• * Faire part du décès de Madame Yvette BUTTIN-QUELEN

     

    "C'est avec une profonde émotion que je vous annonce le décès d'Yvette Buttin Quelen ce matin. Yvette tu vas nous manquer. Merci pour tout ce que tu as fait pour la 1ère DFL et nos Anciens, tu étais merveilleuse."

    Blandine Bongrand Saint Hillier

     

    * Faire part du décès de Madame Yvette BUTTIN-QUELEN

     

     

    * Faire part du décès de Madame Yvette BUTTIN-QUELEN

    Photo prise à Nouméa devant la statue du marin des FNFL

    + 2 août 2021. 

     

    * Faire part du décès de Madame Yvette BUTTIN-QUELEN

     

     

    Madame Quélen était veuve d'un membre fondateur du Mémorial des Finistériens, adhérente depuis 1987, et nous avait fait l'honneur de revenir vers nous en 2016. André Quélen, né en 1921 dans le Finistère et mort en 2010 à Plougonvelin, Résistant et fonctionnaire, est un Compagnon de la Libération. Madame Buttin-Quélen était Secrétaire générale de la 1ère Division de France Libre (DFL) et de la Fondation, dévouée et très vive et efficace.
    Qu'elle repose auprès de ses êtres chers.

     Mémorial des Finistériens

     

    * Faire part du décès de Madame Yvette BUTTIN-QUELEN  

     

    La cérémonie religieuse sera célébrée vendredi 6 août à 10h30,
    à l'église Saint-Pierre De Montrouge, Place Victor Basch, 75014 Paris. 

     

    La Fondation B.M.24 Obenheim
    présente ses très sincères condoléances à sa famille. 

     

    * Faire part du décès de Madame Yvette BUTTIN-QUELEN

     

     

     

    Fondation B.M.24 Obenheim             

    * Faire part du décès de Madame Yvette BUTTIN-QUELEN

     


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  • Blandine Bongrand Saint Hillier nous fait part du décès de M. René Fessy

    Ancien de la 1ère DFL - Ancien du B.M.11 
     

     

           * Faire part de décès - M. René Fessy - Ancien du B.M.11 de la 1ere DFL

     

         * Faire part de décès - M. René Fessy - Ancien du B.M.11 de la 1ere DFL

     

    * Faire part de décès - M. René Fessy.

     

    * Faire part de décès - M. René Fessy - Ancien du B.M.11 de la 1ere DFL

     Photo 1ere DFL

     

    * Faire part de décès - M. René Fessy.

     


    La Fondation B.M.24 Obenheim

    présente ses très sincères condoléances à sa famille.

     

     

    Fondation B.M.24 Obenheim.            

    * Faire part de décès - M. René Fessy.

     


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  • Nouvel extrait du livret des mémoires de Noël BERRIOT

    27 avril 1945 - 8 mai 1945

     

     

     

    Noël BERRIOT - ancien du B.M.5 - 1ère DFL 

    Recueillies par Christine MOUTTE 

     

    MENTON - descente sur le versant italien

    le BM5 dans le Mentonnais


    A Marckolsheim, les Allemands étaient juste en face de l'autre côté du Rhin, on voyait un blockhaus avec leur linge étendu à sécher. On ne se canardait même plus, on montait la garde et on faisait attention qu'ils ne repassent pas le Rhin. Et on attendait l'ordre de passer de l'autre côté...

    Mais on n'est jamais passés de l'autre côté du Rhin... Ensuite, ils nous ont redescendus au repos en bas du Haut Koenigsbourg. Et il fallait reconstituer la division parce qu'il manquait beaucoup de monde. Alors des engagés marseillais sont venus nous rejoindre, des engagés bretons aussi. Mais le plus gros nous a rejoint ensuite à Menton. 

    Et de là, quand on a eu fini l'Alsace, on n'est pas partis en Allemagne. Le sergent pensait qu'on allait être envoyés à Baden-Baden en Forêt Noire. On n'a pas été envoyés en Allemagne, on nous a envoyés dans les Alpes-Maritimes à Menton.

