-
Général Diego Brosset.
Compagnon de la Libération* 03/10/1889
+ 20/11/1944Montage: Pascal Vanotti à partir des documents du carnet du soldat REMBERT de le 1ère DFL. (Famille Rembert).
Biographie
Ordre de la Libération
Diego Brosset est né le 3 octobre 1898 à Buenos Aires (Argentine) dans une famille de magistrats lyonnais.
Il rentre en France à l'âge de deux ans et fait ses études chez les Jésuites à Lyon puis à Dôle.
Engagé le 7 septembre 1916, comme 2e classe au 28e Bataillon de Chasseurs à pieds, il combat brillamment dans les rangs du 68e et du 28e Bataillon de Chasseurs alpins et termine la guerre comme sergent, titulaire de quatre citations.
Il est promu aspirant en avril 1919 après avoir suivi les cours d'élève aspirant à Issoudun.
En octobre 1921, il sort de Saint-Maixent avec le grade de sous-lieutenant.
En 1922, Diego Brosset part comme officier colonial, méhariste, vers les confins sahariens où il sert pendant 15 ans.
Il sillonne le Soudan, la Mauritanie, le Sud algérien et le Sud marocain. Promu capitaine en 1930, cinq citations lui sont à nouveau décernées.
Gendre du général Charles Mangin, il entre à l'Ecole de Guerre en 1937 après avoir obtenu un diplôme de Langues-Orientales.
Chef de bataillon en décembre 1939, on l'affecte à l'Etat-major du Corps d'Armée colonial. Son anticonformisme le fait envoyer comme professeur de stratégie et tactique à l'Ecole supérieure de guerre de Bogota en Colombie en avril 1940.
Ralliant le général de Gaulle dès le 27 juin 1940, il quitte la Colombie pour l'Angleterre en octobre et se voit condamné à mort par contumace par un tribunal militaire du gouvernement de Vichy.
A Londres, il sert d'abord à l'Etat-major du général de Gaulle et est promu lieutenant-colonel en décembre 1940.
Il est emmené comme officier d'Etat-major personnel par le général de Gaulle lors de son premier voyage au Moyen-Orient et visite les colonies britanniques, le Tchad, l'Egypte, la Somalie, l'Abyssinie et le Kenya. En mission en Ethiopie en juillet 1941, il devient chef d'Etat-major du général Catroux.
Promu colonel en octobre, il reçoit le commandement de l'Est syrien, puis en janvier 1943 celui de la 2e Brigade française libre.
Il se bat en Libye, traverse la Cyrénaïque, la Tripolitaine, prend part aux combats de Tunisie, sa Brigade se distinguant au Djebel Takrouna en prenant des positions âprement défendues le 11 mai 1943.
Nommé général de brigade le 1er juin, il prend, le 1er août 1943, le commandement de la 1ère Division Française Libre. Il réarme et entraîne la Division avec l'énergie qui le caractérise.
En avril 1944, la 1ère DFL débarque en Italie et, à sa tête, le général Brosset participe aux combats de rupture de la boucle du Liri (11-16 mai 1944), à la bataille du Garigliano puis à ceux de Pontecorvo, perçant le 18 la ligne "Hitler". Début juin, il prend part à la prise de Rome et, fin juin, aux combats de Toscane.
Avec la 1ère DFL il débarque en Provence le 16 août 1944, participe encore à la prise de Toulon et d'Hyères, puis à la poursuite dans la vallée du Rhône, et enfin le 3 septembre à la prise de Lyon, Autun, et Dijon. Il vient d'être promu général de division.
Il commande ensuite la DFL lors de la Bataille des Vosges du 20 septembre au 19 novembre 1944.
Le 20 novembre au matin, il adresse un message à ses soldats :"Dans les jours qui suivent, je compte sur vous, les plus vieilles et les plus jeunes troupes de la nouvelle armée française, pour atteindre Giromagny et le Rhin au Nord de Mulhouse." Ce même jour, dans l'après-midi, au volant de sa jeep, il dérape sur le pont du Rahin, à Champagney en Haute-Saône, et s'écrase au fond du torrent.
Diego Brosset a été inhumé dans la Nécropole nationale de Rougemont dans le Doubs.
