• Tristesse, Colère, Résistance, Unité ...

     

    Nous formulons le voeu que tous les citoyens de notre pays demeurent, au delà de l'émotion présente,  durablement  rassemblés dans leur détermination à résister et  défendre les valeurs de liberté de la "France éternelle", pour lesquelles ont aujourd'hui péri 12 journalistes et policiers  lâchement assassinés.

    Ces valeurs ont porté les hommes de bonne volonté de la  France Libre dans les sombres années de la deuxième guerre mondiale. Ils venaient de tous horizons, de toutes cultures et confessions pour construire un monde vainqueur de la barbarie.

    L'Ordre de la libération a également exprimé sa solidarité.

     

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  • La prise simultanée de Grussenheim et de Jebsheim a marqué le point culminant de la bataille pour Colmar et ouvert une brèche dans le dispositif allemand. Il ne reste plus au 2ème Corps d’Armée qu’à réduire la partie Nord de la poche de Colmar entre Ill et Rhin, de Krafft à Marckolsheim. Monsabert décide de la faire attaquer sans plus attendre, à la fois en partant du Nord et de l’Ouest par la 2ème D.B., et du Sud vers le Nord par la 1ère D.F.L. Dans la nuit du 31 janvier les blindés de Sarazac et le B.M. 21, qui ont réussi à s’établir dans Elsenheim, reçoivent l’ordre d’attaquer Marckolsheim. Mais il faut d’abord exploiter une reconnaissance des Fusiliers Marins opérée dans la journée au pont de Marckolsheim sur le canal du Rhône au Rhin et de s’en emparer avant que les Allemands ne le détruisent... Avec l’appui des Fusiliers Marins, l’opération réussit : les blindés de la 2ème D.B. et les fantassins du B.M. 21 franchissent alors le canal et se jettent littéralement sur Marckolsheim...

     

    *Etape n° 42 -

     

    • LE PONT A L'ABORDAGE...

     

    *Etape n° 42 - 31 Janvier 1945 : Fusiliers Marins, BM 21 et 2ème D.B. : la Campagne d'Alsace de la D.F.L se termine à MARCKOLSHEIM

    Constant Colmay. Crédit photo : Ordre de la Libération

     Constant COLMAY (1er R.F.M.), qui prend le commandement du peloton d'attaque, distribue ses ordres : « MARIUS, un coup dur qui te plaira... Tu as un pont à prendre à l'abordage... Choisis une douzaine d'hommes dans le deuxième peloton... Tu embarqueras dans le half-track de TRIPODI qui sera en pointe... Va te mettre aux ordres de M. DURAND...  Au revoir ». 

    Je lui serre la main en pensant que c'est peut-être pour la dernière fois car il ne reculera pas et il sait qu'il a souvent risqué sa peau pour des objectifs de moindre importance.  Je rends compte au Pacha puis je sors pour activer si nécessaire les préparatifs. Le village s'est animé. DURAND et CHATEL expliquent la mission aux marins qui prennent place dans les véhicules... les bandes de mitrailleuses sont déjà engagées... les moteurs ronflent... c'est le branlebas de combat habituel et tout s'exécute avec rapidité et précision sinon sans quelques jurons".

     

    *Etape n° 42 - 31 Janvier 1945 : Fusiliers Marins, BM 21 et 2ème D.B. : la Campagne d'Alsace de la D.F.L se termine à MARCKOLSHEIM

    Crédit photo : Alain Ott

    Avec humour Maxime DURAND (1er R.F.M.) évoque tous les protagonistes de l'opération en posant la question: "Mais qui a finalement pris le pont de Marckolsheim ?"  : "dans la nuit d'encre, la file des « yeux de chat » des scout-cars et half-tracks vient stopper à quelques encablures du pont. Pas un bruit. LEGAGNEUX et son groupe franchissent le pont, à pied.

