• * Michèle et Annick reviennent sur les traces de leur père, le commandant Marcel CHRETIEN

                                                           Article du journal

     

    *  Michèle et Annick reviennent sur les traces de leur père, le commandant Marcel Chrétien

     

    *  Michèle et Annick reviennent sur les traces de leur père, le commandant Marcel Chrétien
    (Photo mairie de Pouancé)

        le monument aux morts de Pouancé

    À la rubrique « mort en Indochine », le nom de Marcel Chrétien figure sur le monument aux morts de Pouancé. Ce 11 Novembre, c'est pour raviver sa mémoire et rencontrer des Pouancéens que ses filles, Michèle et Annick, sont venues à la cérémonie de commémoration. Les deux dames, que la vie a emmenées en région parisienne, s'octroient quelques jours en Pouancéen pour marcher sur les pas de leur famille.

     

    *  Michèle et Annick reviennent sur les traces de leur père, le commandant Marcel Chrétien
    (Photo Ouest France)

    Michèle et Annick posent devant le monument aux morts expliquant le parcours de leur père, qui a servi dans la Division France libre.

    Avec beaucoup d'émotion, les dames Chrétien constatent la solennité de la cérémonie. Les enfants des écoles, ceux du conseil municipal, les élus, les gendarmes, les pompiers, les musiciens de l'Harmonie municipale, ou encore ceux de l'antenne locale de l'école de musique, entourent les anciens combattants. L'écoute est assidue, lorsque Guy Alus, président des anciens combattants, ou Pierrick Esnault, maire de Pouancé, rappellent le sacrifice de toute une génération et le travail de mémoire que les plus jeunes doivent entendre et comprendre.

     

    *  Michèle et Annick reviennent sur les traces de leur père, le commandant Marcel CHRETIEN


    (Photo Ouest France)

      Marcel Chrétien (à gauche) pose à côté du colonel de Bollardière.

    Pupille de la Nation

    En présence de quelques anciens combattants et de Maryvonne Dusserre et Christophe Bréget, passionnés d'histoire, les filles de Marcel Chrétien ont longuement échangé. Elles se souviennent de leur père né à Carbay, le 12 janvier 1912 : « Il était pupille de la Nation puisque son père, Jean-Marie Chrétien, né à Villepot le 27 décembre 1880, était mort à Zillebeke, en Belgique, dans cette bataille appelée d'Ypre le 14 décembre 1914. Ce jeune grand-père était paysan bûcheron. Veuve, avec trois enfants, notre grand-mère, Jeanne Guinheux, a vécu sa fin de vie à Pouancé, chez sa fille Maria qui, avec son mari Emile Morino, tenait l'hôtel central. »

    Elles reprennent l'histoire de leur père. « Il était vif d'esprit. Le curé et l'institutrice avaient repéré son intelligence. Ils se sont organisés pour qu'il aille au collège de Combrée. » Il prépare ensuite seul le concours d'entrée à Saint-Cyr et est admis. Prenant en compte les maigres revenus de sa mère, son statut de pupille de la Nation et son succès au concours d'entrée à Saint-Cyr, le maire et le conseil municipal de Pouancé prennent en charge son trousseau pour qu'il intègre l'école militaire.

    « Notre mère l'ayant connu en Indochine en 1946, nous avons découvert tardivement son engagement et son parcours dans la France libre, au côté du Général de Gaulle. Il rejoint l'Afrique en passant par les prisons franquistes espagnoles. En embarquant à Casablanca, il participe avec la première DFL, Division française libre, aux campagnes d'Italie, au débarquement de Provence, à la campagne d'Alsace et à la campagne des Alpes et de l'Authion », racontent ses descendantes.

    Marcel Chrétien meurt le 12 mars 1951 à Saïgon, pendant la guerre d'Indochine, où il seconde le colonel de Bollardière, natif de Vannes, qui devenu général, a dénoncé la torture en Algérie dans son ouvrage Bataille d'Alger, bataille de l'Homme.

    « Mus par un intérêt commun pour cette période de l'histoire de France, nous-mêmes et notre cousin Stéphen Le Merrer, enseignant à Château-Gontier, arrière-petit-fils de Jean-Marie Chrétien, avons fait ressurgir ce passé tombé dans l'oubli pour le transmettre aux générations actuelles », affirment les deux soeurs.

    À l'heure de la retraite, Michèle et Annick reviennent sur les lieux de vacances de leur enfance, en quête de renseignements sur le passé de leur père. Elles apprennent qu'après la mort de leur père, la Ville lui a rendu un vibrant hommage.

     

    (Article proposé par Florence Roumeguere)                                        


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