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           Né à Sanvic le 5 septembre 1913, Bernard Noël LE CHAFFOTEC, élève de la Classe Navigation du Lycée de Garçons (François 1er) en 1930-1931, s'engage dans les Forces Navales Françaises Libres en juillet 1940 (matricule 1470C32).
    Il est affecté au 1er Bataillon de Fusiliers marins de la 1ère Division Française Libre (matricule : 1470 C32).
    Bernard LE CHAFFOTEC prend part à partir du 13 juin 1941 aux opérations de Syrie jusqu'à la prise de Damas le 20 juin.
    Le bilan sera lourd : les pertes s’élevèrent à 40 % des effectifs engagés.
    Le 9 juin 1941, les Fusiliers Marins sont à Deraa, le 10 à Sanamein, le 11 à Ghabachel où ils subissent un bombardement aérien, le 14 à Taiybe et à Moukkelee.
    Le 15 et le 16 Juin, ils participent à la prise de Kyssoue, de Cheik Meskine et de l'oasis de Djeidet-Artouz qu'ils attaquent avant la nuit.
    Le lendemain 17 juin sera terrible, provoquant la mort d'une dizaine de fusiliers marins.
    Parmi eux, le second-maître fourrier et chef de groupe Bernard Le CHAFFOTEC est blessé légèrement en montant à l'attaque devant l'oasis de Mouadanie, et, après s'être fait panser, remonte à l'attaque. Il est alors broyé par un obus.
    Il est déclaré décédé au Djeidet-Artouz et son décès a été transcrit le 16 avril 1947 à Sanvic.
    Après s'être battus pour le contrôle de l’aérodrome de Damas et du Faubourg de Mezze, les fusiliers marins entraient dans Damas le 21 Juin avec les forces alliées, après avoir perdu 10 tués et 33 blessés.
    Le Capitaine de Corvette Detroyat, commandant l’Unité figurait parmi les morts.
    Bernard Le Chaffotec fut inhumé au cimetière de Damas, carré 17, rang 10.
    Lorsque son père apprit la nouvelle par la Croix-Rouge en mars 1942, il n'eut pas le courage de l' annoncer à son épouse qui devait décéder avant 1945 dans l'ignorance de la disparition de son fils.
    Bernard LE CHAFFOTEC reçut une citation à titre posthume à l'Ordre de la Division, par ordre n° 360 en date du 24 avril 1945, du général commandant la 1ère DFL.
    Cette citation lui valut la Croix de Guerre avec étoile d'argent.
    Le second-maître fourrier Bernard Le Chaffotec a été reconnu Mort pour la France. Il a été homologué FFL.
    Distinctions : Médaille de la Résistance française à titre posthume (1947) - Croix de Guerre avec étoile d'argent.
    Mémoire : son nom est inscrit sur le Monument aux Morts du Lycée François 1er au Havre.
     

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    * Faire Part de décès, Marcel Barbary Ancien de la 1ère DFL a rejoint le "Paradis des Anciens". * Faire Part de décès, Marcel Barbary Ancien de la 1ère DFL a rejoint le "Paradis des Anciens".


    Aujourd'hui Marcel Barbary, notre porte-drapeau de Bordeaux a rejoint ses copains au "Paradis des Anciens". 

     

    * Faire Part de décès, Marcel Barbary a rejoint le "Paradis des Anciens".

     (Photo journal Sud Ouest)

    * 22 janvier 1914
    + 13 juin 2023

     

    Né en 1914 avant le début de la Première Guerre mondiale, mobilisé pendant la Deuxième, il avait participé au débarquement dans le sud de la France. Il est mort ce mardi 13 juin à Bordeaux à l'âge de 109 ans.

    Mobilisé en 1939, il avait rejoint la ligne Maginot à Forbach. Fait prisonnier et envoyé en Allemagne, il était parvenu à s’en échapper en 1941 pour rejoindre Bordeaux, puis l’Espagne et le Portugal, avant de s’engager en 1943 dans la première Division française libre. Il avait combattu en Tunisie puis en Italie avant de débarquer en août 1944 dans le sud de la France et de remonter vers l’Alsace.

