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    * "Une vie d'engagement. Les Compagnons de la Libération dans la Grande Guerre" / Henri FRUCHAUD (Santé)

    Exposition jusqu'au 2 avril 2018 sur les piliers de la cour d'honneur des Invalides.
    Accès libre et gratuit tous les jours 10h-17h.

    Les compagnons de la Libération ont des origines sociales, géographiques, confessionnelles et générationnelles très diverses mais ils se sont, tous et toutes, retrouvés, entre 1940 et 1945, dans un combat commun et des valeurs partagées qui sont le socle de la citoyenneté d’aujourd’hui.

    Fait peu connu, une partie non négligeable d’entre eux (118 sur 1038) ont fait l’expérience du feu lors du premier conflit mondial, s’y distinguant souvent par leur courage et leur sens du devoir. Quelque vingt ans plus tard, dans un contexte radicalement différent, ils s’illustreront par un engagement volontaire, dicté par leur conscience, rejoignant ainsi la petite minorité de ceux qui formeront la Résistance française, dans les rangs de la France libre comme dans les durs combats de la clandestinité.

    Exposition réalisée par le musée de l’ordre de la Libération et le musée de l’Armée dans le cadre du centenaire de la Grande Guerre.

    Commissariat : 
    Vincent Giraudier, responsable du département historial Charles de Gaulle, musée de l’Armée 
    Vladimir Trouplin, conservateur, musée de l’ordre de la Libération
    Lionel Dardenne, assistant du conservateur, musée de l’ordre de la Libération

    Source : Ordre de la Libération

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    L'Ordre de la Libération a publié sur sa page Facebook quelques "épisodes " de cette Exposition, dont un est consacré au Compagnon  Henri FRUCHAUD, ancien des services de Santé de la 1ère DFL. 

     

    * AGENDA - "Une vie d'engagement. Les Compagnons de la Libération dans la Grande Guerre" / Henri FRUCHAUD (Santé)

     " Le nombre considérable de 21 millions de blessés pour toute la guerre est à la hauteur de la puissance de feu déployée par les belligérants, victimes de l’utilisation massive de l’artillerie comme de l’apparition d’armes nouvelles : aviation, gaz de combat, chars d’assaut. L’évacuation des blessés est souvent confiée à des étudiants en médecine comme Henri Fruchaud, appelé de la classe 1914. Comme brancardier puis comme médecin auxiliaire, il est présent sur les champs de bataille de la Marne, d’Ypres, d’Artois, de Champagne et de la Somme où il prend tous les risques pour remplir sa mission sous les bombardements. Son courage dans ce poste à hauts risques lui vaut la Légion d’honneur, la Médaille militaire et 4 citations.

    * AGENDA - "Une vie d'engagement. Les Compagnons de la Libération dans la Grande Guerre" / Henri FRUCHAUD (Santé)

    Revue de la France Libre  1960

    Mobilisé comme médecin en 1939, il entend l’appel du 18 juin 1940 et rejoint Londres. Directeur du service de santé des Forces françaises libres, il prend part à toutes les campagnes d’Afrique puis d’Italie jusqu’en mars 1944 avant d’être nommé en Syrie où il demeure après la guerre".

     

    Biographie de Henri Fruchaud - Ordre de la Libération

     

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    IN MEMORIAM

     

          "Tous les Français Libres du Levant connaissaient le médecin-colonel Fruchaud, l’un des premiers qui rallièrent le général de Gaulle dès juin 1940.

    Né à Angers le 16 juillet 1894, issu d’une famille de médecins, il avait fait de brillantes études à la Faculté de médecine de Paris, avait été interne des hôpitaux de Paris, chef de clinique et professeur de clinique chirurgicale à l’École de médecine d’Angers.

    Nombreux sont ses travaux publiés ; et d’autres, en d’autres lieux, sauront rendre hommage à son oeuvre scientifique. Il était membre de l’académie de chirurgie.

    Notre première rencontre date de mai 1941, lorsque j’allai à Suez accueillir les camarades du Service de Santé F.F.L., revenant de la campagne d’Erythrée où il dirigeait le groupe sanitaire de la Brigade Française d’Orient.

    Souffrant encore d’une fracture du calcanéum qu’il s’était faite pendant cette campagne, passionné par le travail de chirurgien aux armées, brûlant du désir de servir, il se met immédiatement en route pour rejoindre la formation Hadfield-Spears qui a été dirigée dès son débarquement au camp de Sarafand, en Palestine.

    C’est à Sarafand qu’il prend contact avec la formation dirigée par Mme Spears et aussitôt son esprit d’organisation et son tempérament chirurgical commencent à se manifester, sans éviter les heurts avec la directrice qui, elle aussi, possédait une forte personnalité. J’ai dû intervenir plus d’une fois pour aplanir les difficultés.

     

    * AGENDA - "Une vie d'engagement. Les Compagnons de la Libération dans la Grande Guerre" / Henri FRUCHAUD (Santé)

    Lady Spears  - Album Jean Jacopin  (Livre d'Or des FFL)

    Au moment des opérations de Syrie, il installe son service de chirurgie à Deraa, dans cet ancien poste frontière de la Syrie et de la Palestine et, après l’occupation de Damas, il part pour y déployer sa formation, prenant soin en même temps des blessés de l’hôpital militaire de Verbizier.