    Menton / Alpes-Maritimes

    Avec Maurice DECOTTE, on arrivait d'un dépôt, DECOTTE est reparti dans l'anti-déminage et moi, j'arrive à Menton. Je venais jusque d'arriver et l'adjudant-chef me dit : "En attendant que tu montes avec le ravito, vas voir dans le blockhaus là-bas, tes copains montent la garde dedans". C'était un blockhaus pas loin de la ligne de front, pas loin de la frontière italienne, j'arrive au blockhaus et je vois des bobines de téléphone par terre, je comprends pas ce que ça fait là et je trouve ça bizarre de ne voir personne. Le blockhaus ressemblait à un petit château, mais je ne trouve pas l'entrée, je finis par trouver un escalier, je commence à monter. Sur une sorte de terrasse, je vois Roger CAILLOL (CAYOL?), un Marseillais, aplati par terre. Dès qu'il me voit, il crie "Couche-toi, couche-toi, on nous tire dessus!" Ceux qui posaient le téléphone venaient de se barrer en vitesse en abandonnant le matériel sur place parce qu'ils se faisaient tirer dessus. Il m'a montré comment accéder au blockhaus et je suis allé voir les copains qui y étaient. Quand je suis reparti, je ne me suis pas amusé en chemin. 

    A Menton, le problème est qu'on ne pouvait pas amener des pièces d'artillerie, l'accès était trop difficile par la route trop étroite, il fallait passer dans des tunnels de rochers, donc on n'avait pas de canon. Même avec les camions, c'était difficile de se déplacer sur ces petites routes, les camions ne pouvaient pas prendre les virages trop serrés, on devait manoeuvrer avec plusieurs marches arrière en tapant dans les talus pour réussir à passer. 

    On était là avec des fusiliers-marins, entre Menton et Cap Martin. Parfois, le soir, une vedette rapide américaine arrivait de l'Ouest à toute allure, elle faisait le tour de la baie de Menton pour mitrailler toute la falaise au-dessus où se trouvaient les Allemands, puis elle repartait. 

    Du Cap Martin, on voyait Vintimille, ça fait 40 bornes quand même ; quelquefois un bateau américain s'amenait au large, il se tournait, on voyait tous les affuts de canons monter, et il tirait sur Vintimille ; et les Boches répondaient, et ça ne tombait pas loin du bateau. Les Américains bombardaient Vintimille parce qu'on n'avait pas de pièce d'artillerie pour le faire. 

    Entre Cap Martin et Menton, il n'y avait rien, pas de construction. Il y avait Roquebrune, le village perché, en haut, c'est là où étaient réfugiés les civils. Car tout le coin avait été évacué, il n'y avait plus un civil, Menton avait été évacué, Menton était vide. C'est normal, on était tout près de la ligne de front, la falaise au-dessus de Menton était occupée par les Allemands. A Menton, il n'y avait qu'un café ouvert pour l'armée. 

    Il fait chaud, on est souvent torse nu. Sacré contraste !!! On vient relever des Américains ou des Canadiens. On est logés au Cap Martin dans un hôtel de plus de 500 chambres. Avec terrasse et vue sur la mer. Mais les chiottes étaient bouchées. 

    On se rend au cap en bas, au Cap-Martin, avec notre canon de 1800 kg calibre 57 monté sur pneus, on doit tirer dans la falaise au-dessus de Menton. On met le canon en batterie et on stabilise le canon avec 2 bêches pour faire trépied. Mon copain CHAUVIN est tireur et moi, je suis chargeur, deux jeunes qui venaient d'arriver sont les pourvoyeurs. Ils m'amènent l'obus, je le charge d'un seul coup VLAN ! ça touche 2 fourchettes qui partent, la culasse remonte, je tape sur le dos de CHAUVIN, il peut tirer. Il tire, les boucliers pare-éclats tombent, on se baisse derrière les boucliers pour se protéger, ça fait un boucan! Le canon est sur une route, alors les deux bêches ne sont pas bien stables sur le goudron. A chaque fois qu'on tire, le canon décolle et nous qui sommes assis sur la bêche, on décolle avec dans un grand bruit de ferraille. Et PAN! il tire, je recharge, je lui tape sur le dos, le temps qu'il règle et PAN!, il tire. Les jeunes derrière qui sont debout s'en prennent plein les oreilles car ils ne sont pas abrités par les boucliers. 

