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Par authion le 26 Août 2019 à 20:45
75ème anniversaire de la Libération de Hyères les Palmiers mercredi 21 08 2019 au Mémorial national de la 1ère DFL et au golf hôtel.
Quelques photos avec la participation de nos porte-drapeaux Patrice Armspach (porte-drapeau national de la 1ère DFL ), Neo Verriest { 15 ans} qui a porté le drapeau de la France Libre (section Toulon ), le drapeau de la 1ère DFL de Hyères les Palmiers
Marie-Hélène Chatel (Déléguée nationale mémoire de la 1ère DFL de la Fondation de la France Libre ) a lu son allocution relatant dans les détails les combats pour la Libération de la première commune du Var libérée par la 1ère DFL .
Marie Janvier (14 ans-correspondante FFL depuis ses 8 ans qui entre en septembre 2019 en Seconde au lycée Bonaparte , médaillée de la récompense nationale du mérite bénévole, échelon argent, en 05 2019) a récité le poème du général de Gaulle dédié initialement aux compagnons de la Libération et récité par tradition dans le Var par la Délégation Var de la Fondation de la France Libre.
La Délégation thématique de la mémoire de la 1ère DFL a déposé une Croix de Lorraine fleurie par Marie-Hélène Chatel accompagnée de Michel Magnaldi (Délégué Var de la Fondation de la France Libre ) et Marie Janvier (correspondante FFL).
Retrouvez dans les photos l'article Var Matin du 22 08 2019 qui cite la Fondation de la France Libre et la Délégation thermique mémoire de la 1ère DFL et notre correspondante FFL depuis ses 8 ans Marie Janvier ![Photos collection Délégation Var de la Fondation de la France Libre ]
****Cérémonie du 75ème Anniversaire de la Libération
de Six-Fours-les Plages dimanche 25 08 2019Lecture au monument aux morts de l'allocution 2019 de la Délégation Var de la Fondation de la France Libre, en mode partagé par Barbara Hirt (correspondante FFL laureate devoir collectif collège 2018 du CNRD83 de Font Fillol ) et Michel Magnaldi (Délégué Var de la Fondation de la France Libre ).
Neo Verriest (15 ans-cherchant qui prépare le CNRD83 2019 sur thème de la:Résistance ) a porté le drapeau de la France Libre section Toulon.
Merci à Camerone (lycéenne de 1ère à la rentrée de septembre 2019 ) qui a filmé la courte allocution ![Vidéo collection Délégation Var de la Fondation de la France Libre ]
Les véhicules d'époque
Pour fêter le 75ème anniversaire du débarquement en Provence ce week-end, le public a pu observer de près les véhicules de collection de la seconde Guerre mondiale. L'association Group Military Conservation (GMC) de La Seyne expose des véhicules que l'armée américaine a donné à l'armée française après le débarquement. Le vice-président Joël Gianelli explique qu'ils ont été restaurés par des privés ou des associations et sont exposés pendant la deuxième moitié du mois d'août pour fêter la Libération des différentes villes du littoral. Samedi, ils étaient au Brusc et aux Lônes. Dimanche, ils sont place des Poilus de 11 heures à 17 heures.
Hommage et inaugurations
A 17 heures samedi, le maire Jean-Sébastien Vialatte, accompagné de son élu au Devoir de mémoire Denis Perrier et de son conseil municipal, a dévoilé la stèle de la Ville de Six-Fours rendant hommage aux "Enfants de France morts en mission" et inauguré le giratoire entre l'avenue du Maréchal Juin et la montée du Fort. "Comme leurs glorieux aînés, les soldats dont les noms sont gravés sur ce monument n'ont jamais cessé d'espérer en la France", a dit le maire dans son discours. La stèle porte les noms suivants : Clarissa JEAN-PHILIPPE, Franck BRINSOLARO, Ahmed MERABET, Xavier JUGELE, Arnaud BELTRAME, Cédric de PIERREPONT et Alain BERTONCELLO. Etaient présents à l'inauguration l'épouse et famille du premier Maître Cédric de PIERREPONT et Hélène Rigal au nom de la Région et de son Président Renaud Muselier. "Je veux à l'occasion de cette cérémonie dénoncer avec force ceux qui tentent d'instaurer un climat insurrectionnel ou de défiance à l'égard des forces de l'ordre et témoigner à l'ensemble des policiers, gendarmes, militaires, diplomates, à toutes celles et tous ceux qui portent la voix de la France l'admiration et le respect des Six-Fournaises et des Six-Fournais", a conclu le maire. Il a ensuite procédé à l'inauguration de l'exposition de photos du 75ème anniversaire de la Libération de Six-Fours, à voir jusqu'au 30 août sur l'esplanade de la Libération devant la mairie.(photo d'archive)
(Fondation B.M.24 Obenheim)
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Par authion le 25 Août 2019 à 21:20
Le jeudi 22 août 2019 a eu lieu la cérémonie du 75ème anniversaire de la libération du Pradet en fin d'après midi avec la Fondation de la France Libre....