    Officier dans l’Ordre national de la Légion d’honneur,
    Médaille militaire,
    Croix de Guerre 1939-1945 avec palme,
    Croix du Combattant volontaire 1939-45,
    Croix du Combattant volontaire de la Résistance,
    Croix du Combattant,
    Médaille des Evadés,
    Médaille des Services volontaires dans la France Libre
    Médaille de l’Internement pour faits de Résistance.
    Marcel est également parrain du régiment de Dieuze.

     

    * Faire Part de décès, Marcel Barbary Ancien de la 1ère DFL a rejoint le "Paradis des Anciens".

     

    Il a participé aux cérémonies de souvenir ainsi qu’aux commémorations aux monuments aux morts comme porte-drapeau jusqu’à ses 105 ans, devenant le plus ancien porte-drapeau de France.

     Une cérémonie religieuse aura lieu mardi 20 juin dans la cathédrale Saint-André de Bordeaux à 9 heures.

    La Fondation B.M.24 Obenheim
    présente ses très sincères condoléances à sa famille.

     

    Marcel BARBARY, articles du Blog DFL

     

    * Faire Part de décès, Marcel Barbary Ancien de la 1ère DFL a rejoint le "Paradis des Anciens".

     

     

    Fondation B.M.24 Obenheim

     


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    Conférence de François Broche, historien et journaliste, administrateur et membre du conseil scientifique de la Fondation de la France Libre, au siège de la Fondation, le mercredi 24 mai 2023.

    François Broche présente son dernier ouvrage "Ils n'avaient pas 20 ans, la révolte  des jeunes, 1940-1944".

     

     

    Le livre de François BROCHE est disponible aux Editions TAILLANDIER

    Cet ouvrage qui décrit, à travers dix-huit récits individuels ou collectifs, les ressorts intimes d'un engagement exemplaire. Et qui vient démontrer que la lutte contre l'occupant fut souvent livrée par des adolescents et parfois même des enfants.


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    * Hommages à Jean Gilbert

    Jean GILBERT en 1942

     

    Jean Gilbert, ancien du 1er régiment d'artillerie, à la 1re division française libre, nous a quittés le 23 mai 2023, à l'âge de 98 ans.
    La cérémonie religieuse  se déroulera le mardi 30 mai 2023 à 9 heures en l'église Saint Marc de Le Coteau (42120).
    Dans l'attente de ses funérailles, le défunt repose à la Chambre Funéraire Municipale (Roanne - 42300). (Fondation de la France Libre)
     

    Portrait, par Xavier ALIX, journaliste (source : IF Saint Etienne, 2022)

     

    * Hommages à Jean Gilbert  

     

    "Comme tant d’autres, Jean Gilbert sera un enfant bercé au patriotisme de la France de l’entre-deux Guerres. Patriote oui, mais rêveur aussi : né en 1925, il a envie de voyages, d’Indochine et d’Afrique du Nord. S’il songe à l’Armée, c’est pour devenir officier des affaires indigènes à l’époque de la France coloniale.

    Élève de l’institution Saint-Joseph de Thonon, il échouera en juin 1942 à la première partie du baccalauréat nécessaire pour envisager la suite : intégrer Saint-Cyr. Il manque à l’élève Gilbert un apprentissage solide en… Allemand (1ère langue) et Italien (2e langue), faute de professeurs, mobilisés puis prisonniers ou disparus. Deux ans auparavant, entendre Pétain annoncer, « le cœur serré » qu’il fallait « cesser le combat » avait surtout eu le don de lui « foutre le plomb. Je ne comprenais pas que l’on renonce. Et derrière lui, tous ces parlementaires qui ont vendu la France… »

    Son oncle lui parle alors d’un autre discours, prononcé le lendemain de celui du maréchal, infiniment moins entendu. C’est celui d’un inconnu : un quelconque général exilé à Londres appelant à la résistance et à le rejoindre. Jean Gilbert veut la liberté pour son pays mais, pas plus qu’aujourd’hui, il n’est alors une grande gueule bombant le torse. Il est pour l’heure un jeune lycéen comme les autres. Sa vie d’interne suit son cours. « Nous étions en zone libre et notre quotidien n’était pas plus perturbé que ça. On mangeait bien, on suivait les cours, on jouait au foot… Des années après, j’apprendrai que notre directeur cachait en fait des juifs sous de fausses identités. Certains étaient des professeurs… »

     

    EVADE PAR L'ESPAGNE

    A la rentrée 1942, suivant les conseils d’un professeur justement, ses parents l’envoient poursuivre ses études à Lyon, chez les Lazaristes, pour y suivre une classe préparatoire aux grandes écoles. Il se lie alors d’amitié avec un certain Maurice Évain, déjà bien décidé, lui, à partir pour Londres.

