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Par authion le 22 Mai 2014 à 20:18
A VOS AGENDAS ! Michel Kempf nous annonce un cycle de conférences consacrées au Débarquement en Provence
Tout sur le débarquement de Provence à Toulon
Le service historique de la défense propose une série de conférences sur le débarquement de Provence à Toulon.
Voici le calendrier:
Jeudi 22 mai : "Réseaux de renseignement et préparation du débarquement : les marins dans la Résistance", par Jean-Marie Guillon, professeur émérite de l’Université d’Aix-Marseille
Jeudi 12 juin : "La dernière mission du sous marin Protée", par Emmanuelle Braud, historienne, adjointe du conservateur du SHD Toulon
Jeudi 26 juin : "Les femmes dans la Marine à l'époque du débarquement de Provence", par Catherine Bertrand-Gannerie (Capitaine de frégate), historienne et écrivain
Jeudi 10 juillet : "Toulon à la veille du débarquement en Méditerranée, entre juin et août 1944", par Jean-Marie Guillon, professeur émérite de l’Université d’Aix-Marseille
Jeudi 25 septembre : "L'implication des troupes coloniales dans le débarquement de Provence et les réseaux de résistance locaux", par le chef de bataillon Philippe Roudier, conservateur du musée des troupes de marine de Fréjus
Jeudi 23 octobre : "La reconstruction de l'arsenal de Toulon après la Libération", par Bernard Cros, ingénieur des travaux maritimes, auteur d'ouvrages sur l'arsenal, membre de l'académie du Var
Jeudi 27 novembre : "L'épuration des amiraux de Vichy : entre quête de vérité et tentative de réhabilitation" (sous réserve de confirmation), par Odile Girardin-Thibeaud, historienne, auteur d'une thèse sur les amiraux de Vichy à l'université de Bordeaux 3
Jeudi 11 décembre : "Le retour de la Marine à Toulon en septembre 1944, autour du tableau de Chapelet, peintre de la Marine", par Carole Gragez, conservateur du patrimoine, chef de la division sud-est du Service historique de la défense à Toulon, membre associé de l’académie du Var
Service historique de la Défense à Toulon
Passage de la Corderie
83300 ToulonDébut des conférences à 17h
Entrée libre dans la limite des places disponibles
Informations : (Tél. : 04 22 42 03 65)
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Par authion le 22 Mai 2014 à 18:36
Source : http://www.franche-comte.org
Il était une fois Marguerite VUILLEMOT, née en 1899, qui fit toute sa carrière d'institutrice dans un village qui comptait « 31 » feux » en 1945 : Magny-Jobert. Aujourd’hui, ce village compte 102 habitants, mais il n'a plus d'école depuis 1984, l’année du décès de Marguerite Vuillemot.
L’institutrice mit des années entre 1945 et 1953 à récolter des témoignages et fit travailler ses élèves sur un travail dirigé en commun intitulé : « Magny-Jobert, Mon village dans la tourmente 1939-1945 ».
Il comporte une dédicace manuscrite des enfants aux libérateurs de la 1ère D.F.L.
Le dossier retrace la vie du village et de ses habitants pendant l’invasion de 1939, la débâcle, le passage des prisonniers français, où sont humiliés et détenus à part, les soldats malgaches. Les habitants s’efforcent alors, avec ceux des villages voisins, de ravitailler le camp des prisonniers. Puis vient le temps de l’occupation, les alertes, les problèmes de ravitaillement, les opérations des maquis voisins de la Forêt de Chérimont... jusqu’aux évènements de la Libération qui s’accompagnent dans cette région de terribles représailles des S.S. contre les maquisards et les populations civiles (Magny-d’Anigon, Eboton).
De ce travail minutieux de reconstitution (qui fit également l'objet d'un article dans un n° du Bir Hakim l'Authion de 1998 centré sur les évènements des septembre 1944 ), nous avons extrait des passages sur la Libération de Lyoffans et Andornay tout proches, (insérés dans notre précédent article), et celle de Magny-Jobert : ce sont les seuls témoignages des combats dans ce village que nous ayons pu identifier aujourd’hui. Ils présentent tout l'intérêt de nous délivrer le vécu de ces habitants à la veille de leur libération, point de vue dont ne dispose jamais l'attaquant.
