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    Faire part de décès - Madame Pierrette Rossi, médaillée de la Résistance avec rosette.  

    L’Ordre de la Libération a la tristesse de vous faire part du décès de madame Pierrette Rossi née Brochay, médaillée de la Résistance avec rosette, survenu ce mercredi 19 janvier.
     

    Faire part de décès - Madame Pierrette Rossi, médaillée de la Résistance avec rosette.

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    Photo Ordre de la Libération)

    Page Wikipédia

    Née le 7 février 1918 à Lyon. Institutrice, elle est affectée en 1940 à Bourg (aujourd’hui Bourg-en-Bresse), d’abord comme surveillante à l’école normale, puis elle est détachée à l’inspection académique du département de l'Ain.

    Sous le régime de Vichy, qui suit la défaite de juin 1940, en compagnie du secrétaire Jean Douletreau, elle détruit les listes d’instituteurs que Vichy veut envoyer au Service du travail obligatoire (STO) avant que l’inspecteur d’académie n’en prenne connaissance et prévient au contraire les instituteurs concernés.

    Elle entre en contact avec le mouvement de Résistance Combat, dont elle devient agent de liaison sous le pseudonyme de Denyse, acheminant messages ou armes entre les membres du mouvement. Elle cache par exemple des messages dans des miches de pain destinés à des résistants incarcérés à la prison de Bourg, dont elle contribue ainsi à l’évasion, comme celle de Jean Perret et Léon Perret (Omer et Noël) et d’Henri Groboz (Legros) en novembre 1943.

    Lorsque les mouvements de Résistance Libération, Combat et Franc-Tireur fusionnent dans les MUR (Mouvements unis de Résistance), elle rejoint, en mars 1943, son Directoire départemental en formation, dirigé par René Greusard (Dupleix). Elle devient responsable du Service social de l'Ain. Elle doit assister les résistants internés en leur faisant parvenir des colis, venir en aide à leurs familles mais aussi aider les résistants qui agissent dans la clandestinité.

    Recherchée après l’évasion des frères Perret et d’Henri Groboz, elle doit quitter Bourg en janvier 1944 et rejoint la Direction régionale de Lyon dont le chef, Auguste Vistel (Alban) lui confie la responsabilité du Service social du Rhône, sous le nom de Rolande. Elle fait parvenir des colis et des informations aux prisonniers, grâce à des complicités, dont celle d’un officier de réserve de l'armée allemande interprète a Montluc.

    Une trahison conduit à son arrestation le 11 juillet 1944. À la prison de Montluc à Lyon, elle est interrogée par Klaus Barbie. Elle est déportés au camp de concentration de Ravensbrück en Allemagne par le dernier convoi partant de Montluc. Puis elle est transférée dans divers camps lors de l’avance alliée. Elle parvient à s’échapper lors d’un nouveau transfert en avril 1945. Son retour en France l'amène à l'hôtel Lutetia à Paris en mai 1945.

    YouTube

     

    Pierrette Brochay veuve Rossi se tient informée de la situation internationale notamment auprès de son père, ancien combattant de la Grande Guerre. Elle sait qu’il est crucial de s’opposer au nazisme. Lors de la déclaration de guerre le 3 septembre 1939, elle voulait s’engager pour défendre son pays mais elle ne le peut pas car elle est une femme. Eclaireuse avant la guerre, elle a pu côtoyer des camarades de toutes tendances culturelles et religieuses. Dès la défaite de 1940, elle se demande comment agir pour la France. Elle se souvient avoir entendu la fin de l’appel du général de Gaulle à la BBC sans pouvoir le dater précisément. Pierrette Rossi filmée à Paris en mars 2009 dans le cadre de l'opération « Valeurs de la Résistance, valeurs des jeunes d’aujourd'hui » initiée par l’Association pour des études sur la Résistance intérieure. Entretien : Clémence Piet, Manuel Valls-Vicente Tournage et montage : Nicolas Voisin @ Fondation de la Résistance

     

    Faire part de décès - Madame Pierrette Rossi, médaillée de la Résistance avec rosette. 

