•  Eloge funèbre 

     

    Les honneurs funèbres militaires lui ont été rendus sur le parvis de l’Église Paroissiale Saint-Giniez à l'issue de la cérémonie religieuse.



    * Funérailles de Mr le professeur Guy Charmot - Compagnon de la Libération

     (photo ordre de la Libération) 

    Eloge funèbre prononcé par le Délégué national de l’Ordre de la libération à l’occasion des honneurs funèbres militaires rendus au professeur Guy Charmot, Compagnon de la Libération. *


    A Marseille le 11 janvier 2019

     

    *Honneurs funèbres militaires rendus au professeur Guy Charmot   Compagnon de la Libération

    (photo ordre de la Libération) 

     

    Madame Dominique CHARMOT-BENSIMON

    Monsieur le préfet,

    Mesdames et messieurs les élus,

    Mon général,

    Mesdames et messieurs en vos rangs, grades et qualités,

    Mesdames et messieurs,

     

    Les Compagnons de la Libération du dernier carré Daniel Cordier, Hubert Germain et Pierre Simonet m’ont chargé de vous dire qu’ils sont en ce moment avec nous par la pensée. J’ai également informé le Compagnon Edgar Tupët-Thomé, qui ne s’exprime plus, de cette cérémonie d’honneurs funèbres militaires.

     

    Dans ses Mémoires de Guerre, le général de Gaulle évoque par les mots suivants sa situation au mois de juin 1940 : "Quant à moi, qui prétendais gravir une pareille pente, je n'étais rien, au départ. A mes côtés, pas l'ombre d'une force, ni d'une organisation. En France, aucun répondant et aucune notoriété. A l'étranger, ni crédit, ni justification. Mais ce dénuement même me traçait ma ligne de conduite."

    Seul ? ...Il ne l’était pas tout à fait, car quelques français, une poignée, trop peu à l’évidence, le ralliaient à Londres dès juin depuis la métropole, tandis que d’autres, comme le médecin-lieutenant Guy Charmot, éparpillés de par le monde, refusant également cet armistice, allaient également se démener pour rejoindre le plus rapidement possible les Français Libres, après des périples très divers.

    Ces braves de la première heure, qu’ils l’aient ou non entendus, adhéraient tous, en fait, à l’appel du 18 juin du général, en particulier à l’extrait suivant : « Mais le dernier mot est-il dit? L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non ! […] Quoi qu'il arrive, la Flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas ».

    Et Guy Charmot, jeune médecin-lieutenant d’active, à qui nous disons aujourd’hui au revoir, refusant viscéralement la défaite et l’écroulement de sa patrie, a fait partie de ces quelques « volontaires de l’Aube », de ceux qui, instantanément et sans jamais calculer, ont pris le risque de tout quitter et de tout perdre, sauf l’honneur, à un moment où était tombée sur la France l’obscurité froide et sinistre de l’Occupation.

    Oui, il fallait en juin 40 un patriotisme chevillé au corps et une foi transcendante dans l’avenir des peuples tombés sous le joug de l’Allemagne nazie et de l’Italie fasciste, pour s’engager auprès du général de Gaulle, général à titre temporaire, en rupture de ban, quasi inconnu et de plus pratiquement sans troupe, et lier son destin à celui de la France Libre, qui n’était alors qu’une abstraction.

    Mais Guy Charmot est porté par son refus de se soumettre.  Né le 9 octobre 1914 à Toulon, au début de la première guerre mondiale, il reçoit une solide éducation civique et patriotique de la part de ses parents.

    Il entre en 1934 à l'École du service de santé militaire de Lyon. Très jeune, il est attiré par une carrière dans le service de santé des troupes coloniales, en particulier par l’activité d’assistance médicale indigène, car les colonies sont à l'époque synonymes d'aventures. En octobre 1937, il devient docteur en médecine. En 1939, à la fin de ses études, il rejoint l’École d’application du service de santé des troupes coloniales à Marseille, au Pharo. En juin 1940, il est en poste en Afrique.