La libération de Magny-Jobert a lieu en fin de journée le 27 septembre. Le Bataillon d’Infanterie Marine a été appelé à la rescousse, tant les combattants du B.M.4 étaient épuisés après la prise de Lyoffans et d’Andornay. Nous retrouvons cependant le Commandant du B.M.4, le Capitaine BUTTIN, qui par une heureuse intuition- et de justesse - , commande à notre Artillerie le tir qui s’avèrera vital pour contrer la classique « contre-attaque allemande... » ... et ainsi, Magny-Jobert restera entre les mains des Français...
Télécharger « n°17 - Libération de Magny-Jobert par le BIMP »
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Par authion le 21 Mai 2014 à 14:51
Comme chaque année, s'est tenu à Obenheim le traditionnel rendez-vous des membres de la Fondation B-M 24 Obenheim, en mémoire de l'héroïque résistance du Bataillon en Janvier 1945, durant la Campagne d'Alsace. (c.f. notre rappel historique dans notre reportage photographique).
Le 18 Mai 2014, les cérémonies se sont ouvertes par une Messe à l'église catholique d'Obenheim suivie d'un dépôt de gerbes au carré militaire de Kogenheim.
- MESSE A L'EGLISE D'OBENHEIM
Porte drapeaux : B. Heilbronn, P. Armspach et G. Gusman
Monsieur et Madame Misert
De gauche à droite : Solange Grandfond, Y.Saulnier, Madame Teboul,
P. Teboul et J. Benhamou
De gauche à droite : Roland Weber, Brigitte Pefferkorn et J Benhamou (fauteuil) ; Marcel et Marguerite Misert, Yvonne Saulnier , Madame Teboul, Babette Fendenheim, Jean Gilbert, Gerard Grandfond et Pierre Teboul (fauteuil)
- CEREMONIE AU CARRE MILITAIRE DE KOGENHEIM
Après la mise en place de nos porte drapeaux : Bruno Heilbronn, Guido Gusman, Patrice Armspach,
Monsieur Schenk, Président de la Fondation et Maire d’Obenheim, a lu la prière du soldat à l’heure de sa mort.
Le dépôt de gerbe a été suivi d’une sonnerie aux morts et de la Marseillaise.
En hommage aux camarades qui reposent en ce lieu leur nom a été appelé et leurs camarades survivants les ont honorés en répondant Mort pour la France.
Roland Weber, Carmen Shenk et sa fille
Marcel Misert, Gérard Grandfond, Jérémie Cécillon
Madame Teboul, Jacob Benhamou, Jérémie Cécillon, Jean Gilbert
et M. Weber, fils d'Oscar Weber, le Maire en place en 1945
Brigitte Pefferkorn, Le Maire Rémy Shenk, Carmen Shenk porte la gerbe
Monsieur le Maire d'Obenheim Rémy Schenk
Brigitte Pefferkorn et Pierre Teboul, Jacob Benhamou
- DEJEUNER AU RESTAURANT « AU BORD DU RHIN » A GERSTHEIM
Le déjeuner a été un véritable moment de convivialité et de partage de souvenirs. Le repas était succulent et le vin « offert par la municipalité d’Obenheim était gouleylliant. »
Retour dans les hôtels vers 16h30
Yvette Quélen, Patrice Armspach, Jean Gilbert, Alain Ott, Madame Teboul, Pierre Teboul
Patrice Armspach, Jean Gilbert, Alain Ott, Madame Teboul, Pierre Teboul
Emile Pefferkorn, Solange et Gérard Grandfond
Yvonne Saunier, Babette Fendenheim, Marguerite Misert, Marcel Misert , Jacques Benhamou
Marguerite Misert, Marcel Misert , Jacob Benhamou, Roland Weber,
Carmen Schenk et son époux, Rémy Schenk, Maire d’ObenheimRoland Weber, Carmen Schenk et son époux, Rémy Schenk, Maire d’Obenheim
Au centre, Robert Witz, de Mondelange, accompagné de ses amis
L'un des amis de Robert Witz, Sabine Heillbronn, Bruno Heillbronn
Jean Gilbert, Alain Ott, Madame Teboul , Pierre Teboul
Gérard Grandfond, Yvonne Saulnier, Babette Fendenheim
Jean Gilbert, Alain Ott
L'accompagnateur du car , Brigitte Pefferkorn, Yvette Quélen
Mme Weber et Guido Gusman
Monsieur et Madame Rémy Schenk
Sabine Heilbronn, épouse du 1er adjoint, Bruno Heilbronn
Guido Gusman et Jacob Benhamou
- RECUEIL DEVANT LA SEPULTURE D'AMEDEE SAULNIER AU CIMETIERE DE RHINAU
Dans la soirée une délégation composée de Blandine Saint Hillier Bongrand, Mr et Mme Grandfond avec le drapeau de la France libre s’est recueilli devant la tombe d’Amédée Saulnier.