    Mais notre canon était un canon antichar avec une hausse maximale de 900 mètres. Alors je dis à CHAUVIN de dévisser la vis de réglage de tir en hauteur pour que l'obus puisse monter jusqu'à la falaise. Mais il faut faire attention de ne pas dévisser à fond, sinon la vis s'échapperait et on se serait pris le canon dans la gueule. Le capitaine PIOZIN observait où l'obus allait tomber... et PLOUF!, l'obus tombe dans l'eau en face de Menton. Le capitaine gueulait parce qu'on n'arrivait pas à atteindre la falaise. En plus, sur l'eau, on évalue mal la distance par rapport à la terre.

    A Menton, on n'est pas restés longtemps, mais on a eu 240 morts quand même, c'était truffé de mines partout. Les Allemands avaient miné avant de partir. Je ne sais pas quel type de mines c'était, mais souvent ça enlevait un pied. Ou alors avec la mine bondissante qui est montée sur un câble à hauteur d'homme, ça pétait à la figure.

     C'était la fin de la guerre, un lieutenant voulait qu'on aille plus loin sur la ligne de front, alors que l'adjudant lui avait dit que ce n'était pas la peine d'aller plus loin, y'avait plus personne, la guerre était presque finie. Mais le lieutenant a insisté et les gars du bataillon sont tombés sur un champ de mines en Italie, et ils ont dû paniquer et ils ont sauté. C'était en pente, certains ont sauté sur une mine et ensuite, ils ont resauté dans la pente sur d'autres mines. Ceux qui avaient sauté sur des mines, ils étaient arrachés de partout. 

    Au café de Menton, où notre gros adjudant nous coupe les cheveux quand on est au repos, il nous crie : "Bande de canemailles! (il disait "Canemaille") Encore un qui va bien se faire couper les pattes là-dedans!"

     Le premier jour, je me retrouve en renfort dans le versant italien en montant de Menton face à la plaine du Pô ; là-bas j'allais chercher les blessés de mon bataillon. Et c'est loin, et haut, et ça monte toujours jusque l'Italie, et il faut courir, mais ça monte fort, on n'arrive pas à courir, c'était dur. On arrive en haut, on commence à descendre côté italien. 

    Le premier mort que je vois, c'est un allemand, un grand blond, la face contre terre, il était sec comme un hareng, il ne restait plus que la peau, il avait séché au soleil, il n'avait pas été enterré et était bouffé par les mouches.

     Mais souvent les morts allemands, on n'osait pas les toucher. Peut-être qu'en dessous, il y avait un "berlingot" : une mine...

     On rencontre notre aumônier Norbert CALMELS du prieuré de Prémontré qui était auprès des gars morts qui avaient été regroupés en tas, il était là pour ondoyer les morts. Ce CALMELS, il a fini auprès du Pape.

     Le premier de mon bataillon qui revient, c'était un lieutenant.

    Et ensuite, un gars qui avait tout pris dans le visage, il devait être aveugle ; celui là, tu pouvais pas le faire marcher, il ne voulait pas avancer, il demandait tout le temps "Y'a pas de mine? Y'a pas de mine? "Mais non, mon petit, répondait l'aumônier, mais non, allez, avancez".  

    Le lendemain, il fallait encore des renforts, je me retrouve encore dedans. Je suis avec Henri JORE de Nizy-le-Comte. Tous les deux, on est à la récupération des blessés et des morts et il faut vraiment avoir le coeur bien accroché. Parce que quand t'as une section de onze gars qui partent et qu'il n'y en a que trois qui en reviennent vivants, ça fait quand même une sacrée fricassée, hein !... Un lieutenant avec un pied en moins, un soldat avec un pied en moins, certains avec les deux pieds arrachés.

    Donc, on doit remonter vers la France avec les brancards chargés et ensuite redescendre sur Menton, ce n'était pas évident dans la pente, il n'y a pas d'herbe, que des cailloux qui roulent. 

    A cause des mines, les gars avaient les jambes coupées depuis le matin et nous, on nous prévient à 1h de l'après midi, et le premier blessé est arrivé à 7h du soir à Menton au poste de secours pour les premiers soins. Un homme, ça résiste quand même, hein ! 

    Le lieutenant avec une jambe en moins, il est sur le brancard ; dans la descente sur Menton, il ferme les yeux, on s'arrête, on se dit "ça y est, il est en train de mourir" "N'arrêtez pas!" qu'il nous dit. Malgré tout, il ne perdait pas le nord, il avait la trouille! 

