• * Jean MEYER (2e DB), l’intrépide et Gaulliste de toujours, nous a quitté.


    Jean Meyer est décédé au début de ce mois dans sa 94e année. Avec lui disparaît un grand ancien
    de la France libre.

    * Jean Meyer, l’intrépide et Gaulliste de toujours, nous a quitté.(Photo DNA )

     

    Jean Meyer naît le 18 janvier 1923 à Strasbourg. À 16 ans, en 1939, il est évacué vers le sud-ouest de la France avec sa famille. C’est à Limoges que le jeune homme poursuit ses études. Dès 1942, il décide de rejoindre la France Libre. Il franchit les Pyrénées le 24 novembre, est arrêté puis emprisonné en Espagne.

     Le 2 juin 1943, à la faveur d’un échange avec l’Angleterre, un bateau espagnol débarque des prisonniers de toutes origines à Glasgow, en Écosse. Jean Meyer est parmi eux. Il a entendu les paroles du général de Gaulle, qui, en route vers Alger, avait fait un passage à bord du navire espagnol, galvanisant les Français.

    Entendu par les services secrets, Jean Meyer passe le test : c’est un patriote, il intègre l’école militaire d’infanterie. Engagé dans les Forces françaises libres, il est muté à l’école militaire des cadets de la France combattante. Il sort parmi les meilleurs et est affecté à la 2e DB. Il débarque en Normandie le 2 août 1944, à la tête d’un peloton de chars Sherman M4, se bat dans le bocage normand, dans la poche de Falaise puis est de ceux qui libèrent Paris. Le 23 août, le lieutenant Meyer fait une fois encore acte de bravoure, réduisant au silence un canon ennemi.

    En septembre, après avoir connu la liesse parisienne, Jean Meyer est en route vers la Lorraine. Il participe avec la 2e DB aux combats de Dompaire. Il y est blessé de plusieurs éclats d’obus, puis hospitalisé. Il ne reviendra au combat que le 21 novembre, au col de Dabo. Le 22 novembre, son unité débouche à Otterswiller puis rentre dans Strasbourg par Souffelweyersheim, Hoenheim, Bischheim… À Schiltigheim, Jean Meyer achète le journal, puis il fonce vers la place de Haguenau, l’avenue des Vosges, où il passe devant sa maison natale…

    Strasbourg libérée, l’officier reprend la médecine puis se spécialise en orthopédie.

    En 1952, il est chef de clinique aux hospices civils de Strasbourg et en 1968 attaché d’orthopédie à la clinique chirurgicale infantile. Il prend sa retraite en 1997.

    En 2008, en tant que président des anciens de la France Libre du Bas-Rhin, il s’insurge contre « l’oubli » dont ceux qui ont choisi de Gaulle seraient les victimes, effacés qu’ils seraient par les malgré-nous, incorporés de force et anciens de Tambow.

     

    Jean Meyer habitait à la Robertsau, à Strasbourg, il a raconté son épopée dans les DNA à l’occasion du 70e anniversaire de la Libération (journal du 16 novembre 2014).

    (Texte et photo DNA)

    (Article proposé par Brigitte Pefferkorn)


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