• Commandeur de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 20 novembre 1944
• Croix de Guerre 1914-18 (4 citations)
• Croix de Guerre 1939-45 (4 citations)
• Croix de Guerre des TOE (5 citations)
• Médaille Coloniale avec agrafes "AOF", "Sahara", "Maroc"
• Croix du Combattant Volontaire
• Legion of Merit (US)
• Chevalier de l'Etoile Noire (Bénin)
• Officier du Ouissam Alaouite (Maroc)Publications :
• Sahara, Les Editions du Maghreb, Casablanca 1935 (sous le pseudonyme de Charles Diego)
• Un homme sans l'Occident, Editions de Minuit, Paris 1946Monument à Diego Brosset
(promenade d'Australie - Paris).
votre commentaire -
22/06/1950 - 07/11/2017
Il y a 7 ans Brigitte nous quittait.
En ce jour, ayons une pensée pour elle
et pour tout ce qu'elle a fait pour le B.M.24.Fondation B.M.24 Obenheim.
3 commentaires -
En ce 8Oe Anniversaire de la Libération, la mémoire de Bernard SAVARY est un trait d'union entre la Résistance des Forces Françaises Libres et celle de la Résistance Intérieure.
Au Havre, sa ville natale, comme en Lorraine, on s'est souvenu de Bernard Savary , ancien de Bir Hakeim, qui trouva la mort au combat au Menil-Mitry dans les rangs du Groupe Lorraine 42.
AU HAVRE, au printemps 2024, un livret de parcours du visite du cimetière Sainte Marie sur le thème de la Résistance (Délégation Le Havre de la Fondation de la France Libre) présente une biographie de Bernard SAVARY parmi celles de 24 résistants inhumés en ce cimetière. Bernard Savary a également été honoré par la Ville de Montivilliers qui a présenté son portrait et des objets prêtés par sa famille dans le cadre d'une exposition sur le 80e anniversaire de la Libération. un livret sur l'histoire de Bernard Savary est accessible ICI.
EN LORRAINE
La Délégation Le Havre de la Fondation de la France Libre remercie Monsieur Jérôme LECLERC , co-fondateur et animateur de l'Espace de Mémoire Lorraine 1939-1945 implanté à Vézelise en Meurthe-et-Moselle qui nous a transmis ces documents relatifs à la commémoration du 17 septembre dernier.
Allocution de Jérôme Leclerc, le 17 septembre 2024
"Avant de passer la parole à notre historien et ami Jonathan LEMARQUIS, je voudrais tout d’abord avoir une pensée toute particulière pour plusieurs amis qui, pour des raisons de santé, ne peuvent être présents aujourd’hui :
- Henri de Mitry, qui nous a accueillis avec beaucoup de bienveillance ici pendant de longues années, - Le colonel Michel Quirin, dernier membre du comité de l’amicale du GL 42
Mais aussi, comme cette cérémonie est avant tout dédiée aux maquisards du GL 42, en cette année où nous commémorons le 80ème anniversaire de la Libération, je tenais à rappeler le souvenir de plusieurs d’entre eux dont nous avons eu l’occasion d’évoquer la mémoire cette année :
Jacques SIMONIN, tout d’abord, dernier maquisard du GL 42, qui nous a quittés le 22 juillet dernier à l’âge de 98 ans. L’un de ces héros anonymes du GL 42, ayant rejoint le maquis fin août, engagé dans les combats du Ménil Mitry, ayant participé à tous les combats jusqu’à la fin septembre, puis s’est engagé pour la durée de la guerre au sein du 150ème RI et participer à la Libération de son Pays. Avec ses camarades il participera aux combats qui conduiront à la libération de la Poche de Royan.
Bernard SAVARY, jeune héros de la France Libre, natif du Havre, ayant rejoint la France Libre le 27 juin 1940, soit 9 jours après l’appel du Général de Gaulle, 5 jours après la signature de l’armistice. Rescapé de la Bataille de Bir-Hakeim, rescapé du torpillage du cargo qui le convoyait avec d’autres prisonniers de guerre alliés vers des camps situés en Italie.
Après la chute de Mussolini, il est repris par les Allemands et interné dans un Stalag en Allemagne. Il s’en évade, et réussit à rentrer en France. Il rejoint le maquis pour se battre et libérer son pays.
Il est tué ici le 3 septembre 1944, il n’avait 24 ans. Dès 1940, il est le frère d’arme de celui qui deviendra plus tard le colonel Sabot, compagnon de la Libération, aide de camp du général de Gaulle, et qui repose au cimetière de Gerbécourt- Haplemont, commune dans laquelle il vécut longtemps.
Georges THYRARD, un autre simple soldat du GL 42, qui lui aussi était au Ménil Mitry, le 3 septembre 1944, avant d’être, deux jours plus tard, envoyé à Charmes avec 100 de ses camarades pour tenter de protéger la ville. Tandis que la ville est incendiée, il est fait prisonnier, il fera partie des 157 hommes déportés vers les camps de la mort, et sera l’un des 54 survivants de ce dramatique épisode de notre Libération.
