• * Évocation de la Bataille du Ried - La bataille d'Erstein-Krafft - Janvier février 1945


    Condensé concernant la deuxième bataille d'Erstein-Krafft 

    communiqué par

    Association

    " Vieil-Erstein.Alsace "

    * Évocation de la Bataille du Ried - La bataille d'Erstein-Krafft - Janvier février 1945

     


    1DFL - Ordre de marche


    Le 1e janvier le BM 21 est chargé de relever les éléments de la 2e DB et de s’installer en position défensive face au sud-est à ERSTEIN, OSTHOUSE et KRAFT le long de l’lll et du canal de décharge de l’lll au Rhin , étiré sur 11 km.

     

    * Évocation de la Bataille du Ried - La bataille d'Erstein-Krafft - Janvier février 1945
    (
    Photo M. Bollinger)


    Le 4 janvier, la situation étant critique au nord de l’Alsace, le Bataillon modifie son dispositif et se déploie face au nord, mais reprend le 6 ses positions face au sud où l’ennemi s’agite depuis la poche de COLMAR.

    Effectivement, l’attaque ennemie venant du Sud se produit le 7 janvier. Dépassant les points d’appui du BIMP et du BM 24, les colonnes blindées ennemies arrivent en fin de matinée devant le pont d’ OSTHOUSE tenu par la 3e Compagnie du Capitaine MULLER .

    Bloqué devant ce pont, l’ennemi défile à la recherche d’un passage devant ERSTEIN et jusqu’à KRAFT solidement tenu par la 2è Compagnie du Capitaine LAFAURIE , appuyée par les armes lourdes de la CA et de la Compagnie de Canons de la Brigade. Kraft tient ; la route de Strasbourg est fermée.
    Du 8 au 16 janvier l’ennemi maintient sa pression sur les trois points d’appui du Bataillon à OSTHOUSE, à ERSTEIN et surtout à KRAFT dont la garnison est fortement éprouvée par de durs bombardements. mais le front du Bataillon tient. L’ennemi s’acharnera sur les points d’appui du BIMP à HERBSTEIN et ROSSFELD et du BM 24 à OBENHEIM qui sera pris le 10 janvier.

    Mais l’offensive allemande est à bout de souffle et s’arrête.
    Le 18 janvier le Bataillon est relevé par la 3e DIA et est porté à SELESTAT où il relève le BM4.

    * Évocation de la Bataille du Ried - La bataille d'Erstein-Krafft - Janvier février 1945

    Ligne de défense francaise Axe de l’offensive allemande


    LA CONTRE OFFENSIVE DE JANVIER 1945

    Après avoir subi pendant 4 ans le régime hitlérien, Erstein est libérée le 28 novembre 1945.
    Mais malgré la joie collective et les rues pavoisées, le soulagement et la liesse populaire, on craint encore des attaques allemandes. Et la France ne veut pas perdre l'Alsace, car l'attachement à l'Alsace du cœur de la France est très fort, comme en témoigne l'extrait de cette discussion entre Churchill, Eisenhower et de Gaulle:

    "Le recul en Alsace livrerait à l'ennemi des terres françaises, plaide de Gaulle,. Pour la France ce serait un désastre national. Car l'Alsace lui est sacrée ... Je vous demande de reconsidérer votre plan et de tenir ferme en Alsace;
    -Pour que je change mes ordres militaires, rétorque Eisenhower, vous invoquez des raisons politiques.

    - Les armées, reprend De gaulle, sont faites pour faire la politique des Etats;... Or, pour le peuple et les soldats français, le sort de Strasbourg est d'une extrême importance morale. Pendant la discussion, Churchill écoute, observe, et ... fume un cigare.

    -' Eisenhower se tourne enfin vers lui et sollicite son avis.
    -Toute ma vie, observe le lieux lion, j'ai pu voir quelle place l'Alsace tient dans le sentiment des français. Je crois donc comme de Général De Gaulle que ce fait Erstein Gerstheim Osthouse Krafft doit entrer dans le jeu.

    -Mais enfin, rétorque Eisenhower, à votre avis, quel est le plus important ? Alors Churchill, désignant la carte, pointe son cigare en direction de Strasbourg et laisse tomber sans l'ombre d'une hésitation : -C'est ça !".

