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Par authion le 16 Juillet 2014 à 11:23
Depuis 5 semaines, la narration des combats de la Division Française Libre dans son parcours 44-45 pour la Libération du territoire national s’est ancrée dans le territoire des VOSGES : après Ronchamp et Eboulet et depuis la libération de Champagney, la campagne des Vosges de la D.F.L. est entrée dans la phase offensive sur la TROUEE DE BELFORT.
Pour vous raconter les évènements survenus sur cette période et le long des localités qui vont de Champagney (19 novembre 1944) à Niederbruck (27 novembre 1944), de nombreux acteurs locaux de la mémoire se sont mobilisés afin de vous communiquer le fruit de leurs travaux et de leurs recherches.
A CHAMPAGNEY, Monsieur Serge ROBERT, Président du Comité cantonal du Souvenir Français, a porté à notre connaissance les cérémonies commémoratives annuelles et certaines des allocutions prononcées à Eboulet, Champagney et Plancher-Bas. Madame Amandine MANZOLI et Monsieur Serge ROBERT ont par ailleurs communiqué nombre de photographies et de cartes anciennes illustrant les lieux et les sites de mémoire de leur région.
Madame Amandine MANZOLI et Monsieur Serge ROBERT
C’est aussi, sous la plume d’Alain JACQUOT-BOILEAU, historien et membre du comité cantonal du Souvenir Français de CHAMPAGNEY, que vous avez pu découvrir les combats de Champagney-Eboulet ainsi que l’hommage au général BROSSET disparu accidentellement entre Champagney et Plancher-Bas.
Alain JACQUOT-BOILEAU
A GIROMAGNY, le Comité cantonal du Souvenir Français, entretient de nombreuses sépultures d’anciens de la D.F.L. et particulièrement le Monument – Memorial de la D.F.L. « aux généreux de la D.F.L », dont Madame Geneviève PERROS, présidente, nous a adressé de magnifiques photographies. (prochain article n°26 à paraître)
Le comité cantonal du Souvenir Français de Giromagny
Madame Marie-Noëlle MARLINE, au nom de l’Association de l’Histoire et du Patrimoine Sous-Vosgien (A.H.P.S.V.) de Rougemont-le-Château a mis gracieusement à votre disposition un remarquable travail historique actualisé en 2012 dans le cadre de la revue annuelle la VOGE (traitant de l'histoire locale du nord territoire de Belfort) LIEN , en ce qui concerne les libérations de nombreux villes et villages, de GIROMAGNY A ROUGEMONT-LE-CHATEAU, en passant par Vescemont et Rougegoutte, Grosmagny... Autant de nouveaux articles à venir, comportant de nombreux témoignages d'Anciens de la D.F.L. et d'habitants ainsi que des photographies anciennes et actuelles.
Les évènements de la Libération de la VALLEE DE LA DOLLER, ont été mis en lumière par Monsieur Jean-Marie EHRET, Président de la Société d'histoire de la Vallée de Masevaux LIEN, qui a mis gracieusement à votre disposition les articles de la revue PATRIMOINE DOLLER et nous a transmis les originaux de certains témoignages recueillis auprès d’Anciens de la 1ère D.F.L. en vue de cette publication.
Des échanges iconographiques ont également eu lieu avec Monsieur Antoine EHRET, conseiller municipal de la Ville de Masevaux, autour de l’exposition qu’il met en œuvre cet été sur la Libération de Masevaux LIEN.
Ainsi, grâce à la mobilisation de ses partenaires dans les Vosges - sans oublier la disponibilité sans faille de notre fidèle et assidu relecteur Jean PFLIEGER - la chronique vosgienne « Villes et Villages Libres avec la 1ère D.F.L », se poursuit-elle tout au long de l’été jusqu’en septembre 2014 !
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Un joli cliché-métaphore sur la libération du territoire... un regard poétique sur la chapelle Le Corbusier à Ronchamp... Retrouvez le talent du photographe Alain Jacquot-Boileau sur son Blog LIEN
Un bel été à tous.......
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Par authion le 12 Juillet 2014 à 18:56
A l'aube du 20 novembre, le général Brosset lançait son célèbre ordre général, objectif « Giromagny et le Rhin ».
Vers 7 heures, il quitte son P.C. de Melisey pensant que la Division atteindra Giromagny le soir même. Mais lui ne l'atteindra jamais, victime d'un tragique accident. Stupeur et consternation... tout un chacun à la Division apprend en fin de soirée la mort de son chef.
Ainsi, cette journée d'avancées et de victoires (cf. notre dernier article sur les libérations d'Auxelles-Bas, Plancher-Bas, Plancher les Mines et Auxelles-Haut...) se termine dans le deuil.
La D.F.L. perd le chef charismatique et si proche de ses hommes qui la menait au combat depuis la Tunisie.