    Beyrouth est l’étape suivante où, à l’hôpital Saint-Charles Borromée , il commence à former et à rôder son équipe destinée aux futures campagnes de Libye, de Tunisie et d’Italie.

     

    * AGENDA - "Une vie d'engagement. Les Compagnons de la Libération dans la Grande Guerre" / Henri FRUCHAUD (Santé)

    le Service de Santé de la France Libre, 1940 à 1943 de Guy Chauliac

    * AGENDA - "Une vie d'engagement. Les Compagnons de la Libération dans la Grande Guerre" / Henri FRUCHAUD (Santé)

    le Service de Santé de la France Libre, 1940 à 1943 de Guy Chauliac

    Travaillant sans arrêt, enseignant aux jeunes sa vaste expérience chirurgicale, Fruchaud fait construire les premiers camions chirurgicaux où le maximum de confort et d’espace est réservé aux futurs blessés. Une fois déployés, ces deux camions juxtaposés constituaient une cible trop voyante pour l’aviation ennemie, notamment en terrain désertique.

    Nos aviateurs l’appelaient La Chapelle tellement elle était un point de repère pour eux.

     

    * AGENDA - "Une vie d'engagement. Les Compagnons de la Libération dans la Grande Guerre" / Henri FRUCHAUD (Santé)

    Lors du siège de Bir-Hakeim ils furent du reste détruits pendant un bombardement aérien.

    Il fallait voir Fruchaud à Bir-Hakeim, assis dans une tranchée individuelle, un véritable trou plein de cette poussière fine du désert de Libye, rédigeant sur ses genoux son tome I de Chirurgie de guerre, publié ultérieurement avec beaucoup de difficultés en 1943, à Beyrouth.

    Ce fut le premier traité de chirurgie de guerre de la Seconde Guerre mondiale.

    Ce n’est pas l’endroit d’analyser cet ouvrage, mais il révélait son don d’observation et sa vaste culture chirurgicale et surtout son expérience de la chirurgie de guerre et de traumatologie. Anatomiste distingué, opérateur adroit de grande classe, ayant des vues très justes sur la biologie des plaies de guerre, très au courant de l’anesthésiologie moderne et de la transfusion, ce grand chirurgien obtenait le maximum de guérisons après ses interventions conservatrices. Enseignant et se perfectionnant lui-même sans cesse, il ne partageait pas toujours les points de vue des chirurgiens de l’armée britannique.

    Opérer le blessé le plus tôt possible, le plus près des lignes, lui éviter les longs transports si meurtriers à cette époque, dans ce théâtre d’opérations aux lignes de communication très longues et pénibles dans un climat peu clément , telle était sa doctrine, alors quelque peu révolutionnaire.

    D’un caractère entier, peu enclin à la bienveillance envers ceux qui ne connaissaient pas leur profession, Fruchaud refusait d’admettre la fatigue malgré des crises d’asthme qui ne faisaient qu’empirer dans ce désert sans pitié. Il fut obligé de retourner au Liban peu de temps avant la bataille de Bir-Hakeim.

    Il revient en Algérie en 1943, où il prépare à nouveau la formation chirurgicale avancée mise à la disposition du corps expéditionnaire par M. Catroux et il part pour la campagne d’Italie.

    Deux nouvelles citations seront ajoutées à celles déjà obtenues en 1914-1918.

    Après un passage à Londres, où il se met au courant des méthodes récentes d’anesthésie et de réanimation, il retourne en Syrie pour prendre la chefferie de l’hôpital français Saint-Louis, à Alep.

    Professeur de clinique chirurgicale à l’École de médecine d’Angers avant les hostilités, Fruchaud ne reste pas en France après la guerre. Séduit par l’Orient et aussi par le travail à y faire, il se fixe à Alep où il dirige l’hôpital français, opérant tout le Proche-Orient, faisant connaître la chirurgie française et maintenant très haut le prestige de la France et de la France Libre.

    Très estimé, il est un des rares Français à pouvoir circuler librement après le changement de régime en Syrie.

    Cependant, il a de nouveau des difficultés et maintes fois, lors de ses derniers passages en France, il vient me faire ses confidences.

    Il ne veut plus rester en Syrie et finalement il quitte Alep.

    Il a 65 ans et doit se créer une nouvelle situation, soit en Algérie, soit en France. Les difficultés de s’imposer après cette longue absence, les difficultés matérielles pour réaliser un centre de chirurgie ne l’effraient pas. Il frappe à beaucoup de portes mais, en dehors de quelques anciens F.F.L., il trouve peu d’appui pour une oeuvre d’envergure dans le Sahara et doit abandonner ce projet.

    Invité par le gouvernement iranien, il part à nouveau et revient sans pouvoir envisager de prendre le service de chirurgie à Schiraz. Il remplace un de ses parents qui dirigeait une clinique de chirurgie à Poitiers.

    Une seule chose l’intéressait, la chirurgie. Sa distraction : les beaux livres qu’il possédait, la littérature et la musique classiques. Son dernier livre écrit à Alep, Anatomie chirurgicale des hernies de l’aine, Doin 1956, est autant un chef-d’œuvre de chirurgie que d’art.