    N’ayant pas entendu l’appel du général de gaulle mais submergé par la honte de l’armistice, il décide de continuer le combat comme il le raconte : « J’étais dans le nord-ouest de la Côte d’Ivoire, quand nous avons appris la déroute française, notre premier sentiment a été la stupéfaction puis l’indignation et la honte pour l’armée et la France !

    J’ai traversé la Volta sur une pirogue avec mon vélo dessus car notre but était de continuer le combat au côté des anglais. On était une dizaine à vouloir former un groupe avec une cinquantaine de jeunes tirailleurs. Deux mois plus tard nous avons rejoint le Cameroun qui, sous l’impulsion décisive de Leclerc, venait de se rallier à de Gaulle ».

    Guy Charmot est affecté comme médecin au Bataillon de Marche n°4 (BM 4) dès sa formation, et il recevra son baptême du feu rapidement. Je lui laisse la parole : « Notre premier combat a eu lieu en novembre 40, pour rallier le Gabon à notre cause. Leclerc et Koenig ont décidé d’intervenir au Gabon par la terre. On a été mitraillé, et un officier a été tué dans mes bras. J’ai opéré toute la nuit. Un bruit a couru qu’un médecin de l’hôpital n’a pas voulu opérer un de nos hommes. Leclerc a demandé qu’on le fusille immédiatement mais je suis allé plaider sa cause et je lui ai ainsi sauvé la vie. Nous sommes revenus à Douala d’où nous sommes partis pour rejoindre le Liban ».

    Il participera par la suite, avec son cher BM4, et jusqu’à la victoire finale, à toute l’épopée de la 1ère division Française Libre que ce soit dans les combats de Syrie ou ceux en Ethiopie ou encore en Libye

    Ce seront, par la suite, les combats de Tunisie, où Guy Charmot fera preuve de beaucoup d'activité, de courage et de dévouement. Puis viendront les durs combats de la campagne d’Italie où le médecin Charmot se distingue particulièrement au cours des combats des 17 au 20 mai 1944. Je le cite : « Nous sommes arrivés en Italie après le gros du corps expéditionnaire français. On a combattu de nuit contre les Allemands. Les Italiens nous ont accueillis en libérateurs. On a perdu 400 de nos hommes soit plus de la moitié. J’étais le plus près possible du front pour les traitements d’urgence comme les piqûres de morphine. Pendant les trois premiers jours, j’ai passé deux nuits sans dormir. Jusqu’à la fin, la campagne d’Italie a été très dure. J’ai failli mourir juste après la bataille de Monte Cassino ».

    Son comportement admirable lui vaudra de recevoir la croix de la Libération des mains mêmes du général de Gaulle le 30 juin 1944 à Marcianise.

     

    ***

     

    Le général de Gaulle, en créant l’Ordre de la Libération par l’Ordonnance du 16 novembre 1940, a voulu récompenser, je cite : « les personnes ou les collectivités militaires et civiles qui se seront signalées dans l'œuvre de la libération de la France et de son Empire ».

    Pour être nommé Compagnon de la Libération, il fallait satisfaire à des critères très stricts qui prenaient en compte : l’engagement précoce dans la France libre ou dans la Résistance, des conditions de ralliement difficiles, la prise de risque et une somme d’actions marquantes et répétées souvent sanctionnées par la mort. En effet, un tiers des Compagnons tomberont au combat ou dans l’action clandestine, et la plupart seront meurtris dans leur chair.

    Ils ne seront, du fait de cette sélection drastique, que 1038 à être faits « Compagnon » et à faire partie, selon les mots du général, de cette « chevalerie exceptionnelle créée au moment le plus grave de l'histoire de France ».

