporté (sur Giraud). »

     

    * Décès d'Yves GUENA (RMSM/2eDB), « gaulliste, envers et contre tout »

    Livre d'or Français Libres via Laurent Laloup

    Suivit une longue phase d’attente. « Renvoyés en Tripolitaine, nous y avons passé tout l’été avant de gagner le Maroc, en octobre 1943, pour nous y entraîner jusqu’en avril 1944 et, enfin, rejoindre l’Angleterre depuis Oran », raconte-t-il. C’est à la tête d’un peloton de spahis que l’aspirant Guéna débarqua, le 31 juillet 1944, sur une plage « nettoyée » de Normandie et commença à filer vers le Nord « sûr que nous nous battions derrière le général de Gaulle, pour la France, dans l’intérêt de la France, pour la libération de la France, pour l’honneur de la France et pour la victoire. » Mais, le 11 août, lors d’un accrochage autour d’Alençon, Yves Guéna fut atteint par une balle qui lui traversa la poitrine. Il ne raccrocha pas pour autant. Soigné « avec une efficacité exceptionnelle » dans un hôpital de campagne américain puis au Val de Grâce, dans Paris libérée, il bénéficia d’une convalescence qui lui permit de revoir ses parents avant de rejoindre son unité sur « le chemin de la liberté et le chemin de l’honneur », comme l’avait dit le général de Gaulle dans son allocution de Bayeux, le 14 juin 1944.

    Vers la victoire

    Intégré à la division Leclerc, qui piaffait d’impatience, le 1er RMSM put enfin remonter, en avril 1945, vers la zone de combats à travers la Sarre. Après le souffle brûlant du désert, ce fut le froid et la neige que durent affronter les spahis. « Nous traversions des villes désertées par les hommes, se souvient-il, à l’exception de quelques éclopés. En parcourant ces ruines, je pensais que ce pays ne se relèverait jamais. Et puis, en Bavière, nous avons découvert la réalité des camps, notamment celui de Dachau, qu’à aucun moment nous n’avions pu imaginer. Du même coup, nous avons réalisé qu’au-delà des envahisseurs allemands, c’était le nazisme que nous avions combattu. Le 8 mai, je me trouvais tout près de Berchtesgaden lorsque nous avons appris la capitulation allemande. Nous avions gagné ! Notre aventure était devenue une épopée. » En ce mois de mai 1945, Yves Guéna avait compris qu’il s’était aussi battu « pour épargner ce fléau de l’horreur nazie à l’Europe ».

    La fierté était d’autant plus forte que le général de Gaulle, ce « Petit Lillois de Paris » comme il le disait lui-même, vint en personne passer en revue les troupes de la 2e DB. « J’avais déjà croisé de Gaulle à Londres, poursuit Yves Guéna, en Egypte et en Algérie, mais, cette fois, il était auréolé par la victoire. Il a demandé à tous les combattants de rester dans l’armée, mais, pour la première fois, je lui ai désobéi. Je venais de me fiancer et je me suis fait démobiliser le 25 septembre 1945. ».

    Cette « désobéissance », la seule qu’il fit de toute sa vie à de Gaulle, lui permit de rejoindre la première promotion de l’ENA, dénommée « France combattante », de mars 1946 à juillet 1947, et d’entamer un nouveau combat, politique celui-là, au service du seul homme qui guida ses pas et sa pensée tout au long de son existence. Dès lors, on comprend mieux pour quelles raisons Yves Guéna, alors ministre des Transports, proposa, en 1974, – peu de monde le sait – que le nouvel aéroport de Roissy, passage obligé pour des millions de voyageurs vers le monde entier, fut nommé « Charles de Gaulle » : il s’agissait d’honorer certes celui qui avait rénové la République, en 1958 (Guéna nous rappelle la part importante qu’il prit lui-même en tant que directeur de cabinet du garde des sceaux, Michel Debré, à la rédaction de constitution de la Ve République), mais surtout celui qui avait incarné l’honneur de la France, en 1940. Hommage du « Français Libre » que fut Yves Guéna au Chef de la « France Libre », Charles de Gaulle.