    Il n’écoutait pas les conseils de ses amis et il n’a pas su se ménager. Les voyages fatigants, ses préoccupations quant à sa situation ont ruiné sa santé, sans jamais atteindre son moral et son courage.

    Une hémorragie cérébrale le frappe en plein travail et, après un séjour de plusieurs semaines dans un hôpital parisien, il retourne dans sa propriété à Brunoy où je l’ai revu hémiplégique et amaigri, le sourire aux lèvres, quelques semaines avant qu’il ne nous quitte. Le dévouement des siens a adouci ses derniers moments et son départ s’est fait sans qu’il en fut conscient.

    Un grand seigneur de la chirurgie n’est plus, un Compagnon de la Libération nous a quittés, un Français Libre, qui a fait beaucoup pour les combattants dont beaucoup lui doivent et leur reconnaissance et leur vie. Un ami fidèle pour ceux qui le connaissaient et savaient apprécier sa vaste culture, sa finesse et sa personnalité pleine de charme et très entière.

    Dès qu’il fut averti du décès survenu le 11 août, le général de Gaulle a fait parvenir, de Colombey, une lettre à Mme Fruchaud, lui exprimant toute son émotion pour la disparition d’un de ses premiers compagnons.

    Aucun hommage n’eut pu être plus sensible à notre ami.

    Il fut enterré à Trémentines (Maine-et-Loire), le 13 août 1960, à côté de son père, le docteur Henri Fruchaud, natif de ce pays de Vendée.

    Il ne reste plus qu’à nous incliner devant la grande douleur de sa femmi et de ses enfants et de garder intact le souvenir de celui qui fut l’un de nous, et l’un des meilleurs".

    Médecin général inspecteur

    REILINGER

    Revue de la France Libre n°128 septembre-octobre 1960

     

    LIVRE D'OR DES FFL

    Les photographies de Henri Fruchaud ont été publiées sur sa page  dans le  Livre d'Or des Français Libres 

    Consultez également le très riche album de photographies (6 pages) de Jean JACOPIN (Ambulance chirurgicale légère Hadsfield Spears)

     

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    * Ecouter : Journal de Marche de René MARTEL (CA du BM 21) - 5 - Les combats de l'Authion

     

     Lecture audio du Journal de Marche de René Martel

     

    ETAPE 6

     

    Le 8 Mai 1945 en Italie...


     

    Passage des cols avant l'Italie 

    * Ecouter : Journal de Marche de René MARTEL (CA du BM 21) - 6 - Le 8 Mai 1945 en Italie...

    Frontière Italienne 

    * Ecouter : Journal de Marche de René MARTEL (CA du BM 21) - 6 - Le 8 Mai 1945 en Italie...


     défilé à Paris

    * Ecouter : Journal de Marche de René MARTEL (CA du BM 21) - 6 - Le 8 Mai 1945 en Italie...

     


    Conclusion

    Après sa démobilisation, je présume que son retour à la vie civile n’a pas du être facile car dans les villes et villages, au fur et à mesure de leur libération, la vie avait repris son cours. Tous ces jeunes livrés à eux-mêmes n’ont sans doute pas été reçus comme des héros

    Un ancien que j’ai rencontré, m’a dit que lorsqu’il a recherché du travail, un habitant de son village lui a dit « je n’ai pas de travail à te proposer, le village était libéré, tu n’avais qu’à pas y aller »

    Après avoir connu la dure vie du combattant, la solidarité et l’esprit de camaraderie entre frères d’arme, il fallait reprendre une vie normale, retrouver du travail, reprendre le rythme de tout un chacun.

    Mon père a réussi comme beaucoup d’anciens à revivre, retravailler et fonder une famille en faisant semblant d’oublier ce qu’ils avaient vécu, la perte de copains et voir la mort de près.

    Je pense qu’ils ont du en faire des cauchemars durant leur vie.

    Apres avoir lu son cahier de marche, j’ai commencé à faire mes recherches.

    Lire des livres d’anciens de la DFL sur lesquels je pouvais croiser des scènes identiques aux écrits de mon père.

    J’ai rencontré Pascal Vanotti qui effectué également les mêmes recherches puisque par le plus grand des hasards nos pères ont combattu côte à côte, affectés en octobre 44 à la CA du BM 21

    Lorsque son père, Jacques Vanotti a eu le journal de papa en main il m’a dit :« C’était bien cela ne le garde pas pour toi, montre le !»

    Monsieur René Bausseron, ancien du BM11, me confirma également le coté extraordinaire du journal.

    Après avoir eu la chance de rencontrer des personnes comme Florence Roumeguere, Blandine Bongrand Saint Hillier et Brigitte Pefferkorn, j’ai participé aux différents articles du blog sur les combats de l’Authion.