    Guy Charmot relate ainsi la fin de son aventure de Français Libre : « La libération de Paris, on l’a apprise en Italie. Puis ce fut le débarquement à Cavalaire, dans la soirée du 16 août 1944, et la campagne de France, avec de durs combats dans les Vosges et en Alsace, pour terminer sur la frontière italienne. J’avais été légèrement blessé devant Toulon.

    Pour moi, deux souvenirs restent particulièrement marquants : cette matinée ensoleillée de juin 1944 en Italie où, sur le front des troupes, seul du BM4, j’ai reçu la Croix de la Libération des mains du général de Gaulle, et le soir du Débarquement où j’ai retrouvé l’odeur des pins de mon enfance. Le but de mon engagement pour la libération de la France était atteint. Le jour même de l’armistice, j’ai signé ma demande de départ colonial, impatient de retrouver ma vocation de servir dans le cadre de l’assistance médicale indigène, tout d’abord en brousse. Puis ce fut la voie des concours, une autre vie ».

    ***

     

    Monsieur le professeur Charmot, vous avez fait partie de cette « aristocratie de la première heure », et vous êtes parmi les rares à avoir participé à l’ensemble de l’épopée de la France Libre. 

    Guy Charmot, aujourd’hui devant vous, devant votre famille et devant ceux qui sont venus vous dire au revoir, il est important de rappeler, que les Compagnons de la Libération symbolisent le fait, que des françaises et des français, et souvent très jeunes, aux heures les plus sombres de notre histoire, guidés par le sens de l'honneur et du devoir, ont fait preuve d’abnégation, d'héroïsme et de sacrifice dans la lutte qu'ils menèrent pour redonner à notre Patrie sa liberté, son indépendance et son honneur.

    Ils ne furent pas évidemment pas les seuls, et la présence en ce jour de votre frère d’Armes le colonel Robedat, qui nous relaté des moments émouvants communs le rappelle. D’ailleurs, André Malraux, lui-même Compagnon, précise : "Il faut proclamer, répéter que l'Ordre de la Libération n'est pas formé d'hommes qui se sont séparés des autres par leur courage, mais bien d'hommes à qui leur courage a donné la chance de représenter tous ceux qui, le cas échéant, n'avaient pas été moins courageux qu’eux. L’Ordre n'est pas une hiérarchie dans la Libération. Il est le symbole de la Libération".

     

    Guy Charmot après avoir bravement servi les armes de la France, vous continuerez à servir la cause de l’humanité en la soignant, comme médecin des Hôpitaux d'Outre-mer puis professeur agrégé du Service de Santé des Armées, effectuant de nombreux séjours en Afrique jusqu'en 1965, puis en vous spécialisant dans la recherche en médecine tropicale, ce qui vous vaudra d’être élu, en 1994, membre de l'Académie des Sciences d'Outremer.

    Guy CHARMOT vous nous avez quitté le sept janvier 2019 au petit matin, dans votre 105ème année, nous disons à votre famille, et à vos proches qui vous entourent et vous pleurent en ce jour, et à qui nous adressons toutes nos condoléances, qu’ils peuvent être légitimement fiers de posséder un véritable héros dans leur patrimoine familial ou amical.

    Monsieur le professeur Guy Charmot, Grand Officier de la Légion d’Honneur, Compagnon de la Libération, vous avez mérité de la France et vous pouvez dormir du juste sommeil du brave. 

    Nous nous inclinons avec respect devant vous en ce jour d’au revoir, et votre trace ne s’effacera pas, car une nation se nourrissant de vies exemplaires, conformément aux vœux des Compagnons et à la volonté des autorités, l’Ordre est devenu un lieu de sensibilisation civique, une boussole de citoyenneté, afin que vos engagements immédiats, désintéressés et sans concessions pour combattre l’inacceptable, soit une source d’inspiration pour chacun d’entre nous à un moment où de nouveau l’inacceptable frappe notre pays.

     

    Général Christian Baptiste

    Délégué national de l’Ordre de la Libération.