    « C’est, nul ne peut oublier, a écrit Yves Guéna, que la France connaissait alors l’une des plus épouvantables épreuves de son histoire millénaire, que la France avait failli périr ; au bout du chemin, ce fut plus qu’une guerre gagnée, ce fut une résurrection. »

    Guy Penaud le vendredi 19 novembre 2010

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    Le 1er Régiment de marche des Spahis marocains (RMSM)

    * Décès d'Yves GUENA (RMSM/2eDB), « gaulliste, envers et contre tout »

     Le 1er RSM est l'héritier de l'unité du même nom qui s'illustra dans l'armée d'orient en 1917, en recevant cinq citations à l'ordre de l'armée. En 1940, stationné au levant, il sera réparti en deux groupes de reconnaissance de division d'infanterie (GRDI). Dès le 30 juin, le capitaine Paul JOURDIER rallie avec son escadron la France Libre et rejoint le Soudan anglo-égyptien.

    Un mois plus tard, au camp de Moaskar, il constitue avec le Bataillon d'Infanterie de Marine,  les Forces françaises libres du Moyen-Orient. Au début de 1941, les "Calots rouges" de Jourdier sont engagés en ERYTHREE, avant de regagner la SYRIE (mai-août 1941).

    Devenu Groupe de reconnaissance de corps d'armée (GRCA), à trois escadrons (dont deux à cheval), l'unité s'entraîne en vue de participer aux opération de LIBYE.

    En décembre 1941, le 3e escadron - le seul équipé d'automitrailleuses - commandé par le capitaine DE COURCEL est mis à la disposition de la 1ère Brigade Française Libre de KOENIG et il sera utilisé dans les opérations contre les troupes de l'Axe en Libye.

    En mai 1942, les deux autres escadrons quittent la Syrie pour l'EGYPTE, où il seront affectés à la 2e BFL (général Cazaud). A l'automne, le 1er RMSM succède au GRCA ; constitué de quatre escadrons, il est confié au commandant Jean REMY et va former, avec la 1re compagnie de chars du 501e RCC, deux groupes de reconnaissance sur le modèle des "colonnes volantes" britanniques (Flying Columns), sous les ordres des commandants Rémy et DE KERSAUSON : le GR 1 est dirigé sur FAYOUM, le GR 2 sur SAMAKET-GABALIA, au sud du front de la VIIIe armée.

    Le 25 septembre 1942, les deux GR reconstituent le 1er RMSM (commandant Rémy), qui va être engagé dans la bataille d'EL ALAMEIN, avant d'être rattaché, successivement, à la 44e DI britannique, à la 4e DI hindoue, puis à la 4e brigade blindée britannique.

    Au début de 1943, le RMSM prend part à la campagne de TUNISIE, où il est mis, le 12 mars, à la disposition de la "Force L" (l'ex-Colonne Leclerc, venue du Tchad). Après la chute de Tunis, il rejoint la 1re DFL au camp de SABRATHA (Libye), avant de faire mouvement avec la 2e DFL (future 2e DB) au camp de TEMARA (Maroc), où il devient le régiment de reconnaissance de la 2e DB. Il comprend alors, toujours sous les ordres du colonel Rémy, six escadrons - dont quatre équipés d'automitrailleuses.

     


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  • Article du journal " l'Orne Hedo" par Karina
    Crédit photos "l 'Orne Hebdo"

    Fondation de la France Libre
    et l'association Vive la Résistance

    au collège Louise Michel.

     
    C’est un rendez-vous incontournable avec l’Histoire. Chaque année, Christophe Bayard, professeur d’Histoire au collège Louise-Michel et président de l’association « Vive la résistance », rassemble des témoins de la 2nde Guerre Mondiale à l’occasion de la Journée de la Résistance.

    * Alençon,  Journée de la Résistance, de la Déportation et des Droits de l'Homme.

            Robert Pestieaux a rejoint le Général de Gaulle à Londres
                               en juin 1940. Il avait 20 ans.

    * Alençon,  Journée de la Résistance, de la Déportation et des Droits de l'Homme.

                Robert Créange, David Fuschs, Robert Pestieaux
                                   et Christophe Bayard

    Ce mardi 1er mars, elle s’est ouverte par de précieux témoignages. Ceux« d’habitués » du rendez-vous alençonnais comme Robert Créange et David Fuschs, « enfants cachés » durant la Seconde Guerre Mondiale et celui, inédit en terre ornaise, de Robert Pestieaux qui a rejoint le Général de Gaulle à Londres au lendemain de son appel.