    Ses obsèques se tiendront le jeudi 3 février prochain à 15H30
    en l’église Saint-Séverin de Paris.
    Elles seront suivies de l’inhumation au cimetière du Montparnasse.
     
     
    La Fondation B.M.24 Obenheim
    présent ses sincères condoléances à sa famille. 
     
    Fondation B.M.24 Obenheim.

    Faire part de décès - Madame Pierrette Rossi, médaillée de la Résistance avec rosette.


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  • * Le Révérend Père DAGORN

    Arthur DAGORN est né le 4 Mai 1902 à Lambézellec (29) et décédé le  11 Juin 1973 à Dax (40).

     

    " Un vieux carnet et des annotations à demi effacées et rédigées en code me permettent de retracer le passage à Istanbul de volontaires venus des Balkans ; entre autres, en janvier 1941, deux spécialistes français des pétroles, arrivés de Roumanie en février, Jacques Lassaigne et sa femme Assia, poète délicat aujourd’hui décédée ; en mars, plusieurs soldats et officiers évadés d’Allemagne. En avril, les R.P. Le Genissel, Hervio et Boillot demandent à rejoindre la France Libre. Ils y ont été précédés par le R.P. Dagorn des Lazaristes d’Istanbul, membre du Comité depuis sa création et coureur infatigable, par tous les temps, pour toutes les besognes. En avril et en mai, je retrouve ainsi trace du passage de M. et Mme Anxionnaz, de M. et Mme R. Offroy, de Chancel, ces deux derniers devenus, depuis, ambassadeurs." 

    Source :  Le Comité de la France Libre en Turquie et dans les Balkans (1941-1942), par Géraud Jouve 

     

    * Le Révérend Père DAGORN

    Source :  La remontée de Munich à Brazaville de Gérard Jouve 

     

    " La CR1 est sous les ordres du Lieutenant JOCHEM (un réserviste, dans le civil ingénieur aux Pétroles d'IRAK). Elle administre l'Etat-Major du régiment qui com­prend le Lieutenant BOURGET (X 35) adjoint, le Lieutenant KERVIZIC, officier des transmissions, l'Aspirant DE LAROCHE, officier de liaison, les adjudants-chefs ROUILLON, secrétaire, BIRAUD, interprète, LEKNER, chargé du matériel d'artille­rie et MAILLET, chargé du matériel automobile. A la CR1 comptent également notre aumônier, le Sous-Lieutenant DAGORN, missionnaire lazariste en TURQUIE et en IRAN, et le Médecin-Sous-Lieutenant ADORJEAN, l'officier des Détails adju­dant-chef DELZANT remplacé ultérieurement par l'adjudant-chef HOYON"

    Source : Souvenirs d'un officier d'artillerie coloniale, de Paul Morlon 

     

     Témoignages issus du Livre Ouvert des Français Libres Lien


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    * Faire part de décès - M. Clément Dehu nous a quitté.

     

    Mme Sylvie Vindret, sa fille, nous fait part du décès de 

    M. Clément Dehu, ancien du B.M.5 de la 1ère DFL.

    "Il nous a quittés cette nuit, il est parti sereinement". 

    * Faire part de décès - M. Clément Dehu ancien du B.M.5 nous a quitté.

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    Clément Dehu dans l'Authion, le 30 avril 2015.

    (Collection Michelle Cecchini-Chrétien)
     

    M. Dehu est décédé le 30 décembre 2021.

    Ses funérailles auront lieu le lundi 03 janvier 2022 à 15h00
    en l'Église Saint-Martin de Poisy (74330).

     

    * Faire part de décès - M. Clément Dehu ancien du B.M.5 de la 1ere DFL nous a quitté.

