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Deux panneaux raconteront l’épopée de la 1ère division française libre
Le 19 novembre 1944, les soldats de la 1re DFL sont entrés dans Champagney.
À la mémoire des libérateurs, deux panneaux retraçant le parcours de cette unité seront inaugurés le 14 novembre prochain.
Le 19 novembre 1944, dans la matinée, les fantassins de la 1re DFL entrent à Champagney. Ici entre la pharmacie et la boulangerie. Photo DR
Les deux panneaux qui relatent le parcours de la 1ère DFL à Champagney seront inaugurés dimanche 14 novembre, à 11 h 30, au centre de la commune.
Un panneau à caractère national retrace toute l’épopée de la division et un second, à caractère local, raconte la libération de Champagney.
Déjà à Nod-sur-Seine et à La Croix-Valmer
Deux panneaux de ce type ont déjà été inaugurés en France : l’un en 2018 à Nod-sur-Seine, en Côte-d’Or, lieu de la jonction entre 1re DFL et 2e division blindée en septembre 1944, et l’autre en août 2020 à La Croix-Valmer, lieu du débarquement en Provence de la 1re DFL le 16 août 1944.
La commune de Champagney sera à son tour à l’honneur en novembre.
La mort du général Brosset
Le projet est mené depuis plusieurs mois par Marie-Hélène Chatel, déléguée mémoire de la 1re DFL, et Olivier Cardot, le délégué départemental de la Fondation de la France libre avec le soutien de la municipalité et de Marie-Claire Faivre, maire.
Champagney est sur le parcours de la DFL qui a libéré la commune le 19 novembre 1944. Lors des combats, son chef, le général Diego Brosset, est mort tragiquement le 20 novembre 1944.
Monument d’Eboulet
Sur le territoire champagnerot se trouve également le monument d’Eboulet qui rend hommage au 22e bataillon de marche nord-africain, le seul en France dédié à cette unité de la 1re DFL.
L'EST REPUBLICAIN Lien
Remerciements à Laurent Laloup, Facebook Forces Françaises Libres Lien
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Retrouver le récit de La Libération de Champagney ICI
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Roger Converset-Carthieux
(Photo FFL)
Source : "Les hommes et les femmes de la France Libre de Haute-Savoie"
sous la direction du Général Martre, Fondation de la France Libre.
Roger Converset-Carthieux est né le 11 novembre 1922 à Saint Jeoire (74). Son père était un poilu de la guerre de 14/18, blessé de guerre à Veria (Macédoine grecque). Il est décède en 1928. Roger avait 6 ans... Plus tard il embrasse le métier de cordonnier.
En 1940, il signe un engagement de quatre ans dans l'Armée de l'Air à Salon de Provence. Le 11 juin 1941, il est affecté à la Base Aérienne de Blida.En juin 1943, il "déserte" et rejoint les Français libres. Il est alors affecté au Bataillon de Marche 5, puis au Bataillon de Marche 4 de la 1e DFL. Il participe à la campagne d'Italie, puis à celle de la France.Point de départ vers la France Libre : Nord AfriqueEngagement dans la France Libre : Tunisie en juin 1943Affectation principale : Terre DFL - Moyen Orient / BM4Grade atteint pendant la guerre : caporalIl est blessé par mines lors de l'attaque du col de Raus dans le massif de l'Authion et décède à l'hôpital de Nice le 7 avril 1945.Le 25 mars 1945, Roger écrivait sa dernière carte à sa mère.Petit poème "Devoir de mémoire"
par sa nièce Corinne Jeanson-Valleggia.Le jeune soldat est mort
Derrière la porte minée
La mort l'attendait.
Dans les rues de la France endormie
Les autres ont fusillé son voisin
Pour suivre l'appel
Il a quitté son échoppe de cordonnier
Il a foulé les Alpes jusqu'au Vercors
Allez viens mon frère
Allez viens ton pays ne t'attend pas.
Avec ses compagnons, ils ont traversé la mer
Avec l'ardeur de leur jeunesse
Pour rejoindre les bataillons insoumis
Dresser leurs armes pleines de larmes
Contre la croix de la haine.