    * Alençon,  Journée de la Résistance, de la Déportation et des Droits de l'Homme.

    “Il disait que tous les moyens étaient réunis pour la victoire”

    Né à Paris le 1er avril 1920, il a été envoyé, à la demande de ses parents, à Granville, chez son oncle et sa tante, en juin 1940. « J’avais 20 ans et j’étais mobilisable dans les plus brefs délais. Mon père m’a conseillé de rejoindre Granville. Les Allemands y sont arrivés le 18 juin. Avec des copains, on en pleurait dans la rue. La mère de l’un d’eux est venue nous réconforter en nous disant qu’un jeune général avait dit à la radio que tout n’était pas perdu. Il devait reprendre la parole quelques jours plus tard et elle m’a invité à venir l’écouter chez eux. C’était le 20 juin 1940, je crois. De Gaulle disait que la France avait été vaincue mais que tous les moyens pouvaient être réunis pour la victoire. La France était le premier empire colonial du monde et ça offrait une possibilité économique et stratégique immense. C’est à ce moment que j’ai décidé d’aller le rejoindre à Londres ».

     

    * Alençon,  Journée de la Résistance, de la Déportation et des Droits de l'Homme.

    L’objectif premier du jeune Robert était alors de rallier Jersey. « C’était difficile car il y avait des Allemands partout. J’ai démarché des pêcheurs mais soit ils me disaient que ce n’était pas la peine car la guerre était finie, soit ils redoutaient les représailles des Allemands à leur retour. »

    Six heures de traversée pour rejoindre Chausey !

    Il est alors dirigé vers Maurice Marland, « un professeur d’anglais qui avait réussi à faire partir des Anglais depuis Cancale. Il nous a conseillé d’aller à Chausey où une vedette viendrait nous chercher pour Jersey. Avec mes copains, on a fini par trouver un vieux pêcheur, le père Daniel, qui a accepté de nous conduire jusqu’à Chausey. Il nous a donné rendez-vous à minuit à l’entrée du port. On était au rendez-vous et en descendant dans la cale, on a découvert trois autres gars qui avaient les mêmes objectifs que nous. Cette nuit-là, c’était tempête et nous étions déjà malades dans le port ! On a mis six heures pour traverser ! Le lendemain, une vedette est venue nous chercher pour nous conduire à Jersey… sur une mer d’huile cette fois ! On a été hébergés dans un pensionnat de moines où le consul de France est venu le lendemain pour nous diriger vers Portsmouth ».

    Placés dans un camp de réfugiés

    De Portsmouth, Robert Pestieaux et ses amis ont rejoint Londres « où on a dit aux autorités qu’on venait rejoindre l’armée du général de Gaulle. Sauf qu’elle n’existait pas encore et qu’il n’y avait pas eu d’accord entre Churchill et de Gaulle à ce moment-là ! On nous a alors placés dans un camp de réfugiés avec l’interdiction d’en bouger ! Au bout de trois jours, des dames qui parlaient le français nous ont dit qu’on allait être rapatriés en France par le Portugal ! On lui a dit non ! Les accords entre Churchill et de Gaulle ont finalement vu le jour en juillet et il est venu à notre rencontre avec une délégation. C’était le plus grand de tous, il portait un képi et il brillait comme un phare ! Son discours nous a fait comprendre qu’il n’était pas un général comme les autres mais quelqu’un d’extraordinaire ! »

    Robert Pestieaux s’est alors engagé à ses côtés. Il a rejoint la Syrie et le Liban.« J’ai parcouru l’Afrique d’Est en Ouest au niveau de l’équateur ». Après sept années d’armée, il a rejoint la société civile où il a fait carrière dans les assurances.

    Basé à Angers, il y coule une paisible retraite avec son épouse.

    À Christophe Bayard qui remerciait ces témoins de leur présence à Louise-Michel ce mardi 1er mars, certains ont répondu :
    « C’est nous qui avons le privilège d’être là car nous sommes vivants ! ».

    * Alençon,  Journée de la Résistance, de la Déportation et des Droits de l'Homme.

     David Fuschs


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  • Francis Ruffier Monet face aux élèves de 3e du collège Damira - Asperti

    * Francis Ruffier Monet, La France Libre et les collégiens

     

    Photo, H. Maurel.