    Tout le monde est content, et surtout les Strasbourgeois , touchés par cette décision importante pour leur défense personnelle.
    Parallèlement, on essaie de mobiliser le plus d'hommes possible. Le général Schwartz, en particulier, alors gouverneur militaire de Strasbourg, lance le 5 janvier 1945 un appel aux Alsaciens restés jusqu'à présent chez eux.

    Citons aussi le général de Gaulle:
    "La France a besoin de chacun de ses enfants." Toutefois, dans le rang des Alliés, on s'attend à des représailles de la part des Allemands. Et, le 7 janvier 1945, par -20°C, la contre-offensive allemande a lieu. La panique gagne les troupes alliées. Du côté des Allemands, tout est soigneusement préparé. Cet extrait du " Kriegtagesbericht "(KTB) (Journal de marche) de la 19 ème armée allemande du 06.01.1945 nous le montre bien:

    KTB de la 1ère armée du 8 janvier 1945

    L'opération "SONNENWENDE-SOLSTICE" est ordonnée pour le 7 janvier 1945. L'attaque est à conduire avec deux groupes de régiments à partir du secteur Nord de Bindernheim et Hilsenheim.

    • 1er but : ligne, à l'ouest de Herbsheim et Benfeld, Kogenheim avec protection simultanée des passages sur le canal et sur l'Ill, entre Benfeld et Kogenheim...

    • Après avoir atteint ce ter but, le groupe de chars est à faire passer, pour avancer dans le secteur à l'ouest d'Erstein et prendre possession des ponts.

    • A.K. profitant de l'obscurité de la nuit, rompre, tôt le matin du 7 janvier, la ligne de front principale de l'ennemi entre le canal du Rhône et il importe de battre l'ennemi au Sud-Ouest de Benfeld ... jusque dans le secteur à l'Ouest de Krafft et au sud d'Erstein pour isoler l'ennemi stationné entre l'Ill et le Rhin et le couper de ses communications vers l'arrière.

    C'est alors que le 7 janvier 1945, aux heures livides de l'aube, dans le brouillard glacé, que les avant-postes, échelonnés au sud des villages de Rhinau, Friesenheim, Neunkirch et Witternheim entendent venir sur eux le bourdonnement caractéristique des chars allemands et bientôt, voient surgir sur une ligne continue les "Tigre" et les "Panther" accompagnés des habituels voltigeurs de protection.
    Ils donnent l'alarme, et, selon les ordres, se replient sur les villages où est préparée la résistance. Car il ne faut pas que les Allemands puissent prendre Strasbourg.
    La brigade cuirassée Feldhermhelle qui fonce des deux côtés du Canal du Rhône au Rhin, néglige les villages organisés.
    A 13h, le peloton de tête des Panther arrive à Krafft après avoir parcouru 20km d'une traite dans les terres françaises. Mais à Krafft, depuis le 2 janvier, les compagnies ont amélioré la défense en prévision de l'attaque en amorçant des charges destinées à faire sauter le pont du village.
    Cependant, ce n'est pas terminé et le 7 au matin, la 2ème compagnie alertée de l'attaque allemande termine la besogne au-dessus du canal qui a fortement monté.
    Trois points peuvent être franchis par l'ennemi : Osthouse, Erstein et Krafft; les Allemands ont déjà atteint Osthouse et Erstein à 10h30 et 12 h. Ils arrivent à proximité de ce dernier. Les Panther forcent la vitesse vers le pont. Heureusement, la section Raibaud est là pour retarder leur irruption.
    A 13 h, les chars arrivent à l'entrée de Krafft. L'ennemi est à 200 m. Il faut absolument le retarder. Pour cela, il reçoit une pluie de projectiles de la part des mitrailleuses lourdes cachées au milieu des maisons. Il faut aussi l'intimider car le pont n'a pas encore sauté.
    Enfin, les derniers préparatifs achevés, le sapeur du Génie; sur ordre du capitaine Lafaurie, appuie sur le bouton de mise de feu. Le pont de Krafft vole en éclats tandis qu'au milieu de la fumée de l'explosion, la section Raibaud décroche en courant et traverse le canal sur l'écluse.

