• * Décès de Mr Norbert Beyrard - l’un des derniers parachutistes de la France Libre


    Norbert Beyrard, l’un des derniers parachutistes de la France Libre et créateur de la première unité des forces spéciales du jeune Etat d’Israël, est décédé à Divonne-les-Bains le 13 février à l’âge de 91 ans.

     

    * Décès de Mr Norbert Beyrard - l’un des derniers parachutistes de la France Libre

     

    * Décès de Mr Norbert Beyrard - l’un des derniers parachutistes de la France Libre

    Le site de l’Union nationale des parachutistes (UNP) a consacré une longue biographie à ce soldat d’élite qui fut également un inventeur qui déposa quelque 150 brevets dont celui du scanner médical à haute définition.

    Norbert Benchemoul, juif français,  alias Norbert Beyrard naît le 16 juin 1925 à Palikao (aujourd’hui Righenif) en Algérie, à une centaine de km au sud-ouest d’Oran. En 1943 il rejoint les Forces Françaises Libres à l’âge de 18 ans. Après sa formation de parachutiste à Ringway (Angleterre), il est affecté au 3ème Special Air Service (SAS) et parachuté en Bourgogne en juillet 1944, après de le débarquement en Normandie, pour participer à des opérations de sabotage.

    Son « stick » (section de combat) s’illustre dans la bataille de Sennecey-le-Grand (Saône-et-Loire) où une vingtaine de parachutistes SAS soutenus par le maquis de Corlay neutralisent un millier de soldats allemands en attaquant la garnison sur des jeeps armées de mitrailleuses.

    En avril 1945, Norbert Beyrard, caporal,  est parachuté aux Pays-Bas avec son régiment, devenu le 3èrégiment de chasseurs parachutistes (RCP). Les SAS doivent fixer les Allemands dans la ville d’Oranje. Grièvement blessé, fait  prisonnier, il s’évade quelques semaines plus tard. Pour ces faits d’armes,  il est décoré de la Légion d’honneur,  de la Médaille militaire, de la Médaille de la France Libre et la Croix du Lion de Bronze hollandaise avant d’être démobilisé. Fin du premier acte.

    Il prépare alors à Paris le concours d’entrée à Polytechnique mais, dès 1946, des envoyés du Yichouv (juifs présents en Palestine avant la création de l’Etat d’Israël) lui demandent d’expertiser des armes achetées en Yougoslavie et transitant par la France. En avril 1948,  à la demande de la Haganah (armée secrète d’Israël), bien qu’il soit admis à l’X,  Norbert Beyrard accepte de mettre son expérience de la guerre au service de l’Etat juif qui va naître.

    Il fait alors partie des Mahal, ces volontaires étrangers venus de tous les pays pour aider le jeune Etat. Il crée la première école de parachutistes d’Israël, ancêtre du « Sayaret Makal », l’unité qui deviendra célèbre en juillet 1976 pour la libération des otages d’un Airbus d’Air France à Entebbe (Ouganda) . Début 1949, il convainc l’état-major de sa doctrine d’emploi d’unités commandos. En juin 1949, capitaine de l’armée israélienne, il est décoré de la Médaille de l’Indépendance d’Israël. Fin du deuxième acte.

    * Décès de Mr Norbert Beyrard - l’un des derniers parachutistes de la France Libre


    Revenu en France fin 1949,  Norbert Beyrard  reprend ses études et obtient un master en sciences et un doctorat en économie. Il déposera plus de 150 brevets, entre autres celui du scanner médical à haute définition.

    Lien vers sa page des Français Libres


    Biographie 

    Il est né en 1925 à Palikao en Algérie. Il rejoint les Forces Françaises Libres à 18 ans en 1943. Il est envoyé à Ringway en Angleterre pour y être formé comme parachutiste. Il est affecté au 3ème Special Air Service (les fameux SAS) et est parachuté en Bourgogne en juillet 1944 pour participer à des dizaines d’opérations de sabotage. Son « stick », sa section de combat, porte le nom de son officier, le Lieutenant Jacques Zermati, le « Stick Zermati », l’adjoint est le sous-lieutenant Rémi Dreyfus. La plupart sont juifs comme vous pouvez le constater sur cette photo (Sebag, Barkatz, Lombardo, Beyrard). Ils s’illustreront glorieusement dans la bataille de Sennecey-le-Grand. Cette bataille où une vingtaine de SAS soutenus par le maquis de Corlay blessent ou tuent près de 1.000 soldats allemands en attaquant la garnison sur des jeeps armées de mitrailleuses. Sur les vingt paras engagés ce jour là, onze périssent. Six d’entre eux étaient juifs, Norbert Beyrard récitera le Kaddish pour eux : l’Aspirant Lyon-Caen, l’Adjudant Benhamou, les deux frères Djian, les parachutistes Barkatz et Lombardo. Cette action commando permettra la libération de Châlons-sur-Saône et fut tellement emblématique que c’est à Sennecey-le-Grand que fut érigé après guerre, le Mémorial des SAS tués lors des combats pour la libération de la France.

