• * Hubert GERMAIN, le dernier Compagnon de la Libération est décédé

    Le dernier compagnon de la Libération,
    Hubert Germain, est décédé.

    L’annonce a été faite, mardi 12 octobre, par la ministre des Armées, Florence Parly. Hubert Germain, résistant de la première heure, avait 101 ans.

        

    * Le dernier Compagnon de la Libération est décédé.

     

    * Le dernier Compagnon de la Libération est décédé.  

     Compagnon de la Libération, grande figure de la France combattante, l’ancien ministre Hubert Germain,  a été élevé à la dignité de grand officier de la Légion d’honneur à l’occasion de la promotion du 14 juillet 2014.

     

    * Le dernier Compagnon de la Libération est décédé.

    (Photo Ordre de la Libération) 

     

    « Quand le dernier d’entre nous sera mort, la flamme s’éteindra. Mais il restera toujours des braises. Et il faut aujourd’hui en France des braises ardentes ! »

                                      Hubert Germain, dernier Compagnon de la Libération

     

    Fils d’un officier général des troupes coloniales, Hubert Germain est né le 6 août 1920 à Paris. Il débute ses études secondaires à la mission laïque franco-arabe de Damas (1930-1932) et les continue au lycée Albert-Sarraut à Hanoi puis au lycée Saint-Louis à Paris. Le baccalauréat en poche, il prépare le concours de l’Ecole navale au lycée Michel-Montaigne de Bordeaux au moment de la déclaration de guerre de septembre 1939. Dès juin 1940, il cherche les moyens de continuer le combat et espère rejoindre le Maroc.
    Après un entretien à l’Etat-major général, replié à Bordeaux, avec un officier général ami de son père, Hubert Germain apprend que l’Afrique du Nord ne rentrera pas dans la guerre. Il prend alors la décision personnelle de poursuivre la lutte. Comme des troupes polonaises s’embarquant pour la Grande-Bretagne à Saint-Jean-de-Luz, il réussit avec trois camarades, à se joindre à elles et à monter à bord de « L’Arrandora Star », qui appareille pour l’Angleterre le 24 juin 1940.


    Engagé dans les Forces françaises libres, il est affecté sur le cuirassé « Courbet » où il suit les cours d’élève officier de marine. Il étudie le jour et participe la nuit à la défense antiaérienne contre les appareils de la Luftwaffe. Au printemps 1941, il est affecté à l’Etat-major du général Legentilhomme, commandant en Palestine la 1re Division légère française libre destinée à intervenir au Levant.


    Après la campagne de Syrie, il est envoyé comme élève à l’école d’officiers de Damas en septembre 1941. Il en sort aspirant pour être affecté au 2e bureau de l’Etat-major de la 1re Brigade française libre du général Pierre Koenig. En février 1942, il rejoint les rangs du 2e Bataillon de la 13e Demi-Brigade de Légion Etrangère (13e DBLE). Hubert Germain participe dès lors à la campagne de Libye au sein de la 1ère Brigade. Chef de section antichars, il se distingue dans les combats de Bir-Hakeim du 27 mai au 11 juin 1942 et est cité à l’ordre de l’armée. Il est promu sous-lieutenant en septembre 1942.
    Il prend part ensuite aux combats de la 1re Division française libre (1re DFL) à l’Himeimat (El Alamein) en Egypte en octobre 1942 puis en Tunisie jusqu’en mai 1943.


    En Italie, le 24 mai 1944, devant Pontecorvo, alors qu’il commande une section antichars en appui du 1er BLE, le lieutenant Germain est blessé en dirigeant le tir des mitrailleuses lourdes de sa section pour continuer à appuyer le bataillon qui attaque le long du Liri. Evacué sur Naples, il est fait compagnon de la Libération par le général de Gaulle fin juin 1944.
    Il participe au débarquement de Provence en août 1944 et à la libération de Toulon, de la vallée du Rhône et de Lyon. Il est impliqué dans la campagne des Vosges, d’Alsace et termine la guerre dans le sud des Alpes, au massif de l’Authion.


    Appelé comme aide de camp auprès du général Pierre Koenig commandant les forces françaises d’occupation en Allemagne, le lieutenant Hubert Germain est démobilisé en 1946. Attaché de direction dans une entreprise de produits chimiques, il est élu maire de Saint-Chéron (Essonne) en 1953, mandat qu’il conserve jusqu’en 1965. Il est chargé de mission au cabinet de Pierre Messmer, compagnon de la Libération, ministre des Armées, de 1960 à 1962 puis, de nouveau, en 1967 et 1968.


    Elu député de Paris en 1962, il sera réélu en 1968 puis en mars 1973. Président de l’amicale parlementaire « Présence et Action du Gaullisme » (1969-1972) Hubert Germain est vice-président du groupe UDR à l’Assemblée nationale (1971-1972). De 1972 à 1974 Hubert Germain est ministre des PTT puis ministre chargé des relations avec le Parlement (mars-mai 1974). Il est aussi président de la société française de télédistribution de 1975 à 1982.
    Hubert Germain a été membre du Conseil de l’Ordre de la Libération à compter de décembre 2010.


    Commandeur de la Légion d’Honneur depuis le 15 septembre 1962, Compagnon de la Libération – décret du 20 novembre 1944, Croix de Guerre 39-45 avec palmes, Médaille de la Résistance, Grand Croix de l’Ordre de Malte et titulaire de plusieurs décorations étrangères, il devient enfin dignitaire du premier Ordre national.

    (Texte l'Histoire en rafale)

     

    * Le dernier Compagnon de la Libération est décédé.

     (Photo Zone Militaire)

     

     Les honneurs funèbres militaires rendus à Hubert Germain auront lieu dans la cour d'honneur des Invalides le vendredi 15 octobre 2021. La cérémonie sera présidée par Monsieur Emmanuel Macron,
    Président de la République.


     

     

    Des 1 038 compagnons décorés de la croix de la Libération, Hubert Germain était le dernier. Hier, ce combattant de la France libre, devenu chancelier d’honneur en 2020 de cet ordre quasi chevaleresque institué par le général de Gaulle, a quitté les rangs à l’âge de 101 ans. Comme l’avait formellement exprimé de Gaulle, le dernier des hommes à avoir combattu sous le drapeau à croix de Lorraine des Forces françaises libres (FFL) sera inhumé dans la crypte du mont Valérien aux côtés des résistants fusillés par les Allemands. Cette cérémonie se tiendra le 11 novembre, d’abord à l’Arc de triomphe puis au mont Valérien. Un hommage national lui est rendu ce vendredi dans la cour d’honneur des Invalides.

     

    * Le dernier Compagnon de la Libération est décédé.

      
    La Fondation B.M.24 Obenheim
    présente ses sincères condoléances à sa famille.

     

    Fondation B.M.24 Obenheim     

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