• * Actualisé : 71ème anniversaire de la libération de Belfort - Hommage aux Compagnons du Territoire

    21 Novembre 2015 - actualisé 6 décembre 2015

    Cérémonie du souvenir de la libération de Belfort
    et inauguration de la plaque commémorative pour les compagnons de la libération du territoire de Belfort

    Monsieur Roger GUILLAMET, Président de l'Association des Familles de Compagnons de la Libération (AFCL) lit une lettre du colonel Fred MOORE, chancelier de l'Ordre de la Libération

    * 71 ème anniversaire de la libération de Belfort

    « Je voudrais tout d’abord remercier la municipalité de Belfort d’avoir ainsi honoré les 8 Compagnons de la Libération originaires du Territoire de Belfort. En ce soixante et onzième anniversaire de la libération de notre ville, il rappellera aux jeunes générations de votre département la part importante prise par leurs ainés dans la lutte contre le nazisme et dans la libération du territoire.

    Qu’avaient tous ces Compagnons en commun en dehors d’être nés sur le territoire de Belfort ?

    - Pierre BEUCLER, 43 ans en 1940 artilleur puis aviateur pendant la grande guerre, entre dans la Résistance en 1941(inhumé à Beaucourt 90)

    - Roger FURST, 28 ans en 1940, engagé dans l’Armée de l’Air en 1936, qui rallie les Forces Francaises Libres en août 1941 en Syrie.  (inhumé à Soultz 68 )

    - Jules HIRLEMANN, 39 ans en 1940, prêtre qui rallie la France Libre en août 1940 au Tchad et qui servira comme aumônier militaire auprès des légionnaires de la 13ème Demi Brigade de la Légion Étrangère.( inhumé au carré de la Légion)

    - Henri MULLER, 40 ans en 1940, militaire de carrière, engagé en 1943 dans les Forces Françaises combattantes, tombé au Champs d’Honneur le 21 août 1944 à Hyères  (inhumé à Vézelois 90)

    - André PARANT, 43 ans en 1940, combattant de la première guerre mondiale qui rallie en juillet 1940 le général de Gaulle à Londres. Gouverneur Général du Gabon, il meurt des suites d’un accident aérien le 15 mars 1941 (inhumé à Libreville)

    - Edouard PINOT, 49 ans en 1940, pilote de chasse pendant la première guerre mondiale, il fait carrière dans l’armée de l’Air et prend sa retraite en 1930. Mobilisé en 1939, il rallie le général de Gaulle en juin 1940 à Londres. Trop âgé pour voler, il forme de nombreux pilotes français et alliés
    (inhumé à Eckbolsheim 67)

    - Georges PROST, 25 ans en 1940 qui rejoint les Forces Françaises Libres en 1941 en Syrie. Il sert à la première Division Française Libre, à Bir-Hakeim, à El Alamein, en Tunisie, en ltalie. Il débarque en Provence en août 1944, prend part aux combats pour la libération de la France. Il est mortellement blessé lors des combats pour la libération de la poche de Colmar (inhumé à Montreux-Château 90 )

    - Raymond TOURNIER, 24 ans en 1940, militaire de carrière dans l’armée de l’air, il rallie les Forces Françaises Libres en novembre 1940 en Palestine. Il sert ensuite au groupe Lorraine pendant toute la guerre. (inhumé à Jarnac )

    Ils font partie des 1038 Compagnons de la Libération nommés par le général de Gaulle, de cette chevalerie exceptionnelle créée au moment le plus grave de l’‘Histoire de la France, fidèle à elle-même, solidaire dans le sacrifice et dans la lutte≫

     

    Pour être distingué, aucun critère d’âge, de sexe, de grade, d’origine, et même de nationalité, n’était exigé. Seule comptait la valeur et la qualité exceptionnelle des services rendus.

    Le général de Gaulle a toujours tenu à préciser le caractère exceptionnel de cet Ordre. A ce sujet, il écrivit: On me propose des candidats qui, bien que très dignes et vaillants combattants, ne répondent pas aux conditions tout à fait exceptionnelles qui justifient l’accession dans l‘Ordre ≫. 