    Depuis tout cela, j’ai quelques phrases de mon père qui me sont revenues :

    « J’étais entouré de deux camarades, il y a eu une explosion, ils sont mort tous les deux » (je pense que cela c’est passé le 14 janvier)

    « Il fallait prendre un camarade blessé sur le dos et je sentais son sang et ses intestins coulés dans mon cou » (je suppose que cela correspond à partir du 5 avril sur Pezurbe)

    « A mon retour, j’ai eu du mal à me réhabituer à dormir dans un lit »

    Quelques indications :

    Presque tous les hivers, mon père avait des problèmes aux pieds, il disait au médecin que c’était suite aux pieds gelés

    Je pense que d’autres me reviendront !!

    Voilà, je pense que nous, descendants, enfants ou petits enfants ; nous avons une histoire à raconter, à faire connaitre, à partager.

    Si vous avez des documents, des photos, des écrits ou des anecdotes, le blog  est là pour cela.

    Nous devons participer au Devoir de Mémoire en hommage à nos anciens.

    Une petite histoire méconnue qui doit être reconnue dans la Grande Histoire.

                                                         Christian Martel

     

    * Ecouter : Journal de Marche de René MARTEL (CA du BM 21) - 6 - Le 8 Mai 1945 en Italie...et conclusion au journal de marche de René Martel

    Photo de Pascal Vanotti et Christian Martel à l'Authion

     

    * Ecouter : Journal de Marche de René MARTEL (CA du BM 21) - 3- La Bataille d'Alsace * Ecouter : Journal de Marche de René MARTEL (CA du BM 21) - 3- La Bataille d'Alsace

     

    Récapitulatif des étapes audio précédentes
    du Journal de marche de René Martel

    ETAPE -1- Les Vosges, automne 1944
    ETAPE -2- La libération du territoire de Belfort
    ETAPE -3- De Masevaux au Front de l'Atlantique et retour...

    ETAPE -4- Combats en Alsace de Janvier à Mars 1945

    ETAPE -5- Derniers combats à l'Authion (Printemps 1945)


     Couverture 1 et 2 du Journal de Marche 

    * Ecouter : Journal de Marche de René MARTEL (CA du BM 21) - 6 - Le 8 Mai 1945 en Italie...et conclusion au journal de marche de René Martel * Ecouter : Journal de Marche de René MARTEL (CA du BM 21) - 6 - Le 8 Mai 1945 en Italie...et conclusion au journal de marche de René Martel

     

     (Documents et photos  Christian Martel)

     

    Fondation B.M 24 Obenheim   

    * Ecouter : Journal de Marche de René MARTEL (CA du BM 21) - 6 - Le 8 Mai 1945 en Italie...et conclusion au journal de marche de René Martel

     

     

     


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    Monsieur Gilles Méhaut, fils de Marcel MEHAUT (BIMP) vous signale que  le Carnet de Jacques BARDET (BIMP), "Français Libre à en mourir", édité avec  le concours de la Fondation Charles de Gaulle en 2010 ne sera prochainement plus à la vente car les Editions Italiques cessent leur activité. Il reste cependant quelques exemplaires à la vente... LIEN

     

    *

     

    * Il est encore temps de découvrir un document inestimable : les Carnets de Jacques BARDET (BIM-BIMP)

    PRESENTATIONS

     

    • Ministère de la Défense   LIEN

    Journal de marche d’un jeune Français libre, depuis la Libye et Bir Hakeim en 1942 jusqu’au débarquement de Provence en 1944, en passant par la campagne d’Italie.

    Témoignage exemplaire, le journal du caporal Jacques Bardet a été retrouvé dans une décharge dans les années 1970. Touché par ce texte et sa valeur littéraire, morale et humaine, le général Jean Delaunay l’a retranscrit et annoté.

    Ce jeune soldat, mort la veille de ses 25 ans, nous livre dans ce récit un message d’espoir, de courage et d’idéal. 

     

    • Site internet Bir-Hacheim, le Rombier  LIEN

    "Ces notes quotidiennes ou épisodiques sont poignantes car le journal de Jacques Bardet s’arrête le 21 août 1944. Au bas de sa dernière note, un anonyme y a noté:« Là s’arrête le journal du caporal Jacques Bardet qui, le surlendemain, 23 août 1944, a trouvé la mort à son poste de combat au cours de l’attaque de la Mauranne en rejoignant sa pièce de mortier sous un violent tir d’artillerie ennemie. »

    En ces quelques lignes, avec la belle préface d’Yves Guéna et les notes du général Delaunay; on sait, par avance, que c’est le journal d’un mort en sursis que l’on va accompagner en du Liban à l’Egypte, de la Libye à Bir Hakeim, en Italie puis en Provence de 1942 à 1944.

    On y découvrira, ce que peu de gens savent, que la guerre est faite au quotidien de beaucoup de temps morts, d’attente, de fausses informations. On y découvre l’importance de la guerre aérienne en Libye, l’opiniatreté du combattant allemand en Italie, le rapport aux civils italiens lors de la remontée de la botte. Jacques Bardet livre ses joies, ses peines, ses motivations, ses baisses de moral sans le fard d’une ré-écriture postérieure qui, bien souvent, arrondit les angles !

    Jacques Bardet est mort à 25 ans avec son idéal de Français Libre ! In memoriam.

    Je conseille vivement cet ouvrage à tous ceux qui s’intéressent aux combats de la France Libre mais aussi à ceux qui s’intéressent plus largement à l’histoire militaire et aux témoignages concrets de soldats engagés dans des conflits.

