•  MARCHE DE LA 1ère D.F.L

    "El Alamein-Tunis"

    Puisse cette belle surprise que nous fait notre ami Jean PFLIEGER (forum 2ème D.B.) inspirer et inciter les  unités de tradition de la D.F.L à jouer  et chanter notre MARCHE (créée par Henry-Christian FRIZZA du B.M. XI),  que l'on entend si rarement (pour ne pas dire JAMAIS...)  dans nos commémorations !

    Un Grand MERCI !

    En hommage à la 1ère Division Française Libre du Général Diego BROSSET, sœur aînée de la 2ème Division Blindée du Général LECLERC


    MARCHE DE LA 1ère DFL

    Il n'est pas question que l'on raconte
    En cent mots près de cinq ans d'actions.
    Pourtant, il faut faire un triste compte:
    Quatr'mill'morts dans notre Division!...
    Dès quarant' nos soldats héroïques
    Étaient là les armes à la main,
    Sur le sol de la cyrénaïque
    Faisant s'enfuir tous les Romains!
     
    Refrain:

    En avant! Les Légionnaires,
    Les Marsouins à l'âme fière,
    Les Marins fonçant sur terre,
    Les Bigors... répondant à l'Appel!
    Le calot bleu comme emblême,
    L'écusson à Croix d'Lorraine;
    Le regard pur et sans haine...
    Halte-là ! Voici la D.F.L.


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  • Article paru dans EST MAGAZINE du 18 Mai 2014

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    LE GENERAL SAINT HILLIER...


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  • En novembre, La D.F.L. est attendue sur le front de l'Atlantique par le général de Larminat. Or, l'intention du général de Lattre est de lancer une attaque offensive dans le secteur du Doubs. Il obtient du général Devers que le départ de la D.F.L. soit repoussé au 30 novembre. Le 1er Corps d'Armée ouvre alors les hostilités en s'emparant d'Héricourt le 17 novembre, puis de Montbéliard. Considérant les informations de la 4ème    Brigade du 18 novembre, signalant le repli de l'ennemi, le général BROSSET décide de passer à l'attaque. C'est à Champagney, en direction de Giromagny que s'ouvre la campagne offensive de la 1ère  D.F.L. sur la "trouée de Belfort".

    Etape n° 23 - L'offensive sur la Trouée de Belfort commence à Champagney

    Carte de Guy Crissin   L'épopée de la 1ère   D.F.L.  (A.D.F.L)

    Dans les débuts de cette offensive le Bataillon de Marche n° 5 perd le jeune François SEITE, 17 ans, Cadet de la France Libre, ainsi que François ARZEL, un Ancien du camp d'Ornano, tous deux  évoqués par leur camarade Alexis LE GALL    " Ainsi nos vieux copains de 40 s'en vont, l'un après l'autre. Quel sera le prochain ?".

     

    ...Tandis que les Champagnerots attendent depuis des mois l'heure de leur  délivrance, dans les conditions extrêmement pénibles que nous relate Alain JACQUOT-BOILEAU (membre du comité cantonal du Souvenir Français de Champagney), à travers des extraits de son étude historique sur Champagney.

    Etape n° 23 - L'offensive sur la Trouée de Belfort commence à Champagney

    "Entre le 1er et le 11 novembre, les Allemands chassent sans ménagement  les habitants des villages alentours. C'est sous la pluie et baïonnette au canon qu'ils mènent les tristes cortèges de civils vers le Centre en empruntant la route de la Passée".

    "Le canon tonne tous les jours. Michel Morand note à la date du 7 novembre ces quelques mots qui résument l'ambiance de cette période où chaque jour apporte son cortège de morts et de blessés : « Canonnade, tempête, pluie et vent, pièces inondées ». Les canons de 105 et de 155 de la 1ère   D.F.L vont se déchaîner au cours des dix dernières journées. La nuit, la flamme qui lèche leur gueule à chaque départ de coup est visible depuis Champagney".

     

    Le 17 novembre, les Allemands évacuent  le village mais conservent leurs positions en forêt, notamment aux Bois-fouillies, auxquelles vont se heurter les Bataillons de Marche de la D.F.L.