    * Évocation de la Bataille du Ried - La bataille d'Erstein-Krafft - Janvier février 1945

    Char allemand, mis hors de combat devant Kraft en janvier 1945

     

     Les chars ennemis viennent de buter sur le canal très profond qu'il ne peuvent franchir. Il y a là 6 chars "Panther" et "Tigre" accompagnés de véhicules chenillés chargés d'infanterie qui rôdent comme des bêtes sauvages.
    A 14 h, après une bataille où il y a des pertes des deux côtés, la partie est perdue pour les Allemands. Les chars ennemis casseront toutes les façades des maisons et à 17 H, se sentant bloqués et découragés, ils se retireront car la 2ème compagnie du BM 21 veillait.
    Le lendemain, les Allemands ordonnèrent de faire sauter tous les ponts de l'Ill, dans leur procès verbal.

    PV radio du 8 janvier 1945 de la 19ème Armée allemande

    La brigade des Panzers se trouve près de la sucrerie, au sud de Krafft. Elle a reçu l'ordre d'attaquer vers le Nord, mais elle est tombée sur une forte résistance. Routes et passages dans le secteur Erstein- Osthouse sont barrés et leur défense assurée. Le déroulement de la journée du 8 janvier n'est pas satisfaisant. J'ai l'impression que le commandement de la 198è D.I. n'est pas en ordre...
    Le système de communication ne fonctionne pas.
    Je suis très mécontent parce que le secteur de l'Ill n'a pas été atteint et qu'on n'ait pas réussi à couper l'ennemi de ses communications arrières. De toute façon, une percée de l'ennemi est à éviter, afin que nos troupes près de Krafft ne soient pas isolées.

    La 19ème armée, le 7 janvier 1945.

    Notre intention est maintenant de percer et de fermer le front du Rhin, de créer à l'ouest de Krafft et près d'Erstein une tête de pont. Le régiment de grenadiers 308, ira à 5h30 le long du canal du Rhône au Rhin vers le Nord. Résultat de la 1ère journée de combat.
    L'attaque a progressé énergiquement vers le Nord, mais, vers l'Est, l'Ill n'a pas été atteinte. En ce qui concerne la suite des opérations, il est de la plus haute importance de savoir s'il est possible d'opérer la jonction avec les troupes qui opèrent au Nord de Strasbourg.
    Pour le 8.01 sont ordonnées les opérations suivantes : Au pis-aller, percer à côté de Herbsheim, atteindre l'Ill, dans le secteur Sand-Benfeld et créer une tête de pont; les autres ponts de l'Ill sont à faire sauter.

    La contre-offensive française

    Les Allemands sont maintenant stoppés. Ils ne peuvent atteindre Strasbourg immédiatement. Mais dans la matinée du 8 janvier, dans les premières heures de l'après-midi, la pression de l'ennemi s'accentue, surtout sur Osthouse, Rossfeld et Herbsheim mais sans succès pour lui. Les Français ne pouvant rester immobiles après les évènements de la veille déclenchent une contre-attaque qui débouche en deux colonnes:

    • la première sur l'axe Nordhouse-Gerstheim

    • la seconde sur l'axe Sand-Obenheim.

    Le but recherché est de, rétablir la liaison avec les garnisons de Gerstheim et d'Obenheim.

    La lutte est vive, et si la colonne du nord parvient à atteindre le canal (qu'elle ne peut d'ailleurs pas franchir) la colonne du sud accrochée dès le départ et prise à partie par des chars lourds ennemis, ne peut pratiquement pas déboucher. A la nuit,les deux colonnes se replient sur l'III. L'opération a échoué. On ne peut pourtant pas aider le BM 24 encerclé par l'ennemi en raison de la force puissante (chars, etc....)

    Les ordres restent cependant inchangés "Résister partout sur la place et reprendre le terrain perdu".
    Le 9 janvier, on reprend la contre-attaque échouée la veille, mais sur l'axe sud Sand Obenheim.
    Dans la nuit du 8 au 9, l'ennemi lance à nouveau une violente attaque sur Rossfeld qui échoue encore pour lui. A16h, il lance encore une attaque, mais sur la garnison d'Herbsheim cette fois. Il ne peut cependant se maintenir que dans les quelques maisons qu'il a réussi à occuper. Après de vaines tentatives de sauver le BM 24 toujours encerclé, celui-ci voit la fin le lendemain.