    C'est dur parce que ces pauvres gars-là sont morts ou ont eu les pattes coupées aux derniers jours de la guerre. 

    C'était miné partout, c'était piégé partout. Mon copain Arthur CLEMENSART veut aller chercher des oranges et des citrons dans le jardin d'une maison de Menton, il y a des sortes de plaques de ciment formant une allée, alors il saute de plaque en plaque pour rejoindre les arbres, et PAN! il saute sur une mine, mais heureusement, il n'a rien eu. La mine était sous la plaque de ciment qui l'a protégé, et la mine est partie de l'autre côté, mais mon copain JORE qui attend près de la porte du jardin a des éclats dans son blouson. Personne n'a été blessé.

    On arrive dans un cimetière vers Monte Carlo. Des prisonniers allemands sont en train d'enterrer les corps de nos gars morts. Le commandant qui est présent oblige les prisonniers allemands à faire retourner les poches des morts pour récupérer les objets des gars dans un petit sac qui sera ensuite envoyé aux parents. Les Allemands faisaient la gueule de devoir le faire, l'odeur était terrible!

     On est restés à Menton jusqu'à l'Armistice, le 8 mai 1945. Ensuite, les Américains nous ont fait redescendre vers Juan-les-Pins. Les Américains ne voulaient pas qu'en partant d'Italie, la 1ère DFL soit arrivée avant eux en Allemagne, ils ne voulaient pas que des Français arrivent avant eux.

     

    Juan les Pins / Alpes-Maritimes

    On est arrivés à Juan-les-Pins après l'Armistice en descendant de Menton. On est logés dans une villa le long de la route, avec un jardinet devant. Et encore devant : un blockhaus. 

    La guerre est finie, les gars sont tout fous, le capitaine prévoit un feu d'artifice sur la mer, les mitrailleuses avec les balles traçantes, etc. Alors, on barre la route pour que les gens ne puissent pas passer pour qu'on puisse tirer. On demande quelqu'un pour barrer la route, je suis volontaire. Donc moi, je suis de l'autre côté du blockhaus, je barre la route pour empêcher les civils de passer ; ça commence à tirer. Tout à coup, BAOUM ! et une vacherie de fumée noire derrière. "Oh lala mais qu'est ce qui s'est passé ?"

    Dans un mortier, on rentre l'obus, il descend jusqu'au fond, il percute et il ressort, ce sont des obus de 81.

    Mais là, les gars devaient être déjà un peu alcoolisés, ils étaient à deux à charger, des anciens. Mais tout à coup, un obus est remis. Mais l'autre obus n'est pas sorti. Il percute et il éclate à la sortie du tube. Et l'autre obus qui n'a pas pété, il roule sur la route au milieu d'un groupe et heureusement, il n'explose pas. Mais autour du mortier qui a explosé, il y a 11 personnes de rétamées... Et la femme d'un lieutenant : un éclat dans un sein. Mon capitaine : la jugulaire du casque coupée, ça l'a sauvé, il a eu chaud! Le canon : un pneu crevé. Un adjudant : un éclat dans la jambe, il criait "je vais mourir". Un Antillais, il a roulé au travers de la voie, je l'ai vu rouler, rouler à une vitesse! Il a eu un trou dans le dos par un éclat, et aussi la main arrachée, ses doigts pendaient. Je ne sais pas ce qu'il est devenu mais avec le coup qu'il avait dans le dos, il n'a pas dû passer au travers, il a dû mourir ce gars là. Moi, j'avais demandé à être volontaire de l'autre côté, alors j'ai rien eu. J'avais pas envie de tirer avec ça, et puis j'avais assez tiré comme ça en Alsace et à Menton, c'était bon.

    Comme les vedettes rapides américaines étaient là, tout le monde a été emmené en vitesse vers les hôpitaux pour être soigné tout de suite. Mais nous, on a eu deux borgnes, et 11 tués dont deux jeunes engagés qui venaient d'arriver et qui n'avaient pas fait la guerre, tués tous les deux, y'en avait un qui avait un chou-fleur sur la tête, c'était son cerveau. 

