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C'est dans sa ville de naissance, à Quincy-le-Vicomte (Côte d'Or), qu'une plaque a été apposée le 17 septembre, en hommage au capitaine Charles Bricogne, du 1er Régiment d'artillerie, disparu à Bir Hakeim au cours de la sortie de vive force.
Le discours du Général Baptiste a été lu par l'un de ses neveux, également appelé Charles Bricogne, qui est le nouveau délégué départemental de l'Association des Familles de Compagnon de la Libération, en présence du sénateur François Patriat.
Le drapeau de la 1re DFL était porté par un enfant.
Tous nos remerciements à François Broche, présent lors de cette cérémonie.
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Biographie de Charles Bricogne sur le site de l'Ordre de la Libération
Plusieurs témoignages sur le Capitaine Bricogne en Jock Colonnes à Bir Hakeim peuvent être retrouvés dans notre publication Au Jour le Jour à Bir Hakeim (juin 2022).
L'un d'eux relate les circonstances de sa disparition dans la nuit du 11 juin 1942 :
Témoignage anonyme. " Tard dans la nuit, le régiment regroupe les quelques véhicules et les canons restant pour la sortie de vive force. Bricogne parcourt la colonne, tout est en ordre.
Le régiment s’ébranle et avance par saccades… Bricogne ne peut y tenir, poussé par son démon familier, armé de son pistolet automatique, les poches pleines de grenade, il laisse sa voiture et part dans l’enfer réduire plusieurs nids de mitrailleuses.
Le matin au petit jour, sa voiture était au rendez-vous derrière les automitrailleuses britanniques, sans lui. Ce matin-là aussi, le convoi de nos prisonniers blessés s’arrêta un moment quelque part entre Bir Hakeim et Derna. De camion en camion, de brancard en brancard, une rumeur passe : on enterre un des nôtres, un capitaine, un artilleur à moustache, l’Allemand rend les derniers honneurs.
Pour nous en Egypte, ce fut un télégramme de la Croix-Rouge, presque sibyllin, qui nous annonça la mort de notre camarade. Après El Alamein, les recherches furent vaines pour retrouver son corps".
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Roger Roucher tenait un journal de son périple, du jour où il a quitté sa famille (le 18/02/1943) pour échapper au STO, jusqu’au 15/07/1944, jour où il apprit leur départ pour la Provence, où il décéda le 25/08/44.
Il y relate ses aventures à travers l’Espagne, Maroc, Tunisie, Libye et l’Italie.
Ce document manuscrit du journal de marche de Roger Roucher a été mis en forme et informatisé par son petit-neveu M. Patrick VIGNAUD.Roger Roucher
(Photo collection privée)Extrait du texte :
Campagne d'Italie Le 4 mai : Comme je l'ai dit précédemment, ce jour-là, nous montons prendre position sur l'observatoire, à 1 500 m du Garigliano. Nous arrivons à proximité vers 23h; nous avons attendu la nuit, vu que les boches voient très bien notre position.....
Acte de Décès.
Ici, s'achève le journal tenu par Roger ROUCHER pendant son périple, mais celui-ci n'est pas terminé. Qu'a-t-il fait jusqu'au 25 août 1944, jour de son décès à St Honoré (La Londeles-Maures, 84), survenu suite à sa blessure de la veille. Quelques recherches me permettent de proposer la suite de son voyage jusqu'au 20 juillet 1944.
15 juillet....
