• Enseignant  en Histoire-géographie à Belfort et Vice-président de l’ASAEF (Association du Souvenir Aérien dans l’Est de la France) Monsieur Stéphane MURET a souhaité contribuer à notre travail de mémoire en nous adressant des photos des récentes cérémonies commémoratives au cimetière de Giromagny et en apportant des correctifs aux légendes de notre Album photographique sur la DFL en Franche Comté.

    Il  nous a également adressé deux ouvrages dont il est l'auteur sur le Territoire de Belfort durant la seconde guerre mondiale : « Années Noires dans le Territoire de Belfort » édité en 2005 et « Belfort, 1939-1945 », recueil de photographies. L’intérêt de ces ouvrages n’échappera pas aux passionnés de cette période et de cette région.

    Monsieur Muret nous indique que, dans la limite des stocks disponibles, il serait heureux d'offrir un exemplaire de ces ouvrages aux anciens libérateurs du Territoire de Belfort. Qu'il soit remercié pour cette attention proposée à nos Anciens... Toute autre personne intéressée  trouvera  en fin d'article  le contact permettant de passer commande auprès de Stéphane MURET au prix indiqués dans le descriptif.

     

    * Deux ouvrages historiques de Stéphane MURET sur l'occupation et la Libération du Territoire de Belfort

     

    • LES ANNÉES NOIRES DU TERRITOIRE DE BELFORT

    Disponible auprès de l'auteur au prix de 20  Euros, port compris

    Avant-propos, 2005

    « Soixante ans se sont écoulés depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale. L'espace d'un demi-siècle, une seconde dans l'histoire de France et pourtant, dans notre monde où tout s'accélère, cette époque va bientôt tomber dans l'oubli. Pour la première fois, des générations apparaissent qui n'entendront pas parler chez elle de guerre, de résistance, de libération. Ce qu'elles apprendront du dernier conflit majeur ayant touché l'humanité, viendra des livres et des cours d'histoire. De par ma profession, je ne peux que constater petit à petit la diminution de l'intérêt pour cette période. Nous sommes passés d'une époque où les plus jeunes avaient encore en tête les souvenirs des grands-parents résistants, déportés, libérateurs à des écoliers, des collégiens, des lycéens et même des étudiants pour qui la Seconde Guerre Mondiale n'est plus qu'un point d'un vaste programme. Les témoins directs disparaissant peu à peu, ils ne peuvent plus faire le lien entre l'événementiel et l'histoire de leur propre région. Dans quelques années, la guerre se résumera à quelques dates détachées de tout lien avec un environnement proche connu.

    Je reste pourtant persuadé que les grands événements enracinés dans le local rendent la grande Histoire plus captivante. Ainsi, la Blitzkrieg de-vient-elle beaucoup plus visible lorsque l'on évoque l'irrésistible poussée de la 1e Panzer Division entre Besançon et Belfort, l'obsolescence du matériel français en 1940 est bien plus évidente pour un Belfortain lorsqu'on lui évoque les forts de la ceinture fortifiée, les souffrances de la population sont évidentes face à un lieu d'exécution, la libération plus poignante lorsque l'on sait qu'un char Sherman a explosé dans sa rue et qu'un membre d'équipage y est mort... Les exemples pourraient se multiplier à l'infini... L'Histoire d'aujourd'hui se doit d'être vivante et de correspondre à la réalité quotidienne des populations.

    J'ai eu la chance de rencontrer de nombreux témoins de cette époque. Les vétérans d'abord : des Français qui ont su me raconter leurs souffrances mais aussi leur fierté d'avoir combattu sur le sol de leur pays. Une matinée de novembre passée avec quatre anciens commandos de Provence restera longtemps dans ma mémoire. Leur humilité, leur simplicité, leur volonté m'ont marqué pour longtemps. Des Américains ensuite, car trop de Belfortains l'ignorent, mais ce sont nos premiers libérateurs. Faire revenir un pilote américain de quatre-vingts ans sur les lieux de son crash en 1944 est également une expérience émotionnelle et historique des plus enrichissantes. Quoi que l'on puisse penser de l'Amérique d'aujourd'hui, trop déjeunes soldats venus d'outre-Atlantique dorment dans nos cimetières pour que l'on puisse les oublier. Des Allemands enfin, car ils sont désormais une part intégrante de notre histoire. Ils ont su m'aider à comprendre comment un peuple a pu ainsi basculer dans une telle tragédie. Chez tous ces hommes, j'ai toujours constaté les mêmes tendances: la recherche d'une paix durable et une adhésion parfois forte à l'idéal européen, l'absence de haine et une intense volonté de transmettre la mémoire de cette période.