Madame Yvonne Saulnier, Gérard Grandfond et Solange Grandfond
Solange Grandfond , Yvonne Saulnier et Blandine Bongrand-Saint Hillier
- AU MONUMENT AUX MORTS DE LA 1ère D.F.L. D’OBENHEIM ET A LA STELE DU B.M.24.
Lundi 19 mai 2014, le rendez vous était à 9H devant le Monument de la 1ère D.F.L. à Obenheim.
Les anciens ont rendu hommage aux camarades Morts pour la France ainsi qu’aux morts des deux guerres mondiales.
Pierre Teboul, Bruno Heilbronn et Jacob Benhamou ont déposé les gerbes devant la stèle du B.M.24 et de la 1ère D.F.L.
Yvonne Saulnier, Jean Gilbert, Marcel Misert, René Eck, Brigitte Pefferkorn, Jacob Benhamou,
Pierre Teboul, et Bruno HeilbronnBruno Heilbronn, premier adjoint et porte-drapeau du Drapeau Champagne-Ardenne
de la 1ère D.F.L., Pierre TeboulLa fille et gendre de Monsieur Gaillard, Jean Gilbert et Alain Ott
Alain Ott et Pierre Teboul
Alain Ott, adhérent de la Fondation, est également reporter d'interviews d'Anciens
(1ère D.F.L, 2e D.B. "Malgré Nous" ,...)
- DISTRIBUTION DES PRIX SALLE DES FETES OBENHEIM A l'ECOLE SABIN SALINAS
Le 19 Mai a eu lieu la remise des prix à l'Ecole Sabin SALINAS (il fut le Président fondateur de la Fondation B.M.24 - Obenheim).
Un sympathique goûter a été offert aux élèves par la Municipalité et la Fondation
- ASSEMBLEE GENERALE
Le président Rémy Schenk a une fois de plus remercié les participants de ces deux journées pour leur attachement à Obenheim. Il a invité B. Pefferkorn a présenter les comptes de la Fondation et Gérard Grandfond a été invité à donner ses conclusions de réviseur aux comptes.
Au cours de cette assemblée il a été une fois de plus question de la pérennité de la Fondation. Nous y réfléchissons sérieusement.
Il a également été question de décorations, problème qui tient particulièrement à cœur à Mr Marcel Misert. B. Pefferkorn lui a répondu que le secrétariat de la Fondation faisait régulièrement des demandes mais qu’il n’a en aucun cas le moyen de faire résilier la forclusion au sujet de la Croix de Guerre, ce qui permettait à tout un chacun de prétendre à la nomination dans l’ordre de la Légion d’Honneur.
Un vin d’honneur offert par la municipalité d’Obenheim a clos cette assemblée générale 2014.
- DEJEUNER A L’AUBERGE B’M HANS A OBENHEIM
C’est autour d’un sympathique plat alsacien que ce sont closes ces deux journées de rencontre et d’échange.
Brigitte PEFFERKORN
CREDIT PHOTOS : Blandine BONGRAND SAINT HILLIER et Emile PEFFERKORN
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votre commentaire - MESSE A L'EGLISE D'OBENHEIM
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Par authion le 21 Mai 2014 à 09:20
Monsieur Francis Ruffier-Monet, délégué départemental de la France Libre , Ancien du 1er Régiment d'artillerie de la D.F.L, poursuit son action de transmission de la mémoire auprès des jeunes du Lot et Garonne : il était intervenu en février 2014 à la cité scolaire George-Sand de Nérac (Lien) , et le 8 Mai dernier, il déposait une gerbe à la Croix de Lorraine avec des jeunes lycéens à Villeneuve-sur-Lot, intervenant ensuite à la Mairie sur le rôle des F.F.L. dans la Victoire du 8 Mai 1945.
Aujourd'hui, il nous fait part du dévoilement d'une plaque commémorant les combats de Bir Hakeim à Labastide-Castel-Amouroux, dans le canton de Casteljaloux.
Le 8 Mai 2014 à Villeneuve-sur-Lot
2 commentaires -
Par authion le 17 Mai 2014 à 22:50
A partir du 15 septembre, le commandement est réorganisé, les forces franco-américaines du général PATCH venant de la Méditerranée forment le VIème groupe d’armées sous le commandement du général DEVERS. L’Armée B acquiert son autonomie tactique et prend le nom de 1ère Armée Française.