La veille de son accident, le général franchissait le pont du Rahin
Crédit photo : Yvette Mathey, habitante de Champagney
Alain Jacquot-Boileau, membre du Souvenir Français de Champagney et fervent admirateur du général, évoque pour nous les circonstances de sa disparition en cette journée du 20 novembre 1944 ; il retrace la carrière militaire de Diego Brosset, officier colonial méhariste sorti de Saint-Maixent, rallié au général de Gaulle dès le 27 juin 1940, et son ascension au sein de l'Etat-Major de la D.F.L.
Italie 1944- Ordre de la Libération
Particulièrement aimé et admiré de ses hommes, Diego Brosset a inspiré de très nombreux témoignages d'Anciens de la D.F.L. ; y compris sur la relation de l'accident tragique qui lui coûta la vie, nous laissant l'impression que la Division entière se trouvait sur les lieux mêmes de l'accident... Ceci illustrant à quel point cet évènement a marqué à jamais les esprits de ces hommes et à quel point le général avait su incarner "sa" Division.
Pour évoquer le général, nous avons retenu quelques témoignages, ceux de ses plus proches - Jean-Pierre AUMONT (son ordonnance) et Roger BARBEROT (continuellement à ses côtés durant la campagne de France), mais également de André NOUSCHI (Train), Henri DARRE (1er R.A.), Louis LECLERC (Génie), Pierre DEVEAUX (B.M.4 Chambarand) et du colonel Gaston PIETTE (Transmissions).
Un passage de la lettre de l'écrivain et résistant VERCORS, le meilleur ami de Diego Brosset, confiée par des Anciens de la promotion Brosset de Saint-Cyr à Alain Jacquot-Boileau en 2013, résume qui fut le général Diego Brosset :
"Il était de ceux dont l'esprit veut embrasser tout ce qu'un homme peut connaître et réaliser".
L'envergure et les façettes multiples de cette personnalité solaire, ont peut être desservi la mémoire de Diego Brosset qui disait de lui même "Je ne serai jamais un vrai général" ...
Assurément il l'était ! lui qui inspira à certains de ses contemporains la vision d'un général révolutionnaire de l'An II, flamboyant, audacieux et non-conformiste : parmi les plus "Free French" des généraux de la D.F.L. Il est donc tout à fait juste et heureux que l'on redécouvre sa mémoire aujourd'hui, tout en soulignant qu'il est une petite région, celle de Champagney, qui n'a jamais cessé d'honorer la mémoire du chef de la Division Française Libre.
Allocution de Alain Jacquot-Boileau en 2013
devant le Monument Brosset de Champagney
Sa disparition prématurée a vraisemblablement constitué une « double peine » pour la D.F.L. : la guerre terminée, l'histoire et la mémoire de la Division, privées du symbole et de l'action de son chef, souffriront durablement d'un cruel manque de reconnaissance...
Notre prochain article s'attachera à la Libération de GIROMAGNY...
Télécharger « n° 25 - 20 novembre 1944 - Disparition accidentelle du général Brosset à Champagney »
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Par authion le 12 Juillet 2014 à 16:17
Article de Ouest France du 8 Juillet 2014 LIEN
Sur la digue, près de l'école de voile, les autorités civiles et militaires, les édiles municipaux et les familles ont inauguré la pose d'une plaque commémorative honorant le courage de personnes, ouvriers originaires du Coutançais ou étudiants, qui offrirent leur jeunesse, pour que la France retrouve honneur et liberté.
« Six hommes, tous très jeunes, René DUVAL, André JERUSALEMY, Pierre LEMASSON, Lucien MOUSSEAU, Jean RENOUX et Maurice LETELLIER ont embarqué de nuit, le 27 juin 1940, sur le doris du Tourvillais Léon-Paul Legraverend, âgé à l'époque de 56 ans, afin de rejoindre Jersey. Ils répondaient à l'appel du général de Gaulle, lancé le 18 juin », a expliqué Michel Leblond, délégué départemental de La France libre.
Après une avarie de moteur, ils ont rejoint l'île à la rame. Ils seront ensuite transférés en Angleterre d'où ils partiront vers l'Afrique. Certains participeront à la reconquête de l'Italie, d'autres iront jusqu'en Allemagne. Quelques-uns ont participé aux grandes batailles : Bir Hakeim, El Alamein, Monte Cassino et Garigliano. Tous ne sont pas revenus...
Un des rares remerciements qu'ils reçurent fut une lettre du Général de Gaulle, en septembre 1945, les félicitant au nom de la France.
Le maire, Christian Dutertre, a dit « l'exemple de courage et de patriotisme » qu'ils nous ont donné. « L'année 2014 aura été une année du souvenir. Notre territoire a vécu au rythme des célébrations. Les volontaires embarqués à Coutainville étaient des gosses : le plus jeune avait 17 ans. Ils ont eu honte de la situation de la France, ils ont donné un message d'espoir, de volonté et de dignité. C'est l'exemple de cette jeunesse qu'il faut honorer. Ils ont été des bâtisseurs de la paix », a déclaré Florence Ghilbert-Bezard, la sous-préfète de Coutances.
