• * Paul LETERRIER (1er RFM) , élevé au grade de Commandeur de la Légion d'Honneur

     Publié le 13 décembre 2021 sur la page Facebook du Musée de Tradition de l'Ecole des Fusiliers marins

    https://www.facebook.com/musee.fusco/

    M. Paul Leterrier a été décoré aujourd’hui à Cherbourg du grade de Commandeur de la Légion d’Honneur. Survivant du 1er bataillon de fusiliers marins ayant participé à la bataille de Bir Hakeim en 1942, il y fut blessé mais combattit jusqu'à la fin de la guerre. Il est de ces héros qui refusèrent la défaite et mirent leur courage et leur détermination au service de leur pays. Je souhaite que leurs valeurs continuent à vivre dans nos unités et qu’elles inspirent les plus jeunes pour que le sacrifice des grands anciens ne soit jamais oublié."

    Photos de la cérémonie : Romuald Le Hénaff / Marine nationale  et Jean-Claude Barbier /Presse de la Manche

    * Paul LETERRIER (1er RFM) , élevé au grade de Commandeur de la Légion d'Honneur

     

    * Paul LETERRIER (1er RFM) , élevé au grade de Commandeur de la Légion d'Honneur

    ©Jean-Paul BARBIER

    Article de Ludovic Ameline pour La Presse de la Manche

    Paul Leterrier s’est vu remettre ce lundi 13 décembre 2021 l’insigne de Commandeur de la Légion d’honneur.  La cérémonie s’est déroulée sur la place d’arme de la compagnie de fusiliers marins Le Goffic de Cherbourg (Manche) en présence de sa famille et du contre-amiral Pierre de Briançon, commandant la force maritime des fusiliers marins et commandos de marine.

    L'insigne a été remis, au nom du Président de la république, par le vice-amiral d'escadre Philippe Dutrieux, préfet maritime de la Manche et Mer du Nord.

    Le vice-amiral d’escadre Philippe Dutrieux, préfet maritime de la Manche et de la Mer du Nord, est revenu sur le parcours exemplaire du vétéran installé aujourd’hui à Digosville.

    " Un destin pas tout à fait ordinaire. Celui d’un jeune homme aspiré par les événements dramatiques de son temps. Vous aimiez l’aventure et en cela, la vie vous a gâté.

    Né au Havre le 21 décembre 1921 (et oui, bientôt centenaire !), il connaît très tôt l’appel du large en embarquant à quinze ans comme garçon de cabines à bord de prestigieux paquebots de la Compagnie générale de Transatlantique notamment le Normandie. Il y croise des célébrités dont Marlène Dietrich.

    Quand la guerre éclate, il manifeste très vite l’envie de rejoindre les forces françaises libres du Général De Gaulle.

    Après la débâcle, il s’engage résolument. D’abord à Beyrouth en 1941 où il a été versé dans le premier bataillon de fusiliers marins, créé quelques mois plus tôt, comme servant d’une pièce d’artillerie. Il sera de tous les combats dans les déserts libyens et égyptiens à commencer par Bir Hakeim et El Alamein en 1942 où l’armée allemande enregistre sa première défaite.

    En mai 1943, Paul Leterrier participe à une deuxième victoire des forces françaises libres en Tunisie. En 1944, il est envoyé dans le centre de l’Italie, où il combat jusqu’en août notamment à Montecassino.

    Il prend part également au débarquement de Provence le 15 août 1944 ainsi qu’à la libération du territoire, remontant la vallée du Rhône et allant jusqu’en Alsace. Il termine cet étonnant parcours avec le grade de quartier-maître de première classe.

    À trois reprises, Paul Leterrier fut sérieusement blessé.

    « La première fois, j’ai cru que j’avais mon compte. J’avais été blessé par un Messerschmitt 108 en rase-mottes. J’avais reçu des éclats dans les jambes, le dos, au niveau de l’abdomen et des poumons ».

    La seconde fois, c’était toujours à Bir Hakeim, le 9 juin 1942, alors que son unité est encerclée par les Allemands.

    « Il y a eu un tir d’artillerie et j’ai pris un éclat dans la cuisse : ça faisait comme un morceau de beurre dans une poêle à frire, sauf que là, c’était dans ma cuisse que ça grésillait ! Je l’ai arraché en me brûlant les doigts. Un copain m’a fait un pansement. Pas question d’aller à l’infirmerie parce qu’on avait besoin de moi ».

    Et la troisième fois en France, en Côte-d’Or, en septembre 1944, encore des éclats dans le cou et dans le mollet.

    La guerre, vous l’avez faite totalement.

    Vous vous y êtes donné entièrement, sans restriction avec toute votre fougue, a commenté le préfet maritime. Vous incarnez l’aventure de la France Libre. L’histoire de ces volontaires venus de France et de l’Empire pour répondre à l’appel du Général De Gaulle, bien décidés à poursuivre la lutte jusqu’à la victoire. Des hommes aux vertus de courage et d’abnégation qui ne se sont pas dérobés, unis par un moral d’acier, un même idéal et une même foi.  Cette aventure est marquée par l’un des plus hauts faits d’armes de la Seconde Guerre mondiale dont vous êtes le dernier témoin. Bir Hakeim est le début d’une reconquête militaire. Plus encore, elle est le début d’une reconquête morale. Aujourd’hui encore, Bir Hakeim conserve toute sa force d’évocation : le sens de l’engagement, la force de la volonté et la défense opiniâtre des valeurs de la liberté. Il nous revient d’entretenir cette flamme. Votre exemple doit servir de référence à toute la jeune génération des marins".

    Vice-Amiral D'escadre Dutrieux 

    Préfet maritime Manche Mer du Nord

    Source Presse de la Manche

     

    * Paul LETERRIER (1er RFM) , élevé au grade de Commandeur de la Légion d'Honneur

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    * Paul LETERRIER (1er RFM) , élevé au grade de Commandeur de la Légion d'Honneur

    Paul Leterrier aux côtés de son épouse et entouré des fusiliers marins de Cherbourg. (©Jean-Paul BARBIER)

     

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