     

    (Résumé : Revue de la Fondation de la France Libre N°62)

     

     

    * Faire part de décès - M. Clément Dehu ancien du B.M.5 de la 1ere DFL nous a quitté.

     

     

    La Fondation B.M.24 Obenheim
    présente ses sincères condoléances à sa famille.

     

    Fondation B.M.24 Obenheim     

    * Faire part de décès - M. Clément Dehu ancien du B.M.5 nous a quitté.

     

     

     

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  •  Publié le 13 décembre 2021 sur la page Facebook du Musée de Tradition de l'Ecole des Fusiliers marins

    https://www.facebook.com/musee.fusco/

    M. Paul Leterrier a été décoré aujourd’hui à Cherbourg du grade de Commandeur de la Légion d’Honneur. Survivant du 1er bataillon de fusiliers marins ayant participé à la bataille de Bir Hakeim en 1942, il y fut blessé mais combattit jusqu'à la fin de la guerre. Il est de ces héros qui refusèrent la défaite et mirent leur courage et leur détermination au service de leur pays. Je souhaite que leurs valeurs continuent à vivre dans nos unités et qu’elles inspirent les plus jeunes pour que le sacrifice des grands anciens ne soit jamais oublié."

    Photos de la cérémonie : Romuald Le Hénaff / Marine nationale  et Jean-Claude Barbier /Presse de la Manche

    * Paul LETERRIER (1er RFM) , élevé au grade de Commandeur de la Légion d'Honneur

     

    * Paul LETERRIER (1er RFM) , élevé au grade de Commandeur de la Légion d'Honneur

    ©Jean-Paul BARBIER

    Article de Ludovic Ameline pour La Presse de la Manche

    Paul Leterrier s’est vu remettre ce lundi 13 décembre 2021 l’insigne de Commandeur de la Légion d’honneur.  La cérémonie s’est déroulée sur la place d’arme de la compagnie de fusiliers marins Le Goffic de Cherbourg (Manche) en présence de sa famille et du contre-amiral Pierre de Briançon, commandant la force maritime des fusiliers marins et commandos de marine.

    L'insigne a été remis, au nom du Président de la république, par le vice-amiral d'escadre Philippe Dutrieux, préfet maritime de la Manche et Mer du Nord.

    Le vice-amiral d’escadre Philippe Dutrieux, préfet maritime de la Manche et de la Mer du Nord, est revenu sur le parcours exemplaire du vétéran installé aujourd’hui à Digosville.

    " Un destin pas tout à fait ordinaire. Celui d’un jeune homme aspiré par les événements dramatiques de son temps. Vous aimiez l’aventure et en cela, la vie vous a gâté.

    Né au Havre le 21 décembre 1921 (et oui, bientôt centenaire !), il connaît très tôt l’appel du large en embarquant à quinze ans comme garçon de cabines à bord de prestigieux paquebots de la Compagnie générale de Transatlantique notamment le Normandie. Il y croise des célébrités dont Marlène Dietrich.

    Quand la guerre éclate, il manifeste très vite l’envie de rejoindre les forces françaises libres du Général De Gaulle.

    Après la débâcle, il s’engage résolument. D’abord à Beyrouth en 1941 où il a été versé dans le premier bataillon de fusiliers marins, créé quelques mois plus tôt, comme servant d’une pièce d’artillerie. Il sera de tous les combats dans les déserts libyens et égyptiens à commencer par Bir Hakeim et El Alamein en 1942 où l’armée allemande enregistre sa première défaite.

    En mai 1943, Paul Leterrier participe à une deuxième victoire des forces françaises libres en Tunisie. En 1944, il est envoyé dans le centre de l’Italie, où il combat jusqu’en août notamment à Montecassino.

    Il prend part également au débarquement de Provence le 15 août 1944 ainsi qu’à la libération du territoire, remontant la vallée du Rhône et allant jusqu’en Alsace. Il termine cet étonnant parcours avec le grade de quartier-maître de première classe.