    Le 19 novembre, le Regimental Combat Team 3 du colonel RAYNAL, formé de la 4ème  Brigade du colonel Raynal  et du groupement blindé "de Gastines" ont pour mission de progresser sur l'axe Champagney, Plancher‑Bas, Auxelles‑Bas, Giromagny. Le groupement blindé comprend des éléments du 1er R.F.M. avec le soutien porté du 11ème Cuirassiers, et des tanks destroyers du 8ème Régiment de Chasseurs d'Afrique.

     

    Elie ROSSETTI (11ème Cuirassiers)  raconte : "Dans l'aube  froide et brumeuse nous prîmes la direction de Champagney. Il faisait un temps pourri et les chars avaient à se battre avec le terrain où ils s'enfonçaient jusqu'au ventre.

    Des mines anti-personnel sautaient, faisant morts et blessés chez les biffins que nous plaignions de voir patauger ainsi, chargés de leur armement et de leurs munitions et surtout par leurs habits gonflés d'eau".

    Ce sont les fantassins du Bataillon de Marche 21 qui arrivent en premier à Champagney, suivis du 11ème Cuirassiers.

    Etape n° 23 - L'offensive sur la Trouée de Belfort commence à Champagney

    " Michel Morand note, fébrile : « À 10h10, arrivée de nos sauveteurs, les F.F.L. !!! Joie délirante, pleurs de joie et vivats aux sauveurs. Inoubliable. Indescriptible ! .... On s'attroupe autour des chars, les femmes embrassent les hommes de cette armée dont on ne soupçonnait même pas l'existence".

    Etape n° 23 - L'offensive sur la Trouée de Belfort commence à Champagney

    Gérard GALLAND (11ème Cuirassiers) raconte : "Notre light « 132 » s'est arrêté contre la façade de la Mairie à l'angle Nord du bâtiment. Sur le mur du côté gauche de celle-ci, face à la place contiguë, est placée en hauteur une plaque signalétique indiquant : « Place Maréchal Pétain ». Devant la foule enthousiaste, un Cuirassier soutient un Fusilier-Marin qui, à l'aide du pied de biche du blindé, fait sauter cette plaque, à la grande joie des civils. Droit sur la plate-forme du char, le cavalier SEVE  ainsi que le canonnier  regardent attentivement l'opération...".

    Etape n° 23 - L'offensive sur la Trouée de Belfort commence à Champagney

    Les Biffins du Bataillon de Marche n°21 ne s'attardent pas dans Champagney libéré sans combats. Ils continuent  leur progression mais sont  subitement arrêtés en débouchant de la gare,  sur la route de Giromagny, par des tirs venant du bois de PASSAVANT. Deux sections de la 3ème Compagnie vont alors dans l'après-midi, chercher à déborder la résistance par "les hauts". Hélas, les jeunes recrues, inexpérimentées, vont commettre une erreur qui sera fatale au Lieutenant  ROBERTSON,  selon le récit de Yves GRAS.

    Etape n° 23 - L'offensive sur la Trouée de Belfort commence à Champagney

    Le général BROSSET est toujours au coeur de l'action, le premier à célébrer les victoires et à encourager l'avancée, rapportent  les habitants de Champagney, Roger BARBEROT (R.F.M.) ou encore Elie ROSSETTI (11ème Cuirassiers).

    Nul ne peut imaginer l'impensable : que ce 19 novembre 1944 est  la dernière journée de la vie du général, et  que cette photo est sa "dernière image"...

    Etape n° 23 - L'offensive sur la Trouée de Belfort commence à Champagney le 19 novembre

    Crédit photo : G. Peroz

    Télécharger « 19 novembre 1944- Libération de Champagney »

    Nos remerciements à Alain JACQUOT-BOILEAU pour son évocation de "Champagney à l'heure de sa libération", illustrée de très nombreux clichés, mais également à Serge ROBERT pour les illustrations anciennes de Champagney et les photographies des commémorations, en 2013, de la Libération du village.

