Par authion
AU CINÉMA
Mai 1940. La guerre s’intensifie, l’armée française s’effondre, les Allemands seront bientôt à Paris. La panique gagne le gouvernement qui envisage d’accepter la défaite. Un homme, Charles de Gaulle, fraîchement promu général, veut infléchir le cours de l’Histoire. Sa femme, Yvonne de Gaulle, est son premier soutien, mais très vite les évènements les séparent. Yvonne et ses enfants se lancent sur les routes de l’exode. Charles rejoint Londres. Il veut faire entendre une autre voix : celle de la Résistance.
Dans un ciel si noir, on va rallumer les étoiles. Celles du Général… Une voie lactée pour le Grand Charles (de Gaulle). D'abord le 130e anniversaire de sa naissance, puis le 50e de sa mort, et encore le 80e de l'appel du 18 juin
Et puis "Le" film, car on n'a pas osé en tourner jusqu'ici, un premier long métrage simplement et audacieusement intitulé De Gaulle
Après les nombreux films documentaires sur de Gaulle ou les semi-fictions montrant le héros, souvent de dos ou de profil, jouer un morceau de sa partition historique, tous pleins de talents mais serrant partiellement et de trop près le fil des événements, Gabriel Le Bomin nous offre aujourd’hui une fiction vraisemblable sur "De Gaulle". Enfin ! On disait la tentative impossible. De Gaulle n’est pas Churchill. Il n’a pas la même posture romantique, faite de rugosité, de creux et de fureurs, qui permettent de mettre en scène un homme ne faisant pas que l’Histoire. Avec son regard de braise sombre mais lointain, le visage marmoréen "tel qu’en lui-même enfin l’éternité le change", sa silhouette hiératique imposante et immobile, de Gaulle est une statue qui parait tenir son existence en dehors du personnage. C’est beau mais loin de nos pauvres vies !
Projection du film
De Gaulle
Thème Magazine © - Hébergé par Eklablog