    Qui plus est, indispensable quand on sait que ce témoignage a failli disparaître, récupéré in extremis dans une décharge publique…

    Une belle publication des éditions Italiques avec deux carnets photos et les notes bien utiles du général  Delaunay".

     

    * Il est encore temps de découvrir un document inestimable : les Carnets de Jacques BARDET (BIM-BIMP)

    Jacques Bardet de face sur le toit de la Fordson le 12 Juin 1942

    le lendemain de la sortie de Bir Hakeim

     


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  • Jean-Yves Meunier - Institute of Research for Development | IRD · 237 - Mediterranean Institute of marine and terrestrial Biodiversity (IMBE)

    En téléchargement sur le site Researchgate.net :  LIEN

    Nota :  cette étude cite en bibliographie l'article que nous avions fait paraître en février 2016 sur la Promotion 2015-2016 Jean Des Moutis, de la PMM de Tours  LIEN

     


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  • * Histoire des Spahis de la France Libre (1/3 : de l'escadron Jourdier au GRCA (Juillet 1940-Décembre 1941)

     

    Qui se souvient de l' origine Française Libre du 1er Régiment  des Spahis marocains (RSM) , qui devint  l'unité de reconnaissance de la 2e DB dans la Libération de la France ? Du ralliement  en Juin 1940 d'un tout petit détachement  de 39 hommes  emmenés par le Capitaine Jourdier ? De ses premiers combats au Levant et au Moyen-Orient  aux côtés des unités de la 1ère DFL ? 

    C'est à la redécouverte des Spahis Français Libres  que nous vous invitons durant quatre semaines, à travers 3 volets historiques et  la relation du parcours de l'un d'entre eux , le Compagnon de la Libération Michel ABALAN, proposé par sa famille, qui sera publié à l'issue de cette chronique.

    Nos remerciements à Monsieur Alain Boussuge,  auteur du Blog epagliffl (6), pour ses contributions à l'historique et les photographies mises à notre disposition.

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    1ère partie. De l’Escadron Jourdier au GRCA (Juillet 1940 - Juillet 1942)

    Le ralliement du Capitaine Paul Jourdier, chef du 1er escadron de spahis marocains

     

    * Histoire des Spahis de la France Libre (1/3 : de l'escadron Jourdier au GRCA (Juillet 1940-Décembre 1941)

    Le 30 juin 1940, sans même avoir entendu l'appel du général de Gaulle, le chef d'escadron Paul JOURDIER qui commande le 1er Escadron du 1er Régiment de spahis marocains (1er RSM) stationné au Liban, décide de ne pas tenir compte de l'armistice entre la France et l'Allemagne.  Paul JOURDIER et son escadron étaient alors en manœuvre près de la frontière. Il se rend rapidement compte qu'il ne devra pas attendre ni ébruiter ses intentions et c'est au dernier moment qu'il prévient ses officiers et ses sous-officiers.

    * Histoire des Spahis de la France Libre (1/3 : de l'escadron Jourdier au GRCA (Juillet 1940-Décembre 1941)

    Ordre de la Libération

     

    Paul JOURDIER : « Mon plan est aussitôt arrêté : puisque j'ai reçu un ordre préparatoire en vue d'un mouvement à faire le soir même ou le lendemain matin pour un camp situé sur la rive droite du Litani, je lèverai le camp une heure avant celle qui me sera fixée et je prendrai la piste de gauche, vers la source libanaise du Jourdain, au lieu de celle de droite ainsi, ceux que je préviens sauront où et quand me trouver s'ils désirent se joindre à nous.
    Lorsque je redescends à mon bivouac, quel est mon étonnement de trouver l'Escadron sellé et en train de se rassembler. L'ordre de mouvement est arrivé pendant mon absence ; c'est gênant et cela m'empêche de prévenir mes Cadres d'avance. Tant pis, j'en parle à mon Lieutenant en premier en avalant un frugal casse-croûte. Après trois quarts d'heure de marche, voici le carrefour critique. Je rassemble mes Cadres et leur tiens le langage suivant : "Voici deux chemins, le bon et le mauvais ; que ceux qui ne renoncent pas à se battre me suivent. Je ne me retournerai pas et je les compterai ce soir. A cheval !" Un hurrah, un seul, mais justement celui qui l'a poussé a flanché ensuite. De l'inutilité des manifestations bruyantes !
    Un ou deux kilomètres plus loin, voici derrière moi une galopade effrénée. C'est le Commandant d'un Escadron voisin :

    - Pourquoi n'as-tu pas prévenu d'avance, tout le monde serait venu ?
    - Parce que je n'en ai pas eu le temps j'ai été pris de court.
    - Attends jusqu'à demain ; je ne suis pas prêt pour aujourd'hui.
    - Aujourd'hui je pars ; personne ne m'arrêtera. Demain je ne le pourrai pas.
    - Au revoir.

