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* Henri Darré - Ancien de la Résistance, de la 1ère D.F.L. et de la 2ème D.B vous présente ses voeux
Bonne et heureuse année
à tous les amis de la France LibreLe jour où je suis devenu Français Libre......
Fait le 13 Mai 1965 à AMILLY (45)
Henri DarréJuin 1936, alors que je n’ai pas 14 ans, le Docteur de famille Breitmann, me fait un certificat m’autorisant à travailler à l’usine Normant de Romorantin.
En 1939, je réussis un concours, ce qui m’amène au poste de responsable de pièces détachées à la Base Aérienne 304 de PRUNIERS (41)
Le 25 Mai 1940, vers 14h30, les avions de la Luftwaffe bombardent la Base Aérienne 304. (35 morts – civils et militaires).. je suis sauf...juste quelques égratignures causées par les abris en béton..
Le 15 Juin 1940, les avions allemands effectuent un deuxième bombardement, à la reprise du travail, juste au moment où le train du personnel civil arrive sur la Base. Trois bombardiers sont abattus par la chasse et par la DCA. (quelques victimes parmi les militaires – les civils dont je suis, ont pu s’échapper vers la rivière Sauldre.. je suis sauf... seulement quelques contusions..
Le 19 Juin 1940, les envahisseurs nazis sont annoncés à Romorantin, venant de Blois.
La première vague arrive effectivement de la route de Blois et se dirige vers la gare de Romorantin, empruntant la rue longeant la voie ferrée menant au carrefour de la route de Selles-sur-Cher où, à 7 kilomètres se trouve la Base Aérienne 304.
Cette première vague, constituée de camions chargés de soldats de la Wehrmatch et, précédée de véhicules à chenillettes, montés par des
Waffen SS, vêtus de noir, solidement armés de pistolets mitrailleurs.
En ce carrefour se trouve également, l’entrepôt des Ponts et Chaussées de l’arrondissement de Romorantin, entrepôt dirigé par mon père, responsable de cette unité et.....ancien Chasseur d’Afrique durant la guerre 14/18...
Pierre Darré. Brigadier-chef Pierre Darré
Responsable des ponts et chaussées 1er Régiment des chasseurs d'Afrique
Arrondissement de Romorantin (41) à Salonique (1914- 1918)
de 1927 à 1955.Mon père, ainsi qu’une trentaine de ses hommes, se trouvent là également, debouts, avec peut-être même un peu d’arrogance dans le regard.....
Un grand chef SS, vêtu de noir, chamarré, descend de sa chenillette et se dirige vers mon père, jusqu’à presque le toucher et..... subitement lui décoche une gifle magistrale, qui envoie son couvre-chef à quelques mètres de là....personne ne bronche ni ne bouge sur les trottoirs...
Un grand silence règne en cet endroit, seulement troublé par quelques vociférations du SS, proférées en Allemand.....mon père ne baisse pas les yeux, va ramasser sa casquette et en la remettant sur sa tête, tout en fixant le SS droit dans les yeux.....
Après quelques secondes, le SS tourne les talons et, après quelques brefs aboiements lancés en langue germanique, remonte, debout sur sa chenillette, alors que le convoi se met en route vers la Base Aérienne 304......
Je pense que c’est après cet affront fait à mon père, âgé de 56 ans.....que je suis devenu un vrai Français Libre.....
Fondation B.M.24 Obenheim
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