    Mais la guerre, ce n'est pas uniquement les militaires. Mon mémoire de maîtrise, en 1990, portait sur la vie quotidienne à Belfort entre 1940 et 1944. Il me fallait donc aller à la rencontre de gens ordinaires, qui n'avaient pas forcément un lien direct avec l'Histoire, mais qui avaient dû traverser la guerre en tentant simplement de survivre. Par leurs évocations, ils ont su rendre palpables des émotions, rendre vivants des chiffres bruts. Un taux de ration n'évoque pas toujours à froid une souffrance, quatre-vingts kilomètres à vélo pour des œufs et du lait en Haute-Saône, voilà qui est bien plus parlant. A toutes ces personnes qui ont souvent cru que leur témoignage était négligeable, je ne peux que dire merci pour m'avoir fait toucher du doigt ce que furent ces années noires pour le Territoire de Belfort.

    Ce sont tous ces témoignages, souvent d'anonymes, que ce livre veut faire partager. Une histoire ancrée dans les mémoires, une histoire qui ne doit pas disparaître.

    Enfin, il est important pour moi de dédier ce livre à mon père, trop tôt disparu, qui a su éveiller en moi l'intérêt historique, et à mes enfants, qu'ils se souviennent et ne revivent jamais de telles époques ».

     

    •  LE TERRITOIRE DE BELFORT 1939-1945

     Disponible auprès de l'auteur au prix de 15 Euros, port compris

    Un extrait du recueil

    * Deux ouvrages historiques de Stéphane MURET sur l'occupation et la Libération du Territoire de Belfort

     

    Contact pour toute question ou commande concernant ces ouvrages :

    Monsieur Stéphane MURET, 40 bis rue de la DFL – 90200 Giromagny

    stephane.muret@wanadoo.fr

    (Une adresse qui nous "parle" ! ndlr)

     


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  • Monsieur Pierre SIMONET, Compagnon de la Libération, grand Ancien du 1er R.A., nous adresse des photographies ainsi qu'une note évoquant la journée du 20 novembre dernier lorsque le Chancelier Fred MOORE est venu à Toulon pour lui remettre, à son domicile,  les insignes de grand officier de la Légion d'Honneur. Toutes nos félicitations...

     

               " La  réception pour la remise chez moi de la croix de grand officier de la Légion d'Honneur m'avait donné du souci. Pour la cérémonie, le Chancelier Fred Moore toujours aussi dynamique, faisait l'aller retour Paris Toulon dans la journée !   Tout s'est finalement très bien passé. 

                De plus il faisait beau. 

            À midi trente, les six invités arrivent : Fred Moore, chancelier de l'ordre de la Libération (94 ans), Thiébaut son secrétaire général , mon vieil ami l'amiral Flohic (94 ans), le Commandant et le second du sous-marin Rubis . Ils sont accompagnés de ma fille Christine toujours aussi jeune. Aussitôt entrés dans le salon, nous vidons une coupe de champagne. 

                Pour la remise de ma décoration nous décidons de nous installer en plein air  sur la terrasse. 

                Fred Moore prononce une allocution d'éloge à mon égard.  Puis il énonce solennellement la phrase rituelle "Pierre Simonet, au nom du Président de la République et en vertu des pouvoirs qui nous sont conférés, nous vous élevons à la dignité de grand officier de la Légion d'Honneur" et me donne  l'accolade.  