la cérémonie a commencée par une allocution à la stèle Diego Brosset suivie de la lecture d'un court poème du général de Gaulle récité traditionnellement dans les monuments lié à la
1ère DFL et France Libre .
Cette année, Michel Kempf (porte-drapeau national de la Fondation de la France Libre ) a lu le poème en hommage aux morts pour la France."Soldats tombés dans les déserts, les montagnes ou les plaines ; marins noyés que bercent pour toujours les vagues de l'océan ; aviateurs précipités du ciel pour être brisés sur la terre ; combattants de la Résistance tués aux maquis et aux poteaux d'exécution ; vous tous qui, votre dernier souffle, avez mêlé le nom de la France, c'est vous qui avez exalté les courages, sanctifié l'effort, ciment les r solutions... Vous avez pris la t te de l'immense et magnifique cohorte des fils et des filles de la France qui ont, dans les preuves, attesté sa grandeur. Votre pensée fut, naguère, la douceur de nos deuils. Votre exemple est, aujourd'hui, la raison de notre fierté. Votre gloire sera, pour jamais, la compagne de notre espérance."
C. DE GAULLE.Marie-Hélène Chatel (Déléguée mémoire de la : 1ère DFL de la Fondation de la France Libre ) a lu une allocution en hommage à Diego Brosset et à la 1ère DFL.
Les autorités civiles et militaires ont rendu hommage aux 17 combattants qui ont laissé la vie pour rendre sa liberté à la cité, en présence notamment de Hervé Stassinos, maire de la ville, Valérie Rialland, maire adjointe et de Jean-Claude Charlois, maire de La Garde.
(Photo Presse Agence)
(Photo Presse Agence)
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Cérémonie du 75ème Anniversaire de la Libérationde La Garde
jeudi 22 08 2019.Quelques photos de la participation de la Fondation France libre Délégation du Var, de plusieurs allocutions par Marie-Hélène Chatel (Déléguée nationale mémoire de la 1ère DFL de la Fondation de la France Libre ), Michel Magnaldi (Délégué Var de la Fondation de la France Libre ) en mode partagé avec Alioucha Segura (lycéenne gardéenne du Coudon ) et récitation d'un court poème du général de Gaulle par Marie Janvier (correspondante FFL qui se verra remettre la médaille de l'assemblée nationale, pendant la cérémonie, par le député Jean-Louis Masson, à la clôture de la cérémonie stèle du Thouar de la 1ère DFL.
Patrice Armspach (porte-drapeau national de la 1ère DFL ),
Marie Janvier au centre avec sa médaille de l'assemblée nationale remise par le député de la circonscription durant la cérémonie le 22 08 2019 stèle du Thouar de la 1ère DFL -Michel Magnaldi (Délégué Var de la Fondation de la France Libre )
[Photo collection Délégation Var de la Fondation de la France Libre ]Quatre drapeaux de la France Libre étaient arborés avec le drapeau de La Garde de la 1ère DFL par un membre de la maison du combattant, le drapeau national de la 1ère DFL par Patrice Armspach, le drapeau national de la France Libre par Michel Kempf,le drapeau de la France Libre section Toulon par Néo Verriest (15 ans cherchant qui prépare le CNRD83 et qui a déjà interviewé une trentaine de Résistants, combattants de la Seconde guerre mondiale et déportés... )
La cérémonie après le discours du maire Jean-Claude Charlois s'est terminée après l'hymne national par l'hymne de la 1ère DFL.