    A Juan-les-Pins, on allait au bal à Vallauris. C'était chouette. J'avais visité la fabrique de faïences à Vallauris, une fille m'avait montré les objets qu'ils fabriquaient et peignaient, ils avaient tous chacun leur petit four pour cuire leur faïence. 

    Mon bataillon a défilé à Nice, mais je n'ai pas voulu y aller. Je n'avais pas envie, trop de choses m'avaient dégouté. Et puis c'était le moment des Zazous, des pattes d'éléphant, ils faisaient les marioles alors que nous, on s'était fait crever la panse, je supportais pas. Et puis, ils prenaient un peu les soldats pour des cons. 

    Début juin 1945, sur le chemin vers Paris, on s'arrête près de Givors, c'était au moment où les billets de banque étaient changés. A la fin de la guerre, tous les billets de banque ont été changés, parce que certains avaient fraudé avec le marché noir et avaient des valises de billets qu'ils ont été obligés de balancer.

    On reste deux ou trois jours à Givors, on s'était lavés dans le Rhône, on s'était bien nettoyés et tout, il y avait un dancing avec de la musique. On était rentrés là dedans, moi je me suis trouvé une petite que j'ai fait danser. Mais on nous a foutus dehors, ils n'ont voulu garder que les officiers. Et tu vois, dans ce dancing là, ils faisaient rentrer les Boches avant, quand les Boches étaient encore là, ça m'a dégouté quand on a eu fini la guerre. On avait fini la guerre, alors on ne servait plus à rien, on ne valait plus rien. 

      

     

     Noël BERRIOT est décoré de :


    - la Croix du Combattant
    - la Croix du Combattant Volontaire de la guerre 1939/1945
    - la médaille de la Reconnaissance de la Nation avec barrette

     

    Faire-part du décès  - 4 septembre 2018

    1ère page souvenirs - 1er avril 2020

    2ème page souvenir - 17 janvier 2021

    3ème page souvenir - 20 avril 2021

     

     

    Fondation B.M.24 Obenheim            

     

     

     


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    * Marcel  Orhan a rejoint le "Paradis des Anciens"

    Nous avons appris il y a quelques jours le décès de
    Marcel Orhan à l'âge de 98 ans.

     

    * Marcel  Orhan a rejoint le "Paradis des Anciens"

    Juin 1924 -  mai 2021

    Marcel, héros et soldat de la 1re division de la France libre

    Ce vétéran français avait combattu en Tunisie, en Italie, lors du débarquement de Provence, lors de la Campagne de France et jusqu'en Alsace. Récipiendaire de nombreuses décorations, il avait été décoré de la Légion d'honneur.

    Marcel Orhan nait à Rennes le 19 juin 1924. En février 1942, alors qu'il n'a que 18 ans, Marcel, passionné de basket, décide de rejoindre l'armée française, pour servir. Il s'engage au sein du 3e Régiment de tirailleurs sénégalais, dans l'armée de Vichy, à Alger. Mais il quitte ensuite cette armée de l'armistice afin de rejoindre les Alliés : le déserteur veut devenir un soldat des forces libres. Finalement, le 2 mai 1943, il est incorporé au sein de la 1re division française libre. Marcel va dès lors être de tous les combats : il fait les campagnes de Tunisie et d'Italie. Puis, il participe au débarquement de Provence, le 15 août 1944. Le Caporal-chef Orhan participe aux combats qui permettent à la 1re division française libre de remonter vers le nord de la France. Il est engagé avec son unité en Alsace. Et au lendemain d'une permission à Royan, les soldats de la 1re DFL sont déployés en urgence pour sauver Strasbourg, menacée par les Allemands après avoir été libérée par la 2e Division Blindée. Dans son unité, Marcel cumule plusieurs fonctions, et notamment chauffeur d'un command-car. Il côtoie ainsi Charles Trénet. Finalement, quelques jours seulement avant la fin de la guerre, Marcel est gravement blessé : le 11 avril 1945, à la tête d'un groupe de lance-flammes, partis à l'assaut du fort de Millefourches, à la frontière italienne, Marcel Orhan est touché par un éclat d'obus à proximité du cœur. Il s'en sort de justesse. Il gardera un morceau d'éclat dans sa poitrine toute sa vie, ressentant cette douleur qui lui rappellera toujours les combats. Finalement, la guerre s'arrête le 2 mai 1945 pour l'unité et Marcel : la division, repassée en Italie, doit capturer Turin, lorsque l'armée allemande en Italie signe sa réédition. Marcel, libéré de ses obligations durant le temps de la guerre, rentre à Rennes. Il décide d'embrasser finalement une carrière militaire. Marcel était titulaire de nombreuses médailles, dont la Légion d'honneur. Le 15 août 2019, pour le 75ème anniversaire du débarquement de Provence, le Président de la République Emmanuel Macron a rendu hommage aux soldats ayant débarqué en aout 1944, et notamment aux Français de la 1ère DFL. Marcel Orhan avait alors été invité personnellement par le Président de la République à participer à cette commémoration pour ses états de service au service de la France. Le tableau, présenté dans le montage en tête, a été peint durant la guerre par un soldat allemand que Marcel avait fait prisonnier. De sa guerre, ce dernier dira, avec son humilité, qu'il n'était pas un héros, n'ayant fait que ce qu'on lui avait demandé de faire. Humble, jusqu'au bout. Jusqu'à la fin, les gens se souviendront d'un homme discret, réservé. Marcel, ancien combattant pour la liberté, héros de la France libre. Adieu Marcel. Et merci pour tout.