Allez viens mon frère
Allez viens la liberté n'attend pas.
Au petit matin suspendu de rosée
Ils ont lancé sur la rive
Le dernier assaut contre l'infamie
Pur-sang aux yeux d'enfants
Ils ont blessé leurs vies pour sauver les nôtres.
Allez viens mon frère
Allez viens notre liberté te salue.
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Le dernier compagnon de la Libération,
Hubert Germain, est décédé.L’annonce a été faite, mardi 12 octobre, par la ministre des Armées, Florence Parly. Hubert Germain, résistant de la première heure, avait 101 ans.
Compagnon de la Libération, grande figure de la France combattante, l’ancien ministre Hubert Germain, a été élevé à la dignité de grand officier de la Légion d’honneur à l’occasion de la promotion du 14 juillet 2014.
(Photo Ordre de la Libération)
« Quand le dernier d’entre nous sera mort, la flamme s’éteindra. Mais il restera toujours des braises. Et il faut aujourd’hui en France des braises ardentes ! »
Hubert Germain, dernier Compagnon de la LibérationFils d’un officier général des troupes coloniales, Hubert Germain est né le 6 août 1920 à Paris. Il débute ses études secondaires à la mission laïque franco-arabe de Damas (1930-1932) et les continue au lycée Albert-Sarraut à Hanoi puis au lycée Saint-Louis à Paris. Le baccalauréat en poche, il prépare le concours de l’Ecole navale au lycée Michel-Montaigne de Bordeaux au moment de la déclaration de guerre de septembre 1939. Dès juin 1940, il cherche les moyens de continuer le combat et espère rejoindre le Maroc.
Après un entretien à l’Etat-major général, replié à Bordeaux, avec un officier général ami de son père, Hubert Germain apprend que l’Afrique du Nord ne rentrera pas dans la guerre. Il prend alors la décision personnelle de poursuivre la lutte. Comme des troupes polonaises s’embarquant pour la Grande-Bretagne à Saint-Jean-de-Luz, il réussit avec trois camarades, à se joindre à elles et à monter à bord de « L’Arrandora Star », qui appareille pour l’Angleterre le 24 juin 1940.
Engagé dans les Forces françaises libres, il est affecté sur le cuirassé « Courbet » où il suit les cours d’élève officier de marine. Il étudie le jour et participe la nuit à la défense antiaérienne contre les appareils de la Luftwaffe. Au printemps 1941, il est affecté à l’Etat-major du général Legentilhomme, commandant en Palestine la 1re Division légère française libre destinée à intervenir au Levant.
Après la campagne de Syrie, il est envoyé comme élève à l’école d’officiers de Damas en septembre 1941. Il en sort aspirant pour être affecté au 2e bureau de l’Etat-major de la 1re Brigade française libre du général Pierre Koenig. En février 1942, il rejoint les rangs du 2e Bataillon de la 13e Demi-Brigade de Légion Etrangère (13e DBLE). Hubert Germain participe dès lors à la campagne de Libye au sein de la 1ère Brigade. Chef de section antichars, il se distingue dans les combats de Bir-Hakeim du 27 mai au 11 juin 1942 et est cité à l’ordre de l’armée. Il est promu sous-lieutenant en septembre 1942.
Il prend part ensuite aux combats de la 1re Division française libre (1re DFL) à l’Himeimat (El Alamein) en Egypte en octobre 1942 puis en Tunisie jusqu’en mai 1943.
En Italie, le 24 mai 1944, devant Pontecorvo, alors qu’il commande une section antichars en appui du 1er BLE, le lieutenant Germain est blessé en dirigeant le tir des mitrailleuses lourdes de sa section pour continuer à appuyer le bataillon qui attaque le long du Liri. Evacué sur Naples, il est fait compagnon de la Libération par le général de Gaulle fin juin 1944.
Il participe au débarquement de Provence en août 1944 et à la libération de Toulon, de la vallée du Rhône et de Lyon. Il est impliqué dans la campagne des Vosges, d’Alsace et termine la guerre dans le sud des Alpes, au massif de l’Authion.
