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* Jean Gilbert et Walter Bassan - deux résistants pour une leçon d'histoire et ... d'humanité
Des élèves du lycée Freppel d'Obernai ont pu échanger ce matin avec deux anciens résistants.
A 91 et 92 ans, les deux hommes continuent à témoigner et à défendre l'engagement citoyen et les valeurs humanistes face à la montée de l'intolérance et du totalitarisme.Jean Gilbert, la camaraderie chevillée au corps
Jean Gilbert est né le 14 mars 1925 à Cruseilles en Haute Savoie où il grandit jusqu’en 1937, puis il entre au pensionnat Saint-Joseph de Thonon.
En juin 40, de retour à Cruseilles en raison de l’invasion allemande, il voit des soldats français s’enfuir sur la route d’Annecy à Genève.
La honte et la douleur partagent le jeune homme de 15 ans, désireux de se battre.
Un oncle lui parle de l’Appel du 18 juin : à la première occasion, il décide de rejoindre les Forces Françaises Libres.Walter Bassan, l'indigné
Walter Bassan, lui nait en Italie, en 1926, dans une famille déjà engagée contre le fascisme du régime de Mussolini.
Son père, afin d'éviter l'oppression du régime, s'expatrie en Belgique, puis en France, en Haute-Savoie.
En 1943, à l'âge de 17 ans, il rejoint un groupe de 25 jeunes de la résistance intérieure française.
Ils sont dénoncés à la Milice et arrêtés le 23 mars 1944.
Ils sont emmenés à l'intendance d'Annecy où sévissait la section politique anti-communiste et sont interrogés sous torture. Après un mois passé là-bas, ils sont transférés à la prison Saint-Paul, à Lyon.
Environ 700 résistants du Rhône y sont prisonniers.
Lors du bombardement de l'avenue Berthelot, le groupe de Walter sort de leurs cellules respectives et prennent le pouvoir en prison, mais cela ne les libèrera pas pour autant.
Ils sont ensuite mis dans des wagons.
Ces jeunes pensaient être envoyés en Allemagne afin d'y travailler mais, en descendant du train, ils se retrouvent au camp de Dachau.
De cette expérience, Walter Bassan garde surtout une leçon : celle de la résistante. Envers et contre tous les fascismes,
Aujourd'hui encore, à 92 ans, le vieil homme résiste et met en garde.
Contre le danger de la montée des extrémismes en Europe.
Le combat n'est jamais fini.Walter Bassan et Jean Gilbert, deux résistants face à la classe
(Texte et photos Cécile Poure)Lien vers l'article de Franceinfo
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