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    * LA CRAU soutient le projet "Villes et villages Libres avec la 1ère DFL

    Monsieur Christian SIMON, Maire de LA CRAU et Président de Toulon Provence Méditerranée  a signé le 3 Juillet 2014   la Charte du partenariat de communication du projet  "Villes et villages Libres avec la 1ère DFL", avec la Fondation B.M. 24 Obenheim.

    Nous avons reçu un courrier d'accompagnement ainsi libellé :

    "Suite à votre transmission concernant votre action « Villes et Villages Libres avec la 1ère DFL », j’ai le plaisir de vous faire savoir que votre article a pu servir de base à la rédaction d’un article dans notre mensuel d’information municipal relatant les opérations de Libération de la Ville de La Crau. Vous pourrez prendre connaissance de cet article en téléchargeant ce mensuel grâce au LIEN suivant :
     
    Nous vous remercions vivement pour votre action, très importante en cette année de commémoration du 70ème anniversaire des combats de la Libération de notre pays.

    Avec nos sincères salutations".
     
    Mairie de La Crau

     


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  • Après la prise de Champagney la veille, l’offensive sur la trouée de Belfort se poursuit le 20 novembre et mobilise toute la Division : le groupement de Gastines (4èmeBrigade, 8ème R.C.A., Fusiliers Marins et 11ème Cuirassiers) fonce sur PLANCHER-BAS et AUXELLES-BAS tandis que le groupement du Corail et la 2ème Brigade parviennent en fin d’après-midi à PLANCHER-LES-MINES puis à AUXELLES-HAUT.

    * Etape n° 24 - Libérations de Plancher-Bas, Auxelles Haut et Bas,Plancher les Mines et Lepuix-Gy

    Une avancée victorieuse, certes, mais pas si facile ! Lorsque les Chars lights du R.F.M. ne s’embourbent pas, ils font s’écrouler  les ponts ... et l’humoriste et correspondant de guerre Pierre DAC est présent pour se moquer du malheureux chef de char accidenté. « Celui-ci, raconte Gérard GALLAND, insatisfait de la position peu avantageuse de son char, dont les chenilles pendent lamentablement au-dessus du fossé, s'efforce de prendre les choses à la rigolade et rivalise de plaisanteries avec Pierre DAC, du moins jusqu'au moment où des obus du type à fragmentation (shrapnels) explosent à côté de nous ».

    * Etape n° 24 -

    Pierre DAC est à gauche, Roger BARBEROT porte la moustache

    Peu après, le Cuirassier MADELINE, dit « Calva » - il est normand -  est sérieusement blessé. Le Light 131 doit cependant achever le nettoyage du bois de la ROUGERIE, au pas de course, jusqu’aux abords de Plancher-Bas, permettant  ainsi aux autres pelotons de foncer sur la D12 vers Auxelles-Bas.
    Car le général BROSSET trépigne d'impatience : l'ennemi décroche, pas de temps à perdre...

    * Etape n° 24 -Alain MADELINE, dit "Calva"

    Le 11ème Cuirassiers  travaille en soutien-porté des chars du R.F.M. « On leur a appris quelques jours avant le rôle qu'ils allaient avoir à jouer » indique Roger BARBEROT : «  Ils doivent protéger les chars pendant que les chars les protègent, fouiller les maisons, éclairer la route dans les endroits difficiles ».

    Arrivés à AUXELLES-BAS  raconte Gérard GALLAND, « ils se sont trouvés brusquement en présence d'une compagnie allemande qui, surprise par l'arrivée massive des blindés, cherchait à fuir dans tous les sens, par les jardins, les prés, les hangars, ou même en essayant de traverser les ruisseaux grossis par les ruissellements des pluies des derniers jours ». « Dans les champs, suivis par les traceurs de nos mitrailleuses, les Allemands essayent de s'enfuir. En une demi-heure, 50 des leurs sont prisonniers, 10 tués. Chez nous, peu de pertes », indique Roger BARBEROT.

    Mais les Cuirassiers sont en émoi car un jeune Cavalier de 16 ans, le lyonnais Jean NEEL, est blessé mortellement dans des circonstances aussi étranges que tragiques.