    En effet , les Allemands concentrent leurs efforts sur la malheureuse garnison d' Obenheim. Dès le matin, ils lancent-des tracts aux villageois pour leur demander leur capitulation. Puis ils attaquent le village avec une attaque concentrée sur la localité, qui aboutit à la prise de la place du village à 21h, malgré la défense héroïque des Français. Ils ont notamment fait plusieurs morts et blessés. Les survivants furent pas nombreux.

    Le 10 janvier, les survivants se font prendre. A la nuit, des combats s'opèrent avec succès. L'opération débute tard dans la soirée, mais elle est menée à bien.

    La journée du 11 est calme. La DFL a causé de grosses pertes du côté de l'ennemi qui est épuisé. L'ennemi déclenche encore une attaque, mais nous sommes plus fort et après avoir fait sauter un pont et combattu avec vigueur, nous nous replions dans la nuit.

    Le 12- les ponts qui sautent arrêtent l'ennemi. On craint encore une attaque. Rien. L'élan offensif des Allemands est définitivement arrêté.

    La DFL a gagné la partie, elle a réussi à garder Strasbourg, but que l'ennemi s'était fixé. Le général Garbay reçoit alors un message de Leclerc, qui donne du baume au coeur des soldats encore vivants: "Bravo, mon vieux. En somme, la 1ère DFL aura probablement sauvé Strasbourg après que la 2ème DB l'ait prise. J'espère que cela ne t'a pas coûté trop cher. Félicite tout le monde de notre part."

    La bataille est maintenant gagnée. Mais les soldats sont en très mauvais état de santé. Voici ce qu'écrit le Docteur Ehrenberg (médecin des armées allemandes) le 9 janvier :

     

    * Évocation de la Bataille du Ried - La bataille d'Erstein-Krafft - Janvier février 1945

    Fin de la bataille de Krafft 

    (Photo M. Bollinger)

     

    * Évocation de la Bataille du Ried - La bataille d'Erstein-Krafft - Janvier février 1945

    21eme BM

    (Photo M. Bollinger-Schwaab )

     

    Rapport concernant l'état de santé des troupes

    Dû au froid persistant et au temps humide, l'état de santé des troupes s'est aggravé.

    • Les soldats ont contracté des-maladies aux pieds dues à la perméabilité des bottes et au manque de changement de chaussures qui sont en très mauvais état.

    • La troupe citée auparavant n'a pas eu l'occasion de se laver ne serait-ce que superficiellement et ceci pendant des jours. De ce fait,les maladies de peau ont également augmenté.

    • Les plaies infectées sont nombreuses. Beaucoup d'infections sont dues à l'invasion de poux.

    • De l'impétigo dû à la saleté est apparu en tant qu'infection secondaire.

    • Les grenadiers qui étaient en service pendant des semaines sans relève donnent une impression d'épuisement et d'empathie.

    • Souvent, ils ne peuvent "dormir" qu'appuyés aux arbres à cause de l'humidité de la terre. Les maladies intestinales bénignes en elles- même ont aussi augmenté étant donné que les soldats reçoivent froid les repas habituellement servis chauds, ceci pour cause de, circonstances dues à la guerre.

    La liste des malades du 11 novembre au 17 décembre comportait 935 hommes (sans compter la 269ème division d'infanterie. Rapport du médecin chef Dr. Ehrenberg (en remplacement)
    Du côté français, au lourd bilan des hommes vivants mais malades s'ajoute celui des morts, des blessés et des armes perdues, document issu des rapports allemands :

    • Prisonniers allemands :781 (dont 26 officiers) Morts : 1025 (environ) Pris à l’ennemi :

    • 328 carabines

    • 55 pistolets mitrailleurs

    • 1 pistolet • 10 bazookas

    • 41 mitrailleuses légères 39 mitrailleuses lourdes

    • 9 canons anti-chars moyen calibre 6 canons anti-chars lourds 16 mortiers moyens

    • 3 obusiers 10,5 cm

    • 8 chars détruits

    • 4 chars endommagés

    • 2 SPW dont 1 détruit

    • 2 appareils Radio

    • 1 blindé de. reconnaissance détruit

    • 2 chasseurs bombardier abattus

    • 10 camions et autres véhicules motorisés intacts 31 camions détruits

    Malheureusement, tout n'était pas fini. A Erstein , il y eut encore des tirs d'obus :

    Rapport de M. Albert Fassel témoin oculaire des évènement du 17 janvier 1945.