    Arnaud Flèche, principal du Collège,
    présente Francis Ruffier Monet aux élèves de 3e.

     

    Francis Ruffier Monet, délégué départemental de la Fondation de la France Libre et «Ancien» de la Première Division Française Libre (1re DFL), s'est retrouvé à Grange de Nègre face aux élèves de 3e du collège Damira- Asperti, pour évoquer l'épopée de la France Libre, de l'Appel du général de Gaulle le 18 juin 1940 jusqu'à la victoire du 8 mai 1945. L'échec des pourparlers entre Pétain et de Gaulle est l'amorce de la décision du général de regagner l'Angleterre le 17 juin 1940. Le 18, il lance son Appel historique. Les ralliements vont se produire par la constitution de volontaires (7000 hommes) se trouvant ou rejoignant l'Angleterre. Formation du 1er gouvernement de la France Libre. Ralliement de la Nouvelle Caldonir et de Tahiti. Puis l'Afrique Equatoriale Française et son gouverneur Félix Eboué. Formation des bataillons de la 1re Brigade Française Libre. Attaque avec succès des troupes italiennes en Erythrée. Départ vers la Syrie. Attaque des forces françaises fidèles à Vichy. Triste histoire franco-française qui se solde par 3000 victimes. Puis la guerre du désert en Libye et le succès de la bataille de Bir-Hakeim. Poursuite des combats victorieux jusqu'à la Tunisie, la victoire totale de la campagne d'Afrique. Départ pour l'Italie pour la 1re DFL. La 2e DB rejoint l'Angleterre. Puis débarquement en Provence pour la DFL. En Normandie pour la 2e DB. Leurs actions se termineront par la victoire du 8 mai 1945. Il est mis en évidence l'action des Forces Navales Françaises Libres, des Forces Aériennes Françaises Libres, de l'escadrille Normandie-Niemen, des parachutistes SAS de la France Libre. Ces événements sont développés dans le détail et un DVD «Evocation» a été visionné par les élèves qui ont marqué un intérêt accentué aux diverses étapes évoquées par Francis Ruffier Monet, lui posant de nombreuses questions mettant en avant les premiers résistants que sont les Français Libres.

    * Francis Ruffier Monet, La France Libre et les collégiens
    Photo la Dépèche du Midi

    M. Ruffier-Monet aime raconter son épopée.

    La rencontre s'est terminée par des congratulations et des remerciements à l'adresse de Arnaud Flèche, principal du collège, et à Hélène Maurel, présidente du Comité cantonal du Souvenir Français de Penne- d'Agenais qui s'est appliquée à ménager cette manifestation.

    Vers l'article de la Dépèche du Midi
      21 février 2016


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  • Remerciements à Jacques Ghemard qui nous autorise à diffuser certains documents et témoignages publiés sur le Livre d'or des Français Libres, et en particulier par Yves Morieult, gendre de Raymond Decosta.

     

    Raymond et Hector Decosta, deux frères FFL  engagés

    au 1er R.A. de la 1ère D.F.L.

    "Les Indes françaises vont, durant cinq années, avec les Français résidant aux Indes britanniques envoyer des centaines de volontaires qui s'illustreront dans les premières divisions de la France Libre.  Pendant cinq ans, on assistera à l'effort sans lassitude de ces minuscules dépendances ; ces enclaves de terres françaises sont restées grandes par le cœur. La présence des enfants de l'Inde française au milieu des armées de la France Libre a attesté l'existence de cette fraternité qui a uni tous les hommes libres au cours d'une lutte parfois inégale ; mais tous étaient soutenus par un idéal et une foi admirables". P. Vuillaume

     

    Raymond DECOSTA

    Livre d'or

    * Hommage aux Pondichériens de la 1ère DFL

    Raymond DECOSTA en 1970 (Collection famille DECOSTA)