    Quelques rafales de P.M., des boums de grenades, et LEGAGNEUX arrive en courant près de mon scout-car : « Lieutenant, je   suis   mort,   une balle   en    pleine  poitrine ! » (II était de Marseille). Mais la médaille de la Vierge qu'il portait l'avait sauvé, la balle avait ricoché sur ces quelques grammes d'or.

    « TRIPODI, avec ton half-track, traverse le pont, installe-toi de l'autre côté ! ». Le pont a tenu (...).  

    Compte-rendu radio, et, toute la nuit, le groupement tactique de la 2ème  D.B. a franchi le pont. Alors, vous avez tous les éléments du puzzle : qui a pris le pont ? LEGAGNEUX, TRIPODI, CHATEL, les Sapeurs du Génie, les fantassins du bataillon de marche, la 2ème  D.B. toute entière...? "

     

    *Etape n° 42 - 31 Janvier 1945 : Fusiliers Marins, BM 21 et 2ème D.B. : la Campagne d'Alsace de la D.F.L se termine à MARCKOLSHEIM

    Crédit photo : Alain Ott

     

    *Etape n° 42 - 31 Janvier 1945 : Fusiliers Marins, BM 21 et 2ème D.B. : la Campagne d'Alsace de la D.F.L se termine à MARCKOLSHEIM

    Marcel SARAZAC. (2ème D.B.)  Crédit photo : Ordre de la Libération

    Maxime DURAND aurait pu également citer l'intervention du  Peloton AYOUN du 8ème R.C.A... Le  Journal de Marche des Chasseurs  évoque non sans nostalgie leurs derniers combats avec la D.F.L. " La 1ère  D.F.L., retirée du 2ème  C. A., est envoyée sur le front des ALPES et le 8ème R.C.A. passe en réserve d'Armée. C'est avec peine et regret que nous quitterons la grande Unité avec laquelle tant de fois nous avons fait de si bon travail ; il y avait entre elle et nous tant de points de contact, tant de souvenirs communs, tant de liens tissés par les souffrances supportées ensemble, les hauts faits accomplis en étroite coopération, la similitude de l'esprit, de l'entrain, de vaillance, de l'esprit de revanche, de la haine du Boche, de l'amour simple et profond de la terre natale ».

     

    *Etape n° 42 -

     Marckolsheim en ruines

    • ARTZENHEIM, FEVRIER 1945  : L'ADIEU AUX ARMES DU 3ème PELOTON DE FUSILIERS MARINS

     

    Bertrand CHATEL (1er R.F.M) relate de son côté la prise d'ARTZENHEIM début février 1945 : "Le 3ème Peloton est à présent épaulé par une patrouille de la 2ème Division Blindée et nous attaquons ensemble le petit village d'ARTZENHEIM, encore tenu par les Allemands. Un char « Orgue de Staline », ainsi appelé parce qu'il porte 6 tubes de mortiers assourdissants, est tapi dans le village ; de temps en temps, on l'aperçoit, puis il disparaît ; on entend aussi le vrombissement caractéristique des départs de coups, qui vibrent comme des tuyaux de grandes orgues, sous la forme de 6 hurlements terrifiants.(...) Finalement, une patrouille commandée par BALLABRIGA, un Espagnol vétéran de la guerre d'Espagne, va s'infiltrer, avec ses hommes, et réussira à s'emparer de l'engin en état de marche, après avoir mis en fuite ses servants. Le Peloton progresse au cours de la journée, et fait son entrée dans ARTZENHEIM vers 16 heures. La population, qui avait disparu dans les caves, fait brusquement irruption dans les rues, et témoigne son enthousiasme aux Fusiliers Marins. Cette journée devait marquer la fin des combats d'Alsace pour le 3ème Peloton. Pour la plupart des hommes, ce devait être la dernière journée de guerre en France ; pour beaucoup, la dernière journée de guerre de leur vie. Et pourtant, ils ne s'en doutaient pas ; ils avaient tellement l'habitude de se lever le matin en ayant devant eux des villes à prendre, des combats à affronter, leur vie à risquer, qu'ils croyaient à leurs destins de gladiateurs perpétuels".