Vous pouvez retrouver plusieurs videos notamment du convoi 2 aux remises de gerbe à la rue Pierre Delsol (9ème compagnon 6 la Libération qui perdit un bras pendant les combats pour la Libération de La Garde), rues Piault et Esconnec...
A la demande de la Délégation Var de la Fondation de la France Libre, Marie-Hélène Chatel a accompagné le Maire de La Garde et le Député de la circonscription Jean-Louis Masson pour la remise de la Croix de Lorraine de la municipalité à la Stèle de la 1ère DFL....Remise de la gerbe du Maire, Jean-Claude Charlois avec le député Jean-Louis Masson accompagnée de Marie-Hélène Chatel (Déléguée nationale mémoire de la 1ère DFL de la Fondation de la France Libre proposée par la Délégation Var de la Fondation de la France Libre-
[Photo collection Délégation Var de la Fondation de la France Libre ]La Délégation Var de la Fondation de la France Libre remercie Gérard Pastor qui nous accueille depuis plus de 5 ans pour sa dernière cérémonie à la stèle de la 1ère DFL puisqu'il aspire à une retraite méritée de toute activité publique.
[Photos collection Délégation Var de la Fondation de la France Libre ]
****LA VALETTE DU VAR
75ème anniversaire de la Libération de La Valette, vendredi 23 août 2019Vue des porte-drapeaux de la Fondation de la France Libre(Photo collection Délégation Var de la Fondation de la France Libre)Stèle de la France Libre et des commandos d'Afrique
au cimetière de La Valette du Var
(Photo collection Délégation Var de la Fondation de la France Libre)Remise de gerbe par Louis Fiori (pour l'association des anciens combattants d'Indochine ) une adjointe au maire de La Valette du Var-killian HuetRetour de remise de gerbe par Louis Fiori (pour l'association des anciens d'Indochine ) une adjointe au maire de La Valette du Var-killian Huet (co lecteur de l'allocution 2019 de la Délégation Var de la Fondation de la France Libre )
(Photo collection Délégation Var de la Fondation de la France Libre )(Fondation B.M.24 Obenheim)
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Par authion le 17 Août 2019 à 13:11
Le 3 août 1944 disparaissait à 24 ans, en opération au-dessus de la banlieue de Londres le Capitaine Jean MARIDOR (FAFL/RAF), qui se sacrifia volontairement pour éviter l'éclatement d'une bombe volante - V1, qui se dirigeait droit sur l'école de Benenden, alors transformée en hôpital.
Les 3O et 31 août prochain, l'Aéroclub du Havre Jean MARIDOR, où le jeune pilote avait effectué ses premiers vols et obtenu ses premiers brevets dans les années 30, va célébrer le 100e Anniversaire de la création de l'Aéroclub en 1919.
Cet évènement très attendu au Havre verra une manifestation aérienne de la Patrouille de France.
Dans le cadre de cet évènement, Pierre Prigent Président de l'Aéroclub, et Françoise Amiel-Hébert (fille du général Amiel de la 1ère DFL), Déléguée de la Fondation de la France Libre du Havre, vous convient à rendre un hommage à la sépulture de Jean Maridor au cimetière Sainte-Marie du Havre, en présence de Richard Holme, fils de Jean Lambourn et de John Holme.
Jean Maridor était fiancé à Jean Lambourn et leur mariage aurait du être célébré une semaine après sa tragique disparition.
Richard HOLME, après la disparition de sa mère et de son oncle John Lambourn, fidèles à la mémoire de Jean MARIDOR leur vie durant, continue d'honorer la mémoire du Pilote en Angleterre, et notamment auprès de l'Ecole de Benenden dans le Kent, qui envisage l'organisation d'un évènement en présence de la RAF en 2020 (centenaire de la naissance de Jean MARIDOR).
