Lecture audio du Journal de Marche de René Martel
ETAPE 6
Le 8 Mai 1945 en Italie...
Passage des cols avant l'Italie
Frontière Italienne
défilé à Paris
Conclusion
Après sa démobilisation, je présume que son retour à la vie civile n’a pas du être facile car dans les villes et villages, au fur et à mesure de leur libération, la vie avait repris son cours. Tous ces jeunes livrés à eux-mêmes n’ont sans doute pas été reçus comme des héros
Un ancien que j’ai rencontré, m’a dit que lorsqu’il a recherché du travail, un habitant de son village lui a dit « je n’ai pas de travail à te proposer, le village était libéré, tu n’avais qu’à pas y aller »
Après avoir connu la dure vie du combattant, la solidarité et l’esprit de camaraderie entre frères d’arme, il fallait reprendre une vie normale, retrouver du travail, reprendre le rythme de tout un chacun.
Mon père a réussi comme beaucoup d’anciens à revivre, retravailler et fonder une famille en faisant semblant d’oublier ce qu’ils avaient vécu, la perte de copains et voir la mort de près.
Je pense qu’ils ont du en faire des cauchemars durant leur vie.
Apres avoir lu son cahier de marche, j’ai commencé à faire mes recherches.
Lire des livres d’anciens de la DFL sur lesquels je pouvais croiser des scènes identiques aux écrits de mon père.
J’ai rencontré Pascal Vanotti qui effectué également les mêmes recherches puisque par le plus grand des hasards nos pères ont combattu côte à côte, affectés en octobre 44 à la CA du BM 21
Lorsque son père, Jacques Vanotti a eu le journal de papa en main il m’a dit :« C’était bien cela ne le garde pas pour toi, montre le !»
Monsieur René Bausseron, ancien du BM11, me confirma également le coté extraordinaire du journal.
Après avoir eu la chance de rencontrer des personnes comme Florence Roumeguere, Blandine Bongrand Saint Hillier et Brigitte Pefferkorn, j’ai participé aux différents articles du blog sur les combats de l’Authion.
Depuis tout cela, j’ai quelques phrases de mon père qui me sont revenues :
« J’étais entouré de deux camarades, il y a eu une explosion, ils sont mort tous les deux » (je pense que cela c’est passé le 14 janvier)
« Il fallait prendre un camarade blessé sur le dos et je sentais son sang et ses intestins coulés dans mon cou » (je suppose que cela correspond à partir du 5 avril sur Pezurbe)
« A mon retour, j’ai eu du mal à me réhabituer à dormir dans un lit »
Quelques indications :
Presque tous les hivers, mon père avait des problèmes aux pieds, il disait au médecin que c’était suite aux pieds gelés
Je pense que d’autres me reviendront !!
Voilà, je pense que nous, descendants, enfants ou petits enfants ; nous avons une histoire à raconter, à faire connaitre, à partager.
Si vous avez des documents, des photos, des écrits ou des anecdotes, le blog est là pour cela.
Nous devons participer au Devoir de Mémoire en hommage à nos anciens.
Une petite histoire méconnue qui doit être reconnue dans la Grande Histoire.
Christian Martel
Photo de Pascal Vanotti et Christian Martel à l'Authion
![]() |
![]() |
Récapitulatif des étapes audio précédentes
du Journal de marche de René Martel
ETAPE -1- Les Vosges, automne 1944
ETAPE -2- La libération du territoire de Belfort
ETAPE -3- De Masevaux au Front de l'Atlantique et retour...
ETAPE -4- Combats en Alsace de Janvier à Mars 1945
ETAPE -5- Derniers combats à l'Authion (Printemps 1945)
Couverture 1 et 2 du Journal de Marche
![]() |
![]() |
(Documents et photos Christian Martel)
Fondation B.M 24 Obenheim