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* Alexis LE GALL (B.M 5) est intervenu au collège-lycée Saint-Blaise de Douarnenez
Devoir de mémoire : la leçon des résistants par Pauline PHOUTONNESY - Douarnenez - 12 Décembre 2015Source : OUEST-FRANCE
Le Douarneniste Alexis Le Gall et Alain Bodivit ont parlé de leur passé de résistants lors d'une rencontre au collège-lycée Saint-Blaise. Leur message : continuer à se battre pour la liberté.
Depuis plusieurs années, le collège-lycée Saint-Blaise accueille Alain Bodivit et Alexis Le Gall, anciens résistants. Mardi, près de 150 élèves de 3e et de Seconde ont pu échanger avec eux, à commencer par les 3e : « Y avait-il des femmes dans la Résistance ? », demande une jeune fille. « Bien plus qu'on ne le pense, et on a moins parlé d'elles car elles n'étaient pas décorées, répond Alain Bodivit. Les postières avaient un rôle très important, car elles détournaient les courriers de la Kommandantur (structure de commandement de l'armée allemande), pour protéger nos camarades. »
Photo et article du journal "Ouest France"
Pauline PHOUTHONNESY.
Résister en France et à l'étrangerALEXIS LE GALL, né en 1922 à Audierne, réside aujourd'hui à Douarnenez. Il a embarqué dans les Forces françaises libres (FFL) à l'appel du général de Gaulle, il avait alors « 17 ans et 8 mois », précise-t-il à l'assemblée attentive. En tant que résistant, il a voyagé en Angleterre, puis dans plusieurs pays d'Afrique, le Cameroun, l'Égypte, la Syrie, le Liban, la Tunisie et enfin, l'Italie. Il n'est revenu en France qu'en août 1944, lors du débarquement de Provence.
Alain Bodivit est, quant à lui, resté à Pleuven, où il est né en 1925. Il avait 17 ans et demi quand il a intégré les Forces françaises de l'intérieur (FFI). Sabotages de lignes téléphoniques et électriques, espionnage, pillages des mairies occupées, expéditions punitives, sont des actions qu'il a menées jusqu'à la Libération, le 6 juin 1944.
« Pendant l'Occupation, il y avait en réalité une minorité de gens actifs et courageux et une majorité de gens qui s'en fichaient ! », insiste l'ancien FFL Alexis Le Gall, qui a fait le choix de dire non à la collaboration avec le régime nazi.« Quel a été votre pire souvenir ? », demande un autre élève, qui avait préparé sa question. Alain Bodivit répond en premier : « Quand on a été dénoncé et que des camarades ont été pris. On doit la vie à ceux qui sont morts. » Et quel message veulent-ils faire passer à ces jeunes de 14 ans ? « Ce que vous avez de plus cher et de plus précieux, c'est votre liberté et il faudra se battre pour la conserver, surtout en ce moment », répond Alain Bodivit.
Les témoignages de Monsieur Alexis Le GALL sur son parcours au sein du Bataillon de Marche 5 dans la Libération du territoire national 44-45 peuvent être consultés dans les articles 3 / 7 / 12 / 16 / 21 / 23 / 24 / 28 / 33 / 39 / 51 du projet Villes et Villages Libres avec la 1ère DFL.
Pour consulter les témoignages de Mr Alexis Le Gall suivez le Lien
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