Biographie de Jean MARIDOR sur le site de la Délégation FFL Le Havre
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Par authion le 17 Août 2019 à 12:47
Monsieur Etienne Jacheet, délégué de la Fondation de la France Libre du Loiret nous prie d'annoncer l'inauguration d' un square "Francis-Louis CLOSON", Compagnon de la Libération, le vendredi 30 août 2019 à 18 h 30 Chatillon-Coligny, commune du Loiret où il fut maire.
Rendez-vous devant la Mairie.
Crédit photo Ordre de la Libération
Alias Fouché, Cou, Coullanges, Vincent, Derdon. Comités de la Libération
Francis-Louis Closon est né le 18 juin 1910 à Marseille; son père était Docteur en Médecine.
Il fait ses études au Lycée de Marseille puis à la Faculté de Droit d'Aix-en-Provence et de Paris.
Lieutenant de réserve dans l'Infanterie à la fin de son service militaire en 1932, il est à l'issue de ses études docteur en droit (spécialisé en sciences économiques) et licencié ès lettres.
Rédacteur dès 1932 au Ministère des Finances, Francis-Louis Closon est boursier en 1938-1939 de la Fondation Rockefeller aux Etats-Unis. Il est mobilisé en 1939 à New York à la Mission d'Achats Française où il exerce les fonctions de chef des Services Financiers.
A la disposition de la France Libre dès septembre 1940, il quitte New York pour Londres et s'engage dans les Forces Françaises Libres le 17 juillet 1941.
Il est alors nommé Directeur par intérim des Finances de la France Combattante puis, en 1942, Directeur au Commissariat à l'intérieur.
Volontaire pour partir en mission en France occupée, il effectue trois missions. La première a lieu à la demande de Jean Moulin, du 15 avril au 20 mai 1943 ; il est délégué par le général de Gaulle pour prendre contact avec les organisations de la Résistance clandestine.
Pour sa deuxième mission, du 15 août 1943 au 4 mai 1944, date de son retour à Londres, il est chargé, au nom du Comité Français de la Libération nationale, de former les Comités de Libération. Il accomplit pour cela de très nombreux déplacements sous différents pseudonymes (Fouché, Cou, Coullanges, Vincent, Derdon) en bravant les dangers de l'action clandestine. Il réussit à créer des Comités de Libération dans la plupart des grandes villes de France (Paris, Rouen, Lille, Dijon, Marseille, Toulouse, etc.). Il parvient aussi, grâce à son influence personnelle, à unir par les Comités de Libération dans une action commune, les organisations de Résistance et les partis politiques combattant pour la Libération.
Malgré un accident qui l'immobilise dans le plâtre, il n'interrompt aucune de ses activités organisatrices. Sa troisième mission (juillet-août 1944) le mène dans la zone sud dans un maquis d'où il se rend à Paris pour installer dans ses fonctions le Préfet de police Charles Luizet.
Le 3 septembre 1944 : il prend ses fonctions de Commissaire Régional de la République pour le Nord-Pas-de-Calais jusqu'en mars 1946.
De 1946 à 1961, il est Directeur Général et fondateur de l'Institut National de la Statistique des Etudes Economiques (INSEE) et PDG d'Information et Liberté de 1961 à 1976.
Président de la Société d'Entraide des Compagnons de la Libération de 1969 à 1973, Francis-Louis Closon est également Président de l'Association Echanges et Consultations techniques internationaux (ECTI) jusqu'en 1991 et membre du Conseil de l'Ordre de la Libération.
Directeur de Collection aux Presses Universitaires de France, il est l'auteur de plusieurs ouvrages.
Francis-Louis Closon est décédé le 12 décembre 1998 à Paris. Il a été inhumé à Pommiers dans le Rhône.
