Par authion
Ce 14 juillet 2016, ému j’ai enfin croisé le chemin de monsieur Vanotti (Ancien du BM21)
Nous échangions depuis deux ans sur internet avec Pascal (son fils) et Christian Martel dont le père René combattait dans le même bataillon.
Mamie s’est fait une joie de les accueillir et c’est ainsi que Jacques (Mr Vanotti a tenu à ce que nous l’appelions par son prénom) et Pascal ont découvert les nombreux sites commémoratifs qui témoignent de l’âpreté des combats de la Grande Guerre dans toute la région picarde.
S’arrêtant à chacune des tombes des 3 premières rangées, c’est avec émotion qu’il nous a fait remarquer le jeune âge de tous ces combattants. Age qu’avaient aussi ses camarades tombés quelques décennies plus tard……….j’ai réalisé qu’ils avaient aussi le mien.
Jacques ému par ce parcours mémoriel m’impressionnera le soir même en me livrant en toute confiance le maximum d’informations sur son propre parcours.
Nous avons constaté en lui montrant diverses photos de l’Authion qu’il se souvenait parfaitement avoir été soutien de l’attaque du Fort de Raus avec son mortier et avoir vu les lance flammes en action.
Après son périple de 10 jours sur les plateaux jusqu’à la cime de Pézurbe, il nous a parfaitement situé les positions qu’ils occupaient et le versant par lequel montaient de Fontan les Allemands en contre attaque
A leur retour vers la Redoute et la Forca où ils sont restés 2 jours avant de redescendre, il a malheureusement encore en tête tous les corps étendus sur ce plateau en attente d’une sépulture mais aussi les corps ennemis asphyxies et brulés qui encombraient encore un croisement de galeries dans les dédales de Plan Caval.
Sur ses combats précédents, résistance, Vosges et Alsace, il est encore très marqué par le pont de Krafft à 15 km de Strasbourg où les Allemands les ont attaqué en force avec le soutient de blindés.
C’est bien tristement qu’ensuite nous avons découvert que durant les moments où Jacques nous confiait ses souvenirs douloureux qu’un fou furieux perpétrait l’attentat de Nice.
Lorsque nous nous sommes quittés, Jacques vous m’avez confié que vous n’oublieriez jamais cette rencontre, je peux vous assurer qu’il en sera de même pour mo
Merci à vous et à tous vos camarades
Simon
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