     

    * Funérailles de Mr le professeur Guy Charmot  Compagnon de la Libération

     

     

     


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    * Paul Menetrier - un ancien du B.M.4 de la 1ère DFL sauvé de l'anonymat.

    Monsieur Dominique Menetrier nous fait part de l'absence de son père Paul Menetrier qui a servi au sein du B.M.4 de la 1ere Division française Libre dans l'annuaire des membres de la 1 ere DFL. Afin que ce soldat retrouve sa place auprès de tous ses frères d'armes, voici le résumé de son parcours. 

     

    * Paul Menetrier - un ancien du B.M.4 de la 1ère DFL sauvé de l'anonymat.

    Caporal Paul Menetrier.

    (Photo Dominique Menetrier)

     

    Mon père le caporal Paul Menetrier a servi au sein du B.M.4, compagnie d'appui, section de mortiers de 81 commandée par le lieutenant D. Marechal, depuis Toulon jusqu'à l'armistice.

    * Paul Menetrier - un ancien du B.M.4 de la 1ère DFL sauvé de l'oubli

    Photo prise pendant la campagne de Libération de la France

    (Photo Dominique Menetrier) 

     

    * Paul Menetrier - un ancien du B.M.4 de la 1ère DFL sauvé de l'oubli


    Photo probablement prise en Alsace,
    mon père est assis à l'arrière de la Jeep

    (Photo Dominique Menetrier)

     

    * Paul MENETRIER - Un ancien du B.M.4 de la 1ère DFL sauvé de l'oubli

                         Photo prise dans la campagne alsacienne 
                                  (Photo Dominique Menetrier)

    Paul Ménétrier est né le 20/10/1922 à Gevry, petit village du Jura près de Dole. Il  est le troisième fils d’une fratrie de cinq enfants. Son père est agriculteur, il a fait la totalité de la guerre de 1914 dont il revient avec la légion d’honneur, la médaille militaire, la croix de guerre 14/18 et une jambe en moins.

    Paul travaille à la ferme paternelle lorsque les allemands envahissent le village le 18 juin 1940. Lors de l’instauration du S.T.O, comme beaucoup de jeunes de son âge il est réfractaire et se cache  comme un bandit en cavale. Pendant l’été 44, alors qu’il aide son père dans les travaux des champs il est capturé par hasard dans une opération de bouclage lancée contre le maquis local par les Allemands appuyés par des russes de l’armée Vlassov.

    Il échappe de justesse à l’exécution pour terrorisme. C’est la révélation pour lui,  plutôt mourir au combat que de continuer à subir. Le lendemain il est dans le maquis de la forêt de Chaux où son frère, officier de l’armée d’armistice, fait partie de l’encadrement.
    Quand la Division Française Libre débarque à Toulon, elle a besoin de compléter ses effectifs. Il fera partie de ceux qui voulurent participer au combat de libération de la France et s’engagea le 1/9/1944. Il vit alors au rythme des opérations du B.M.4 comme chef de pièce mortier de 81.
    En relisant le journal de marche de son bataillon, j’ai pu replacer certaines anecdotes qu’il m’avait racontées. Malheureusement je n’ai retrouvé les documents que je possède aujourd’hui qu’après sa mort en 2012, aussi il me manque des précisions. « Un vieillard qui meurt c’est une bibliothèque qui brule ».

    Après son retour il exploita une ferme dans son  village natal. Il fut l’un des artisans actifs de l’essor de l’agriculture française d’après-guerre. A la pointe de toutes les  innovations techniques, il fut un meneur. Comme il l’avait fait pour son pays dans la 1ere DFL, il s’engagea à fond au service de sa profession et de ses concitoyens. Il fut non seulement exploitant agricole mais en même temps membre du conseil d’administration du tout jeune crédit agricole de Dole, agent de la naissante MSA, président d’un syndicat d’élevage qu’il avait créé, membre militant de la FNSEA. Gaulliste militant, il fut élu maire du village et effectua trois mandats. Marié, il eut trois enfants. Son exemple n’est sans doute pas étranger au fait que j’aie fait une carrière d’officier. 