• Commandeur de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 20 novembre 1944
• Grand Officier de l'Ordre National du Mérite
• Croix de Guerre 39/45 (3 citations)
• Chevalier du Mérite Agricole
• Commandeur de l'Etoile Noire
• Commandeur de l'Ordre de l'Empire BritanniquePUBLICATIONS
• La politique financière du Président Roosevelt, Impr. Les Presses modernes, Paris, 1938
• La Région, cadre d'un gouvernement moderne, Berger-Levrault, Paris 1947
• Un Homme Nouveau, l'Ingénieur Economiste, Presses universitaires de France, Paris 1961
• Le Temps des Passions : de Jean Moulin à la Libération 1943-1944. Presses de la Cité, Paris 1974
• Commissaire de la République du général de Gaulle. Lille sept. 1944- mars 1946, Julliard, Paris 1980. (1980)https://www.ordredelaliberation.fr/fr/compagnons/francis-louis-closon
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Par authion le 17 Août 2019 à 12:34
L'Est Républicain 75e anniversaire : le débarquement en Provence en six questions
Voir les nombreuses photos attachées à cet article directement sur le site de l'Est Républicain
Dix semaines après le débarquement du 6 juin en Normandie, une seconde armada monte à l’assaut de la Provence. Elle débarque à partir du 15 août 1944 entre Toulon et Cannes.
L'opération de débarquement en Provence s’est d’abord appelée Anvil puis Dragoon. Pourquoi ce changement de nom ?
Le changement de nom de code en dit long sur le différend opposant les Alliés. D’abord appelée « Anvil » (enclume), l’opération de débarquement en Provence devient « Dragoon », mot qui signifie « dragon » mais aussi « forcer quelqu’un ». En l’occurrence Churchill, qui préfère privilégier une attaque de l’Autriche ou les Balkans par l’Italie afin de prendre en tenaille l’armée allemande en Europe centrale et d’arriver à Berlin avant les Soviétiques.
Réalité ou pas ? Une certitude, l’attaque alliée dans le sud de la France fait, bel et bien, l’objet de nombreux débats. D’abord conçu comme une diversion pour attirer des forces allemandes loin de la Normandie, le projet est transformé par les Américains, avec le soutien des Soviétiques, lors des conférences interalliées du Caire et de Téhéran (novembre-décembre 1943), en un débarquement de grande envergure. Mécontents que les armées alliées engagées en Italie aient à fournir une partie des troupes destinées à cette opération et soient donc affaiblies, Churchill et ses chefs d’état-major tentent de profiter du débarquement à Anzio (janvier 1944) et de la pression alors exercée sur les forces de Kesselring, ainsi que des difficultés logistiques liées à l’organisation simultanée d’Overlord et de Dragoon, pour imposer leur point de vue.
Mais Eisenhower ne se laisse pas fléchir. Il veut que les Allemands aient à combattre sur deux fronts en France et il a besoin de Marseille et de Toulon pour acheminer renforts et ravitaillement. Il reçoit le soutien des Joint Chiefs of Staff américains qui considèrent la campagne d’Italie comme secondaire et celui du président Roosevelt qui se méfie des projets de Churchill dans les Balkans.
Finalement, décalée afin de pallier la pénurie d’engins de débarquement, l’opération Dragoon est programmée pour débuter le 15 août 1944.
Quelles sont les forces alliées qui débarquent ?
Le débarquement en Provence est planifié et mis en œuvre par le général américain Devers, sous la supervision du général britannique Wilson, commandant suprême du théâtre d’opérations méditerranéen.
La VIIe armée américaine, que commande le général Patch, va constituer le corps expéditionnaire. Elle est composée du 6e corps d’armée américain du redoutable général Truscott et d’une division aéroportée (général Frederick). Elle comprend également l’armée B (renommée 1re armée française le 19 septembre) placée sous les ordres du général de Lattre de Tassigny, officier déjà auréolé d’une légende de fonceur et d’homme de panache. Pour la suite des événements, de Lattre a aussi un avantage : il a conscience du rôle que peuvent jouer les maquisards.
L’armée B regroupe cinq divisions d’infanterie, deux divisions blindées (la 1re et la 5e), deux groupements de tabors et plusieurs éléments de réserve non endivisionnés. S’y retrouvent les combattants du corps expéditionnaire qui s’est couvert de gloire en Italie et des soldats fraîchement embarqués en Afrique du Nord : Français de souche, soldats musulmans d’Algérie, de Tunisie, du Maroc, troupes venues d’Afrique Occidentale française, d’Afrique Equatoriale française, etc.