    * Toutes nos félicitations au Compagnon Pierre SIMONET, Grand Officier de la Légion d'Honneur

                Nous nous serrons la main et devisons agréablement. 

    * Toutes nos félicitations au Compagnon Pierre SIMONET, Grand Officier de la Légion d'Honneur

            

          Sur la photo suivante François Flohic qui fut l'aide de camp du Général de Gaulle me prend par le bras.  Au côté droit de mon veston est accrochée la plaque en argent de grand officier qui m'a été offerte par l'Ordre de la Libération. François est l'auteur de plusieurs livres "Souvenirs d'un marin de la France Libre", "Souvenirs d'outre-Gaulle"  et en prépare un autre "De Gaulle, dernier roi de Francs".  

     

    * Toutes nos félicitations au Compagnon Pierre SIMONET, Grand Officier de la Légion d'Honneur

    Avec François  Flohic

     

    Son hobby c'est la peinture. Comme cadeau il m'offre un petit tableau illustrant mon passage en avion sous la tour Eiffel en 1945 ; tableau de touche moderne qui me plait beaucoup par sa gaieté.      

     

    * Toutes nos félicitations au Compagnon Pierre SIMONET, Grand Officier de la Légion d'Honneur

                Faisant d'une pierre deux coups, Fred Moore va procéder à une autre cérémonie. C'est pourquoi j'ai invité le C.C. Thomas Guerry, commandant du sous-marin nucléaire d'attaque (SNA) Rubis et son second le LV Tanguy Pelletier Doisy.  Il s'agit  d'honorer la mémoire de l'ancien sous-marin Rubis qui se distingua en Atlantique de 1939 à 1945 et que  de Gaulle décora de la Croix de la libération. Devoir de mémoire, Fred Moore remettra donc au pacha du SNA le document attestant  la remise de la Croix de la Libération au Rubis en 1941. 

                Le SNA Rubis actuellement en service depuis 1983 est le gardien de la  tradition du premier Rubis.         

    * Toutes nos félicitations au Compagnon Pierre SIMONET, Grand Officier de la Légion d'Honneur

    Fred Moore avec le Commandant et le second du SNA Rubis

        À table nous étions sept en tout. Au menu, foie gras, filets de caille, fromage, gâteau au chocolat. Un grand cru Saint-Emilion nous abreuva.   

    Pierre Simonet 


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  • Cet article de Bernard Edinger est issu du site internet de l'Association de Soutien à l'Armée Française - ASAF Lien

    Il vous est proposé par Michel KEMPF.

    Le général Diego BROSSET,  l'anticonformiste.  Par Bernrd Edinger - TIM 259, novembre 2014.

    Le général Diego BROSSET,  l'anticonformiste.  Par Bernrd Edinger - TIM 259, novembre 2014.

    Télécharger « EDINGER_TIM259_Général_Brosset»


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  • Le Bataillon de Marche n° 4 du Commandant Buttin, maintenu en réserve de la 2ème  brigade, est engagé à l‘Est de l'Ill le 25 janvier.  La 2ème  Compagnie du Capitaine Morel -  la compagnie F.F.I. de Chambarand-  s'installe en avant de la corne Sud-Est de l'Illwald. Il fait déjà nuit noire lorsqu'une intense fusillade éclate. Les tirs d'arrêt sont déclenchés mais la radio ne fonctionne pas et on ne peut les régler à la demande ni envoyer de renforts à l'aveuglette. Pendant une heure les armes automatiques crépitent puis c'est le silence. La Compagnie, submergée par une contre-attaque d'environ 3 compagnies ennemies, laisse la moitié de son effectif sur le terrain.