    * Etape n° 24 - Libérations d'Auxelles-Haut et Bas, de Plancher-Bas, Plancher les Mines et Lepuix-Gy

    A AUXELLES,  raconte Elie ROSSETTI (11ème Cuir) , «  J'ai vu dans ce village bons nombre d'habitants les mains levées comme s'ils étaient prisonniers. Me demandant ce qui se passait, je m'approchais et la scène que je vis me peina. Les Fusiliers avaient du mal à faire comprendre à ces gens apeurés qu'ils étaient Français et qu'ils venaient de les libérer. Finalement des bras restèrent levés, mais pour exprimer la joie, et c'était à celui qui sortirait le plus vite les bouteilles de prunelle pour trinquer au succès de la libération ».

    Elie ROSSETTI voit ensuite arriver «  les copains du B.M. 21 qui avançaient en file indienne et que nos chars avaient dépassés. Chargés de leurs armes et munitions, tout trempés comme nous, mais en plus couverts de boue, ils traînaient leurs grolles". Parmi eux, un ami d’enfance... « Quel plaisir j'aurais eu de l'embrasser, mais comment pouvais-je faire du haut de mon char ! ». 

    Pendant ce temps, la Compagnie Chambarand du Bataillon de Marche n°4, passée par le Col de la Chevestraye qu’elle trouve en piteux état, descend sur Plancher les Mines et Plancher-Bas.

    Pierre DEVEAUX raconte : « Un vieil homme, abrité sous un énorme parapluie bleu-vert, vient à notre rencontre. Il ne nous voit pas venir, car tout en marchant, il regarde le village derrière lui. Nous nous trouvons tout à coup face à face et pensons qu'il va nous accueillir avec plaisir. Hélas il nous eng... : « Mais bon dieu, qu'est-ce que vous foutez, il vous en a fallu du temps, ça fait un sacré moment que nous vous attendons ! ».

    A la 101ème Compagnie du Train, André NOUSCHI connait une journée pleine d’émotions : il est le seul de sa section à subir le feu ennemi en convoyant des munitions  sur la route d’Auxelles-Bas : « J'appuie sur l'accélérateur et fonce à toute vitesse sur la route vers ma destination. J'ai eu de la chance, car si l'un des obus était tombé sur le camion, c'était un feu d'artifice avec tous les obus et les munitions. Je saurai, après coup, que ces obus venaient d'un canon automoteur pas trop éloigné qui se déplaçait et tirait sur tout ce qui passait sur la route. Je livre donc mes obus et mes munitions et rentre à PLANCHER-BAS après m'être arrêté un moment au bord d'une ferme pour boire ». 

    A AUXELLES-HAUT,  les quichelots attendaient leur délivrance depuis deux mois. Mais...« Ce n'est ni avec des Jeep, des camions ou des chars que les Quichelots voient arriver leurs libérateurs, raconte Cécile BOILEAU, une habitante, « mais à pied, avec les pièces d'artillerie sur le dos. C'est à travers bois, depuis la sortie de Plancher-Bas qu'ils ont rejoint Auxelles-Haut. Ce ne sont pas des Américains, mais des Français, le B.M. 4 de la 1ère D.F.L. Ces troupes restent une dizaine de jours dans le village, logeant chez l'habitant ». Ils repartiront avec  deux combattants nord-africains qui avaient été  pris en charge et cachés par les villageois. Constant BOILEAU, combattant du B.M.4 reviendra épouser Cécile et deviendra plus tard Maire de Auxelles-Haut...

    * Etape n° 24 -

    Crédit photo : AHPSV

    Enfin, Alexis le GALL évoque pour nous la prise de LEPUIX-GY: « On parle de coucher une nouvelle fois sur place sur ce sol, couvert ici de neige fondante, et de n'attaquer qu'au lever du jour, alors que montent vers nous ces odeurs de fumées et la chaleur qu'elles représentent »... Frigorifiés, les hommes du B.M. 5 n’attendront pas une nuit de plus !