600 bateaux de transport, 1.270 péniches, vont faire débarquer cette force terrestre sous la protection de 250 navires de guerre (dont 14 français) constituant la "Naval Western Task Force" de l’amiral américain Hewitt, appuyée par les avions de la "Mediterranean Allied Air Force" (2.000 appareils) du général américain Eaker.
Quelles forces les Allemands opposent-ils aux Alliés ?
Du côté allemand, les divisions de la XIXe armée, commandée par le général Wiese dont le Q.G. est à Avignon, sont en état d’alerte depuis la deuxième semaine d’août. Mais seules trois sont à proximité des plages varoises situées entre Saint-Raphaël et le Lavandou qui ont été choisies pour le débarquement. Surtout, les appareils de la Luftwaffe luttent à un contre dix. La Méditerranée quant à elle, est tout entière aux navires alliés.
Comment s’est déroulé le débarquement ?
Ayant réuni au large de la Corse des navires venus en dix convois, pour des raisons stratégiques, de ports aussi éloignés les uns des autres qu’Oran, Naples ou Tarente, la flotte alliée s’est d’abord dirigée vers Gênes pour tromper l’adversaire. Mais, le 14 au soir, elle met le cap sur la côte provençale. Ce même soir, les Forces Françaises de l’Intérieur reçoivent de Londres trois messages dont le dernier, « le chef est affamé », signifie le lancement des opérations.
Dans la nuit, des forces spéciales américaines et des commandos français sécurisent les abords ouest et est de la zone de débarquement tandis qu’une division aéroportée est larguée à proximité de Muy dans les terres.
Le groupe naval d’assaut (commandant Seriot), arrivé à la pointe de l’Esquillon, se heurte aux champs de mines du Trayas. Vers 4 h du matin, 400 avions larguent au-dessus de la vallée de l’Argens plus de 5.000 parachutistes alliés, tandis que des renforts et du matériel arrivent par planeurs (10.000 parachutistes au total seront à pied d’œuvre à la fin de la journée).
Avec l’aide des résistants locaux, ils vont verrouiller les voies d’accès aux zones de débarquement. À l’aube, un terrible bombardement aérien et naval s’abat sur la côte, écrasant les positions allemandes tenues par la 242e division du général Basler.
À 8 h du matin, les vagues d’assaut américaines des 3e DIUS (général O’Daniel), 36e DIUS (général Dahlquist) et 45e DIUS (général Eagles) s’élancent des péniches de débarquement pour prendre pied, entre Cavalaire et Saint-Raphaël, sur les plages aux noms de code respectifs d’Alpha, de Camel et de Delta.
Parmi ces soldats, se trouvent les Français du Combat Command 1 (CC1) du général Sudre. Au soir du 15 août, deux têtes de pont sont assurées de part et d’autre de Fréjus. Sur près de 100.000 hommes débarqués, on compte un millier de tués et disparus dans les rangs alliés. Le lendemain, le gros de l’armée B débarque : la 1re DFL à Cavalaire, la 3e DIA à la Foux... Le 17 août, de Lattre installe son PC à Cogolin.
Comment sont répartis les rôles entre Américains et Français ?
La stratégie a été fixée : les troupes américaines avanceront par la haute Provence vers l’Isère et la vallée du Rhône. Les Français prendront les ports de Toulon et de Marseille.
Leur tâche sera facilitée par une décision d’Hitler. Alors qu’au nord les armées alliées progressent à toute vitesse depuis la Normandie, le Führer doit, en effet, se résoudre à ordonner le retrait des forces qui lui restent dans le sud de la France (17 août). Seules les divisions stationnées dans les deux grands ports devront résister à tout prix.
La 11e Panzer division, partie le 13 août de la région de Toulouse pour initialement se porter au-devant des troupes débarquées, sera harcelée par les maquisards de l’Hérault et du Gard, attaquée par l’aviation américaine, et, durement éprouvée, remontera vers le nord sans avoir accompli sa mission.