Appelé comme aide de camp auprès du général Pierre Koenig commandant les forces françaises d’occupation en Allemagne, le lieutenant Hubert Germain est démobilisé en 1946. Attaché de direction dans une entreprise de produits chimiques, il est élu maire de Saint-Chéron (Essonne) en 1953, mandat qu’il conserve jusqu’en 1965. Il est chargé de mission au cabinet de Pierre Messmer, compagnon de la Libération, ministre des Armées, de 1960 à 1962 puis, de nouveau, en 1967 et 1968.
Elu député de Paris en 1962, il sera réélu en 1968 puis en mars 1973. Président de l’amicale parlementaire « Présence et Action du Gaullisme » (1969-1972) Hubert Germain est vice-président du groupe UDR à l’Assemblée nationale (1971-1972). De 1972 à 1974 Hubert Germain est ministre des PTT puis ministre chargé des relations avec le Parlement (mars-mai 1974). Il est aussi président de la société française de télédistribution de 1975 à 1982.
Hubert Germain a été membre du Conseil de l’Ordre de la Libération à compter de décembre 2010.
Commandeur de la Légion d’Honneur depuis le 15 septembre 1962, Compagnon de la Libération – décret du 20 novembre 1944, Croix de Guerre 39-45 avec palmes, Médaille de la Résistance, Grand Croix de l’Ordre de Malte et titulaire de plusieurs décorations étrangères, il devient enfin dignitaire du premier Ordre national.(Photo Zone Militaire)
Les honneurs funèbres militaires rendus à Hubert Germain auront lieu dans la cour d'honneur des Invalides le vendredi 15 octobre 2021. La cérémonie sera présidée par Monsieur Emmanuel Macron,
Président de la République.Des 1 038 compagnons décorés de la croix de la Libération, Hubert Germain était le dernier. Hier, ce combattant de la France libre, devenu chancelier d’honneur en 2020 de cet ordre quasi chevaleresque institué par le général de Gaulle, a quitté les rangs à l’âge de 101 ans. Comme l’avait formellement exprimé de Gaulle, le dernier des hommes à avoir combattu sous le drapeau à croix de Lorraine des Forces françaises libres (FFL) sera inhumé dans la crypte du mont Valérien aux côtés des résistants fusillés par les Allemands. Cette cérémonie se tiendra le 11 novembre, d’abord à l’Arc de triomphe puis au mont Valérien. Un hommage national lui est rendu ce vendredi dans la cour d’honneur des Invalides.
La Fondation B.M.24 Obenheim
présente ses sincères condoléances à sa famille.Fondation B.M.24 Obenheim
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Ses enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants vous font part du décès de
Monsieur
Maurice PAULHIES
Français Libre
Chevalier de la Légion d'honneur
survenu le 11 septembre 2021, à l'âge de 98 ans.
Suivant ses dernières volontés, Maurice a été crématisé dans la plus stricte intimité familiale le jeudi 16 septembre 2021, à Albi.La Fondation BM 24 présente toutes ses condoléances à la famille de Maurice Paulhies
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Maurice Paulhies porte le drapeau du BM 4, le 9 Mai 1945 à Cannes
A Carmaux où il habite, le jeune Maurice Paulhies et quelques-uns de ses camarades provoquent les autorités en peignant des slogans gaullistes ou en perturbant des cérémonies officielles. Ces adolescents ne se rendent pas compte du danger, un des leurs sera déporté pour de tels faits et décédera à Buchenwald. Envoyé au lycée de Tunis pour poursuivre sa formation d’élève-maître, il se fait remarquer par son refus d’entrer dans les organisations de jeunesse pétainistes. En novembre 42, on annonce le débarquement des Américains mais ce sont les Allemands qui arrivent à Tunis, Maurice Paulhies rejoint alors Béjà à l’ouest de Tunis en même temps que les premiers parachutistes anglais et part à la recherche des Gaullistes.. Mais c’est dans l’armée française obéissant au général Giraud qu’il est mobilisé. Il déserte pour s’engager dans l’armée des Français libres qu’il rejoint à 20 ans, fin mai 1943. Entraînement en Tripolitaine, puis la 1ère DFL est engagée à Monte Cassino où elle force le passage au prix de lourdes pertes . Epuisé par une jaunisse, Maurice Paulhies refuse de rester à l’hôpital et participe au débarquement de Provence du 15 août 1944. Il retrouve enfin le sol de France. La progression de l’armée vers le nord est stoppée en Alsace dans la région de Sélestat et ne reprend qu’au prix de combats extrêmement meurtriers. Au printemps 1945, l’unité de Maurice Paulhies est chargée de prendre les positions retranchées que les Allemands ont conservées dans le Mercantour (Sud des Alpes). Le 8 mai 1945, c’est la victoire, mais il est le seul sous-officier encore en vie parmi ceux partis avec lui de Tripolitaine. "
Enregistrement du 30 avril 1991, CD Fremaux et Associés
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L’association nationale des anciens combattants et résistants et amis-es (ANACR) dont il fut le président, annonce le décès de Maurice Paulhies
Ce décès affecte l’association mais bien au-delà du monde de la résistance.
