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    L'incroyable destin de M. Phuc

    Julien Heyligen | 11 Avril 2015
     
    Palaiseau, jeudi. Ky Nguyen Phu, engagé dans les Forces françaises libres, est devenu ingénieur après-guerre participant à la construction des premières centrales nucléaires.
     
    Palaiseau, jeudi. Ky Nguyen Phu, engagé dans les Forces françaises libres, est devenu ingénieur après-guerre participant à la construction des premières centrales nucléaires. (LP/J.H.)
     

    Il a grandi au milieu des buffles d'eau, participé à la Libération de la France, invité le grand résistant Raymond Aubrac à dîner chez lui, construit les premières centrales nucléaires... « Je suis curieux de nature et j'ai été chanceux. Je n'ai rencontré que des personnes gentilles », sourit modestement Ky Nguyen Phuc en évoquant le périple de sa vie. Hier, le paisible retraité de 93 ans, à la mémoire aussi vive que l'éclat de ses yeux, installé à Palaiseau depuis 1955, a reçu la médaille d'or de l'office républicain des mérites civiques et militaires. Elle rejoindra sa collection de récompenses, accrochées dans son salon, à côté d'une lettre manuscrite du général de Gaulle.

    Sixième d'une fratrie de 14, Ky voit le jour en juin 1922, dans un petit village du nord du Viêt Nam. Ses parents s'échinent dans les rizières. Le petit garçon brille à l'école communale mais abandonne ses études, faute d'argent. A 17 ans, il embarque pour Marseille (Bouches-du-Rhône) comme surveillant des travailleurs d'Indochine. Après un mois de bateau, il découvre enfin la France. « J'en entendais tellement parler. Pour moi, c'était un rêve », raconte Ky. En 1941, le gouvernement de Vichy le renvoie au Viêt Nam. Son bateau est arraisonné au large du Cap, en Afrique du Sud, par l'armée anglaise.

    Ky répond alors à l'appel du général de Gaulle. Il s'engage dans les Forces françaises libres. Formé à la vie militaire en Syrie, il intègre la 102e compagnie du train et participe aux campagnes de Libye et Tunisie.

    « Il y avait moins d'eau que dans les rizières », s'amuse-t-il. Les alliés victorieux, il poursuit son parcours de soldat en Italie puis lors du débarquement de Toulon (Var). « Nous étions reçus comme des enfants par les populations », se souvient Ky. L'armistice signé, il reste en France. « On peut y apprendre tant de chose avec du courage et de la volonté », assure-t-il.

    Sa carrière civile démarre comme ouvrier chez Peugeot à Sochaux (Doubs). Enchaînant les cours du soir, faisant une croix sur ses week-ends, Ky finit ingénieur en construction civile, s'impliquant dans les débuts de l'énergie atomique, les gares RER et même la piste de bobsleigh de l'Alpe d'Huez (Isère) ! Grâce au général Koening, héros de la bataille de Bir Hakeim, il obtient la nationalité française. « Une grande fierté » qui ne lui fait pas oublier les ravages de la guerre d'Indochine. En protestation à des bombardements français, il fait grève. Ky est arrêté par la police. « Je suis pour la paix », explique-t-il. Son emploi du temps surchargé ne lui laisse pas le temps de « regarder les filles ». Grace à des amis communs, il rencontre Simone, une Vietnamienne au grand-père français. Six enfants, quatorze petits-enfants et trois arrière-petits-enfants plus tard, le couple « s'entend toujours bien », sourit-elle.

    La retraite sonne en 1980 pour Ky. Pour aider son pays, meurtri par deux guerres, il devient ingénieur bénévole auprès de l'ambassade du Viêt Nam. A cette occasion, il rencontre Raymond Aubrac. « Il s'était impliqué contre la destruction des digues du Tonkin par les USA », se souvient Ky. Avec l'association républicaine des anciens combattants, le retraité fonde en 1998 le village de l'amitié Van Canh au Viêt Nam, où les enfants, touchés par les conséquences désastreuses de l'agent orange, un défoliant déversé par tonnes par les avions américains, peuvent se soigner et étudier.

    Aujourd'hui, Ky et Simone n'entendent pas quitter leur maison, dont il a lui-même dessiné les plans. « Pour les murs, j'ai récupéré des pierres tombales dans une marbrerie. Ça me va, je suis copain avec les fantômes », sourit Ky. Régulièrement sollicité par des promoteurs pour vendre leur terrain, le couple ne compte pas s'en aller. « Dans les maisons de retraite, ils ne cuisinent pas vietnamien ! », s'exclame Simone.

    Source : Le Parisien

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  • De la part de Monsieur Stéphane INBONA (photographies Blandine Bongrand Saint Hillier, vidéos Jean-Claude Tranape)  :

    "Très émouvante cérémonie qui s’est parfaitement déroulée, à côté de la médiathèque Jacques Baumel, Compagnon de la Libération.