    A partir du 7 janvier 1945, les troupes allemandes se trouvaient à nouveau aux portes d'Erstein.
    Les ponts dynamités et effondrés du canal de décharge avait bloqué leur avance vers Erstein et Krafft. A partir de ce moment-là, les chars allemands ont effectué des tirs de harcèlement depuis l'actuelle D 468 et la ville fut soumise tous les jours à ces bombardements d'obus. 75% de la population avait quitté Erstein pour des endroits moins exposés.

    Par-contre, les Sapeur-Pompiers tous volontaires et bénévoles étaient restés sur place . Leur moyenne d'âge était d'environ 55 ans. Leur équipement était très rudimentaire; des dévidoirs à pied, pas de conducteur pour le fourgon Opel (la totalité des jeunes pompiers titulaires du permis de conduire ayant été mobilisée dans l'armée allemande).
    En plus les conditions climatiques de cet hiver 44/45 étaient exceptionnellement rigoureuses. Après d’importantes chutes de neige (50 cm) des rues non déblayées et des températures oscillant entre -10° et -20°, il est facile de comprendre que les interventions des pompiers se faisaient dans des conditions exécrables.

    En cette journée du 17 janvier, l'équipe de permanence se trouvait dans l'actuel poste de police. Elle se composait de :

    • l'Adjudant : André WIEDENKELLER
    • le Sergent : Alex FISCHER
    • -le Caporal : Joseph BUSCHE
    • -les Sapeurs : Aloyse OTT, Honoré SCHOEN, Antoine KLEIN,
        Félix BOEHRER, Joseph WEINGARTEN
    • -le Secouriste : Charles BOHNERT.

    Après un tir de réglage de deux obus dans le centre de la ville, l'Adjudant Wiedenkeller est sorti pour ouvrir les portes du dépôt d'incendie. Un 3ème obus, fusant celui-là a explosé juste au-dessus de la cour. Quelques instants après la déflagration, le Sergent Fischer appela au secours.

    Je me trouvais opportunément avec le lieutenant Langolf à la Mairie, qui faisait fonction de Maire, et à ce moment-là, nous nous sommes précipités dehors et nous avons vu l'Adjudant Wiedenkeller gisait à terre. II gémissait et paraissait grièvement blessé dans le dos. J'ai couru jusqu'à la ferme Ringeisen dans laquelle se trouve la permanence ambulancière du 7ème RTA.
    Un brancardier est venu immédiatement, avec le secouriste Charles BOHNERT, ils ont prodigué les premiers soins. L'ambulance militaire le prit en charge pour l'emmener à l'hôpital d'Obernai, celui d'Erstein étant entièrement hors fonction.
    Malheureusement l'Adjudant Wiedenkeller est décédé des suites de ses blessures avant son arrivée à l'hôpital.

    * Évocation de la Bataille du Ried - La bataille d'Erstein-Krafft - Janvier février 1945

    Beaucoup d'ouvrages d'art qui ont aussi été détruits, soit par explosion afin de stopper l'ennemi, soit se sont écroulés tout seuls en raison du poids des chars furent reconstruits après la libération, le pont de Krafft dont l'explosion avait sauvé Strasbourg a été remplacé par un pont provisoire dès le printemps, en mars, et l'inauguration avait donné lieu à de grandes festivités.


            L'inauguration du pont provisoire de Krafft le 25 mars 1945

     (Photos M. Bollinger)

    * Évocation de la Bataille du Ried - La bataille d'Erstein-Krafft - Janvier février 1945

    * Évocation de la Bataille du Ried - La bataille d'Erstein-Krafft - Janvier février 1945

     


    * Évocation de la Bataille du Ried - La bataille d'Erstein-Krafft - Janvier février 1945
     

    * Évocation de la Bataille du Ried - La bataille d'Erstein-Krafft - Janvier février 1945

     

     Photos de l’exposition qui y a été consacrée en janvier 2015

    et lien vers le très beau site qui relate la 

    Bataille du Ried

    Association

    « Le vieil Erstein - Ersteiner Kanton ».

     

    * Évocation de la Bataille du Ried - La bataille d'Erstein-Krafft - Janvier février 1945

     

     

     

    Fondation B.M.24 Obenheim      

    * Évocation de la Bataille du Ried - La bataille d'Erstein-Krafft - Janvier février 1945

     

     

     

     


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