     

    • ANECDOTES ET  SOUVENIRS DE L'ALSACE EN 1945

    - Une anecdote du Capitaine Camille THIRIOT (B.M.5) nous apprend comment il perdit sa Jeep dans les opérations de son Bataillon vers Krafft...  " ma Jeep que j'avais laissé dans la forêt de l'ILLWALD ne nous avait toujours pas rejoint, ce qui n'était pas sans m'inquiéter. Dans la soirée, je vis apparaître son chauffeur, mais sans la Jeep et je pensais qu'elle était en panne. Mais hélas, il n'en était rien et c'était beaucoup moins drôle, le héros de l'aventure finit par m'avouer qu'après notre départ, ayant, comme il se doit cassé la croûte tranquillement (et l'on sait ce que cela veut dire), ils s'aperçurent avec effroi, au moment de traverser l'ILL, que le Génie avait démonté et enlevé le pont métallique qui en permettait le franchissement. Rester bloqués dans la forêt, il ne pouvait en être question, mais toutes les prairies aux alentours étaient inondées. Qu'importe, et débrouillard  comme on sait l'être dans la Coloniale, jaillit dans le cerveau d'un de mes trois lascars une idée géniale. Cette idée, à peine était elle formulée qu'elle fût mise à exécution et ne ménageant pas leur peine, ils abattirent des arbres pour réaliser une espèce de passerelle, bien branlante évidemment. Elle l'était d'ailleurs à un point tel, qu'à peine la Jeep s'y était engagée, vide d'occupants fort heureusement, elle basculait et très discrètement  disparaissait dans l'ILL"...

     

    -  André NOUSCHI (101e Cie du Train) fait de son côté une étrange et sinistre découverte : " L'une d'elles (missions) me conduit un jour à STRUTHOF, pas très éloigné de notre village. Le portail est grand ouvert ; j'entre dans une cour et dans le coin au fond à droite, se trouve une pile de souliers de toutes tailles, j'avance et je vois, pas très loin, un tas de cheveux de couleurs multiples. Je commence à comprendre ce qui a pu se passer. A gauche de la cour, un immense bâtiment ; j'y entre…

    C'est une sorte de grand hangar ; je suis seul. Je marche doucement et je vais de salle en salle ; dans l'une d'elles, une espèce de longue table carrelée de blanc, au dessus de laquelle se trouve une sorte de rail avec des crochets de boucher ; sur les murs des traces de sang séché. Je sors du hangar, accablé et reprends mon camion pour aller ailleurs. La nuit suivant cette visite imprévue, je n'arrive pas à dormir ; mais je ne parlerai à personne de ce que j'avais découvert, sauf à mon étudiante revue plus tard à Paris en mai 45. J'ignorais alors ce que d'autres soldats découvriront quand ils entreront en Allemagne à partir de 1945".

     

    *Etape n° 42 - 31 Janvier 1945 : Fusiliers Marins, BM 21 et 2ème D.B. : la Campagne d'Alsace de la D.F.L se termine à MARCKOLSHEIM

    Le site de l'ancien camp du Struthof sous la neige - Crédit photo : CNDP

     

    - A la faveur d'une permission, François ENGELBACH (1er R.A.) a la joie de retrouver sa famille dans son village natal de GUEBWILLER. "Des drapeaux à toutes les fenêtres comme au 14 juillet et pire que ça. La mairie passe, l'église Saint Léger et enfin la maison de grand papa. Je rentre dans la cour et que vois je ? l'auto de papa. Ils sont donc là. Quelle chance et quelle veine. (...)  N'est ce pas merveilleux cette rencontre indépendante de notre volonté à  GUEBWILLER  !!...