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Publié par La Délégation du Var de la Fondation de la France Libre sur sa page Facebook
Les cérémonies de commémoration du débarquement de Provence ont eu lieu le lundi 15 août 2022.Trois discours ont été énoncés sur les trois stèles, rendant hommage à la libération de la France le 15 août 1944, avec la présence de Provence 44 et de la Fondation de la France Libre.Bernard Jobert, maire de La Croix Valmer, René Carandante, premier adjoint et Marie-Hélène Chatel, déléguée de la Mémoire de la 1ère D.F.L ont rappelé cette histoire contemporaine.Le Docteur Bernard Michel [conservateur de la stèle 1ère DFL de La Croix Valmer-Délégué de la Fondation de la France Libre des Bouches du Rhône], Michel Magnaldi[ Délégué Var de la Fondation de la France libre ]qui portait le drapeau de la Fondation de la France libre section Toulon] et les porte-drapeaux nationaux de la Fondation de la France libre avec Michel Kempf et de la 1ère DFL avec Patrice Armspach... se sont souvenus des anciens déjà partis .Michel Magnaldi avait convié la famille de l'ancien conservateur de la stèle de la 1ère DFL de La Croix Valmer,Joseph Grima avec sa belle fille Josyane et son petit fils Pierre Grima.Une labellisation des villes traversées par la 1ère Division Française Libre est en projet par la Délégation mémoire de la 1ère DFL de la Fondation de la France libre à l'instar de celle commençait par la 2ème DB.Sylvie Boyer-kempf s'occupe des photos et vidéos pour la Délégation mémoire 1ère DFL.[ Photos collection Municipalité de la Croix Valmer et Fondation de la France libre]
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Alexandre Lofide la Légion d'honneur
La stèle du commandant Alexandre Lofi et la fresque qui lui est dédiée à L’Hôpital.
Photo RL /Philippe CREUXAlexandre Lofi également appelé Alex Lofi, né le 21 février 1917 à Dudweiler, en Sarre en Allemagne, mort le 7 mars 1992 à Cuers dans le Var, est un officier de marine français ayant combattu durant la Seconde Guerre mondiale. Fusilier marin, il s'engage en juin 1940 dans les Forces navales françaises libres, puis il intègre les commandos Kieffer avec lesquels il débarque en Normandie le 6 juin 1944. Il combat ensuite lors de la bataille de Normandie puis lors de la libération des Pays-Bas. Il est compagnon de la Libération.
(Photo Compagnon de la Libération)(Texte Wikipédia)
Alexandre Lofi est né à Dudweiler en Sarre le 21 février 1917 où son père, mineur, travaille alors. Ce dernier, originaire de Toscane, travaille ensuite aux Houillères de Lorraine et réside à L'Hôpital en Moselle. Sa mère est restauratrice dans le quartier du puits 6 de L'Hôpital. Alexandre (également appelé Alex) Lofi et ses quatre sœurs passent leur enfance dans cette commune mosellane. Il entre en 1930 à l'école des Pupilles de la Marine et, le 1er avril 1933, il s'engage dans la Marine nationale. Après quelques embarquements, il devient fusilier marin. En 1935 en tant que quartier-maître fusilier marin, il est instructeur militaire et moniteur d'éducation physique à l'École navale de Brest lorsque la guerre éclate.
Seconde Guerre mondiale
Gagnant l'Angleterre à la suite de l'appel du général de Gaulle, il s'engage le 27 juin 1940 à l'Olympia de Londres dans les Forces françaises libres. Il est alors affecté au premier puis au second bataillon de fusiliers marins avec lequel il part pour le Cameroun en octobre 1940 dont il défendra les côtes un an, jusqu'en octobre 1941. Il est promu officier des équipages de 2è classe et part avec son bataillon défendre les côtes du Liban, de novembre 1941 à décembre 1942.
En juin 1943, il se porte volontaire pour intégrer le 1er bataillon de fusiliers marins commandos, plus connu aujourd'hui sous le nom de commandos Kieffer, du nom de son créateur le commandant Philippe Kieffer. Après un passage au centre d'entrainement commando britannique en Écosse, il prend la direction d'une section puis d'une compagnie de ces commandos français. Il fait partie des 177 Français qui débarquent en Normandie le jour J, le 6 juin 1944 sur Sword Beach. Il est à la tête de la 8è compagnie du bataillon ayant la charge de prendre le casino de Ouistreham, fortifié par les Allemands. Dans les jours suivants, il remplace le commandant du bataillon, le capitaine Kieffer, blessé au combat, et participe à la défense des ponts pris sur l'Orne.