     

    *Etape n° 40 - 25 Janvier 1945 -  Le sacrifice de la 2ème cie Chambarand du B.M 4 à l'Illwald suivi du portrait de Marie-Jeanne

    Carte Jean Coquil

    Le général Jean ARTIERES (B.M.4 Chambarand) revient sur les semaines précédant le drame de l'Illwald, alors que " le Bataillon de Marche n° 4,  arrivé par SAINTE-MARIE-AUX-MINES les premiers jours de Janvier, relève aussitôt  une unité de la 2ème D.B. qui a elle même remplacé hâtivement les Américains à SELESTAT. Le soir même de leur arrivée  les compagnies du B.M. 4 sont au contact dans les quartiers périphériques (villas, pavillons, jardins)  que tiennent encore les Allemands à  l'Est de la ville.... Les premiers jours sont calmes, par contre les nuits sont très animées car il faut « tâter » l'ennemi, le  déranger, le localiser avec précision, et le  commandement, inquiet des préparatifs qu'il discerne, réclame des renseignements et surtout des prisonniers. II faut enfin compenser la légèreté du dispositif, les intervalles trop larges par des patrouilles   multipliées,    lesquelles  s'exécutent souvent   à  plat  ventre  en rampant   dans   la  neige crissante de cette zone malheureusement infestée de mines. (...)  

    Le personnel est très fatigué par les veilles prolongées, le froid, le qui-vive permanent qu'exigeaient la situation et les nouvelles démoralisantes reçues des autres bataillons. Cependant le B.M. 4 a été sans doute le moins éprouvé depuis le début du mois et il est placé en pointe  du nouveau dispositif ."

     

    • DANS LES SOMBRES FORETS D'ALSACE...

     

    A la veille des évènements du  25 janvier, Henri BEAUGE (B.M.4, Compagnon de la Libération) relate une anecdote divertissante survenue au Château du Haut-Koenigsbourg, objet d'une "visite" inattendue  en pleine guerre, de quelques touristes... Le Capitaine CHAREYRE qui y tient son P.C. les reçoit avec toute l'attention qu'il se doit mais  leur réserve une  surprise...

    Henri BEAUGE délivre ensuite les réflexions personnelles d'un Français Libre sur  les évolutions de la guerre, du désert aux  forêts alsaciennes :

     "L'égalité des forces et des chances dans les combats de Libye, la personnalité des chefs de guerre, (Montgomery arborait dans son camion bureau un grand portrait de Rommel) suscitaient sans doute une certaine considération pour l'adversaire et conféraient aux combats du désert les caractères d'une guerre sans haine.

    Plus rien de semblable aujourd'hui, dans ces forêts sombres d'Alsace.

     

    *Etape n° 40 - 25 Janvier 1945 -  Le sacrifice de la 2ème cie Chambarand du B.M 4 à l'Illwald suivi du portrait de Marie-Jeanne1945 dans l'Illwald- crédit photo : Pierre Robedat

    La force mécanique a choisi son camp. Si les océans appartiennent désormais à l'Angleterre et aux États-Unis, le ciel au-dessus de nos têtes n'appartient plus à l'aviation hitlérienne. Sur terre, la richesse et la puissance du matériel américain sont considérables. Les méthodes de guerre d'Outre-Atlantique, petit à petit, prévalent. L'armée française avait la réputation d'être manœuvrière : pas d'attaque sans manœuvre ni renseignement. Or, depuis la Campagne d'Italie, on casse, on "anéantit" sous l'avalanche des bombardements, puis on attaque. Une guerre de riches, en somme...". (...)

    Je veux revoir les miens et revoir la maison ; je veux entendre encore les psaumes de l'été dans les campagnes de France, au rythme des batteuses. Je ne serai pas le héros du dernier jour. Il en faudra, pourtant, la guerre n'est pas finie...

    Il semble même qu'à mesure qu'approche cette fin, les Allemands se fassent plus coriaces.

    Il pleut, il fait froid... Les hommes se terrent dans des trous sous leur toile de tente camouflée par des branchages. A chaque sortie, dans l'obscurité, les gars voient l'ennemi partout, un lapin qui court... une branche que le vent fait bouger, un bois mort qu'un homme écrase sous ses pas. Il faut alors apaiser celui-ci, conforter celui-là, rappeler au chef de file la mission du groupe et trouver en son for intérieur les mots et l'attitude qui rassurent... et qui rassemblent...