Le capitaine Pierre DUPERRON, agent du BOA, « bureau des opérations aériennes » grand résistant, ayant participé à l’évasion d’aviateurs alliés, ayant assuré de très nombreuses missions de transport, tombé ici, lui aussi le 3 septembre 1944. Et dont la fille, est présente ici tous les ans pour déposer quelques fleurs sur cette stèle qui rappelle un héros. Un héros très tôt reconnu par ses camarades de combat qui avaient fait réaliser une plaque qui lui est spécialement dédiée.
Le capitaine Félix MENNEGAND, membre du Mouvement Lorraine, beau-frère de Frédéric Remélius, « le commandant Noël » Comme le décrit si bien Jean Ville-Albert, le « Capitaine Félix » « est un « père » pour ses hommes, … « il est le chef au sens noble du mot, le chef élu, incontesté, le guide que l’on suit, parce qu’il sait commander ; et seuls savent commander, ceux qui sentent et comprennent… » Depuis cet été, sur les plaques des deux écoles de Diarville est gravé ce nom de Félix Mennegand. Un choix fait par les élèves de ces établissements scolaires… Une belle reconnaissance pour une belle personne.
C’est aussi au nom de l’Espace de Mémoire Lorraine 1939-1945, et à titre personnel, je tenais à remercier tout particulièrement toutes les familles des Anciens du GL 42, dont certaines sont ici aujourd’hui, pour les encouragements et le soutien qu’elles nous apportent en permanence.
Merci en particulier à la famille du Capitaine Mennegand pour la mise à disposition de ses archives personnelles si utiles pour mener à bien des recherches, et à la famille de Georges Thyrard pour le don d’objets et documents lui ayant appartenu.
Nous tenons également à remercier chaleureusement l’adjudant-chef Vogel, ainsi que ses collègues et tous les jeunes volontaires du SNU de la Base aérienne 133 de Nancy-Ochey pour l’extraordinaire « travail de mémoire » réalisé ensemble au printemps dernier.
Rénover cette stèle de Leménil-Mitry qui rappelle qu’ici, dans ce petit coin de Lorraine si paisible, un petit village qui ne comptait que 6 foyers et 21 habitants en 1936, accueillit fin août 1944 à la fois tout l’Etat Major du Groupe Lorraine 42 encadrant près de mille maquisards, et les officiers alliés de la mission Jedburgh « Archibald » parachutés pour épauler le maquis, sur le terrain « Chandernagor » situé à proximité immédiate.
Merci encore à notre ami Roger Laurent, président de l’AMC de Roville-devant Bayon, et membre du comité de l’association, qui depuis 10 ans maintenant a repris l’organisation du circuit des stèles du GL 42,
Je remercie enfin très sincèrement tous les bénévoles de l’Espace de Mémoire, pour leur engagement, leur dévouement et leur soutien permanents, qui permettent à l’association d’exister et de continuer à accueillir chaque année plus de visiteurs, Français et étrangers, pour que ne soit pas oubliée cette page d’histoire et surtout les femmes et les hommes qui l’ont écrite à l’encre de leur sang, Ce sont eux aussi qui ont œuvré avec brio à la rénovation de la stèle, et qui, en permanence, œuvrent sans compter pour accueillir le public Je cède maintenant le relai à notre ami Jonathan..
Jérôme Leclerc
Co-fondateur et animateur de l'Espace de Mémoire Lorraine 1939-1945 implanté à Vézelise en Meurthe-et-Moselle
Histoire du Groupe Lorraine 1942
« Le plus important maquis de la région, le Groupe Lorraine 42, rassembla 894 maquisards au village du Ménil-Mitry au sud de Nancy pour affronter l’ennemi en des combats meurtriers fin août début septembre 1944. Véritable bataillon classé unité combattante, il participa aux combats menés pour la Libération de Charmes dans les Vosges et pour la réduction de la Poche de Royan en Charente Maritime. »
« Le GL 42 représente le plus beau fleuron de la résistance en Lorraine par son efficacité et l’importance acquise »
Colonel GRANDVAL
Commandant de la Résistance de la Région C.
Au début, il y eut l’impensable défaite de juin 1940. Dès 1940, la résistance s’organise en Lorraine. Les actions ont pour but de permettre l’évasion des prisonniers, de récupérer et cacher les armes abandonnées après les derniers combats de 1940 et enfin, la création de faux papiers et de journaux.
Tout d’abord sonnés, des Français qui n’avaient pas admis la défaite entrent en résistance.