    À trois reprises, Paul Leterrier fut sérieusement blessé.

    « La première fois, j’ai cru que j’avais mon compte. J’avais été blessé par un Messerschmitt 108 en rase-mottes. J’avais reçu des éclats dans les jambes, le dos, au niveau de l’abdomen et des poumons ».

    La seconde fois, c’était toujours à Bir Hakeim, le 9 juin 1942, alors que son unité est encerclée par les Allemands.

    « Il y a eu un tir d’artillerie et j’ai pris un éclat dans la cuisse : ça faisait comme un morceau de beurre dans une poêle à frire, sauf que là, c’était dans ma cuisse que ça grésillait ! Je l’ai arraché en me brûlant les doigts. Un copain m’a fait un pansement. Pas question d’aller à l’infirmerie parce qu’on avait besoin de moi ».

    Et la troisième fois en France, en Côte-d’Or, en septembre 1944, encore des éclats dans le cou et dans le mollet.

    La guerre, vous l’avez faite totalement.

    Vous vous y êtes donné entièrement, sans restriction avec toute votre fougue, a commenté le préfet maritime. Vous incarnez l’aventure de la France Libre. L’histoire de ces volontaires venus de France et de l’Empire pour répondre à l’appel du Général De Gaulle, bien décidés à poursuivre la lutte jusqu’à la victoire. Des hommes aux vertus de courage et d’abnégation qui ne se sont pas dérobés, unis par un moral d’acier, un même idéal et une même foi.  Cette aventure est marquée par l’un des plus hauts faits d’armes de la Seconde Guerre mondiale dont vous êtes le dernier témoin. Bir Hakeim est le début d’une reconquête militaire. Plus encore, elle est le début d’une reconquête morale. Aujourd’hui encore, Bir Hakeim conserve toute sa force d’évocation : le sens de l’engagement, la force de la volonté et la défense opiniâtre des valeurs de la liberté. Il nous revient d’entretenir cette flamme. Votre exemple doit servir de référence à toute la jeune génération des marins".

    Vice-Amiral D'escadre Dutrieux 

    Préfet maritime Manche Mer du Nord

    Source Presse de la Manche

     

    * Paul LETERRIER (1er RFM) , élevé au grade de Commandeur de la Légion d'Honneur

    * Paul LETERRIER (1er RFM) , élevé au grade de Commandeur de la Légion d'Honneur

     

    * Paul LETERRIER (1er RFM) , élevé au grade de Commandeur de la Légion d'Honneur

    Paul Leterrier aux côtés de son épouse et entouré des fusiliers marins de Cherbourg. (©Jean-Paul BARBIER)

     

    * Paul LETERRIER (1er RFM) , élevé au grade de Commandeur de la Légion d'Honneur

     


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    * Un jour, une histoire - Charles Henry, l’un des derniers Cadets de De Gaulle -Edition Républicain Lorrain

    INSIGNE MÉTAL DE POITRINE DE PILOTE FAFL 1944

     

    Le 18 juin 1940, jour de l’Appel du général, Charles Henry quitte à 16 ans sa Bretagne natale pour rejoindre l’Angleterre. Il y intègre l’École des Cadets de la France Libre, créée par de Gaulle. Suivront douze années de combats. Âgé de 97 ans, le Mosellan conte son exceptionnel destin.

                                                                             
               Par Philippe MARQUE 

     

    * Un jour, une histoire - Charles Henry, l’un des derniers Cadets de De Gaulle -Edition Républicain Lorrain 

    Charles Henry, un des derniers Cadets de la France Libre, a été couvert de décorations pour l’ensemble de ses faits d’armes.  Photo RL /Maury GOLINI

     

    Elle est surmontée de la Croix de Lorraine et datée du 1er septembre 1945. La lettre de remerciement signée du général de Gaulle trône sous cadre dans le salon de la maison lorraine de Charles Henry, aux Étangs, petite commune près de Metz. « Vous avez été de l’équipe volontaire des Compagnons qui ont maintenu notre pays dans la guerre et dans l’honneur. Vous avez été de ceux qui, au premier rang, lui ont permis de remporter la Victoire ! », lui écrit le libérateur.