    Source : Ouest-France et sources privées (merci à Nicolas M.)

    La Fondation B.M.24 Obenheim
    présente ses sincères condoléances à sa familles

     

    * Marcel  Orhan ancien de la 1ere DFL a rejoint le "Paradis des Anciens"


    Fondation B.M.24 Obenheim

    * Marcel  Orhan a rejoint le "Paradis des Anciens"

     

     

     


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     * Avis de commémoration  de la Délégation mémoire  de  la 1ère  DFL - Fondation  de  la  France  libre -    Délégation du Var.

     

     

    Marie Hélène Châtel

    Fondation de la France Libre Déléguée thématique
    "Mémoire de la 1ère Division Française Libre"

    marie-helene.châtel@wanadoo.frtel
    06 22 71 68 35

    Chers Amis de la Mémoire de la 1ère D.F.L.

    Notre traditionnelle cérémonie du 11 juin 2021, 79 -ème anniversaire de la sortie de Bir-Hacheim se déroulera cette année selon le programme suivant :

    Cette journée débutera par un repas à 13H à la Brasserie Lolanda,105 quai Branly 75015, merci de vous inscrire au 06 22 71 68 35 avant le 7 juin.

    A l’issue du déjeuner

    - 15H30 Monument aux morts de la 1ère D.F.L. et du Général Brosset (Pont     Bir - Hacheim)
    - 16H30 Monument du General Koenig (porte Maillot)
    - 17H45, Arc de Triomphe Le ravivage de la Flamme se fera à 18h
     
    Les déplacements s’effectueront individuellement.

    Afin de préparer au mieux cette journée, nous vous serions reconnaissants de nous faire connaître votre présence soit par téléphone ou par mail indiqués ci-dessus
    Nous vous espérons nombreux à participer à ces cérémonies et nous retrouver dans l’esprit de " notre 1ère D.F.L ".
    Toute ma très sincère amitié,

                                Marie Hélène Châtel Déléguée ‘Mémoire de la 1ère D.F.L.’

    La France libre au combat

    Destinées à une documentation militaire et stratégique mais aussi diffusées auprès du public, les images des combats de la seconde guerre mondiale ne sont pas rares, le plus souvent prises par des soldats ou des photographes engagés auprès des troupes. Ainsi, de Abris de la tranchée et vue de la tranchée avant l’installation du canon de 75, Soldats du Bataillon du Pacifique posant devant un canon de 75 et Le Bataillon du Pacifique en position de tir qui présentent, du côté français, différentes scènes de la célèbre bataille de Bir-Hakeim. En mai 1942, l’armée allemande lance une grande offensive en Lybie, à partir de laquelle elle espère ensuite s’emparer du canal de Suez. Le 26 mai, Rommel se lance à l’assaut de la place forte de Tobrouk. Il attaque frontalement les britanniques à Gazala (située sur la route côtière menant à Tobrouk) mais envoie le gros de ses troupes vers le sud afin de contourner la ligne de défense britannique pour mieux la prendre en étau. Sur ce flanc méridional, les Alliés ne comptent que deux divisions et trois brigades. Pendant 16 jours, les combats font rage autour de Bir-Hakeim, un simple point d’eau en plein désert. Jusqu’à leur évacuation le 11 juin, les troupes de la 1re brigade française libre menées par le général Kœnig résistent aux assauts germano-italiens, permettant aux britanniques de gagner un répit crucial et de se replier sans trop de dommages vers l’Egypte. Cette défense héroïque constitue la première contribution d’envergure des Forces françaises libres au cours du conflit, ce qui confère aux images ici étudiées une signification politique et emblématique très importante.