Comme l’a écrit le commandant Frédéric Remélius (« Noël ») :
« C’est une génération spontanée et des quantités de petits groupes surgissent, cherchant un chef et des missions à accomplir. Certains ont des armes et des munitions et sont impatients de s’en servir… »
L’un des facteurs déclenchant auprès de ces jeunes, agriculteurs, ouvriers d’usine employés, est l’exécution, à l’âge de 40 ans, au Mont Valérien, le 29 août 1941 du capitaine de corvette d’Estienne d’Orves, qui après avoir rejoint Londres avait été chargé une fois débarqué clandestinement en France d’organiser un réseau de Résistance. Trahi, il avait été arrêté par les Allemands le 22 janvier 1941.
C’est dans ce climat de révolte attisé par les affiches représentant le supplicié placardées un peu partout pour terroriser l’opinion publique, que l’occupant obtient l’effet inverse puisqu’un groupe de jeunes Lorrains qui tient des veillées pour le moins dangereuses décide de s’appeler « Groupe d’Estienne d’Orves », nous sommes fin 1941.
L’appellation est un peu voyante pour ne pas dire provocatrice. Finalement, la jeunesse restant la jeunesse, un groupe entrainé par le responsable du secteur de Blainville-Damelevières décide de fêter l’avènement de la classe 42, cette fameuse classe qui deviendra la cible numéro 1 du STO », est-il rappelé dans le livre de Charles Daniel qui précise que la coutume des conscrits qui est de s’exprimer bruyamment, était proscrite par la loi du vainqueur. Plus de manifestations publiques, plus de bals, plus de fêtes populaires. Autant de raisons sérieuses pour que le génie inventif de la classe 42 fasse ses preuves. Une soirée publique est organisée à la barbe de l’occupant dans la salle des fêtes de Damelevières avec la complicité du maire. Cette fête connait un retentissant succès. ,.
Quelques temps plus tard, le groupe qui s’est étoffé avec l’arrivée des réfractaires au STO (Service du Travail Obligatoire), décide de prendre le nom de Groupe Lorraine 42 !
Dirigé par Frédéric Rémélius, le « commandant Noël » il se structure et continue à s’étendre.
Les maquisards de la classe 42, viennent des secteurs de Blainville, Damelevières, Vézelise, Haroué, Bayon, Dombasle, St Nicolas de Port, Varangéville, Gerbéviller et Charmes.
Installés dans la forêt de Charmes, puis dans le secteur de Sion, les résistants multiplient les actes de sabotages des voies ferrées et fluviales mais aussi des lignes électriques et téléphoniques. Ils aident les aviateurs alliés abattus, les prisonniers de guerre évadés.
Les instructions de Londres sont transmises par le biais du Colonel Grandval..
Après le débarquement des Alliés, le 6 juin 1944, le nombre de volontaires s'envole.
Le maquis compte bientôt plusieurs centaines de personnes. Un deuxième maquis doit même être créé pour suivre cette augmentation soudaine.
Les actes de sabotages s'intensifient, entrainant des représailles, attaque de la ferme de Purimont, le 30 juin 1944, accrochage à Diarville le 15 août, puis à Sion le 16. Ces attaques n'empêchent en rien les engagements.
L'imminence d'une attaque allemande impose au maquis de quitter la forêt de Charmes pour s'installer au château de Leménil-Mitry.
Cependant l'augmentation des maquisards pose la question de l'armement de ces nouveaux soldats des FFI. Les résistants sont, en effet, dépendants des parachutages d'armes par les alliés.
Un premier parachutage arrive le 25 août sur le terrain « Chandernagor » tout près de Leménil-Mitry. Deux autres terrains « Jaquette » à Goviller, « Roméo » à Saint-Rémy-aux-Bois sont utilisés pour approvisionner le maquis..
À la fin de ce mois d'août, on compte près de neuf cents personnes dans le GL 42. Le groupe obtient l'appui de Londres qui parachute également une mission de renseignements anglaise, le « Jedburgh Archibald », avec un important matériel, destiné au maquis. Ainsi qu’une importante somme d'argent destinée à aider l'ensemble de la région Est.
A l’approche des unités américaines, les accrochages se multiplient et coutent la vie à une vingtaine de maquisards.
Le 2 septembre 1944 : attaque de Goviller, 3 maquisards tués, plusieurs tués chez l’ennemi.