    Nos retours au P.C. comportent plus de risques que la sortie elle-même... Les guetteurs restés sur place sont nerveux et craintifs. Certains tirent la nuit comme des fous, dans le vide, sur une ombre qu'ils ont cru voir passer...

    Je garderai longtemps le cauchemar de ces patrouilles de nuit dans les forêts d'Alsace ».

     

    Ces mêmes nuits dans l'Illwald inspireront au Caporal MARIE-JEANNE les vers suivants :

     

    *Etape n° 40 - 25 Janvier 1945 -  Le sacrifice de la 2ème cie Chambarand du B.M 4 à l'Illwald suivi du portrait de Marie-Jeanne

     

    • LE SACRIFICE DE LA 2ème Cie CHAMBARAND du B.M. 4

     

    Pierre DEVEAUX, dans son ouvrage "Le Bataillon de Chambaran. Secteur 3 de l'Armée secrète de l'Isère" a rassemblé les témoignages de différents témoins  relatant l'engagement qui coûta  la vie à 33 jeunes de la 2ème Compagnie.

     

    « A huit heures du matin par un froid de moins quinze degrés, les sections commencent à avancer dans les sous-bois. La 4ème  section a changé de chef depuis quelques jours. Le Lieutenant qui commandait a été blessé et remplacé par l'Adjudant-chef BOURCHANIN (un ancien de la gendarmerie).

    Ses hommes sont de jeunes engagés qui ont rejoint le bataillon de marche il y a peu de temps, venus des Ardennes. Ils ne sont pas très aguerris encore, mais l'allant de leur chef les galvanisent. Les hommes marchent lentement, en tirailleurs, sur la neige dure. Le froid transperce les tenues américaines trop légères, peu adaptées à la température. (...)

    Le Capitaine MOREL se demande, depuis midi, quelle décision va prendre le commandement de la Brigade. Va-t-il lui donner l'ordre de revenir en arrière avec sa compagnie trop mal placée ? Ou bien ses positions pourraient-elles être renforcées par l'arrivée du reste du Bataillon ?

    *Etape n° 40 - 25 Janvier 1945 -  Le sacrifice de la 2ème cie Chambarand du B.M 4 à l'Illwald suivi du portrait de Marie-Jeanne

    "La réponse à ces questions vient vers 16h. L'ordre précis est que la 2ème  Compagnie doit rester sur place cette nuit, les autres unités la rejoindront demain. Tout va se jouer à partir de cet ordre-là ! Pour exécuter au mieux la volonté du commandement, il faudrait mettre les hommes à l'abri, à la fois de l'ennemi et aussi du froid qui va encore s'accentuer avec la nuit. Mais il est absolument impossible de creuser le sol gelé profondément. Et puis les hommes ne vont bientôt plus en avoir le temps. Dans  l'obscurité  qui  se  fait  rapidement,  les  Allemands déclenchent des tirs de mortiers, d'abord espacés, puis dont la cadence s'accélère. La Compagnie doit être bien repérée par l'ennemi et elle ne peut pas se protéger efficacement. Des blessés tombent.

    Des dispositions sont prises pour les évacuer : ils partiront avec la corvée de ravitaillement. Mais déjà l'étreinte se resserre et la colonne est en partie interceptée par des patrouilles ennemies.

    Vers 18h, après une véritable préparation d'artillerie où les volées de mortiers se succèdent sans interruption pendant un quart d'heure, les Allemands déclenchent un feu très violent d'armes d'infanterie.

    C'est un déluge de feu et d'acier qui s'abat sur la 2ème Compagnie. Les Panzerfaust, les obus de mortier, des centaines et des centaines de balles traçantes, des milliers de projectiles font de cette nuit de l'ILLWALD un spectacle dantesque et hallucinant. L'air gelé vibre aux explosions et aux crépitements, l'obscurité, pâle au-dessus du sol blanc est rayée de lueurs fulgurantes.

    Au fil des minutes la situation devient critique. Elle sera bientôt désespérée, les tirs arrivant de tous côtés à la fois. Il est même certain que les plus nourris partent des arrières où se trouve la section BOURCHANIN. Cela signifie clairement que la position a été contournée et que la Compagnie se trouve maintenant encerclée.