    Dix kilomètres plus loin, c'est l'adjoint du Commandant du GRDI qui arrive en side-car. Je suis en train de descendre à pied vers la source du Jourdain où je vais faire l'abreuvoir ; il m'escorte pendant trois ou quatre minutes et essaye de me convaincre de revenir ; l'argument est déjà ce qu'il sera deux ans plus tard : discipline, pas de dissidence. C'est-à-dire que, sous ce prétexte, il endossait ce qu'en son for intérieur il considérait déjà comme une infamie. Je lui réponds que, depuis un mois, j'ai eu largement le temps de réfléchir à ce que je fais. Alors, tout en continuant de marcher :

    - Au revoir, me dit-il, je voudrais bien que tu ne te trompes pas, et j'espère surtout que nous n'aurons pas un jour à échanger de coups de fusil.

    C'est quelques mètres plus loin que je me suis aperçu de la monstruosité de cette phrase et qu'après tout, s'il voulait "retourner ses alliances" ce serait tant pis pour lui.
    Après l'abreuvoir aux Sources, j'ai pris par le djebel au plus près du Jourdain, dans le souci de ne rencontrer personne sur mon chemin. Bivouac à la nuit, tout près de la frontière.
    2 juillet. Entrée en Palestine sous mandat britannique et accueil des plus sympathiques d'un Régiment de Yeomanry ; Je pense que vous êtes à la pointe d'un immense mouvement qui soulèvera un jour toute la France, me dit le Colonel-Commandant ce Régiment de Cavalerie du Warwickshire »
    . (1) 

     

    Il franchit avec une partie de son unité la frontière libano-palestinienne à cheval et rejoint les Anglais en Palestine. Le 6 juillet 1940, les spahis marocains dont leur entrée dans le camp d’Ariva, soit l'équivalent de deux pelotons : 39 hommes, dont dix-huit indigènes, commandés par deux officiers, le capitaine JOURDIER et le lieutenant de VILLOUTREYS. C'est peu...

    Mais ces 39 hommes seront le socle d'une unité des plus farouches de la 1ère DFL puis de la 2e DB. (2)

     

    * Histoire des Spahis de la France Libre (1/3 : de l'escadron Jourdier au GRCA (Juillet 1940-Décembre 1941) 

     

    L'escadron Jourdier stationne tout l'été à Ismaïlia en Egypte et fin octobre 1940, ayant reçu en renfort de nouveaux engagés, il est envoyé par les Britanniques  sur la frontière soudano-érythréenne où il parvient après une épopée de quelques milliers de kilomètres.

     

    * Histoire des Spahis de la France Libre (1/3 : de l'escadron Jourdier au GRCA (Juillet 1940-Décembre 1941)

     

    UN CALOT ROUGE : « ces petits détachements sont trop peu nombreux hélas ! pour être autonomes. Dans ces conditions le Haut Commandement britannique du Meadle East décide de les employer en les rattachant à l’Armée du Nil qui manque de cavalerie. Ceci les oblige à s’équiper à l’anglaise, ce qui ne leur plaît qu’à moitié. Cependant, pour maintenir un élément spécifiquement français, le calot rouge qui sera bientôt célèbre, est adopté. Jamais nos spahis ne le porteront plus fièrement qu’au feu ».

    La remontée du Nil en bateau nous fait découvrir une vallée riche en histoire, d’Assouan à Wadi-Halfa… le reste du parcours qui nous conduit nous et nos chevaux au Soudan anglo-égyptien dont une partie est occupée par les Italiens, se fait par chemin de fer. C’est le 8 décembre 1941 que l’escadron pénètre, comme pour une parade, dans la zone dite de guerre ». (3)  

     

    Janvier - Mars 941 : premiers combats en Erythrée

    Le 2 janvier 1941, à UMBREGA (au confluent de trois frontières : Erythrée, Abyssinie, Soudan anglo-égyptien), au cours de l’une des dernières charges à cheval de l’histoire de l’armée française, l’escadron surprend et disperse un détachement italien supérieur en nombre, accomplissant ainsi le premier succès terrestre de la France libre contre les Italiens. Pour cette action le chef d'escadrons JOURDIER reçoit la Croix de la Libération.

    UN CALOT ROUGE : « Cette fois l’escadron est sorti au complet… nous sommes exactement 27. … A 9h 45 notre patrouille de pointe tombe nez à nez avec un détachement italien évalué à 150 hommes à pied. Les officiers sont montés sur des chameaux. Surprise, notre patrouille ouvre le feu. Il nous est répondu par une fusillade d’une intensité surprenante…. La solution, dans armes automatiques est aussitôt trouvée par notre Capitaine : la charge…. Nous fondons comme l’ouragan à travers la masse des italiens que nous traversons à une allure foudroyante, semant le désordre et provoquant la dislocation totale du dispositif ennemi. Il ne comprend rien d’ailleurs à l’audace forcenée des Français. Ce geste dépasse leurs conceptions sur la guerre … L’Italien se replie cependant que nous nous regroupons pour recommencer notre charge. Les épineux et les hautes herbes nous cachent l’ennemi et le capitaine décide de demander des renforts avant de poursuivre son action. (3)

     

    * Histoire des Spahis de la France Libre (1/3 : de l'escadron Jourdier au GRCA (Juillet 1940-Décembre 1941)

     

    Il est 16 h lorsque nos patrouilles nous signalent de nouveau l’ennemi. Un savant mouvement tournant nous amène au combat. C’est le moment de charger car les coups de feu éclatent de toutes parts. (…)

    Les renforts demandés ne nous ont pas encore rejoints. Nous continuerons seuls. Nouvelle charge de notre petit détachement divisé en 3 patrouilles d’égale importance. Surpris à nouveau par cette réaction à laquelle il ne s’attendait pas, l’ennemi fuit laissant sur le terrain 12 morts trois blessés et un prisonnier… nous regagnons le bivouac d’Abou-Derissa dans la nuit…

    Les Anglais concluent en nous adressant de Londres des félicitations chaleureuses et en nous dotant cette fois de fusils-mitrailleurs V.B. qui précèdent eux-mêmes les fameux « brenn-guns ».