    Repartir plus exactement puisque le jeune homme a déjà fait une tentative qui lui a valu d’être ramené par les gendarmes, heureusement pour lui, chez ses parents et non aux mains de l’ennemi. « C’était un Parisien d’origine bretonne. Il était bien plus dégourdi que moi et en savait beaucoup plus sur ce qui se passait », se souvient un Jean Gilbert dont la modestie ne se dément jamais. L’arrivée des Allemands à Lyon finit de le convaincre de se joindre à son projet.

     

    * Hommages à Jean Gilbert

    Gibraltar, juillet 1943 :  Jean GILBERT entre Maurice Santenac et Maurice Evain

     

         Par l’intermédiaire d’un membre de la Résistance, Henri Pallud, puis de jésuites lyonnais, les voilà en contact avec une filière expédiant des hommes vers la France Libre via l’Espagne. Ils ont 18 ans, un peu d’argent, beaucoup de courage, pas mal d’inconscience avec et n’ont, bien sûr, rien dit à leurs parents. Le jour J est fixé : le 17 janvier (jour même où de Gaulle est invité par Churchill à rencontrer Giraud en présence de Roosevelt à la conférence interalliée de Casablanca et une semaine avant leur poignée de main). Le duo veut profiter de son absence justifiée par un jour de repos – on est un dimanche – où ils sont censés aller jouer au foot pour L’éveil sportif de La Guillotière. Mais Jean a oublié qu’il est collé ! Faire le mur sera cependant le parti pris le moins risqué du périple. La suite est une succession de faits favorables accompagnés d’une chance qui n’a d’égale que leur hardiesse.

    Le train de nuit pour Perpignan qu’ils prennent échappe aux contrôles mais à l’arrivée, leur contact est aux abonnés absents. Huit jours passent, le hasard leur permet d’être orientés vers une autre filière, direction le village de Saint-Laurent-de-Cerdans. Le chauffeur du bus, de mèche, qui les transporte n’est pas un manche et sait comment éviter les contrôles de l’Armée allemande intenses dans cette zone frontalière. Les voilà chez un curé qui les emmène attendre avec dix autres garçons dont le résistant riorgeois Serge Giry dans une cave d’un hôtel. Un mois après leur départ de Lyon, leurs francs devenus pesetas, leur identité devenue canadienne – Jean Gilbert est désormais Jean Gasselaine –, les fugitifs franchissent la frontière sous la neige sans encombre grâce à un excellent passeur.

    « On a eu la chance de tomber sur le bon réseau, les bonnes personnes. Il y a eu des gens qui ont tenté la même aventure et ont été trahis, assassinés pour leur argent. Nous avions été bien informés : en détruisant nos papiers français et en se faisant passer pour Canadiens, les gardes civils espagnols qui nous ont arrêtés, nous emprisonnés à Figueras et non pas renvoyés de l’autre côté de la frontière. » Malgré tout, le contexte est terrifiant : d’abord ces relevés anthropométriques, ces photos d’eux prises comme des criminels, ces piqûres assenées sans savoir de quoi il s’agit avec une unique aiguille pour tous, l’absence d’informations, le manque de vivres, les conditions d’hygiène et surtout, ces exécutions régulières de Républicains par le régime franquiste entendues au petit matin depuis leur cellule. Elle est faite pour deux. Ils s’y serrent à douze.