En 1942, il fait ses études en Tunisie. Au débarquement des anglo-américains il rejoint à l’âge de 20 ans en traversant les lignes allemandes, les troupes françaises de De Gaulle, il participe aux campagnes d’Italie et débarque en France à St Tropez, engagé volontaire dans les FFL (forces Françaises libres) il continue la guerre jusqu’à la libération.
De retour à la vie civile, il passe son bac en Tunisie ou il exerça comme instituteur jusqu’en 1956, puis dans le Tarn, à Rosières et St Benoît de Carmaux ou il laisse sa marque d’un enseignement fidèle à la méthode Freinet (1)
Sportif, il pratique le tennis et le hand-Ball et assure par la suite l’entraînement de ces sports.
Dès sa retraite, il se rapproche du monde des anciens combattants, membre de l’ARAC, secrétaire et vice-président de l’UDCVR, trésorier du CDARD et organisateur du concours de la Résistance et de la déportation, délégué départemental de la France libre.
Pour couronner, toutes les médailles qui ont honoré son parcours, c’est la légion d’Honneur qui lui fût attribuée et remise par M. Martin des CRV (combattants volontaires de la Résistance) le 23 juin 2012.
Maurice était un ardent défenseur de la Paix pour l’avoir fait, il avait une sainte horreur de la guerre. Il refusait de voir l’armée prendre la place des anciens combattants dans les cérémonies mémorielles. Comme il s’élevait contre l’éducation Nationale de vouloir éliminer les associations d’Anciens Combattants de la Résistance du concours de la Résistance et de la déportation. Jusqu’au bout de ses forces, il a assisté à toutes les commémorations départementales et bien sûr carmausines. Jusqu’à son dernier souffle, il a assisté aux réunions du bureau de l’ANACR et à toutes ses activités.
Une partie de la mémoire de la Résistance et du Carmausin vient de disparaître.
Maurice Paulhies, ce qui lui ferait plaisir c’est que ces jeunes comme ceux du Collège Augustin Malroux à qui il a donné des conférences, se souviennent non pas de lui mais de son histoire qui se fond dans celle de la Résistance à l’occupant nazi.
Il écrivait "certains penseront à la Paix à construire, comme étant une noble tâche. Mais est-elle aussi exaltante que la guerre ? Ma réponse, notre réponse, nous qui l’avons vécu c’est oui ! Mille fois oui !".Le verbe résister doit toujours se conjuguer au présent "Lucie Aubrac".
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Espace souvenirs Maurice Paulhies (il est possible de rédiger un message pour la famille de Maurice Paulhies Lien
Livre d'Or des Français Libres Lien
Ce CD comporte des témoignages de résistants dont Maurice Paulhies. Coédité par Fremaux et Associés et le Mémorial de Caen. Lien
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C’est à NOD-sur-SEINE que le 12 septembre 1944 s’effectua la jonction entre la 1ère armée française, débarquée en Provence, et la division Leclerc, débarquée en Normandie.
Nod sur Seine, le HT Tchad de la 2cie du RMT avec le 1er RFM de 1ère DFL
Reportage photos de la cérémonie par
Blandine Bongrand Saint Hillier.Nod-sur-Seine
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