     

    Le 18 janvier 1941, un nouvel engagement sérieux se produisit à OMAGER, à 5 km à l’intérieur de l’Erythrée italienne, alors que l’escadron de spahis était accompagné d’une section de Mahrattes motorisée de la 5e division indienne britannique. Après un léger accrochage entre une patrouille et un petit détachement italien, les spahis réalisent que les Italiens les avaient laissé pénétrer à l’intérieur de leur dispositif et qu’ils sont encerclés. Ils réussiront à se dégager sans dommages, grâce à une manœuvre de l’intrépide Capitaine JOURDIER.

    Ensuite, l'escadron ne rencontra plus l'ennemi, les Italiens ayant replié leurs troupes jusque dans la région de Kéren où se préparait une forte résistance. Les spahis se portèrent jusqu'en avant d'Agordat où ils furent présentés au général de GAULLE le 31 mars 1941.

    Quelques jours plus tard, l'escadron recevait un important renfort composé de gradés et d'hommes de troupe d'origine européenne ou nord-africaine qui avaient été évacués de Dunkerque dix mois auparavant et étaient restés en Angleterre, souvent pour y être soignés pour blessure.

    (Ils seront rejoints fin 1941 par les élèves de la compagnie d'aspirants du camp d'Ornano à Brazzaville, qui avaient quitté  l'Angleterre en août 1941).

     

    * Histoire des Spahis de la France Libre (1/4 : de l'escadron Jourdier au GRCA (Juillet 1940 -Juillet 1942)

    Futurs Spahis à  Brazzaville en 1941 - Archives Emile Pagliantini - epagliffl.canalbog.com

    D’autre part, le lieutenant MOREL-DEVILLE avec quelques cadres européens, partit en hâte lever un escadron parmi les tribus cavalières et guerrières du Soudan et du Tchad.

     

    Il fallait amalgamer ces forces et réorganiser l'escadron, c’est ainsi qu’en mars 1941 l'escadron Jourdier devient le 1er Groupe d'escadrons de spahis.

    En raison de cette réorganisation, les spahis ne purent participer avec la Brigade Française d'Orient aux combats de l'Engiahat et de Keren les 27 mars et 8 avril, ni à la prise de Massaouah le 8 avril qui vint clore cette première campagne victorieuse des Français Libres en Erythrée. (4)  

     

    Le détachement Jourdier dans la Campagne de Syrie (Printemps 1941)

     

    L'escadron, descendant le Nil, rejoignit l'Egypte, puis parvint le 20 Mai 1941 au camp de Qastina en Palestine où se concentrait la majeure partie des Forces terrestres de la France libre en vue de préparer la campagne de Syrie.  

    Il est mis à la disposition du Colonel Philibert COLLET, commandant les éléments de cavalerie de la Division Française Libre (1re DFL) du général LEGENTILHOMME.  

    Le détachement Jourdier entre sur camions en Syrie avec la 1re Brigade Légère Française Libre.

     

    * Histoire des Spahis de la France Libre (1/3 : de l'escadron Jourdier au GRCA (Juillet 1940-Décembre 1941)

     

    A partir de Cheik-Meskine la BFL progresse en tête, flanc-gardée à l'est par la colonne COLLET avec en tête, le détachement Jourdier. La progression ne pose pas de difficultés majeures jusqu'à la ligne de défense principale adverse, à une quinzaine de kilomètres au sud de Damas.           

    Les premiers accrochages sérieux ont lieu le 12 juin 1941 et, le 15 juin, la "Gent force" attaque. Le chef d'escadrons JOURDIER est renforcé d'un peloton d'automitrailleuses britanniques et d'un peloton de Tcherkess à cheval commandé par le sous-lieutenant ODDO. La compagnie de chars H 39 VOLVEY est également adaptée au détachement Jourdier.       

    L'attaque du 15 Juin subit dès le départ un sanglant échec. Lancé sans préparation ni accompagnement d'artillerie au village de  Najah, à 15 km au sud de Damas, le détachement Jourdier se heurte à un adversaire bien préparé et sachant employer son artillerie et ses pièces antichars.

    Les trois chefs de peloton sont mis hors de combat : les sous-lieutenants MOREAU et BENSA sont tués, l'adjudant-chef ARAINTY est blessé. Sur 95 spahis, on dénombre 7 tués, 2 disparus (dont le capitaine de VILLOUTREYS  qui, blessé, a été fait prisonnier) et 24 blessés. C'est très diminué que l'escadron, placé aux ordres du lieutenant TROQUEREAU, participe à la prise de Damas au sein de la colonne Collet.