    Sujet temporaire de la Couronne britannique

    Deux mois passent avant un transfert à Gérone où les conditions de vie s’améliorent très légèrement. Un consul britannique leur rend visite, leur donne de quoi manger et les reconnaît comme sujets de la Couronne. Enfin une perspective. Jean Gilbert fête ses 18 ans derrière les barreaux. Lui et ses compagnons sont transférés en résidence surveillée dans un hôtel loué par l’ambassade d’Angleterre. Finis les désespérants « mañana por la mañana ! » quotidiens des gardiens en réponse à leurs questions sur la date de libération. Le dénouement, du moins celui-là, est proche.

    Jean Gilbert a pu donner des nouvelles à sa famille : fin juin, ils attendent leurs faux passeports pour rejoindre le rocher britannique de Gibraltar depuis Madrid. Chose faite… le 14 juillet 1943 !

     

                 Il s’engage dans les Forces françaises libres (FFL). Maurice Évain partira pour Londres. Il décédera comme parachutiste en 1945 après une opération dans le Jura. Jean Gilbert embarque dans un navire qui après une escale à Setúbal, au Portugal, part pour Casablanca aux mains des alliés depuis la fin 1942, comme la majeure partie de l’Afrique du Nord (Tunis est libérée en mai 1943).

    Jean Gilbert découvre alors avec désarroi, plus que des tensions, les divisions franco-françaises qui sévissent entre partisans de Giraud soutenu par les Américains et de de Gaulle, voire entre partisans du régime de Pétain et les autres… « Certains nous voyaient comme des voyous et parlaient du général de Gaulle comme d’un déserteur… On lui doit tellement, à commencer par l’indépendance de notre pays face à ce que nos « amis » américains avaient en tête pour nous… »

     

    * Hommages à Jean Gilbert

    Italie. Jean Gilbert est le 3e en partant de la droite 

    Jean Gilbert a compris qui il fallait choisir : ce sera de Gaulle et alors ce qui est déjà devenu la 1ère Division française libre (DFL), constituée de volontaires qu’il décrit, larme à l’œil, comme « une vraie famille où l’on entendait parler 18 langues, où l’on voyait toutes les couleurs et toutes les religions unanimement derrière l’idée de libérer la France. Et avec ça, des aînés et des chefs qui prenaient soin de nous ».

     

    MAI 1944 LA CAMPAGNE D'ITALIE

    Comme en mai 1944, lors de la campagne d’Italie, quand son commandant, Jacques Ravet, lui ordonna dans une jeep qu’il conduisait sous le feu de mortiers de prendre son casque, Jean Gilbert ayant oublié le sien.

    Si 4 000 des leurs sur 18 000 engagés devront laisser leur vie à la libération de l’Europe, on est à une galaxie du lamentable commandement qui a généré l’horrifiant gâchis humain de 14-18. L’instruction de Jean Gilbert se déroulera en août en Algérie.

    Il en sort affecté au sein du groupe liaison infanterie reconnaissance afin d’établir les communications entre les patrouilles en première ligne.

    Il fera la guerre à bord d’un « command car » équipé d’un opérateur radio.

    Il faudra attendre avril 1944 pour que la 1ère DFL arrive à Naples. La faute au haut commandement américain, assure Jean Gilbert qui, pour contrer de Gaulle, se sert des prétextes fallacieux afin de maintenir leur cantonnement à Tunis. « Le général leur a dit que puisque l’on ne voulait pas de nous, il avait proposé nos services à Staline sur le front de l’Est et que celui-ci avait accepté, en rit presque Jean Gilbert. En une semaine, tous les pseudos problèmes étaient réglés ! »   

    Baptême du feu le 11 mai à Garigliano devant Rome que défend la Wehrmacht. Quatrième bataille du Monte Cassino et le percement de la ligne Gustave sous les ordres du général Juin. La route de Rome est ouverte. La progression vers le nord continue. La résistance farouche de l’ennemi aussi. Lors d’une patrouille de reconnaissance entre Viterbo et Montefiascone, Jean Gilbert met le pied sur une mine qui explose. « J’ai dû taper dedans avec la pointe plutôt. Sinon, je n’aurais plus de pied, voire plus de jambe ou même serais mort. Je suis évacué avec deux autres camarades mais l’ambulance tombe dans un trou de bombe. Il y a eu finalement cinq blessés à évacuer… »  

          Soigné à l’arrière, il apprend début juillet la programmation du débarquement en Provence pour la mi-août. Les médecins lui disent qu’il ne sera pas rétabli. On lui interdit de quitter l’hôpital ? Qu’à cela ne tienne, à 19 ans, Jean Gilbert en a vu d’autres et s’évade de son propre camp en toute illégalité ! Il parviendra à convaincre un colonel de l’envoyer en Provence où il arrive le 16 août. Il participe alors aux combats dans le Sud, remontant par l’Ardèche, Saint-Etienne, Lyon puis les Vosges.