    Beaucoup de monde, des fidèles de Jean Tranape,
    la famille Tranape au grand complet

    Etaient présentes-présents :

    Ordre de la Libération : Yvan Thiébault (secrétaire général), Anne Rieux  et Fanny Baldi (responsable de la communication) ;

    Deux  Anciens : Marius Olive, Roger Ting ;

    Une délégation du C.E.F.I.M. de Dieuze dont Jean TRANAPE a été  le parrain ;

    Yvette Quelen-Buttin, Madame Geneviève Favreau, Blandine Bongrand-Saint Hillier, Bettina Counillon-Baumel,Françoise Rouane-Kearney, Jérome Kerferch, Michel Bauden, Didier Brunet, Yves Ropars, Jean Michel-Lévy ;

    Une bonne dizaine de drapeaux dont ceux de  la 1ère DFL et de la Fondation France Libre

    Dans l’ordre, les  interventions de :

    Colonel Fred Moore , Député-maire Patrick Ollier et Jean-Claude Tranape "

     

    * Inauguration de la plaque Jean TRANAPEIntervention du colonel Fred MOORE, Chancelier de l'Ordre de la Libération ; à ses côtés Monsieur le Ministre et  député-maire Patrick OLLIER, et Madame Odette TRANAPE

    Derrière Madame Tranape, ses deux fils  : Jean-Claude  Tranape et le Docteur Yvon Tranape

     


    1 - Inauguration de la place Jean TRANAPE à... par jeanclaudetranape

    Télécharger discours « Colonel Fred Moore- Chancelier de l'ordre de la libération.pdf

     


    2 - Inauguration de la place Jean TRANAPE... par jeanclaudetranape

     


    3 - Inauguration de la Place Jean TRANAPE - C... par jeanclaudetranape

    Télécharger  discours « Jean-claude TRANAPE.pdf »

     

    * Inauguration de la place Jean TRANAPE à Rueil Malmaison

    A droite de Fred MOORE, Louis CORTOT, compagnon de la Libération

     

     
    4 Inauguration de la place Jean TRANAPE à Rueil... par jeanclaudetranape

     

    * Inauguration de la place Jean TRANAPE à Rueil Malmaison

     


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  • Communiqué par Pascal Vanotti, fils de Jacques VANOTTI du B.M. 21

    Juste une petite erreur d'orientation, dernière rubrique "commémorations"  : le témoignage vidéo sur Jacques Vanotti est diffusé sur notre blog LIEN

    Programme AMONT des commémorations de l'Authion LIEN

     

     NICE MATIN  DU 12 Avril 2015

     

     CLIQUER SUR LES IMAGES POUR UN MEILLEUR CONFORT DE LECTURE !

     

    * Nice Matin et l'Authion : un  très bel article

    * Nice Matin et l'Authion : un  très bel article

     

    * Nice Matin et l'Authion : un  très bel article

     

    * Nice Matin et l'Authion : un  très bel article

     

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    Tous les témoignages des combattants de l'Authion :

    n° 44 - 10 Avril-8 Mai 1945 - Pourquoi l'Authion ? Une introduction Résumé

    n° 45 - Offensive sur l'Authion : Journée du 10 avril 1945  Résumé

    n° 46 - L'investissement du Massif de l'Authion - Journée du 11 avril 1945  Résumé 

    n° 47 - La chute des forts du Massif de l'Authion - Journée du 12 avril 1945 Résumé

    n° 48 - Alpes Maritimes- 13-27 Avril 1945 - Partie 1- La Secca - la Dea- la Beole-Maurion  Résumé

     n° 49 - Alpes Maritimes - 13-27 Avril 1945 - Partie 2 - Pezurbe et Vallée de la Roya  Résumé

    n° 50 - Alpes Maritimes - 27 Avril - 8 Mai 1945 - Descente sur le versant italien - le B.M. 5 dans le Mentonnais  Résumé

     


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  • Madame Amiel-Hebert, fille du général Henri AMIEL, commandant le Bataillon de Marche n° 2 de la 1ère D.F.L. dans les combats de la libération de la Poche de Royan,  a été personnellement  invitée à participer à cette manifestation.

    Elle nous fait l'amitié de nous en communiquer le programme ci-après et nous adressera un reportage photographique sur ces journées du 16 et 17 Avril 2015. Si le temps le lui permet, elle se rendra également au cimetière de RETAUD où reposent les soldats du B.M. 2 tués lors des combats de Royan.

     

    17 Avril prochain - La Mairie de Royan commémore sa Libération (2e D.B. 1ère D.F.L.)

     

    Retrouvez notre article sur les combats du B.M. 2 dans la Poche de Royan

    Avril-Mai 1945 - Le Bataillon de Marche n° 2 de retour au combat dans la Poche de Royan  Résumé

     

     


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  • Information  de la part de Brigitte Pefferkorn
     
     

    Jeudi 16 avril 2015 à 16 heures
    à l’angle de la rue du Bataillon de Marche 24 et de la rue du Zielbaum,

    devant le Centre de Secours Ouest à Cronenbourg
     

    "À la demande de la Fondation BM24-Obenheim, la création d’une rue du Bataillon de Marche 24 a été votée à l’unanimité par le Conseil municipal de Strasbourg le 13 octobre 2014.

    Cette décision a été prise pour rendre hommage au Bataillon de Marche 24 qui s'est battu avec courage pour protéger Strasbourg de l’offensive allemande. Ces soldats ont retenu les troupes allemandes à Obenheim du 7 au 11 janvier 1945.
    La rue du Bataillon de Marche 24 relie le carrefour de la route d’Oberhausbergen/rue Pierre Nuss à la rue Georges Wodli à Strasbourg-Cronenbourg. Elle sera inaugurée par Monsieur Roland RIES, maire de Strasbourg"


    Renaud JACQUIN
    Adjoint au chef du service du Protocole
    Ville et Eurométropole de Strasbourg 


     
     


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