Par René COUZIGOU
Henri Saint Jalm - Crédit : René Couzigou
"Henri SAINT JALM est né le 2 septembre 1922 à Belle-Isle-en Terre dans les Côtes d’Armor. Ses parents étaient artisans boulangers à Belle-Isle-en-Terre. Henri est Lycéen au collège municipal de Lannion, jusqu’à son départ avant ses 18 ans - année de son baccalauréat. Selon les informations familiales, il s’agissait d’un garçon sérieux et bon élève.
A la fin du mois de juin 1940, les troupes allemandes envahissent la France et se dirigent vers Brest. Or, Belle-Isle-en-Terre se trouve sur l’axe routier Rennes Brest... Selon des informations recueillies, se trouvant sur le passage des troupes françaises qui refluaient vers Brest, et sur les conseils de certains militaires, Henri Saint Jalm se joint à eux. Les conditions de la traversée de la Manche ont été périlleuses et se terminèrent par le remorquage de leur bateau par un navire anglais.
Le jour de son engagement dans les FFL à Londres en juillet 1940, Henri Saint-Jalm n’avait pas atteint ses 18 ans. Il est affecté en tant que 2ème classe à la 1ère Compagnie de Sapeurs-mineurs du Génie : modeste mais courageux.
La 1ère Compagnie de Sapeurs-mineurs du Génie entre 1940 et 1942
Henri Saint Jalm à droite - Crédit : René Couzigou
« Unique et belle photo connue de mon cousin Henri (à droite). L’expression naturelle - et je dirais heureuse de ces jeunes gens – se révèle angoissante quand on connait la suite »
Henri Saint Jalm participe avec la CSM à la Bataille de Bir Hakeim ; il est fait prisonnier lors de la sortie de la position le 11 juin 1942.
Le 17 Août 1942, les prisonniers de la Brigade Française Libre, environ 500, embarquent à bord du Nino Bixio en direction de l’Italie où ils sont conduits pour y être détenus. Mais suite au torpillage du Nino Bixio - par erreur, à 4h 33 de l'après-midi, par le sous-marin britannique HMS Turbulent dans les eaux au sud-ouest de la Grèce, à 12 miles au sud-ouest de Pylos, Henri Saint Jalm fait partie des 140 FFL Morts pour la France noyés dans cette tragédie.
Crédit yardyyardyyardy.blogspot.fr
Certains des blessés furent envoyés sur des navires hôpitaux vers l'Italie. Les survivants furent envoyés vers un grand château à Pylos puis transportés au nord et enfin vers des camps italiens de prisonniers de guerre.
Je me suis rendu en septembre 2016 à Pylos où j’ai cherché des informations auprès de la Mairie qui m’a appris qu’une centaine de corps avait pu être ramenés à terre et inhumés dans le village. Plus tard, les corps des disparus ont été réinhumés au cimetière allié de Phaleron, à Athènes".
RENE COUZIGOU, cousin germain d’Henri Saint Jalm
Lannion, novembre 2016
Plaque commémorative apposée au cimetière de Tobrouk
lors du 70e anniversaire de Bir Hakeim
En savoir plus : Récit du naufrage du Nino Bixio par le compagnon de la Libération André VERRIER (1er RA)