     

    *Etape n° 42 - 31 Janvier 1945 : Fusiliers Marins, BM 21 et 2ème D.B. : la Campagne d'Alsace de la D.F.L se termine à MARCKOLSHEIM

    Crédit photo : François Engelbach

    (...)  Après ce grand revoir, toutes ces embrassades et ces suites, nous quittons Grand papa fatigué par toutes ces émotions et montons chez tante Tut. La montée à travers la cité restera un souvenir éternel de ma mémoire. Tout ces ouvriers sortent pour nous serrer la main et pour nous souhaiter ce retour tant attendu. On arrive chez tante Tut et c'est à nouveau des cris de joie et de nouvelles embrassades. Papa immédiatement déploie ses cartes et nous accable de questions nous priant de raconter avec tous les détails possibles nos campagnes. Cher papa !! il n'a pas perdu ses habitudes. (...)  à 21h Guy MERON et moi, plus deux jeunes gens d'OHNENHEIM que nous ramenons chez eux, quittons GUEBWILLER dans l'espoir d'y revenir bientôt. Nous reconduisons Guy à BALDENHEIM puis à minuit sommes de retour au cantonnement. Louant Dieu et le remerciant d'une telle joie, je m'endors pour reprendre le travail du peloton ».

     

    *Etape n° 42 - 31 Janvier 1945 : Fusiliers Marins, BM 21 et 2ème D.B. : la Campagne d'Alsace de la D.F.L se termine à MARCKOLSHEIMAu terme du récit de cette Campagne d'Alsace de la 1ère D.F.L., nous souhaitons rappeler  tous les combattants de la 1ère Armée Française dans son ensemble. Voici, dans sa diversité, ses différentes composantes pour les Campagnes d'Italie et de  France :

    - 1er Corps d'Armée : général Martin puis  général BETHOUART : 2ème DIM – 9ème DIC - 4ème DMM – 1ère DB –

    - 2ème Corps d'Armée : général de LARMINAT puis général de MONSABERT : 1ère DFL – 3ème DIA –5ème DB –

    - Autres Divisions : Goums – 2ème DB – 10ème DI – 14ème DI - 1ère DI

     

    Éléments non endivisionnés :

    4 Groupements de Tabors Marocains (GTM) du général Guillaume ;
    Bataillon de Choc, lieutenant colonel Gambiez 
    Groupe de commandos d'Afrique (GCA), lieutenant colonel Bouvet ;
    Groupe de commandos de France ;
    16 groupes d'artillerie ;
    6 régiments de tank destroyers ;
    2 régiments blindés de reconnaissance ;
    4 régiments du génie et 3 régiments de pionniers ;
    12 groupes d'artillerie antiaérienne ;
    compagnies de transmissions, transports, intendance, matériel, essence, santé
     
    Sans oublier le rôle essentiel des Aumôniers...
     

    Notre prochain article à paraître vers la fin Janvier sera consacré aux combats du Bataillon de Marche n° 2 dans la Poche de Royan (Avril 1945)

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  • Faire-part reçu de Monsieur  Alain Banach

     

    Louis Viratelle, grand Ancien du Bataillon du Pacifique s'est éteint à Nouméa

    Louis Viratelle

    Nous apprenons avec émotion la disparition de Louis VIRATELLE,  Ancien de Bir Hakeim. Il s’est éteint au CHT, dans la nuit de dimanche à lundi. Il était l’un des survivants du Bataillon du Pacifique. Ses obsèques auront lieu ce mardi 30 décembre  2014 en la Chapelle du 5e km à Nouméa. Il aurait eu 93 ans le 6 janvier prochain.

    Nous adressons toutes nos condoléances et nos sentiments de profonde sympathie à ses proches.