    Parmi les 1038 membres de l’ordre de la Libération, 65 ont été tués avant le 8 mai 1945, alors qu’ils étaient déjà Compagnons, et 271 ont reçu cette distinction à titre posthume. Un peu plus de 700 Compagnons ont survécu à la guerre. 5 villes: Paris, Nantes, Grenoble, Vassieux-en-Vercors, l’Ile de Sein et 18 unités militaires ont été aussi nommés Compagnon de la Libération.

    Pourquoi distinguer ces hommes particulièrement ?

     

    André MALRAUX, Compagnon de la Libération a répondu à cette question en écrivant en 1971:

    Vous savez, dans cinquante ans, l’Ordre aura disparu puisque nous serons tous morts. Les historiens seront soucieux de savoir ce qu’il signifie, non en théorie mais dans la vie des Compagnons. Je ne parle pas ici pour moi, mais pour eux.

    Prenons le résumé de ce qu’ils m’ont dit

    - Aux pires jours de la défaite, ils n’ont pas perdu confiance en la France. Et dès qu’ils ont repris le combat, ils ont entendu assumer la France et non former une légion étrangère. Ce qui était fort important, car c’est cette résolution d’assumer la France, qui a permis l’unité des Forces Francaises Libres et de la Résistance de Leclerc et de Jean Moulin.

    - Ils étaient des volontaires, et se séparent ainsi de leurs grands prédécesseurs, les anciens de Verdun, par exemple.

    - Ils ont été des témoins. Nous ne tenons pas Bir-Hakeim pour Austerlitz mais Bir-Hakeim, comme le premier combat de Jeanne d’Arc à Orléans, a été la preuve que la France n’était pas morte.

    - L’Ordre est un cimetière.

    Les vraies décorations nous sont remises par la mort au passage. On dit, légitimement d’ailleurs : la croix de la Libération, regardez-la ce n’est pas une croix, c’est une dalle funéraire. Il faut dire, répéter, proclamer, que l’Ordre de la Libération n’est pas forme d’hommes qui se sont séparés des autres par leur courage, mais bien d’hommes à qui leur courage a donné la chance de représenter tous ceux qui, le cas échéant, n’avaient pas été moins courageux qu’eux. Il n’est pas une hiérarchie dans la Libération, il est le symbole de la Libération. Nous parlons au nom de nos survivants - qui parlent au nom de leurs morts - qui parlent au nom de tous les morts  

     

    En ce jour de commémoration de la libération de Belfort, je voudrais aussi avoir une pensée pour les Compagnons tombés lors de la bataille des Vosges :

     

    - le général Diego BROSSET commandant de la 1ère Division Française Libre

    - François ARZEL

    - Lucien BERNIER

    - Yves GUELLEC

    - Robert JUMEL

    - Xavier LANGLOIS

    - Victor MlRKlN

    - Yves NONEN

    - François SEITE

     

    Roger GUILLAMET

     

    Photographies Blandine Bongrand Saint Hillier

    * 71 ème anniversaire de la libération de Belfort

    * 71 ème anniversaire de la libération de Belfort

    Sur cette plaque, figurent les noms de 3 anciens de la 1ère DFL:
    le Père Hirlemann, aumônier de la 13ème DBLE, Henri Muller BIMP, Georges Prost 22ème BMNA

    * 71 ème anniversaire de la libération de Belfort

     

    * 71 ème anniversaire de la libération de Belfort

    * 71 ème anniversaire de la libération de Belfort

    * 71 ème anniversaire de la libération de Belfort

     

    Lien vers le photos montage réalisé par Jean MICHEL-LÉVY

    https://goo.gl/photos/aMn8a7FxkQE7EJAD8

    Résumé d'Histoire "Bataille des Vosges - Bataille pour Belfort"
     

    (Publication proposée par B. Bongrand Saint Hillier)


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  • Commentaires

    1
    Françoise Amiel-Hebe
    Vendredi 27 Novembre 2015 à 08:46

    Merci à toutes les personnes qui ont oeuvré pour cette plaque qui maintient la mémoire de ces héros

    FAH

      • Nicole
        Dimanche 6 Décembre 2015 à 13:05

        Merci d 'avoir eu cette pensée -

         

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