    Frère ainé d'Hector Decosta, le Maréchal des Logis chef Raymond  DECOSTA  est né le 28 juillet 1921 à Pondichery (Indes Françaises)
    Etudiant, il s'engage dans la France Libre à  Pondichéry le 29 janvier 1942 
    devant le Gouverneur des Etablissements français de l’Inde. Embarqué à Bombay le lendemain , il est  dirigé sur le Levant. Débarqué à Beyrouth le 15 février 1942, il est affecté à la 6ème batterie de l’artillerie de la France libre puis au 1er régiment d’artillerie de la 1ère division française libre. Pendant la guerre il  participe aux campagnes d’Egypte, de Libye, de Tunisie, d’Italie et de France où il débarque en Provence le 16 août 1944.
    Il a  continué sa carrière militaire dans les troupes coloniales (Séjours au Maroc de juillet 46 à août 49, Sénégal de août 49 à juillet 1952 - Indochine d’août 53 à mai 55, Algérie de mai 58 à décembre 59, Madagascar de février 60 à octobre 62) puis dans le cadre des agents de corps de troupe de marine (Nouvelle-Calédonie de février 66 à février 69)
    Adjudant-chef depuis 1955, il a fait valoir ses droits à la retraite en décembre 1970. Sous-lieutenant honoraire.
    Marié en novembre 1946, Raymond Decosta  comptait
    en 2009 cinq enfants, douze petits-enfants et deux arrière petites filles...

    Décorations (en 2009) : Chevalier de la Légion d’honneur, Médaille militaire, Chevalier de l’ordre national du Mérite, Croix de guerre 1939-45 et TOE, Croix du combattant volontaire, médaille des service militaires dans la France Libre, etc… Au total, il est titulaire de seize croix et médailles. (d'après Yves Morieult)

    Hector DECOSTA

    Livre d'or

    * Hommage aux Pondichériens de la 1ère DFL

    Hector DECOSTA en 1952 (Collection famille DECOSTA)

    Hector DECOSTA est né le 12 juillet 1923 à Saigon (Cochinchine)
    Venait de Pondichéry (Indes Françaises)
    Engagement dans la France libre : Pondichéry mars 1942
    Grade atteint pendant la guerre : brigadier-chef
    Affectation principale : 1er régiment d'artillerie de la 1ère division française libre.

    Hector, son prénom usuel, est né en 1923, en Indochine où son père, ancien combattant de 1915-1918 (campagne d'Orient et campagne de France) était en garnison au 5ème régiment d'artillerie coloniale.
    Frère cadet de Raymond DECOST, il s'est engagé pour la durée de la guerre début 1942, devant le gouverneur des établissements français de l'Inde.
    Arrivé au Liban en mars 1942, dans le troisième contingent des  "Pondichéryens", il est affecté comme canonnier de 2ème classe au 1er régiment d'artillerie (coloniale) de la 1ère DFL.
    Pendant la guerre, en tant que transmetteur dans une batterie, il  participe aux mêmes campagnes que son frère Raymond : Égypte, Libye (Tripolitaine), Tunisie, Italie et France où il débarquera en Provence le 16 août 1944.
    Pendant la campagne d'Alsace, aura les pieds gelés dans la poche de Colmar lors des terribles combats de l’hiver 1944-45.
    Il a continué sa carrière militaire dans les troupes coloniales, effectuant au moins un séjour en Afrique Equatoriale Française. Il prendra sa retraite à quinze ans de service et retournera s'installer à Pondichéry.
    Marie, père de quatre enfants, il est décédé de maladie à Pondichéry en 1968, à l'âge de 45 ans.  (d'après Yves Morieult)

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    Quelques portraits de FFL Pondichériens sur le Livre d'Or des Français Libres

    * Hommage aux Pondichériens de la 1ère DFL

    Paul BONCOEUR lien

     

    * Hommage aux Pondichériens de la 1ère DFL

    Ramachadrin DOURESSAMY lien

     

    * Hommage aux Pondichériens de la 1ère DFL

    Davidraja LEMOINE lien

    * Hommage aux Pondichériens de la 1ère DFL

    Hilaire GRESEQUE lien

     

    * Hommage aux Pondichériens de la 1ère DFL

    Rock MERMOZ lien

    * Hommage aux Pondichériens de la 1ère DFL

    Vesta VINGADALOM lien

     

    Annuaire des 234* Pondichériens de la 1ère DFL LIEN

    *identifiés à ce jour

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    Les Indes françaises et leur ralliement à la France Libre en 1940, par Paul Vuillaume, gouverneur des colonies

    * Hommage aux Pondichériens de la 1ère DFL

    Louis BONVIN, Compagnon de la libération lien

    Ayant eu l’honneur de servir aux côtés du gouverneur Bonvin durant 15 années, et particulièrement aux Indes françaises, j’ai estimé comme un devoir de lui rendre hommage en évoquant le souvenir du ralliement des établissements français de l’Inde, dont il fut l’ardent promoteur, inscrivant ainsi son nom à côté de celui d’Éboué dans l’histoire de la France Libre.