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    Monsieur Louis Viratelle avait reçu la Légion d'honneur le 31 Août 2011. Voir le reportage photographique complet LIEN

    * Louis VIRATELLE, grand Ancien du Bataillon du Pacifique s'est éteint à Nouméa le 28 Décembre 2014

    * Louis VIRATELLE, grand Ancien du Bataillon du Pacifique s'est éteint à Nouméa le 28 Décembre 2014

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    En hommage à Louis VIRATELLE, ces photographies qu'il avait lui-même annotées ....

     

    Louis Viratelle, grand Ancien du Bataillon du Pacifique s'est éteint à Nouméa

     

    Louis Viratelle, grand Ancien du Bataillon du Pacifique s'est éteint à Nouméa

     

    Louis Viratelle, grand Ancien du Bataillon du Pacifique s'est éteint à Nouméa

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    • REVUE DE PRESSE

    1 - Marianne du 12 décembre 2014 - Article de Eric CONAN

    L'historien François Broche signe une synthèse remarquable qui prend à revers nombre d'idées reçues sur la France de Vichy et sa politique de collaboration avec l'Allemagne nazie.

    Volontaires français de la Waffen SS en partance pour l'Allemagne - Archives nationales
    Volontaires français de la Waffen SS en partance pour l'Allemagne - Archives nationales

    En ces temps de confusionnisme historique  où des des justiciers aussi simplistes qu'approximatifs se plaisent à rejouer l'épuration tous les matins, les 1 000 pages de ce Dictionnaire de la collaboration, de François Broche, sont les bienvenues. Œuvre d'un historien (fils d'un compagnon de la Libération mort sous l'Occupation) qui nous a déjà donné une originale Histoire des antigaullismes, cette somme constitue l'une des meilleures synthèses sur nombre d'attitudes françaises compromises sous la France de Vichy.

    La collaboration « n'est pas une invention du vainqueur, mais une trouvaille du vaincu », précise François Broche. Les chemins pour y verser furent différents, la part des collabos issus de la gauche étant souvent aussi minorée que la part de la droite et de l'extrême droite dans la Résistance précoce.
    Ancien dirigeant de la CGT, René Belin sera ainsi, comme ministre du Travail de Pétain, à la fois responsable de la dissolution des syndicats ouvriers et de la création des retraites par répartition. Les niveaux de compromission furent aussi variés, des collaborationnistes pronazis raillant la mollesse de Vichy aux pragmatiques consentant au pire en prônant par « réalisme » l'adaptation à la nouvelle Europe allemande, comme Laval et Bousquet.

    D'Abellio (Raymond), intellectuel de gauche devenu penseur du Mouvement social-révolutionnaire, de Deloncle (Eugène) à Zucca (André), photographe des célèbres vues d'un Paris aussi occupé que paisible publiées par la revue allemande Signal, ce volumineux dictionnaire décline 850 entrées (personnages, lieux, organisations, dates, références littéraires et cinématographiques) qui font voyager dans les énigmes de l'époque : « Arletty », « Gallimard », « Je suis partout », « Lacombe Lucien », « Marché noir », « Mitterrand », « Mur de l'Atlantique », « Parti national breton », « Sartre », « Radio Vichy », « Le Vieil Homme et l'enfant », « Vichysto-résistants », « Vlaminck », « Voyages en Allemagne », etc.

    Restituant clairement les débats historiographiques récents et dissipant les distorsions mémorielles récurrentes, François Broche permet de comprendre, au sens de Marc Bloch : « 
    chercher à donner de l'intelligibilité au désordre des choses ». C'est la même attitude adoptée par Thomas Fontaine et Denis Peschanski pour commenter, dans un ouvrage abondamment illustré, plus de 600 documents (affiches, journaux intimes, tracts...) dont beaucoup inédits, qu'ils ont choisis dans les fonds des Archives nationales et du contre-espionnage, les dossiers des brigades spéciales des Renseignements généraux et des collections privées. Documents qui font également, jusqu'au 2 mars 2015, l'objet d'une exposition à l'hôtel de Soubise, siège parisien des Archives nationales.