    Paul Menetrier est décédé le 24 mai 2012, dans sa 90e année à GEVRY (Jura)                                            

                                              Son fils

    Dominique MENETRIER (CBN en retraite)

     

    L’HISTORIQUE DU B.M. 4  

    ORIGINE

    Le Bataillon de Marche n°4 a été formé au Cameroun avec des cadres dont la majorité, officiers et sous-officiers venaient de la Côte d’Ivoire et du Dahomey. Tels étaient par exemple parmi les officiers : les Capitaines BOUILLON, FOUGERAT, Lieutenants DESPIAN, BRISBARRE, GEOFFROY, JEANPERRIN, BERUYER, CHABERT, REVAULT D’ALLONNES, COURANT, IBRAHIMA DIALLO, Médecin-Capitaine ROBIN, Médecin-Lieutenant CHARMOTEt parmi les sous-officiers : PLANTEVIN, LE FORESTIER, GENOSEAU, PAYET, LECLERC, VICTORIN, PENFORMIS, ANTONINI, PROVOST, DUBOIS, BIRDEN, ESCARGUEL, PIAUD, GENICOUD, etc...

    Ces cadres, accompagnés de Tirailleurs (Mossis et Bobos en majorité), se retrouvèrent en Gold Coast en juillet-août 1940, à TAMALE puis KUMASI, et enfin sur la côte à WINEBA. Beaucoup de ces Africains devaient retourner en A.O.F., sauf un certain nombre, sous-officiers pour la pluppart, qui choisirent de suivre leurs officiers. Ensemble, ils rejoignirent le Cameroun par voie maritime après le ralliement de ce territoire sous l’impulsion du Lieutenant-Colonel LECLERC , et débarquèrent à DOUALA, dans les premiers jours de 1940...  Lire la suite 

     

     

     Fondation B.M.24 Obenheim   

    * Paul Menetrier - un ancien du B.M.4 de la 1ère DFL sauvé de l'oubli

     

     

     

     


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  • Conférence de François Broche sur le ralliement de la Nouvelle-Calédonie à la France Libre,
    mercredi 30 janvier à 18 heures, au siège de la Fondation.

     


    * CONFÉRENCE - Le ralliement de la Nouvelle-Calédonie à la France Libre

    (Photo Fondation de la France Libre) 

     

    La Fondation de la France Libre organise, mercredi 30 janvier 2019, à 18 heures, une conférence animée par François Broche, historien et journaliste, administrateur et membre du conseil scientifique de la Fondation, sur le ralliement de la Nouvelle-Calédonie à la France Libre.
    François Broche est l’auteur de nombreux livres consacrés notamment au général de Gaulle et à la France Libre, dont Le Bataillon des guitaristes (Fayard, 1970), Les Bombardiers de la France Libre (Presses de la Cité, 1979), L’Épopée de la France Libre (Pygmalion, 2000), Bir Hakeim, la France renaissante (Éditions Italiques, 2003), Les Hommes de De Gaulle(Pygmalion, 2006), Bir Hakeim (Perrin, 2008) ou le Dictionnaire de la France Libre, avec Jean-François Muracciole (Robert Laffont, 2010).

    L’entrée est gratuite. La soirée se tiendra, comme chaque mois dans la salle des conférences, au siège de la Fondation,
    16 cour des Petites-Écuries, Paris 10e.

    Les personnes intéressées doivent s’inscrire par téléphone au 01 53 62 81 82 ou par courriel à ladresse contact.

     

     

    Fondation B.M.24 Obenheim     

    * CONFÉRENCE - Le ralliement de la Nouvelle-Calédonie à la France Libre

     

     

     


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    * Décès de Mr André Robert Deschamps - Ancien de la 1ere DFL du B.M. 24

    * Décès de Mr André Robert Deschamps - Ancien de la 1ere DFL du B.M. 24

     


    Nous venons d'apprendre récemment
    le décès d'André Robert Deschamps
     
    survenu le 22 octobre 2018 à Dunkerque, à l'âge de 99 ans.