    Les Allemands, tout vêtus de blanc (c'est un bataillon qui rentre de Norvège, bien entraîné aux combats d'hiver), attaquent avec une violence inouïe par la forêt. Les hommes n'ont presque pas de protection. La 4ème  section ne peut plus faire un mouvement. Les hommes tombent sous la mitraille.

    L'Adjudant-chef BOURCHANIN s'est abattu dans la neige, atteint mortellement, un des premiers, avec les trois quarts de ses hommes.

    Peu après, l'ennemi donne l'assaut, capture les quelques rescapés de la section et occupe la position."

     


    Maxime Balay (BM4) évoque les évènements de... par florence-roumeguere

    En janvier 1975 le Ministre André BORD inaugurait dans l'Illwald une stèle à la mémoire des 33 jeunes de la 2ème Compagnie Chambarand morts pour la France le 25 janvier 1945. Un article des Dernières Nouvelles d'Alsace de l'époque relate cette manifestation et recueille les souvenirs de quelques Anciens du Bataillon revenus sur les lieux.

    Depuis la stèle a été déplacée de son emplacement d'origine. En 2011 puis en novembre 2014, les Anciens de l'Amicale de la D.F.L. ont rendu  hommage à la 2ème Cie Chambarand dans l'Illwald.

    Lors de ce dernier hommage était présent  Monsieur Emile GAUTHIER qui a oeuvré de longue date a conserver la mémoire de la Compagnie Chambarand à laquelle il appartenait et a activement contribué à la rédaction de l'article n° 40.

    *Etape n° 40 - 25 Janvier 1945 -  Le sacrifice de la 2ème cie Chambarand du B.M 4 à l'Illwald suivi du portrait de Marie-Jeanne

    M. René Brender à gauche et M. Emile Gauthier  à droite - Crédit photo : Blandine Bongrand Saint Hillier

     VOIR toutes les photos de cette cérémonie

     

    • PORTRAIT DU CAPORAL "MARIE-JEANNE"

     

    Cette nuit funeste du 25 janvier,  le Caporal Marie-Jeanne était resté au P.C. du Bataillon... Mais qui est Marie-Jeanne ? En seconde partie de cet article, nous vous proposons  de découvrir le portrait  d'une femme exceptionnelle, dont le parcours issu de la Résistance de l'Isère, la conduira à devenir l'unique femme admise à combattre dans les rangs de la  D.F.L.

    Les débuts et le parcours de Marie-Jeanne dans la Résistance, son arrestation, son évasion et les représailles  opérées par les Allemands contre sa famille au village de La Frette sont extraits de l'ouvrage "l'ombre et la lumière", de Pierre DEVEAUX.

    *Etape n° 40 - 25 Janvier 1945 -  Le sacrifice de la 2ème cie Chambarand du B.M 4 à l'Illwald suivi du portrait de Marie-Jeanne

    A Lyon le 14 septembre 1944, le général de Gaulle remet la Légion d'Honneur  à Marie-Jeanne  pour faits de résistance

    Dans l'article intitulé "le serment du Caporal Marie-Jeanne" , Robert DE RONCE, Ancien du Bataillon de Marche 5, n’hésite pas à comparer Marie-Jeanne à Jeanne d'Arc. Il témoigne de sa détermination à combattre qui emportera les réserves du Commandant Roger GARDET, et de l'admiration que lui vouent ses camarades  du B.M. 4.

     

    "(...) Je n'ai bien sur jamais combattu avec MARIE-JEANNE. Etant au B.M. 5, je n'ai eu qu'une fois l'occasion de voir cette jeune combattante. Quelle surprise pour moi ... ce sont des camarades du B.M. 4 qui m'ont  parlé d'elle.