    * Etape n° 24 -

    Mais cette journée de victoires se termine dans le deuil. Avec stupeur et consternation, tout un chacun à la Division apprend, en fin de soirée, la mort accidentelle du chef de la D.F.L.

    Notre prochain article reviendra sur les circonstances de cette disparition et rendra hommage au général Brosset.

     

     

    Télécharger « n° 24 - 20 novembre 1944- Les Libérations de Plancher-Bas à Auxelles-Haut »

     


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  • * CAVALAIRE, première Ville à soutenir  le projet "Villes et Villages Libres avec la 1ère DFL"

    Voici tout juste un mois, la Fondation B.M. 24-Obenheim engageait le troisième volet du projet "Villes et Villages Libres avec la 1ère Division Française Libre" : une campagne de communication auprès des Maires des Villes de Provence, leur proposant d'être partenaires du projet en relayant à travers le média de leur choix les articles concernant la Libération de leur territoire où les combats s'y étant déroulés .

    Le Maire de Cavalaire-sur-Mer, Monsieur Philippe LEONELLI, est le premier Maire à répondre favorablement à cette proposition et à signer notre "charte de partenariat" : ainsi, le tout premier article sur le parcours de la D.F.L, "16-17 Août 1944 - Opération Dragoon - La 1ère D.F.L débarque à Cavalaire",sera-t-il publié prochainement sur le site Internet de la collectivité.

    Nous remercions Monsieur le Maire de Cavalaire pour ce "coup d'envoi" qui nous l'espérons, sera suivi de nombreux autres partenariats avec les quelques 70 villes concernées sur le parcours de notre Division...

    Ainsi, les habitants des Villes et Villages du parcours de la D.F.L. bénéficieront-ils d'une communication rapprochée sur l'histoire de leur Libération.

    Le Logo des villes "Marraînes" sera apposé sur chaque nouvel article ainsi  diffusé en partenariat.

    Le lien vers le site internet ou le bulletin municipal sera porté sur la plate-forme des articles-étapes du Blog.

    Fondation B.M. 24 Obenheim

     

     


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  • Monsieur Antoine EHRET, conseiller municipal de la Ville de Masevaux a le plaisir de nous annoncer que la première phase de l'exposition "Revivons la Libération de Masevaux" se déroulera du 5 juillet au 31 décembre 2014.

    Cette  exposition consiste en 9 tableaux répartis dans la ville aux lieux des principaux évènements.

    Une seconde  phase concernera une exposition in door du 15 au 25 novembre 2014.

     

    * masevaux

     

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    MASEVAUX DANS L'OFFENSIVE DE LA TROUEE DE BELFORT

    En septembre 1944, les commandos de France, aux ordres du commandant Vallon, forment avec le bataillon de Choc la demi-brigade de Choc dont le commandement est confié au lieutenant-colonel Gambiez.

    D'abord mise à disposition du 2e corps d'armée du général de Monsabert, la demi-brigade est intégrée le 1er novembre 1944 au Groupement Tactique n°4 du général Bonjour. Le commandant de Foucaucourt remplace le commandant Vallon rappelé à Paris.

    Les commandos de France participent aux combats qui ouvrent la route de Belfort : le 3 novembre 1944 ils combattent au village le Haut du Tôt puis  sont à nouveau engagés à Essert.

    Ils rejoignent ensuite la 1ère D.F.L. qui doit s'emparer des débouchés de Haute-Alsace : ce sont les combats de Masevaux et de Thann, l'occupation du Hundsrück...