    En juin 1940, lors de la honteuse capitulation du gouvernement de Vichy, l’émouvant appel aux armes, lancé par le général de Gaulle, avait éveillé des échos profonds dans la colonie. Cette vieille terre au passé illustre est fière d’avoir répondu une des premières à cet appel.

    Le 20 juin, le gouverneur Bonvin, gouverneur des établissements français de l’Inde télégraphiait au gouvernement de Bordeaux déjà défaillant : N° 143 – Pondichéry, 20 juin 1940. Ministère des Colonies – Bordeaux.

    Population européenne et locale Inde française unanime demande continuation lutte en collaboration étroite avec Empire Britannique. Est prête tous sacrifices. Signé : Bonvin

    Le 24 juin, par lettre 1498 W/11, le consul général de Sa Majesté britannique transmettait les félicitations de S.E. le vice-roi des Indes au gouverneur Bonvin pour sa décision de continuer la lutte aux côtés de l’Angleterre.

    Malgré les menaces du ministre des Colonies de Vichy, le gouverneur Bonvin lance la proclamation suivante dans nos établissements :

    Appel à la population

     « La France accablée par le nombre et le manque de matériel a signé l’armistice. Tout n’est pas perdu. Gardons notre confiance, l’Empire français est intact et restera aux côtés de l’Empire britannique jusqu’à la victoire finale.

     « Le gouverneur fait appel au patriotisme de la population pour garder, dans les circonstances actuelles, tout son calme et toute sa dignité. Nous vaincrons ! Vive la France ! Vive la Grande-Bretagne ! » Pondichéry, le 27 juin 1940. Le gouverneur, Signé : Bonvin

    Le même jour, par lettre officielle n° 2083 G, le gouverneur Bonvin confirme au Consul général britannique à Pondichéry, sa résolution de poursuivre la lutte : …… « tant que je serai à la tête des établissements français de l’Inde, les autorités civiles et militaires se rangeront côte à côte avec les autorités britanniques pour continuer la lutte commune la main dans la main jusqu’à la victoire finale ».

    Le 29 juin 1940, le gouverneur des établissements français dans l’Inde envoie l’administrateur des colonies P. Vuillaume prendre contact direct avec le Consul général britannique (car il n’y a pas de T.S.F. à Pondichéry et nous ne pouvons communiquer directement avec Londres). À la suite de l’entrevue de l’administrateur Vuillaume avec le colonel Schomberg, consul général britannique, il reste convenu que le gouverneur de l’Inde britannique va se mettre en rapport avec Londres à notre sujet, et le 1er juillet 1940, le consul général précise par lettre n° LVI à 180 à Son Excellence, M. le gouverneur des établissements français dans l’Inde à Pondichéry :

     « Me référant à mon entretien du 29 juin 1940 avec M. l’administrateur P. Vuillaume, j’ai l’honneur d’exprimer mes vifs remerciements du geste de Votre Excellence en mettant ses services à la disposition de Son Excellence le vice-roi. » Signé : colonel Schomberg

    Le 5 juillet 1940, Lord Linligthgow, vice-roi des Indes, remercie par télégramme personnel le gouverneur L. Bonvin pour sa décision rapide de continuer la lutte aux côtés des Alliés.

    Le 12 juillet 1940 nous recevons par l’intermédiaire du consul général britannique le message télégraphique suivant du général de Gaulle, le premier qui nous parvient :

    Général de Gaulle à gouverneur Bonvin à Pondichéry.