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Parmi ces 6 jeunes hommes, Jean RENOUX (Lien) et René DUVAL (Lien) étaient à la 101e Compagnie du Train de la 1ère DFL,
Voici un passage des Mémoires de René DUVAL relatant leur départ :
"A l'heure et à l'endroit convenu, chacun était venu individuellement pour ne pas donner l'éveil. Nous nous retrouvons, il y a là Pierre Lemasson 19 ans, Lucien Mousseau même âge, Jacques Letellier 18 ans, Jean Renoux, le plus jeune il n'a pas 18 ans, et moi 20 ans. Un sixième que nous ne connaissons pas arrive avec Léopold Legraverend. Il s'appelle André Jérusalhémy , c'est un parisien réfugié chez un cultivateur ami de sa famille. Notre pêcheur, à ses moments de bouilleur de cru, l'a recruté alors qu'il exerçait ses talents de " bouilloux " dans cette ferme. Ce jeune camarade d'évasion dont nous faisions la connaissance était d'une grande gentillesse. Nous le sentions d'une classe intellectuelle supérieure à nous tous. C'était d'ailleurs le seul étudiant. Il était d'une famille aisée et il nous fut d'un grand secours lorsqu'arrivés à Londres et complètement démunis, il nous aida en changeant dans une banque des louis d'or que lui avait remis, nous dit-il, sa tante avant de partir. Mais il était très réservé et nous supposions, compte tenu de son nom, qu'il était juif. En réalité j'ai toujours pensé qu'il usait d'un faux nom, ce qui était d'une grande précaution en ces temps troublés. Après notre engagement aux F.F.L. (Forces Françaises Libres) à Londres, nous sommes restés ensemble quatre mois puis il est parti suivre un peloton d'aspirant. Nous avons donc été séparés et ce n'est qu'en 1943 que j'ai appris qu'il était mort au Gabon. Il était sous-lieutenant et promis à un très bel avenir. Quarante ans après, en 1980, les recherches que j'ai faites m'ont mis en rapport avec son frère et les amis cultivateurs chez qui il était réfugié, et j'ai appris enfin que son véritable nom était bien Jérusalhémy" (Source : Mémoires d'un volontaire de la France libre, de René Duval)René DUVAL (1ère DFL)
Jean RENOUX (1ère D.F.L.)
André JERUSALEMY
Maurice (ou Jacques ?) LETELLIER (Colonne Leclerc)
Lucien MOUSSEAU (Colonne LECLERC)
"La chaleur est réellement torride, insupportable, 55° à l'ombre ! les premiers éléments de la Colonne Leclerc, qui a traversé le désert venant du Tchad, nous rejoignent, et j'ai la joie de retrouver mon ami Lucien Mousseau, parti avec moi de Coutainville en juin 1940. Nous ne nous étions pas revus depuis le Cameroun. C'est alors qu'il m'apprend la mort de notre ami André Jérusalémy, parti en même temps que nous. Il est mort d'une "bilieuse". Son corps repose à Yaoundé au Cameroun. Je suis extrêmement peiné par cette nouvelle. J'avais reçu de sa part une lettre peu de temps auparavant. Il suivait un peloton d'élèves officiers et me disait l'envie qui le tenait d'être comme moi au combat. Pauvre et chei "Jéru", lui qui avait tant de gentillesse et dont l'intelligence et le sang-froid ne pouvaient que lui réserver un brillant avenir. J'apprends par Lucien Mousseau que Jacques Letellier également parti avec nous de Coutainville le 27 juin 1940 est porté disparu. Je n'ai jamais su dans quelles circonstances". (Source : Mémoires d'un volontaire de la France libre, de René Duval)Source des extraits et des portraits individuels : Laurent Laloup sur Françaislibres.net
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Par authion le 6 Juillet 2014 à 13:18
Quelques photographies peu connues de la D.F.L., issues de l'ouvrage de Paul Gaujac : "L'armée de la victoire du Rhin au Danube 1944-1945" (Editions Lavauzelle, 1986)
Le chef de groupe du 1er escadron du 1er Régiment de Fusiliers Marins donne ses instructions
11-12 novembre 1944 - Du col du Morbieu à Remiremont- Evacuation des populations civiles du Thillot par les camions du 1er et 2ème escadron du 1er RFM
Alsace, 7 Janvier 1945 - Le 21e Groupe Antillais de Défense Contre Avions passe en Défense contre Blindés
Curieusement, dans son ouvrage, Paul Gaujac fait référence alternativement à la D.F.L. et à la "D.M.I." ...
Le fanion du B.M. 24 , confié à un habitant d'Obenheim par le sous-lieutenant Pierre GRANIER, récupéré le 10 février 1945 après la libération définitive du village
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Par authion le 6 Juillet 2014 à 11:04
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Avis aux jeunes lecteurs : "Charlie Brown" ( détourné ici en Charles Brun ) est un personnage de bande dessinée créé par Charles M. Schulz, qui connut un grand succès dans les années 70.
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