• * Décès de Jean HUITOREL,Evadé par l'Espagne, Ancien de la CCI 4

     

    * Décès de Jean HUITOREL

    Photo Ouest-France

    Jean Huitorel Résistant, Français libre (ancien de la CCI 4 de la 1ère Division Française Libre) et déporté, engagé dans les campagnes de France, d’Italie et de Tunisie, est décédé à Carhaix, après avoir vécu à Poullaouen, dans le centre-Bretagne.  

    Il était Chevalier de la Légion d’Honneur, titulaire de la Croix de Guerre avec étoile de bronze avec citation à l’ordre de la brigade, de   la Croix du combattant volontaire 39-45,  des Combattants volontaires de la Résistance, de la médaille des évadés, de lamédaille commémorative 39-45 avec barrette de la Libération, de la médaille commémorative des services volontaires dans la France Libre, et celle de la campagne d’Italie.

    Il a consacré une grande partie de sa vie au sport et à l’athlétisme en particulier. En reconnaissance de sa carrière professionnelle, il est également Officier de l’Ordre National du Mérite et Commandeur des Palmes Académiques. Il a relaté sa vie au service du sport et de l’éducation dans un livre : Itinéraire républicain d’un éducateur engagé, Skol Breitzh éditeur dont est extrait le passage suivant sur la guerre  :

    Récit de Jean Huitorel (Français Libres.net)

    La Fondation BM 24 présente ses condoléances à la famille de Jean Huitorel.

    Nous avions relayé en 2015 un article du Télégramme qui lui était consacré :

    10 MAI 2015, Jean HUITOREL A POULLAOUEN

     

    * Des Anciens de la D.F.L. témoignent : Victor Desmet et Jean Huitorel

    © Le Télégramme

    La conférence de Jean Huitorel sur la période 1944-1945, qui a réuni plus de 70 personnes, vendredi, à la salle des fêtes, correspondait parfaitement au message du secrétaire d'État aux anciens combattants demandant à ces derniers de continuer à témoigner sur leur participation aux combats. Le maire, Didier Goubil, s'est d'ailleurs félicité du nombre important d'auditeurs venus écouter la conférence de Jean Huitorel. Doté d'une mémoire incroyable et conférencier très talentueux, celui-ci captive toujours son auditoire car il rend ses récits très vivants en les ponctuant d'anecdotes. Ce fut encore le cas vendredi, les personnes présentes étant suspendues à ses lèvres. « On n'avait pas peur »
    Jean Huitorel a expliqué comment il avait rejoint la première division française libre, forte de 18.000 hommes, par la filière de passage en Espagne et son incorporation dans la compagnie des canons d'infanterie. Il y a été formé, entre autres, par des Américains et il se souvient de ses frères d'armes, les tirailleurs saras. Il a débarqué à Naples en avril 1944 et c'est en mai qu'il a vraiment connu la guerre. « On nous avait dit demain tenez-vous prêts, on n'avait pas peur, c'était comme cela ». Jean Huitorel avec des détails très précis a expliqué la bataille du Monte Cassino * et ses enjeux, la libération des villes italiennes et la poursuite de la libération et de la délivrance du joug allemand en France.
     
    * NDLR : N'OUBLIONS PAS QUE LA DFL ETAIT AU GARIGLIANO, et non au Monte Cassino...
     

    * Des Anciens de la D.F.L. témoignent : Victor Desmet et Jean Huitorel

    Retrouvez les souvenirs de Jean Huitorel dans notre avant-dernier article étape la DFL sur le versant italien au Printemps 1945  pages 24-25

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    Hommage de la Fédération Française d'Athlétisme

    Lien

    La Fédération Française d'Athlétisme a appris avec une grande tristesse le décès de Jean Huitorel dans sa quatre-vingt-dix-septième année. Figure de l'athlétisme breton, il était encore en 2017 licencié au Stade Rennais Athlétisme, dont il était le président d'honneur. « Après la disparition de Jean Poczobut, c'est une nouvelle grande perte pour la famille de l'athlétisme, déplore André Giraud, président de la FFA. Jean Huitorel a beaucoup œuvré à la formation des entraîneurs et était très apprécié de tous. Il était encore avec nous l'an dernier lors de l'assemblée générale de Vannes, lors de laquelle il avait été honoré par Bernard Amsalem. »

     « La dernière fois que je l'ai vu, c'était aux championnats de Bretagne de cross à Plouay, en janvier, complète Jean-Marc Beraud, président de la ligue de Bretagne. Il venait encore régulièrement et avec grand plaisir aux championnats régionaux et aux AG où nous l'invitions. Il avait gardé une grande vivacité d'esprit et une mémoire incroyable sur tous les aspects de note sport. C'était une grande figure de l'athlétisme, pas seulement breton, mais français. »

    Epris de sport depuis sa jeunesse et sa scolarité à Brest, Jean avait naturellement embrassé une carrière d'éducateur et d'entraîneur sportif, en devenant professeur d'éducation physique à l'Ecole normale de Rennes. De son propre aveu à nos confrères d'Ouest France, il aurait également pu devenir coureur cycliste ou prof d'histoire, tant il aimait ces deux domaines. Mais c'est l'athlétisme qui a conquis son cœur, le portant à un titre de champion de France universitaire du 3000m en 1942.

    Résistant pendant la Seconde guerre mondiale, il s'engage au sein des Forces Françaises Libres, et rejoint l'Afrique du Nord, après un passage par les geôles franquistes en Espagne. Après avoir participé à la bataille de Monte Cassino, comme un certain Alain Mimoun, il sera également de la campagne de Provence avant de retrouver son poste à l'ENS de Rennes á la fin du conflit.

    Auteur d'un livre intitulé « Itinéraire d'un éducateur républicain engagé », dans lequel il racontait sa très longue expérience au service du sport et des sportifs en devenir, il a marqué le milieu local par sa disponibilité et son engagement au service de sa cause. Celle-ci l'a amené à dispenser ses enseignements en Bretagne (Brest, Guingamp, Quimper, Rennes), mais également en Basse-Normandie et Pays de la Loire, où il fut le premier cadre technique inter-régional après avoir été CTR Bretagne.

     

    Entraîneur au sein du Stade Rennais de 1951 à 1989, il a notamment formé Robert Poirier, médaillé de bronze aux championnats d'Europe 1966 et DTN de la FFA de 2001 à 2005, mais aussi de Gilles Bertould et Francis Kerbiriou, médaillés de bronze avec le relais 4x400 m à Munich en 1972. Très attaché aux valeurs humanistes de laïcité et de liberté, celui que ses proches surnommaient « Huito » avait été élevé au rang de Chevalier de la légion d'honneur en mai 2013.

    Ouest-France (7 avril 2017)

    A Rennes, un stade portera son nom

    (...) Nathalie Appéré, la maire de Rennes, annonce qu'un stade de la ville portera le nom de Jean Huitorel. « Il restera une figure rennaise hors norme, déclare-t-elle. Toute sa vie il aura incarné, à Rennes et en Bretagne, des valeurs sportives autant que citoyennes auxquelles nous resterons fidèles. »


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