    ANALYSE DES IMAGES     ( photos sur Facebook )

    * Avis de commémoration  de la Délégation mémoire  de  la 1ère  DFL - Fondation  de  la  France  libre -    Délégation du Var.

     
    Avec le Bataillon du Pacifique Constituée par des ralliements successifs, La 1re brigade française libre compte environ 3 700 hommes en 1942, dont les deux tiers sont issus des colonies. Aux côtés (entre autres) de membres de la légion étrangère, de fusiliers-marins ou encore de la 22ème compagnie nord-africaine, le Bataillon du Pacifique dirigé par le lieutenant-colonel Broche est notamment composé de volontaires tahitiens venant de la Polynésie ou de la Nouvelle-Calédonie. C’est justement parmi les hommes de ce Bataillon, au cœur du désert et de l’action, que nous plongent ces images toutes trois réalisées le même jour. Sur les trois images, on découvre un paysage désertique et absolument plat, qui semble s’étendre à l’infini. Il faut même une certaine attention pour remarquer les installations (au premier plan) sur Abris de la tranchée et vue de la tranchée avant l’installation du canon de 75. Les quelques bâches et sacs de sable qui habillent des tranchées peu profondes se détachent à peine de la rase horizon. Malgré un choix de cadrage assez serré, Soldats du Bataillon du Pacifique posant devant un canon de 75 ne dissipe pas complètement cette impression de vide. Les sept soldats fiers et souriants posant en groupe pour l’objectif semblent encore un peu perdus dans la gigantesque étendue, tandis que le canon de 75, pourtant au centre des attentions et du cliché, apparaît finalement comme un équipement bien modeste. La diversité des faciès et des uniformes rappelle quant à elle la composition hétérogène du Bataillon du Pacifique et, plus largement, celle de La 1re brigade française libre. Enfin, Le Bataillon du Pacifique en position de tir présente ces mêmes hommes en position de tir, dans la tranchée. Armés de fusils mitrailleurs ou de fusils antichars, ils visent au loin en attendant l’arrivée imminente de l’ennemi, tendus et concentrés sur le combat à mener.

    INTERPRÉTATION

    Au milieu de nulle part, la France
    Si les trois photographies permettent en premier lieu de mieux détailler les conditions de la bataille, elles sont également très fortes d’un point de vue esthétique et symbolique. De prime abord, ces images semblent venues d’ailleurs et, pour tout dire, de nulle part. « Simple croisement de pistes dans un désert aride, caillouteux et nu que balaient les vents de sable, Bir-Hakeim est vu de partout. Le champ de bataille se caractérise en effet par une absence totale de couverts et d'obstacles naturels », selon les mots du général Bernard Saint-Hillier. Les soldats du bataillon du Pacifique doivent donc défendre leurs positions à découvert (d’où la nécessité de creuser des tranchées), ce qui rend leur tâche encore plus ardue face aux troupes allemandes et italiennes motorisées, plus nombreuses et bien plus lourdement armées. Dans ces espaces inhospitaliers, la résistance de ces quelques hommes assez peu équipés n’en apparaît que plus héroïque, l’absence de tout autre détail semblant même amplifier la portée de cet événement. Ici, à cet instant décisif et historique, en cet endroit si exotique, ce sont bien ces soldats-là qui incarnent la France Libre. Eux-mêmes d’origines diverses (venus d’autres « ailleurs » par rapport à la métropole), ils font corps autour d’un simple canon (Soldats du Bataillon du Pacifique). Bientôt prêts à sacrifier leur corps et leur vie pour la patrie (Le Bataillon du Pacifique en position de tir), ils donnent corps à l’idée d’une « autre » France, qui, dans le combat, recouvre sa fierté et sa dignité.

     

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