    Dictionnaire de la collaboration. Collaborations, compromissions, contradictions, de François Broche, Belin, 928 p., 38 €.
     
     

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    2 - HISTORIA - Article de Rémi Kauffer

    • La France vichyssoise sous l'Occupation

      Un ouvrage très complet sur Vichy et la Collaboration

      On dit souvent tout et n'importe quoi de cette période, sans cesse mesurée à l'aune des mentalités d'aujourd'hui : des contre-vérités flagrantes aux pires anachronismes. Un reproche qu'on n'adressera certainement pas à François Broche, dont le Dictionnaire de la collaboration se nourrit aux meilleures sources. Nous épargnant les grandes envolées moralistes qui n'expliquent rien et servent de prétexte aux raccourcis les plus absurdes, ce livre de 918 pages fort de centaines d'entrées constitue, par la justesse du ton, la qualité documentaire et le sens des nuances, la plus éloquente condamnation de ceux qui se donnèrent à l'occupant. Le sous-titre de cette fresque : Collaborations, compromissions, contradictions en souligne au demeurant l'objet, plus large que les seuls "collabos". C'est aussi, et beaucoup, de Vichy et de ses partisans qu'il est question en effet. A telle enseigne que nous voici face à un véritable dictionnaire de l'époque de la France vichyssoise sous l'Occupation qui devrait servir longtemps de référence.

      Par Rémi Kauffer
       
       
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      EXPOSITION

    * Nouvelle parution de François BROCHE aux éditions Belin : Le "Dictionnaire de la collaboration"

    •  La Collaboration (1940-1945) : Du 26 novembre 2014 au 2 mars 2015 aux Archives nationales

       

      Présentation et vidéos : LIEN

       
       

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  • Article de la Manche libre du 21 décembre 2014

    Patrick Collet, colonel de l’armée de Terre, poursuit son travail de mémoire avec ce nouveau livre, qui est à la fois un hommage et un témoignage.‏

    * France Libre : "Portés disparus"

    Claude RAOUL-DUVAL, Compagnon de la Libération, FAFL et Patrick COLLET

    Le nouveau livre de Patrick Collet, "Portés disparus" et de la maison d'édition bayeusaine "Heimdal", était présenté mercredi 17 décembre dans les salons du Gouverneur militaire de Paris, aux Invalides.

    Cette manifestation s’est déroulée en en présence du général de corps d’armée Hervé Charpentier, gouverneur militaire de Paris, de nombreuses personnalités civiles et militaires et de Georges Bernage, dirigeant fondateur des éditions Heimdal.
    Il y avait également, au côté de Patrick Collet, Claude Raoul-Duval, 97 ans, ancien pilote de la France libre et personnage principal du livre avec Philippe Béraud, son camarade du Groupe de chasse "Alsace", mort en service aérien il y a plus de 70 ans.
    Cet ouvrage richement illustré raconte les destins croisés de ces deux pilotes, abattus le même jour, le 17 avril 1943, au-dessus de la Seine-Maritime et par le même aviateur allemand.
    Celui qu’on croyait mort (Claude Raoul-Duval) a réapparu six mois plus tard après bien des péripéties ; et celui qu’on croyait vivant (Philippe Béraud) n’est jamais revenu. Il était représenté aux Invalides par plusieurs membres de sa famille.
    Déjà auteur de Jacques-Henri Schloesing, Itinéraire d’un Français libre (Heimdal, 2013), Patrick Collet, colonel de l’armée de Terre, poursuit son travail de mémoire avec ce nouveau livre, qui est à la fois un hommage et un témoignage.

    * France Libre : "Portés disparus" 

    LIEN SOURCE

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    • En 2012 fut retrouvée l'épave du Spitfire de Claude RAOUL-DUVAL, dans le Marais Vernier près du Havre !

             Voir le reportage photo ICI

    •  Film INA "départs d'avions de chasse à la Croix de Lorraine"

     


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