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* Le nom du Compagnon de la Libération François PHILIPPE donné à une rue de Cysoing (Nord)
Une rue baptisée "rue François-Philippe"
Au cours de la réunion du Conseil municipal du septembre, sur proposition du maire, une délibération a été votée à l’unanimité : la rue qui, au fond de l’Impasse du Collège, desservira les « Hauts du parc » (à partir de la nouvelle crèche), sera baptisée "rue François-Philippe".
François Philippe, né à Cysoing le 12 août 1922 au 41 rue de Lille - actuellement 407 rue Jean-Baptiste-Lebas - était le douzième enfant d’Henri et Élisabeth Philippeet le petit-fils de Félix Dehau (maire de Bouvines, conseiller général du Nord).
Dès la déclaration de guerre, François Philippe veut s’engager. Il est trop jeune, estime son père, qui l’oblige à poursuivre ses études. En mai 1940, Henri Philippe demande à son beau-frère, dominicain, d’accompagner aussi vite qu’il le peut ses deux derniers enfants le plus loin possible des Allemands.
Sur les routes de l’Exode
Le révérend père Pierre Dehau (70 ans), demi-aveugle, part donc sur les routes de l’Exode avec sa sœur Louise (59 ans), sa nièce Jeannette Philippe (âgée de 20 ans), et son neveu François, qui n’a pas 18 ans mais des fourmis dans les jambes et la consternation de voir son pays envahi. Bricoleur, il conduit la vieille Peugeot 402 paternelle parmi la foule des réfugiés mêlés aux convois militaires.
Poussés par la ruée allemande, ils aboutissent sur le littoral breton, près de Paimpol. Le 18 juin 1940, François Philippe note dans son « Carnet de guerre » : « Discours plein d’espoir de de Gaulle… Le soir même , je me rendais dans les patelins des environs pour examinersi rien n’était préparé. Personne ne sait rien... Et pourtant les Boches avancent vers Brest et de Gaulle réclame des volontaires. Rentré tard, je vais avec Jeannette parlementer avec l’oncle Pierre. Mon départ est fixé pour le lendemain. Le 19 juin à 6 h, j’embrassais tout le monde, Jeannette me reconduit jusqu’au seuil. Bien émue... »
Plus tard dans la journée du 19 juin 1940 : « Adieu la France ! On ne part que pour mieux te sauver ! Combien j’ai douce souvenance du joli lieu de ma naissance ! Vraie coque de noix, la Reine Astrid roule et tangue tant qu’elle peut… La nuit, froid glacial, le bateau embarque de l’eau. Je roule dans la flotte, trempé jusqu’aux os, grelottant ; les marins s’attachent aux mâts.... »
Crédit photo : La Voix du NordFrançois Philippe dans le désert de Libye en 1943.
François Philippe n’en est qu’au début de ses pérégrinations militaires. Il va en effet rester en Afrique et au Proche-Orient durant quarante-quatre mois.
J.-L.P (CLP)
Lien vers l'article du journal "Nord Éclair"
(Publication proposée par Mme B. Bongrand Saint Hillier)
UN ANCIEN DU REGIMENT D'ARTILLERIE DE LA 1ère DFL
MORT POUR LA FRANCE
Le plus jeune des compagnons du 1er Régiment d'Artillerie
Mort pour la France à l'âge de 22 ans
dans la Libération de la Provence
Source : les Compagnons de la Libération du 1er régiment d'artillerie - AFCL 2014 LIEN
- L'évocation de son ami François PHILIPPE par Pierre SIMONET figure également dans notre article sur la reddition du Fort Sainte Marguerite et la prise du Cap Brun 23-24 aout 1944 LIEN
- BIOGRAPHIE de François PHILIPPE sur le site de l'Ordre de la Libération LIEN
Tags : Compagnons de la Libération, François PHILIPPE, inaugurations, 1er RA, MPF
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