    A partir de l’automne 1944, l’offensive alliée s’essouffle. Les combats sont rudes et les Allemands n’ont pas dit leur dernier mot à l’Ouest.

    En janvier 1945, il est avec la 1ère DFL à la défense de Strasbourg quand il se fait capturer à Obenheim, au sud de la capitale alsacienne.

     

    BATAILLE POUR OBENHEIM, JANVIER 145

    Retrouver le témoignage de Jean GILBERT pages 27 à 29 dans l'article -étape Obenheim 

     

    * Hommages à Jean Gilbert

     Le command car détruit devant la Mairie d'Obenheim

     

    Prisonnier de la dernière heure

         Le voyage jusqu’au stalag de Ludwigsburg près de Stuttgart avec 500 autres camarades ne se fera pas sans nouveaux drames (leur convoi est mitraillé par… les alliés). Jean Gilbert renoue avec les conditions de son auberge espagnole de 43 : quasiment pas de nourriture, les maladies, les parasites… Transféré à Nuremberg le 18 avril, Jean Gilbert juge le moment mûr pour sa 3e évasion en deux ans aux côtés de trois compagnons, profitant d’une diversion de leurs camarades pour fuir par les bois. L’un d’eux se fait arrêter. Les trois rescapés marchent de nuit et rencontrent les Américains le 20 avril. Ils seront en France quelques jours après et enfin dans leur famille, en permission, quand le 8 mai, la guerre s’achève.

    * Hommages à Jean Gilbert  

    Avril 1945 : l’évasion d’Allemagne lui vaut une décoration remise par le colonel Bert. 

     

    * Hommages à Jean Gilbert

    Le colonel Bert commandant du 1er RA décore de la croix de guerre  Jean GILBERT et Francis RUFFIER-MONNET au Cap d'Ail en juillet 1945

    Ces 2 ans et demi, sans doute les plus intenses de la vie de Jean Gilbert, vaudraient à eux seuls un film. Ils lui ont valu quatre médailles, la Croix de Guerre de 1944 à 1945. Puis trois nouvelles croix et trois nouvelles médailles dans les années 50. Et d’autres décorations par la suite. Il sera également fait chevalier de la Légion d’honneur en 1983 et enfin officier en 1997. La suite de sa vie fut à l’image de l’homme : simple, apaisée. Pas de nouvelle aventure direction l’extrême Orient et les forces expéditionnaires françaises comme un temps espéré, ni de poursuite réelle des études comme un moment envisagée.

    En mars 1946, il rejoint son oncle Louis, au Coteau, pour effectuer un remplacement comme chauffeur dans son entreprise de transports en commun, surnommée les « cars bleus ».

    Il y restera 35 ans, passant aux liaisons nationales touristiques puis dans les bureaux comme chargé d’affaires. Il fonde là-bas une famille – deux filles et un fils – après avoir épousé Anny Schneeberger décédée il y a bientôt 3 ans, dont les parents protestants suisses avaient caché un enfant juif, obtenant la médaille des Justes à titre posthume. Bénéficiant d’une pension d’invalidité, Jean Gilbert prendra une retraite anticipée en 1981. Il aura mis du temps à parler de lui. Mais pas de la Guerre, pas de ses camarades tombés ou non au combat et qu’il n’oubliera jamais.

    Retournant à Cruseilles à la retraite, il a fait œuvre de pédagogie, de manière tenace, participant aux Concours de la Résistance du Département de Haute-Savoie, intervenant dans les collèges ou dans les écoles du Roannais où il est revenu vivre en 2006, à la demande de ses enfants.