     °°°°°°°°°°°°°°°°°°

    Notre prochain article relatera la libération de nombreux villages lors de la poussée  de la D.F.L. en direction de Giromagny, les 21 et 22 Novembre 1944. Nous consacrerons ensuite un article à la disparition du général BROSSET le 21 novembre, juste avant la prise de Giromagny, objectif  qu'il avait inscrit à son dernier Ordre du Jour.


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  • François BROCHE signait le 24 Juin  son dernier livre  A L’OFFICIER DES ÎLES à la Fondation de la France Libre  59, rue Vergniaud (13e)  

     Photographies : Blandine Bongrand-Saint Hillier

    24 juin - Rencontres autour d'une signature : François Broche

    24 juin - Rencontres autour d'une signature : François Broche

    24 juin - Rencontres autour d'une signature : François Broche

     

     

    "A l'Officier des îles..." par François Broche paraît le 17 avril prochain

    François Broche est parti à la recherche d’un père qu’il n’a pas connu et qui ne l’a jamais vu.

    Officier de l’ancienne armée coloniale, le capitaine Félix Broche est désigné pour prendre le commandement des forces françaises d’Océanie à Tahiti, où il arrive à la veille de la guerre de 1939. Rallié à de Gaulle dès septembre 1940, il est nommé commandant supérieur des troupes du Pacifique à Nouméa. Après avoir levé  l’effectif d’un bataillon de volontaires (300 Tahitiens et 300 Calédoniens), il s’embarque pour le Moyen Orient. Il est tué à la fin du siège de Bir Hakeim, le 9 juin 1942. Il sera fait Compagnon de la Libération un an plus tard par le général de Gaulle.

    L’auteur a voulu en savoir plus sur cet inconnu qui a occupé une si grande place dans sa vie. Il a interrogé les survivants, dépouillé les archives militaires, enquêté partout où il pouvait retrouver une trace ou un signe. A Tahiti et à Nouméa, il a retrouvé les anciens soldats de celui qu’ils appelaient le « Metua » (le « Père »), ses amis et sa compagne tahitienne, dont il rapporte les confidences intimes. A Bir Hakeim, il a retrouvé l’endroit où son père a été foudroyé par un éclat d’obus allemand.

    Il raconte, avec pudeur et précision, comment il s’est arrangé de cette absence, comment il a construit sa vie à l’ombre du « héros », en qui il a toujours voulu voir un homme de chair et de sang, et dont il retrace la vie trop brève en historien et en fils qui fait sien ce mot de Romain Gary : « Je suis le fils d’un homme qui m’a laissé toute ma vie en état de manque. »

    François Broche, j ournaliste et historien, a notamment publié :

    -Le Bataillon des guitaristes, préface du général Koenig, Fayard, 1970

    -L’Epopée de la France Libre, Pygmalion, 2000

    -L'Armée française sous l'Occupation. Presses de la cité, 2002-2003, en 3 tomes  

    -Bir Hakeim, la France renaissante, album illustré, préface de Pierre Messmer, avant-propos du général Jean Simon, Éditions Italiques, 2003

    -Dictionnaire de la France Libre (avec Jean-François Muracciole), Robert Laffont, collections Bouquins, 2010

    « A l'officier des Iles-CV-BAT »

    « ARGUMENTAIRE »

    http://www.pgderoux.fr/fr/Accueil-Editions-Pierre-Guillaume-de-Roux.htm


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  • Fin octobre, au Nord du secteur de la 1ère D.F.L. dans les Vosges,  le front s'est stabilisé.

    La 1ère Division Blindée est retirée du front le 23 octobre et la 3ème Division d'Infanterie Algérienne (D.I.A.) passe sur la défensive.

    Au début de Novembre cependant, à la demande du général DEVERS, la 3ème D.I.A. est chargée de mener une attaque locale contre les hauteurs de ROCHESSON, au Sud-Ouest de Gérardmer, pour appuyer une action de la 7ème Armée américaine dans cette région.  