    Jean-Mathieu BORIS, Ancien de Bir Hakeim au 1er  Régiment d’Artillerie de la 1ère D.F.L.  a rejoint, après la Tunisie (1943), le Premier commando de France, où il reçoit  le commandement d’un peloton de 30 hommes. Il témoigne de ses combats du Haut du Tôt, Essert puis  Masevaux  dans ses Mémoires :  Lien   "Je reçois une palme à ma croix de guerre avec la citation suivante : « Jeune officier ayant servi avant son arrivée au Groupe dans les Forces françaises libres, engagé le 1er juillet 1940 et s’étant particulièrement distingué à Bir Hacheim. S’est confirmé comme combattant et chef hors de pair au cours des combats du 19 au 28 novembre. En particulier le 20 novembre à Essert a, par une initiative personnelle, aidé efficacement à dégager le Groupe encerclé et durement contre-attaqué par des troupes d’élites allemandes. Au cours d’un farouche corps à corps le 25 à Masevaux a été au premier rang d’un combat de nuit qui a mené à la possession de cette importante tête de pont sur la Doller. Encerclé dans la maison qu’il défendait, celle-ci détruite par les bazookas ennemis, a réussi à dégager son peloton à la grenade et là le ramener après 48 heures d’action sur les arrières de l’ennemi ». (extraits sur le site 1 dfl.fr)

    Télécharger « Flyer définitif de l'Exposition"

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    A la D.F.L., ce sont les 2e et 4e Escadrons du R.F.M. avec leurs soutiens portés du 11ème Cuirassiers et le 8ème Régiment de Chasseurs d’Afrique  qui rejoignent les CHOCS  le 28 novembre à  Masevaux pour participer au nettoyage de la partie Nord de la ville où les Allemands, retranchés dans le château et la chapelle, résistent opiniâtrement. 50 prisonniers seront faits.

    Extrait du témoignage de Gérard Galland, 11ème Cuirassiers de la 1ère D.F.L.

    Masevaux, Mardi 28 novembre 1944

    "Les cavaliers du 2ème peloton du 2ème escadron du 11ème régiment de Cuirassiers passent à l'attaque à leur tour comme fantassins, suivant les Chocs. Il est huit heures exactement. Ils ont ordre de nettoyer la dernière partie Nord-Est de Masevaux.

    Nous nous faufilons de maison en maison en longeant les murs. Des caves, nous faisons sortir de très jeunes soldats allemands affolés. Ils ne doivent guère avoir plus de quatorze à quinze ans, ou des anciens résignés et fatalistes qui paraissent très vieux. Mais parfois nous nous trouvons en face d'hommes fanatisés extrêmement dangereux qu'il faut réduire au silence. Le sous-officier Georges TORCHIN  dit "OFI" pénètre dans l'une des caves, mitraillette pointée et tire au jugé dans la pénombre. Sa Sten anglaise s'enraye, juste au moment où un jeune Fritz tremblant de peur l'ajuste avec sa MP40. Dans un réflexe irraisonné et étonnant, il lui arrache l'arme des mains et crible la cave faiblement éclairée d'une longue rafale de sa propre arme, le tuant du même coup".

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  • Une nouvelle récompense pour le livre "Combattant de la France Libre" (éditions Perrin) de Jean-Mathieu Boris, qui avait obtenu le prix littéraire de la Résistance en 2012.

    Le Prix d'Estienne d'Orves sera décerné à Jean-Mathieu Boris le 7 juillet prochain par le général DUQUESNE, commandant de l'Ecole Militaire, directeur de l'IHEDN. 

    Le Prix d’Estienne d’Orves 2014 attribué à Jean-Mathieu Boris

    Au mois de juin 1940, alors que le sort de la France semble avoir définitivement basculé, quelques hommes répondent à l'appel du général de Gaulle. Cette poignée d'hommes va constituer la France Libre. Jean-Mathieu Boris est l'un d'eux.

    « Jean-Mathieu Boris, la discrétion et l'humilité faites homme, fait partie de ces figures de la Résistance qui furent l'honneur de la France. »
    Jean-Christophe Buisson, Le Figaro Magazine

    « Il y a dans son récit du d'Artagnan contemporain, sans gasconnades cependant. Eclatant, empoignant, élevant. »
    Alain Duhamel, Le Point

    « L'histoire des combattants de la France Libre vient de se doter d'un nouveau chapitre, capital : le témoignage de l'un de ses derniers ténors. »
    François Busnel, L'Expres

    Le Prix d’Estienne d’Orves 2014 attribué à Jean-Mathieu Boris

    Entretien avec Jean-Mathieu BORIS 2012 pour Europe n° 1


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