     « Je vous félicite de la fermeté et de l’esprit patriotique des mesures que vous avez prises. Je vous demande de vous joindre à moi de quelque façon que vous croiriez utile, pour contribuer à la continuation de la guerre, en France et dans l’empire. » C. de Gaulle

    Le gouverneur Bonvin répond le 13 juillet 1940 par l’intermédiaire du consul général britannique, en le priant de faire transmettre le message suivant :

     «Vous pouvez assurer le général de Gaulle et le comité national français de Londres que nous sommes de tout cœur avec eux. Nous serons toujours heureux de rester en communication avec eux et de collaborer, dans la mesure où cela nous sera possible, à leur action pour empêcher l’asservissement de la France et obtenir la victoire finale. »

    Le 14-Juillet 1940, une brève cérémonie a lieu devant le Monument aux morts. Tous les Français ressentent en ce jour les malheurs de la patrie encore plus sensiblement. Le gouverneur, dans une courte allocution, nous convie à continuer à servir en faisant notre devoir de Français.

    Les jours passent sans autres nouvelles de Delhi ni de Londres ; nous sommes isolés, pas de poste de T.S.F., pas de câble pour communiquer directement avec Londres et le général de Gaulle. Le gouverneur général britannique à Delhi veut savoir si son gouvernement à Londres a reconnu le général de Gaulle et son comité comme un organe de contrôle officiel sur les colonies françaises. Nous vivons dans une incertitude qui provoque certains doutes dans les esprits, et particulièrement chez certains Français dont le désintéressement n’est pas la vertu dominante.

    Le 2 août 1940, le vice-roi des Indes a une entrevue avec le gouverneur Bonvin à 0otacamund (Inde du Sud). L’administrateur P. Vuillaume et l’administrateur-adjoint Brutinel accompagnent le gouverneur de l’Inde française. Lord Linlihthgow donne l’assurance que dès qu’il aura une réponse favorable de la part de son gouvernement à Londres il nous mettra en rapport direct avec le général de Gaulle et son comité.

    Le 6 septembre 1940, le consul général britannique informe le gouverneur de l’Inde française qu’il est prêt à transmettre dans le plus court délai la déclaration officielle du ralliement des établissements français dans l’Inde à la cause du général de Gaulle et de la France Libre.

    Le lendemain 7 septembre 1940, le gouverneur Bonvin réunit les chefs de services, les élus et notables de la colonie et le ralliement est proclamé officiellement sans aucune opposition.

    Tous les Français et ressortissants français de l’Inde acclament la proposition du gouverneur, qui consacre définitivement une situation de fait durant déjà depuis plus de deux mois.

    Avis est donné à toute la population, par la presse et par une proclamation du gouverneur Bonvin, du ralliement de nos établissements dans l’Inde au comité national français du général de Gaulle.

    Cet exposé un peu long était nécessaire pour fixer le rôle exact joué par le gouverneur d’alors, M. Louis Bonvin, qui s’employa à grouper les Français libres et à travailler au maximum pour l’œuvre de Libération.

    Le 12 septembre 1940, le général de Gaulle télégraphiait : N° 74 – Londres 12/9/40 – Gouverneur Pondichéry.

     « Je vous félicite pour votre courageuse action et vous confirme dans vos fonctions au nom de la France Libre. Tous ensemble et avec les Alliés pour la victoire commune. » Signé : C. de Gaulle

    Le mouvement de la France Libre s’organise. Rapidement des volontaires se présentent, des souscriptions s’ouvrent, l’enthousiasme et l’espoir vont de pair. Nous apprenons les ralliements successifs des colonies du Pacifique, de l’A.E.F. et du Cameroun ; l’empire est dans la lutte, il va voir ses forces grandir.

    Le général de Gaulle désigne le gouverneur Bonvin pour le représenter aux Indes britanniques, les consuls français de Vichy en résidence à Bombay, Calcutta et Colombo ayant abandonné leurs fonctions. Des comités France Libre sont créés à Calcutta, Bombay et Colombo ; ils vont durant toute la guerre contribuer à l’effort demandé à tous les Français libres ; chacun apportera sa part avec joie et ce sera dans une atmosphère d’émulation encourageante que tous serviront la France lointaine, mais présente dans tous les esprits. (...)

    Extrait de la Revue de la France Libre, n° 3b, octobre-novembre 1946.