     
     
    Âgé de 97 ans, le Mosellan est l’un des derniers survivants des Cadets de la France Libre , cette école militaire créée par le général en Angleterre pour y former aux combats les moins de 18 ans qui l’avaient rejoint. Ils sont 211 à en être sortis au gré des cinq promotions. Un peu plus d’un quart sont morts pour la France. « Être sous les ordres d’un grand chef comme de Gaulle, mon Dieu que nous étions heureux ! », lâche le lieutenant-colonel, ému. A ses côtés, Anne-Marie Le Pense, présidente de la section mosellane de l’association des membres de l’ordre national du Mérite, à l’origine de cette rencontre, ne cache pas son admiration : « Charles Henry est un morceau de l’Histoire de France, un exemple qui incarne à merveille la devise de l’ordre national du mérite dont il a été fait commandeur en 1978 : honneur, solidarité et mémoire. »

     

      Pilote de Spitfire !

    Lorsqu’ils ont quitté leur Bretagne natale le jour de l’Appel, le 18 juin 1940, Charles Henry et ses parents ignoraient pourtant tout du général. « Mon père était capitaine de la marine marchande. Alors que les Allemands approchaient de Saint-Brieuc, il s’est rendu au bureau maritime du port de Tréguier, où son bateau, l’Araok, était amarré. Le ministère de la Marine lui a donné l’ordre de partir pour l’Angleterre, avec une trentaine d’autres navires, dès la première marée. Mon père m’a pris avec. J’avais suivi une préparation de marin à 14 ans et je travaillais déjà comme mousse en vacances. Nous avons pris à bord une trentaine de réfugiés et sommes arrivés le lendemain à Plymouth. »

    Les premières semaines sont difficiles. Les Anglais réquisitionnent hommes et bateaux. Jusqu’à ce que la famille Henry ne découvre l’existence du général. Elle se rend en mars 1941 à son état-major à Londres où l’amiral Muselier la reçoit : « Il a nommé mon père comme patron des affaires maritimes en Cornouailles et m’a demandé ce que je voulais faire. Nous étions en pleine bataille d’Angleterre, où Messerschmitt et Spitfire s’affrontaient dans les airs. J’ai répondu pilote de Spitfire ! » L’adolescent plaît.

    De Gaulle lui donnait son argent de poche

    À 16 ans et onze mois, il touche son premier uniforme, le Battledress , celui de l’armée anglaise. Il intègre les Cadets de la France Libre, formation créée quelques semaines auparavant au collège de Malvern, dans le centre de l’Angleterre. Il en sort aspirant en mai 1943 et en capacité de commander une section de 30 hommes. « À 17 ans, je tirais à la mitrailleuse. Le général passait nous voir tous les trimestres et donnait aux mineurs leur argent de poche ! », se souvient l’élève de la 3e promotion Fezzan-Tunisie, qui a quelques années plus tard épousé une Lorraine.

    Par un convoi de 50 bateaux, il rejoint la 1re  division française libre et s’entraîne l’hiver 1943-1944 au cap Bon, en Tunisie. En mars 1944, la 1re  DFL arrive à Naples pour libérer l’Italie. C’est le début de douze années de combats ( lire ci-contre ) pour Charles Henry, décoré de la Légion d’honneur à 24 ans. Il en est aujourd’hui commandeur.

     

     Fondation B.M.24 Obenheim    

    * Un jour, une histoire - Charles Henry, l’un des derniers Cadets de De Gaulle -Edition Républicain Lorrain

     

     

     


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