    De toutes les commémorations, parrain à Dieuze (Moselle) en 2015 de jeunes engagés volontaires de la 7e promotion du CFIM (Centre de formation initiale des militaires de rang), Jean Gilbert a donné son nom à une promotion du 27e Bataillon des chasseurs alpins en 2019".

    Xavier Alix 

     

    *********

    Jean-Paul Nomade a rasemblé les souvenirs de Jean GILBERT dans un livre édité en 2021

     

    Jean GILBERT est resté fidèle à la 1ere DFL, participant à toutes les commémorations patriotiques et de mémoire, et en témoignant régulièrement auprès des jeunes, comme pour le concours de la Résistance et de la Déportation.

    Le 12 décembre 1999, Anny, épouse de Jean, a  reçu des mains de Jean Auroux la médaille des justes « Yad Vashem » à titre posthume au nom de ses parents qui avaient caché le jeune fils aîné de la famille Wolkowicz. 

    « Pour avoir rencontré Jean Gilbert à plusieurs reprises, cet homme affable, discret, souriant et fidèle en amitié, aujourd'hui âgé de 96 ans, m'a beaucoup impressionné par sa fidélité aux valeurs de la France libre, avec cette volonté de la défendre dans la fraternité et la solidarité, souligne Jean-Paul Nomade. On lui doit le respect pour tout ce qu'il a accompli pendant cette période douloureuse ».

    Au-delà du parcours de Jean Gilbert, l'historien raconte aussi « des histoires d'amitié, de fraternité, de solidarité entre des hommes de toutes origines, de toutes confessions et d'engagements politiques, et pour qui seule le France Libre comptait ».

     

     Jean Gilbert, français libre engagé à 18 ans dans la 1ère DFL, Jean-Paul Nomade, éditions Thoba’s.

     

    * Hommages à Jean Gilbert

    * Hommages à Jean Gilbert

     

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    * Hommages à Jean Gilbert

     * Hommages à Jean Gilbert * Hommages à Jean Gilbert

    photos Blandine Bongrand

    * Hommages à Jean Gilbert

     

    * Hommages à Jean Gilbert

     

    * Hommages à Jean Gilbert

    ARTICLE DU BLOG DFL

    Jean Gilbert et Walter Bassan 

     

    * Hommages à Jean Gilbert

     


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    * FAIRE PART DE DECES

    * FAIRE PART DE DECES

     

     Jean GILBERT
    Ancien du 1er RA de la 1ère DFL - Ancien d'Obenheim

      

    * FAIRE PART DE DECES

     

    14 mars 1925
    + 23 mai 2023

     

    La Fondation B.M.24 Obenheim vient d'apprendre le décès , aujourd'hui 23 mai 2023, à l'âge de 98 ans de Jean Gilbert, ancien du 1er Régiment d'Artillerie de la 1ère DFL et ancien d'Obenheim.

     * Heureux anniversaire à Jean Gilbert, ancien du 1er RA de la 1ere DFL

    La Fondation B.M.24 Obenheim
    présente ses très sincères condoléances à sa famille.

     

    * FAIRE PART DE DECES

     

    Dernier hommage à Jean Gilbert
     

    "Magnifiques cérémonies: tout d'abord à 9h à l'Eglise Saint Marc de le Coteau puis l'après-midi à l'Eglise de Cruseilles en Savoie et au cimetière où il a rejoint son épouse . Tu as rejoint mon Jean chéri le "Paradis des Anciens" expression de papa. Alors là-haut amusez vous bien, racontez vos merveilleux souvenirs, vous étiez exceptionnels ainsi que ce que vous avez fait pour que nous soyons libres. Je vous aime, gros gros  

    bisous.   là-haut, à jamais dans mon cœur, veillez sur nous!!!

     

     Blandine Bongrand Saint Hillier

     

    * FAIRE PART DE DECES - JEAN GILBERT - 1 ère DFL - 1er Régiment d'Artillerie -  Ancien d'Obenheim.

    * FAIRE PART DE DECES - JEAN GILBERT - 1 ère DFL - 1er Régiment d'Artillerie -  Ancien d'Obenheim.

    * FAIRE PART DE DECES - JEAN GILBERT - 1 ère DFL - 1er Régiment d'Artillerie -  Ancien d'Obenheim.

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