    Pour cette opération, MONSABERT, Commandant le 2ème Corps d’Armée  lui détache le 1er Bataillon de Légion Etrangère du Commandant de SAIRIGNE, qu'il enlève pour quelques jours à la 1ère D.F.L..

    Déclenchée par surprise le 3 novembre, l'attaque de la 3ème D.I.A.  se heurte partout à une opposition violente.

    Il  faudra 48 heures de combat, avec un appui considérable de l'Artillerie et de l'aviation, pour s'assurer des objectifs : ROCHESSON (la cote 1013 notamment)  et MENAURUPT.

    En date du 7 novembre 1944, Gabriel Brunet de SAIRIGNE relève dans son Journal les conditions extrêmes dans lesquelles combattent  les Légionnaires :

    « Encore des contre-attaques allemandes repoussées. Le froid est vif, la neige fait son apparition et les hommes subissent une épreuve physique très dure. Les sapins, dont beaucoup ont été presque sectionnés par les éclats d'obus, tombent sous les rafales du vent, créant d'autres dangers pour les hommes. Impossible de s'enterrer, car l'eau d'infiltration remplit les trous en quelques heures. Les mitrailleuses et les fusils mitrailleurs sont en batterie derrière des troncs d'arbres ou des affleurements de roches.  

    Le brouillard et la pluie rendent la visibilité presque nulle, si fortement même que le Lieutenant FOURCADE, voulant interpeller un de ses hommes, se trouve face à face avec un Allemand qui lui jette une grenade, évitée de justesse. Les hommes se plaignent du froid et les pieds gelés sont nombreux. Mais leur résistance est admirable. Et pas de relève ; la 3ème D.I.N.A. (3ème Division d'Infanterie Nord-Africaine) fait au bataillon le coup de l'invité ».

    Etape n° 22 -

    Nous disposons également des témoignages de deux Légionnaires, acteurs des ces combats au cœur de la cote 1013 :

    « Nous creusâmes des trous, déroulâmes du fil de fer barbelé sans oublier d'y accrocher des boîtes de conserves et tout ce qui pouvait faire du bruit afin de ne pas être surpris pendant la nuit », indique Paul PELLONI.

    Et, une fois encore au fil de nos récits, nous retrouvons un exemple de « prémonition » à travers l’évocation de la mort du  Sergent LOPEZ par son camarade le Sergent-chef MITTENAERE.

    Gabriel de SAIRIGNE écrit le 9 Novembre 1944 : « Pendant ces cinq jours, près de 200 tués ou blessés et de nombreux hommes ont les pieds gelés. Une partie des cadres a disparu et il faut procéder à une réorganisation complète ».  Et Paul PELLONI de relater : « Le  9 novembre, le calme était de retour, l'heure de la relève approchait et un camion arriva pour chercher tous les survivants de la 3ème Compagnie, c'est-à-dire 25 hommes. En montant dans le G.M.C. je constatai alors que j'étais le seul survivant des Légionnaires de la Compagnie qui avait débarqué à Cavalaire ».

    Le général BROSSET accueille lui-même les rescapés à Lure en leur  distribuant du vin chaud. Il écrit dans ses carnets : « On ne jure plus que par  Sairigné et la Légion au 2ème C.A. Ils ont sauvé la situation ».

    Parmi les officiers disparus : le Lieutenant JAIS au 1er B.L.E. ; et le Sous-Lieutenant Olivier BORDEAUX MONTRIEUX du 2ème B.L.E., mort  le 6 novembre 1944 dans le secteur de RAMONCHAMP, dont la mémoire est évoquée ici à travers les souvenirs de Jean-Pierre SARTIN et de Jacques BOURDIS (Compagnons de la Libération).

    Etape n° 22 -

    Après sa disparition, souhaitant suivre l' exemple de leur aîné,  les très jeunes frère et cousin de Bordeaux Montrieux se présenteront en décembre  sur l’itinéraire de la « 13 » vers les Charentes, pour s’y engager...

     

    Télécharger « Du 3 au 7 novembre 1944 :  La "13" à Rochesson, cote 1013 »

     


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