     

    * Décès de Mr André Robert Deschamps - Ancien de la 1ere DFL du B.M. 24

     (Photo avis mortuaire)

     

    André Deschamps avait rejoint 
    les Forces Françaises Libres le 22 mai 1941

    Français libre 
    Ancien de la 2e DB 
    Chevalier de la Légion d'honneur 
    Médaille militaire 
    Croix de guerre 1939 - 1945 
    Croix de guerre TOE 
    Croix du combattant volontaire 
    Retraité de la British Petroleum (BP)

    *** 

    Ci-joint  le témoignage de sa fille Annick Deschamps,
    en date du 4 avril 2018, publié sur Françaislibres.net

     

    "Mon père André Deschamps, agé aujourd'hui de 99 ans, nous avait relaté ses mémoires dans quelques pages qu'il a laissé écrire et imprimer. C'est de ces mémoires et avec son accord que je transmets comment il arrivé en Palestine :

    André Deschamps était alors affecté au centre de récupération auto de Tulle, et avait appris du colonel commandant la place de Tulle, qu'il faisait partie de l'armée de l'armistice; il avait remarqué ensuite que le matériel qu'il devait récupérer sur les routes et dans les ravins était apporté aux Allemands. Il demanda aussitôt son affectation dans les troupes coloniales. Au lieu d'aller en Indochine comme il avait été prévu, (deux bateaux avaient été coulés par les Japonais, donc impossibilité de s'y rendre) il put partir pour le Levant. Il s'embarqua à Marseille le 10.01.1941 sur le Providence affecté au D.I.L. et débarqua à Beyrouth le 18.01.1941. Il fut affecté au 6ème Régiment de Chasseurs d'Afrique (R.C.M). Nommé chef de chars, il fit sa demande pour l 'instruction des Partisans Tcherkesses à Ezzera en Syrie. Le 29.04.1941 il fut affecté à l'Etat Major du Régiment du Commandant Collet comme dépanneur. 

    Le commandant Collet, après avoir eu connaissance et observé lui-même que l'aérodrome militaire de Mezzé était rempli d'avions allemands, rédigea un ordre général pour que tout le groupement rejoigne le Nord de la frontière jordanienne. Le 21 mai 1941 l'Etat Major d'Ezzra partit dans l'après midi pour la Jordanie, mon père avait reçu l'ordre d'attendre en moto à la sortie d'Ezzra le Capitaine Bellet pour le guider le soir même à 22h sur les pistes et rejoindre le commandant Collet, ce qu il fit parfaitement et fut félicité. Le lendemain ils partirent en Palestine près du lac de Tibériade vers Nazareth; là il eut pour Mission d'aller reconnaître le cantonnement de l'Etat Major. Doté d'une moto, de son ordre de mission, et de sa carte d'Etat-major, il se fit arrêter plus tard par un officier de l'Etat-major anglais, le prenant pour un espion. Il fut libéré le lendemain avec tous les honneurs. Dans la semaine de leur arrivée en Palestine, le Général de Gaulle a consulté les Officiers et les Sous Officiers pour connaître le Moral des collègues laissés en Syrie et au Liban. Ils partirent ensuite libérer la Syrie, où se joua le drame terrible de la guerre entre Francais, qui a très éprouvé et éprouve toujours mon père".

     

    La Fondation B.M. 24 Obenheim présente
    ses sincères condoléances à sa famille

     

     

    (Fondation B.M.24 Obenheim)    

    * Décès de Mr André Robert Deschamps - Ancien de la 1ere DFL du B.M. 24

     

     

     

     


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    * Décès de Mr le professeur Guy CHARMOT Compagnon de la Libération.