    Beyrard, comme les autres SAS, sont ensuite renvoyés en Angleterre pour être parachutés en avril 45 aux Pays-Bas avec son Régiment, devenu le 3ème Régiment de Chasseurs Parachutistes. Nommé officier, il doit, avec son stick, fixer les Allemands dans la ville d’Oranje. Ils se battent à 20 contre une centaine de paras allemands. Il est grièvement blessé et fait prisonnier. Le Commandant en second du Régiment, le Capitaine Jean-Salomon Simon, lui aussi d’origine Juive y trouve une mort glorieuse et est nommé par De Gaulle, Compagnon de la Libération. Beyrard s’évade quelques semaines plus tard et retrouve les SAS. Il reçoit la Légion d’honneur, la Médaille Militaire, la Médaille de la France Libre et la Croix du Lion de Bronze hollandaise. Après guerre, Beyrard déclara « Dans mon Bataillon du 3ème SAS, sur 400 parachutistes, près de 100 étaient juifs et 15 étaient officiers »

    L’Aspirant Beyrard est démobilisé à 20 ans en 1945. Il prépare alors activement à Paris son concours pour entrer à Polytechnique ou aux Mines. Dès l’année suivante, des envoyés du Yichouv lui demande d’expertiser des armes achetées en Yougoslavie et transitant par la France. Puis, sous la pression d’un envoyé de la Haganah en avril 1948, bien qu’il sera surement admis à l’X ou aux Mines, Norbert accepte de mettre son expérience du combat et des commandos au service de l’Etat juif qui va naître. Il s’envole vers la Palestine encore sous mandat.

    Il fera partie de ces volontaires étrangers venus de tous les pays, les MAHAL. Il rencontre le chef d’Etat Major, Ygal Yadin qui connaît le rôle joué par les SAS pendant la guerre. Celui-ci lui confie la direction d’une des premières unités de reconnaissance de la toute jeune armée d’Israël. Le Yechida-Siour qui sera l’ancêtre du Sayeret Matkal. A la tête de ce commando, il dirige des opérations de reconnaissance sur la route de Birmanie, vers Jérusalem assiégée.

    Dans le même temps, il organise la création de la première école de formation des parachutistes d’Israël à Ramat David. Il entraine des jeunes recrues et effectue avec eux les premiers sauts. Les premiers sauts de parachutistes israéliens. En août 48, son unité devient le premier bataillon parachutiste d’Israël. En qualité d’officier des opérations, il dirige avec succès une série d’opérations commandos sur le front nord, grâce notamment au rôle de son officier de renseignement, un ancien des fusiliers marins de la France Libre, Raymond Kwort.

    Après la seconde trêve, cette unité parachutiste est renforcée et devient une force de Tsahal. Joël Palgui, qui fut parachuté avec Hanna Senesh en Hongrie en prend le commandement, Norbert Beyrard en est le second. Au début 49, il convainc l’état-major de sa doctrine d’armée commando, qui a fait ses preuves en France puis en Israël. Il obtient aussi d’Ygal Yadin que tout officier israélien reçoive une formation et un entrainement de parachutiste.

    En juin 1949, Capitaine et décoré de la Médaille de l’Indépendance d’Israël, il retourne en France reprendre ses études. Il obtient un master en sciences et un doctorat en économie. Il sera un inventeur et un entrepreneur. Il dépose plus de 150 brevets. Ce sera lui un des inventeurs du scanner médical à haute définition. Il est décédé le 13 février 2017 à Divonne-les-Bains où il habitait.

    Les parachutistes juifs de la France Libre ont ainsi joué un rôle déterminant dans la Libération de la France et grâce à Norbert Beyrard et ses camarades volontaires français dans l’esprit de commando de l’armée d’Israël.

    De Gaulle rendit aux parachutistes de la France Libre ce si juste hommage : « Ils regardent le ciel sans pâlir et la terre sans rougir ». Le Capitaine Beyrard, fut toute sa vie fidèle à cette devise.

     

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    La Fondation B.M. 24 Obenheim Présente ses sincères condoléances à sa famille.

     

    (Fondation B.M.24  Obenheim )

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