Le 18 août, la zone occupée par les Alliés atteint 30 km de profondeur. La veille, 130 B26 ont à nouveau bombardé les défenses côtières. La 3e DIUS entre dans Cuers, Castellane... Les Américains poursuivront désormais leur route vers la Durance. Une partie de la "1st Spécial Service Force", aux côtés des FFI, refoulera d’autres unités allemandes vers les Alpes en libérant les villes de la Côte d’Azur. De Lattre veut aller vite : il faut déborder l’ennemi sans lui laisser le temps d’assurer ses positions. Mais la logistique doit aussi être prise en compte : sur les côtes, les navires débitent lentement hommes et matériels. Il décide que le rassemblement se fera en avant, les unités étant envoyées vers la zone des combats au fur et à mesure de leur arrivée.
Comment sont libérées Marseille et Toulon ?
La 1re DFL (général Brosset), qui prendra Hyères, progressera par la côte et la 9e DIC (général Magnan) manœuvrera par la montagne. La 3e DIA (général de Monsabert) prendra Toulon à revers et avancera vers Marseille. Les opérations seront soutenues par l’artillerie des navires.
À Toulon, la garnison allemande s’est renforcée de la 242e division, repliée dans le port : au total, près de 25.000 hommes sous le commandement de l’amiral Ruhfus, commandant de la Kriegsmarine en Provence. Du côté allié, de Lattre ne dispose alors que d’environ 16.000 hommes. Le 19 août, le 3e RTA (colonel de Linarès) est aux abords de la ville. La 9e DIC est progressivement engagée sur un axe Pierrefeu-Toulon, appuyée par des éléments de la 1re DB (général du Vigier).
Ce même jour, après avoir pris d’assaut la batterie de Maurannes, les commandos d’Afrique s’emparent du Coudon ; les jours suivants, c’est au tour du bataillon de choc (colonel Gambiez) d’enlever le Faron, ces deux forts dominant la rade de Toulon. Les 22 et 23 août, la 9e DIC et la 1re DFL combattent dans la ville : "Marsouins", Algériens, Sénégalais, Français Libres, rivalisent de courage pour progresser.
De Lattre a prévu l’attaque sur Marseille dès la prise de Toulon, espérée aux alentours des 22-23 août. Mais les combats se poursuivant dans cette dernière ville, il faut brusquer les événements. Le général de Monsabert décide de surprendre l’ennemi. Le 21 août, l’insurrection a éclaté dans Marseille : les FFI affrontent les troupes allemandes.
Le 22 août, le 7e RTA est au Plan de L’Aigle, tandis que le GTM du colonel Le Blanc ferme la route d’Aix. Aubagne, Géménos, ont été le cadre de violents accrochages. Les Tabors du général Guillaume encerclent Marseille. Le 23, le 7e RTA et les résistants lancent les combats dans la ville insurgée. Une tentative de pourparlers avec le commandement allemand n’aboutit pas. Le 25 août, 3e et 7e RTA, CCI, FFI, avancent vers Notre-Dame de la Garde
Pus de 900.000 hommes, 4 millions de tonnes de matériel
Les pertes sont sévères, mais les points d’appuis ennemis tombent peu à peu. Le 27 août, le 1er Tabor marocain s’empare du fort Saint-Nicolas.
Le 28, le général de Monsabert reçoit du général Schaeffer, commandant la 244e division allemande, l’acte de capitulation
Ce même jour, à Toulon, l’amiral Ruhfus se rend au commandant de la 9e DIC. La capture des deux grands ports s’est faite avec un mois d’avance sur les prévisions. Marseille et Toulon vont jouer, jusqu’à la victoire, un rôle précieux pour le ravitaillement des armées alliées : plus de 900.000 hommes, 4 millions de tonnes de matériel, y transiteront
Parallèlement, dans l’arrière-pays, les forces de la Résistance ont pris l’offensive : par des sabotages, des actions de guérilla, les maquisards harcèlent la retraite ennemie. Les Français vont pouvoir rejoindre les Américains et entamer la poursuite de la XIXe armée allemande : dès le 15 août, des éléments de la 1re DB ont atteint Avignon.
Le 28 août, de Lattre envoie un télégramme au général de Gaulle : « ... aujourd’hui J+13, dans le secteur de mon armée, il ne reste plus un Allemand autre que mort ou captif ».
La Provence est libérée, à l’exception de quelques poches.
Cf notre hors-série 1944-1945 De la Libération à la Paix (Volume 5) à LER Boutique
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