    (photo : Ordre de la Libération) 

    L’Ordre de la Libération a la grande tristesse de nous faire part de la disparition du professeur Guy CHARMOT *
    Compagnon de la Libération, survenue le 7 janvier 2019 à Marseille, dans sa 105 ème année. 

    Grand officier de la Légion d’honneur, il était le doyen des Compagnons vivants et le dernier représentant des 39 médecins Compagnons de la Libération.

    La cérémonie religieuse aura lieu
    vendredi 11 janvier 2019 à Marseille.

     

    * Décès de Mr le professeur Guy CHARMOT Compagnon de la Libération.

    (Crédit photo : Ordre de la Libération)

     

    Déroulement de la cérémonie funèbre
    vendredi 11 janvier 2019

     

    Nous vous informons du déroulement de la cérémonie funèbre vendredi 11 janvier 2019 pour permettre aux porte-drapeaux et au monde combattant et de la mémoire et aux élus varois de rendre un hommage à notre ami vétéran de la Seconde guerre mondiale.

     

    1/  12H45 Mise en bière au domicile 9 parc Jean Mermoz 13008                     Marseille .

    2/  13H45 Cérémonie à l'église Saint-Giniez 19 rue Émile Sicard                     13008 Marseille .La place sera privatisée..

    (Attention surtout ne pas prendre par le GPS le boulevard Sicard !).

    3/  14H45 Honneurs militaires

    4/  15H15 Fin de la cérémonie à Marseille (au plus tard)

    5/  16H30 inhumation au caveau familial du cimetière varois de St                 Cyr sur Mer.
          [Entrée A-concession 21-(allée D)]

     Adresse cimetière St Cyr sur Mer avenue d'Arquier
     direction route de Bandol.


     [Parkings conseillés près de l'église,mairie ou cinéma
     de St Cyr sur Mer]

    Les fleurs sont acceptées.

    Pour le bon déroulement,les porte-drapeaux seront en place à 13H00 au plus tard à l'eglise Saint-Giniez de Marseille et 16H15 au cimetière de St Cyr sur Mer.

     

    Guy Charmot était né le 9 octobre 1914 à Toulon dans une famille de fonctionnaires. Il était médecin militaire en poste en Haute-Volta (ancienne colonie française devenue le Burkina Faso en 1984) quand, en septembre 1940, il rallie au Cameroun les Forces françaises libres (FFL) du général de Gaulle. Médecin du bataillon de marche numéro 4, il participe aux combats en Syrie, Ethiopie, Libye, Tunisie, Italie puis en Provence.

    " Il se distingue particulièrement au cours des combats des 17 au 20 mai 1944 en Italie, poussant au plus loin ses postes de secours et sauvant ainsi plusieurs de ses camarades de combat par la rapidité de ses interventions sur la ligne de feu", souligne le site des Compagnons de la Libération.

    Guy Charmot débarque en Provence avec la 1ère Division Française Libre en août 1944 avant d’être blessé lors des combats pour la libération de Toulon. Ce qui ne l’empêche pas de participer à la campagne de France jusqu’en 1945.

    Après la guerre, il devient médecin des Hôpitaux d’Outre-mer et professeur du Service de santé des armées, effectuant de nombreux séjours en Afrique jusqu’en 1965.

    Spécialiste de la recherche en médecine tropicale, il démissionne avec le grade de médecin-colonel et entre au service de Recherches thérapeutiques de Rhône-Poulenc. Professeur à l’Institut de médecine et d’épidémiologie africaine, il préside la Société de Pathologie exotique puis est élu, en 1994, membre de l’Académie des Sciences d’Outremer.

    Voici l'hommage que nous lui rendions en Juin 2018 sur le Blog DFL :  
    (Florence Roumeguere)

     

    * Décès de Mr le professeur Guy CHARMOT Compagnon de la Libération.

     

    La Fondation B.M.24 Obenheim
    présente ses sincères condoléances à sa famille

     

     

    (Fondation B.M.24 Obenheim)

     


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