    Je dois donc expliquer, car certains s'en étonneront pourquoi j'ai rédigé ce texte. Au cours de ma carrière de journaliste et bien longtemps après la guerre, je lisais certain jour, dans un journal parisien un article dont le titre était à peu près le suivant : "Pour la première fois, une femme dans l'armée de combat." Il s'agissait de la première jeune fille sortie officier de l'Ecole Navale. J'ai voulu alors faire savoir qu'avant elle, en pleine guerre, une autre jeune  fille avait combattu dans  l'armée. (...)

    En fait, ce n'est pas un article mais un livre qui pourrait être écrit sur cette jeune Française à valeur d'héroïne mais que sa modestie, sa discrétion-deux autres belles qualités-ont laissée dans la seule lumière de ceux qui l'ont bien connue".

     

    *Etape n° 40 - 25 Janvier 1945 -  Le sacrifice de la 2ème cie Chambarand du B.M 4 à l'Illwald suivi du portrait de Marie-Jeanne 

    Crédit photo : Famille Furminieux

    *Etape n° 40 - 25 Janvier 1945 -  Le sacrifice de la 2ème cie Chambarand du B.M 4 à l'Illwald suivi du portrait de Marie-Jeanne

    Cannes  9 Mai 1945 - Marie-Jeanne défile avec ses camarades du B.M. 4

     

    *Etape n° 40 - 25 Janvier 1945 -  Le sacrifice de la 2ème cie Chambarand du B.M 4 à l'Illwald suivi du portrait de Marie-Jeanne

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    Deux émoignages de Maxime BALAY (BM 4) en 2011

    LIEN

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  • Suite au voyage mémoire de la Délégation de l'ADFL en Alsace en novembre 2014, Blandine Bongrand Saint Hillier Michel Kempf et Marcel Sittler vous proposent de découvrir près de 190 photos présentées par ordre alphabétique de village ou de ville dans un nouvel Album : Herbsheim, Illhaeusern, Illwald, Obenheim & Kogenheim, et enfin Strasbourg.

    ACCEDER A L'ALBUM : LIEN

    Quelques instantanés extraits de l'Album...

     

    • HERBSHEIM

     

    *Nouveau- Photothèque commémorations 2014 de la Libération de l'Alsace

    *Nouveau- Photothèque commémorations 2014 de la Libération de l'Alsace

    *Nouveau- Photothèque commémorations 2014 de la Libération de l'Alsace

    *Nouveau- Photothèque commémorations 2014 de la Libération de l'Alsace

     

    • ILLHAEUSERN

     

    *Nouveau- Photothèque commémorations 2014 de la Libération de l'Alsace

    *Nouveau- Photothèque commémorations 2014 de la Libération de l'Alsace

    *Nouveau- Photothèque commémorations 2014 de la Libération de l'Alsace

    *Nouveau- Photothèque commémorations 2014 de la Libération de l'Alsace

     

    • ILLWALD

     

    *Nouveau- Photothèque commémorations 2014 de la Libération de l'Alsace

    *Nouveau- Photothèque commémorations 2014 de la Libération de l'Alsace

    *Nouveau- Photothèque commémorations 2014 de la Libération de l'Alsace

    *Nouveau- Photothèque commémorations 2014 de la Libération de l'Alsace

     

    • OBENHEIM & KOGENHEIM

     

    • *Nouveau- Photothèque commémorations 2014 de la Libération de l'Alsace

    • *Nouveau- Photothèque commémorations 2014 de la Libération de l'Alsace

    • *Nouveau- Photothèque commémorations 2014 de la Libération de l'Alsace

    • *Nouveau- Photothèque commémorations 2014 de la Libération de l'Alsace

    *Nouveau- Photothèque commémorations 2014 de la Libération de l'Alsace

    • STRASBOURG

     

    • *Nouveau- Photothèque commémorations 2014 de la Libération de l'Alsace

    • *Nouveau- Photothèque commémorations 2014 de la Libération de l'Alsace

    • *Nouveau- Photothèque commémorations 2014 de la Libération de l'Alsace

    • *Nouveau- Photothèque commémorations 2014 de la Libération de l'Alsace

    • *Nouveau- Photothèque commémorations 2014 de la Libération de l'Alsace

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