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    * Disparition au Brésil d'un Français Libre du Groupe des Orientales, Moises GRAZIANI (1er RA)

    Marcel GRAZIANI en 2010

    Nous avons la profonde tristesse de vous annoncer le décès de notre Fidèle Compagnon FFL Moises Graziani. Moises est notre dernier héros FFL du débarquement à Cavalaire en Provence le 15 août 1944.
    Moises est né le 17 novembre 1923 à Istanbul en Turquie. Il fuit la Turquie au début de la guerre 39/45 pour se réfugier à Montevideo en Uruguay avec le statut d'apatride. En 1941 il obtient la nationalité uruguayenne et se rapproche de M. Albert Ledoux représentant le Général de Gaulle en Uruguay. En novembre 1941 à 18 ans , il embarque sur un navire à destination de l'Angleterre pour intégrer les Forces Françaises Libres. En janvier 1942 il rejoint la 1° DFL :- Tripolitaine en Libye, Tunisie, Italie et débarquement à Cavalaire le 15 août 1944. Moises se mariera et s'installera par la suite au Brésil où il obtiendra la nationalité brésilienne. De cette union naîtra un fils unique Guillermo.

    Moises est titulaire des décorations suivantes :
     
      

    - Chevalier dans l'Ordre de la Légion d'Honneur,
    - Croix du Combattant Volontaire de la Résistance
    - Croix du Combattant Volontaire 39/45,
    - Croix du Combattant
    - Médaille de Reconnaissance de la Nation,
    - Médaille Commémorative de la Campagne d'Italie
    - Médaille Commémorative des Services Volontaires FFL


    Moises a été pendant de nombreuses année le Délégué de la Fondation de la France Libre au Brésil. Il a été Porte-Drapeau et Trésorier de l'Association Française des Anciens Combattants à Rio de Janeiro,
    Il fut également Conseiller Fiscal de l'Association Française de Bienfaisance jusqu'à ce que son acuité visuelle décline et l'oblige à renoncer à cette fonction bénévole. Il laisse le souvenir d'un homme courageux, dévoué et plein d'humour.

    Nous regrettons profondément le décès de notre Fidèle Compagnon Moises et présentons nos condoléances attristées à sa famille.

    Requiescat in Pace !

    Roland Jean Jacques Melo,
    Président de l'Association Française des Anciens Combattants à Rio de Janeiro.

    L'inhumation devrait avoir lieu lundi 22 février en milieu d'après-midi dans le Mausolée de l'AFAC au cimetière São João Batista de Botafogo.

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    MOISES GRAZIANI, MEMBRE DES ORIENTALES

    * Disparition au Brésil d'un Français Libre du Groupe des Orientales, Moises GRAZIANI

     Source : Livre d'Or des Français Libres LIEN

    Le Lycée français François Mitterrand de BRASILIA, lauréat national en 2003-2004 …


    "Cette année-là, le sujet était : « Les Français libres »

    Nous avions pris contact avec M. GRAZIANI, ancien combattant des FFL, qui réside à Rio de Janeiro, et nous avions invité ce vieux monsieur pendant 3 jours afin qu’il nous fasse partager son expérience.

    Brésilien de nationalité, francophile de coeur, il est venu avec ses documents d’époque, ses expériences douloureuses ou joyeuses, nous raconter sa guerre. Parti de Montévidéo à l’âge de 17 ans, il connaîtra la Grande-Bretagne et ses camps d’entraînement pour volontaires, les campagnes en Afrique du Nord (Egypte, Lybie, Tunisie, Maroc), la libération de l’Italie jusqu’à Rome, puis la libération de la France, du Sud jusqu’en Alsace. Il sera démobilisé en mai 1945 et retournera en Uruguay.

    Le travail réalisé lors de sa venue et les documents personnels qu’il avait apportés ont constitué la « matière » qui a permis aux élèves de 3ème de réaliser un CD-Rom intitulé « Moïses GRAZIANI, un Français libre du Brésil ». Ce CD-Rom constitue la production collective qui a remporté le Prix national.
    Ce projet a été mené par Mme Céline CANCEL (professeur d’Histoire-Géographie) soutenue par M. Serge ORZATI (professeur de Mathématiques, pour la partie informatique) et Mme Anne-Marie SARDIER (professeur de Lettres, pour l’écriture de textes par les élèves, en classe).

    Il s’agit d’une distinction remarquable si l’on considère les statistiques : plus de 47000 participants pour les quatre catégories, et dans celle qui nous concernait, la 4ème, environ 2500 productions issues de 800 collèges et lycées !"

     Source : Livre d'Or des Français Libres LIEN


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