2 septembre encore : les combats de Crantenoy, un groupe de maquisards en route pour attaquer la brasserie de Tantonville, se heurte à une colonne allemande. : 7 tués chez les maquisards, 16 tués chez les Allemands
3 septembre 1944 : attaque de Leménil-Mitry, QG du maquis, par plus de 250 allemands avec de l’armement lourd et des blindés. Après 8 heures de combat l’ennemi se replie, mais le maquis a perdu 7 hommes dont plusieurs de ses cadres.
Le 4 septembre, à Bayon et à Saint-Mard, les Allemands se livrent à des représailles et exécutent froidement 6 personnes.
A Charmes le GL 42 qui a reçu pour mission de tenir le pont de la Moselle afin de faciliter le passage des troupes américaines, ne pourra tenir plus de trois jours face à une attaque massive des Allemands..
Après avoir tenu la ville durant ces 3 jours, le maquis subit de lourdes pertes lors de la contre-attaque allemande du 5 septembre. Plus de 150 personnes sont déportées dont 100 qui ne reviendront pas, la ville est incendiée tandis que de nombreux habitants sont déportés et que la ville brûle.
Le 6 septembre 1944, la liaison est enfin établie avec les forces américaines. Bientôt le Général Patton rend visite au maquis et le félicite pour son action.
Les jours suivants, le GL 42 sera l’éclaireur pour les unités américaines, et participera à la libération des villages et des villes entre Bayon et Lunéville. Les maquisards du GL 42 participeront en particulier à la défense de Lunéville lors de la contre-attaque allemande.
La Lorraine libérée, le GL 42 intègre l’armée régulière, Le GL 42 deviendra le 5/20 Bataillon de Marche le 8 octobre 1944, puis le 1/150 R.I. le 3 février 1945.
De nombreux volontaires issus de ses rangs s’engagent pour la durée de la guerre, et sont incorporés dans la nouvelle armée française.
Le 1/150 devait être le fer de lance des combats lors de la Libération de la Poche de Royan du 13 au 20 avril 1945.
Il sera cité à l’ordre du Corps d’Armée : « Bataillon d’élite formé dans la résistance en Meurthe-et-Moselle, le 14 avril devant Royan, sous le commandement du chef de bataillon Blangenois, après une mise en place effectuée de nuit, dans des circonstances particulièrement difficiles, s’est élancé hardiment à l’attaque d’une position importante s’emparant par surprise du village de Semussac, du Bois de Chasse, du château et du parc de Didonne, réduisant toutes les résistances de l’ennemi lui causant des pertes et lui faisant plus de 70 prisonniers. A permis par son succès la conquête de toute la position assignée au groupement dont il faisait partie. »
La présente citation comporte l’attribution de la Croix de Guerre avec étoile de vermeil.
Signé : De Larminat. »
Plus de 90 hommes du GL 42 donneront leur vie pour la Libération de la France.
Ne l’oublions jamais.
****
votre commentaire -
Le Colonel Renaud FRANCOIS vous invite à découvrir le Livret sur le général Diego BROSSET, qui vient d'être adapté en vue de sa diffusion sur le Blog Année 2024-Année Brosset.
Il comporte un sommaire détaillé de ses différents articles.
Cette publication fait partie de la déambulation mémorielle qui se terminera le 20 novembre, après la commémoration de la mort du général Brosset.
Le Blog sur les chemins de la DFL remercie et félicite le Colonel François et son équipe pour cette belle réalisation, accessible à tous.
Retrouvez notre précédent article sur la promotion E.M.I.A. et le Blog mémoriel dédié au Général Brosset
votre commentaire -
Monsieur Jean Steen ancien du BM 11 de la 1ère DFL
- Source des informations: Colonel François Renaud.
- Jean Steen a adapté le Livret d'origine du BM 11 et y a inséré son parcours en images.
Le Bataillon de marche n° 11 (BM11)
Formé à Brazzaville le 29 août 1940, le bataillon de marche n° 1 se composait du renfort n° 4 du régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad, de combattants africains d’AOF ralliés et de jeunes volontaires français. Le 1er octobre 1941, en Syrie, il se dédoubla pour constituer le bataillon de marche n° 11, sous les ordres du capitaine Xavier Langlois.
Citation à l'ordre de l'armée de la 1ère division motorisée d'infanterie
dont faisait partie le soldat Jean Steen, du B.M.11, lors des opérations.
Défilé des troupes victorieuses le 14 juillet 1945
De l’Arc de triomphe à la place de la Nation en passant par la place de la Bastille où est installée la tribune officielle, la foule s’est massée sur le parcours du défilé tandis que la capitale s’est parée de drapeaux tricolores. La célébration de la fête nationale, dans une Europe en paix et un territoire libéré, renoue, après six années d'interruption.
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles
Suivre le flux RSS des commentaires