Toute la 1ère Armée française est regroupée entre les Vosges et la frontière suisse, face à la trouée de Belfort. Du 7 au 20 septembre, la 1ère D.F.L. est dirigée vers Baume-les-Dames et Rougemont pour y relever la 45ème D.I. américaine.
En quelques jours la guerre change de visage. Depuis la Provence, la 1ère D.F.L avait avancé de 600 kilomètres pratiquement sans combattre - l’affaire d’Autun mise à part. Elle s’était habituée au succès, aux acclamations, à la déroute de l’ennemi... La fête est finie. Brusquement la Division se trouve arrêtée devant une position où l’ennemi lui fait face.
Dans le secteur de Lure, sont engagés les Bataillons de Marche 5, XI et 21.
L'AUTOMNE EST LA. Alexis LE GALL nous laisse imaginer la vie précaire des soldats du B.M. 5, qui occupent jusqu'en octobre le sinistre "Bois de Saint-Georges" près de Lure : "je grelotte et tout le monde grelotte autour de moi. Malgré la pluie, nous avons, comme d'habitude, creusé nos trous individuels que, le jour, on regarde consternés car ils se remplissent jusqu'à déborder de cette eau du ciel qui ne s'arrête pas. Le soir, avant de s'y allonger pour quelques heures de sommeil, pendant qu'on n'est pas de garde, on les vide comme on peut en écopant avec les boites de conserve vides. Et l'on s'y réveille, quelques heures plus tard, avec l'impression de mariner dans une baignoire."
Dans la boue des Vosges...
Le 25 septembre, c'est le Bataillon de Marche n° 4 qui est à l'oeuvre pour s’emparer de Lyoffans et d’Andornay, conquis de haute lutte et au prix de nombreuses pertes.
Une institutrice de Magny-Jobert raconte ces évènements, vus de son village qui vit pour quelques jours encore à l'heure allemande, et comment, dans l'après-midi du 25 septembre, « un soldat allemand se dresse sur le seuil de l'atelier Boichot" et dit d'un ton de désespoir :
« L'armée de Gaulle est à Lyoffans ».
Acteur des combats de Lyoffans, René MALDANT, de retour sur les lieux en 1990, nous délivre les souvenirs des âpres combats du B.M. 4 et de ceux que les Tirailleurs livrèrent avec les S.S. retranchés dans le cimetière du village.
De ces combats meurtriers, Maurice PAULHIES a souhaité rappeler la mémoire du Caporal Mardochi KNAFOU : ce jeune juif marocain avait fui le régime raciste de Pétain qui sévissait en Afrique du Nord ; il espérait la Croix de Guerre qui lui assurerait sa naturalisation : "c'est pour la mériter que ce petit bonhomme - en réalité tout le contraire d'un foudre de guerre - se conduisit en héros".
Mardochi Knafou, torse nu, au centre d'un groupe de Marsouins du B.M. 4
Les combattants d'autres unités engagées dans la région - à l'Artillerie, au B.M. XI, au B.M. 21 et au Génie - témoignent également :
Comment le Commandant du B.M. XI, Xavier LANGLOIS fit déroger au règlement de « l'artillerie au combat » pour que ses Tirailleurs puissent s'emparer d'une ferme fortement tenue par l'ennemi au milieu d'une clairière... ? C'est ce que relate Le colonel Paul MORLON du 1er R.A. L'affaire fut conclue avec succès, au grand étonnement des Allemands, au grand soulagement des Artilleurs...
Quelques jours plus tard, l' équipe de démineurs du Génie détachée pour éclairer la route des obusiers automoteurs, « les éléphants » des Fusiliers Marins, aura moins de chance. Ils tombent sur un abattis de 30 mètres de profondeur : "nos Sapeurs sont là-dedans, marquant chaque mine, neutralisant chaque piège. , raconte le Lieutenant M. du Génie. « Holzmine ! R.Mi 431 » dit la voix du chef d'équipe, et chacun pense "Saleté"... L'explosion se produit... mais une seconde équipe viendra terminer le déminage : il faut bien que les « éléphants » passent...
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A LYOFFANS, une plaque rappelle la mémoire des soldats du B.M.4, du B.M. 2I, du Bataillon d'Infanterie de Marine et des Fusiliers Marins morts pour la France dans les combats d'Andornay, de Lyoffans, de Magny-Jobert, de Moffans et de Palante.
Télécharger « 25-26 septembre 1944 - Le Bataillon de Marche n°4 libère Lyoffans et Andornay »
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