Il se distingue ensuite lors de la bataille de Normandie dans les combats dans le secteur de l'Épine à Goustranville le 20 août 1944. Lors d'une attaque de nuit, il prend une forte position ennemie de mortiers et est blessé par des éclats de grenade. La position est capturée et de nombreux soldats allemands sont faits prisonniers. Il se distingue de nouveau le 1er novembre 1944 lors de la campagne de Hollande, lors de l'attaque alliée sur Flessingue. Les Alliés qui ont libéré Anvers et qui ont besoin de son port proche du front, ne peuvent s'en servir car les rives de l'Escaut en aval sont toujours aux mains des Allemands. Le commandement allié décide donc de les libérer, ce qui sera appelé la bataille de l'Escaut.
Les Alliés lancent l'assaut sur l'île de Walcheren à l'entrée de l'estuaire (opération Infatuate) et Alexandre Lofi, à la tête de sa compagnie, réussit à prendre une des redoutes de l'île, une position clef du dispositif défensif allemand de Walcheren, et ce malgré la supériorité numérique de l'adversaire. Sa compagnie fait une centaine de prisonniers dont le commandant de la redoute. Avec le commandant du 4è commando britannique auquel est rattaché le 1er BFM français, il reçoit la capitulation de la garnison allemande de l'île qu'il a négociée en allemand, le commandant de la garnison lui remettant son pistolet (aujourd'hui visible au Musée de l'Ordre de la Libération à Paris).
Il poursuivra les combats en Hollande jusqu'à la capitulation allemande, le 8 mai 1945 et finit la guerre avec le grade d'officier des équipages de 1re classe.
Après guerre
Après la guerre, Alexandre Lofi est nommé directeur du cours des commandos de Marine à Alger, puis directeur du centre d'éducation physique de la Marine (1948-1952) puis chef du Quartier-général de la Préfecture maritime de Toulon.
En 1960, il accepte la charge de conseiller technique et officier des sports à l'État-Major de la Marine nationale à Paris puis retourne en poste à Toulon. Il termine sa carrière en 1970 avec le grade d'officier en chef des équipages.
Il meurt le 7 mars 1992 à Cuers dans le Var, où il est inhumé. Une stèle en son honneur a été inaugurée sur une place de L'Hôpital en Moselle, la commune de son enfance, le 5 décembre 2004, en présence de ses enfants et des membres de la municipalité. À Saint-Avold, son souvenir est entretenu par l'« Association des marins et marins anciens combattants (AMMAC) de Saint-Avold et environs, section Commandant Alexandre Lofi » et par la stèle portant son nom érigée square du colonel Weiller.
Décorations
- Officier de la Légion d'honneur
- Compagnon de la Libération par décret du 17 novembre 19451
- Commandeur de l'ordre national du Mérite
- Croix de guerre 1939-1945 (3 citations)
- Médaille de la jeunesse, des sports et de l'engagement associatif, or
- Croix militaire
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Il y a 80 ans, en pleine Seconde Guerre mondiale, la bataille de Bir Hakeim faisait rage dans le désert libyen. Du 27 mai au 11 juin 1942, 600 volontaires du Pacifique, Tahitiens et Calédoniens notamment, se sont battus aux côtés des forces françaises libres face à la célèbre Afrikakorps de Rommel. À l'occasion de l'anniversaire de ces combats, zoom sur le Bataillon du Pacifique et ses héros des Outre-mer.
Réalisé par Eric CINTAS , produit par Outre mer la 1ère, ce documentaire retrace l'histoire du Bataillon du Pacifique et de son engagement à Bir Hakeim, à partir d'images d'époque commentées par François Broche (conseiller historique) et Yacine Benhalima (arrière petit-fils de William Grand, BP).
Témoignages des grands anciens de Bir Hakeim, Ari Wong Kim (BP) et Paul Leterrier (RFM) ; de Françoise Amiel, fille du général Henri Amiel (BM 2) et Florence Roumeguère, fille de Jacques Roumeguère (1er RA).
Transmission de la mémoire du BP et hommages du XV du Pacifique : adjudant - chef Alexandre Filimoehala (manager du XV du pacifique), caporal-chef Jerôme (GSBDD - USID Toulouse), matelot Tinorua ( marin-pompier Levant), caporal Eliot (BA 125 Istres) ; colonel Jean François (officier Tradition, 1ère division, Besançon).
LIEN VERS LE DOCUMENTAIRE (vidéo de 16 minutes)
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