     

    * Histoire des Spahis de la France Libre (1/3 : de l'escadron Jourdier au GRCA (Juillet 1940-Décembre 1941)

     

    Eté 1941 - La création de deux groupes de reconnaissance de corps d'armée (GRCA)

    L'armistice de Saint Jean d'Acre signé le 14 juillet 1941 a mis fin aux hostilités au Levant, d'autres escadrons ont été créés et vont former ensemble un, puis deux groupes de reconnaissance de corps d'armée (GRCA) commandés par JOURDIER et Robert de KERSAUSON DE PENNENDREFF. Le renseignement et la couverture sont leurs principales fonctions.

     

    En décembre 1941, un détachement du 3e escadron commandé par le capitaine de COURCEL – le seul équipé d’automitrailleuses, les autres étant alors « portés » sur camions, est mis à la disposition de la Brigade Kœnig pour être employé dans les opérations contre les troupes de l’Axe en Libye. 

    Ce détachement d’auto-mitrailleuses « Dodge-Tanaké » rejoint la Bridage Koenig à Bir Hakeim.

     

    * Histoire des Spahis de la France Libre (1/3 : de l'escadron Jourdier au GRCA (Juillet 1940-Décembre 1941)

    Dodge Tanaké à Bir Hakeim

    Sous les ordres du capitaine de COURCEL, il participe à toutes les patrouilles des Jocks columns que la brigade envoie dans le vaste no man’s land du désert libyen pour tâter le flanc de de l’Afrika Korps.

     

    * Histoire des Spahis de la France Libre (1/3 : de l'escadron Jourdier au GRCA (Juillet 1940-Décembre 1941)

    Ce peloton quitte Bir Hakeim au début de mai 1942 - quelques semaines à peine avant le déclenchement de l’assaut de Rommel, pour rejoindre en Egypte les Groupes de Reconnaissance Jourdier et de Kersauson du GRCA, qui ont quitté la Syrie et se forment près du Caire au camp de Mena. 

    Ils sont ensuite affectés au mois de juin à la 2ème brigade française libre commandée par le général CAZAUD, et rejoignent la 2ème BFL à l’est de Tobrouk en Libye.

    Les Groupes de reconnaissance reçoivent alors des missions de défense vers Bardia et Sollum, protégeant le repli de la 8e armée britannique sur la position d’El Alamein.

    Puis ils rejoignent en août les environs du Caire où ils sont enfin équipés de matériel britannique.

    Les spahis disposent alors de deux escadrons à cinq pelotons de trois automitrailleuses et d'un escadron de quatre pelotons de trois autocanons. 

     

     UN CALOT ROUGE : « Ce matériel est loin d’être moderne, c’est l’armoured car Marmon-Harrington dont la silhouette et hélas, les qualités, rappellent beaucoup notre vieille White, ancêtre des auto-mitrailleuses. … son blindage n’a que 6 mm et se trouve à la merci de n’importe quel éclat d’obus. Son armement enfin, est bien léger avec le fusil mitrailleur Brenn et le fusil antichar Boys…. Certes, l’armement mis à la disposition des spahis est un peu léger, mais le système D est là. Quelques canons de 25 mm récupérés en Syrie sont montés sur les tourelles des Marmon-Harrington. Le Lieutenant Conus conçoit et réalise dans les ateliers de Tel El Kébir son « conus-gun », l’heureux cocktail du châssis Ford ou Chevrolet, de l’embase de tourelle du char italien M 13, et du canon de 75 mm modèle 1897, celui-ci bien français. L’adjonction de quatre conus-gun à chaque G.R. renforce singulièrement leur puissance de feu car cet engin est un véritable chasseur de chars, l’autocanon de cavalerie dont les cavaliers blindés rêvaient jadis sur les terrains de Mourmelon et autres Mailly ».(5) 

     

    * Histoire des Spahis de la France Libre (1/4 : de l'escadron Jourdier au GRCA (Juillet 1940-Décembre 1941)

     1942 - Automitrailleuse  Marmon Herrington Mark III A - copyright epagliffl.canalblog.com

     

    * Histoire des Spahis de la France Libre (1/4 : de l'escadron Jourdier au GRCA (Juillet 1940-Décembre 1941)

     

    * Histoire des Spahis de la France Libre (1/4 : de l'escadron Jourdier au GRCA (Juillet 1940-Décembre 1941)

    * Histoire des Spahis de la France Libre (1/4 : de l'escadron Jourdier au GRCA (Juillet 1940-Décembre 1941)

     Livre d'Or  des Français Libres

     

    (1) Annuaire de la DFL.

    (2) 1061 Compagnons. Jean-Claude Nottin

    (3) Revue de la France Libre n° 29, juin 1950

    (4) Extrait de « Calots rouges » publié sur le Livre d’Or des Français Libres

    (5)  Revue de la France Libre n° 55 Février 1953

    (6) : Blog sur le parcours du Spahi Emile Pagliantini Lien 

     

    A SUIVRE : 2 /4 - De la création du 1er RSM à la Colonne volante (Egypte 1942)


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