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    * DES HOMMES LIBRES, redécouvrir le film de Roger Stéphane

    Roger Stéphane, résistant, écrivain, en 1944

             Dans les années 60, le Général de Gaulle donna son imprimatur, après l'avoir visionné, au film réalisé par Roger Stéphane, écrivain résistant : Des hommes libres, ou la France libre par ceux qui l'ont faite. De la centaine d'heures de récits qu'avait filmés Roger Stéphane, il avait alors abouti à un documentaire de 20 heures, mais ce dernier  ne fut plus jamais projeté.

    2O ans plus tard, Roger Stéphane confia ses films à son ami Daniel Rondeau, journaliste qui en 1998, sortit une édition en deux DVD de quatre heures d'entretien.

    Ce sont ces deux DVD que nous vous proposons aujourd'hui de visionner sur Internet. 

    Partie 1     Partie 2 

    On y retrouve des anecdotes méconnues et les récits, souvent passionnés ou plein d'humour, des principaux acteurs politiques, résistants et combattants de la France Libre, connus ou  inconnus, dont de nombreux Compagnons de la Libération : René Cassin, le colonel Passy, José Aboulker, André Patou, Bernard Saint Hillier, Romain Gary. 

    11 Anciens de la 1ère division Française Libre  témoignent : Léon BOUVIER Roger BARBEROT Jean BRASSEUR KERMADEC Albert CHAVANAC Geoffrey CHODRON DE COURCEL Robert GALLEY  Pierre MESSMER Pierre IEHLE Bernard SAINT HILLIER Jean SIMON  et Jean VOLVEY

    De ce point de vue, on regrettera que l'histoire de la  DFL dans la seconde partie du film s'arrête à El Alamein en novembre 1942  et que ses combats en Italie et après le Débarquement de Provence jusqu'en mai 1945 soient passés sous silence. On peut penser que le film initial lui avait fait bonne place.... A quand une rediffusion de l'intégrale ?

    Un sommaire thématique minuté ainsi que les portraits des témoins sont proposés pour  naviguer entre les deux films et faciliter vos  recherches.

     

    * DES HOMMES LIBRES, redécouvrir le film de Roger Stéphane

    * DES HOMMES LIBRES, redécouvrir le film de Roger Stéphane

    * DES HOMMES LIBRES, redécouvrir le film de Roger Stéphane

    * DES HOMMES LIBRES, redécouvrir le film de Roger Stéphane

    * DES HOMMES LIBRES, redécouvrir le film de Roger Stéphane

    * DES HOMMES LIBRES, redécouvrir le film de Roger Stéphane

    * DES HOMMES LIBRES, redécouvrir le film de Roger Stéphane

    * DES HOMMES LIBRES, redécouvrir le film de Roger Stéphane  

    * DES HOMMES LIBRES, redécouvrir le film de Roger Stéphane

    * DES HOMMES LIBRES, redécouvrir le film de Roger Stéphane

    Florence Roumeguère

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    L'année où il devait décéder,  Roger Stéphane chargea son ami Daniel Rondeau de métamorphoser son travail en livre, qui est paru chez Grasset en 1998

     

    * DES HOMMES LIBRES, redécouvrir le film de Roger Stéphane

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                                                                              Qui était Roger STEPHANE ?

    (notice wikipédia)

    * DES HOMMES LIBRES, redécouvrir le film de Roger Stéphane

    Roger stéphane en 1944

    Roger Stéphane, né Roger Worms le 19 août 1919 dans le 17e arrondissement de Paris, ville où il est mort le 4 décembre 1994 dans le 7e arrondissement, est un écrivain et journaliste français, ancien résistant et cofondateur de L'Observateur.

    Né en 1919 dans une famille de la bourgeoisie juive du milieu des affaires, Roger Worms a pour répétiteur privé René Étiemble, avec lequel il entretient une correspondance régulière dès l'âge de quinze ans. Les études traditionnelles ne l'intéressant guère, il quitte l'enseignement secondaire sans avoir passé son baccalauréat.

    Tout en militant au Parti communiste, il fréquente les milieux littéraires, où il est remarqué par Gide, Roger Martin du Gard ou Cocteau, et ne fait pas mystère de son homosexualité.

    Durant l'Occupation, il s'engage dans la Résistance en 1941 et participe à la création du réseau et du journal Combat. En mai 1942, il est arrêté et interné au camp de Fort Barraux, d'où il s'évade en novembre. Membre du mouvement de résistance Combat, il se rend à Vichy dans l'idée de se renseigner sur les éventuelles connexions entre Jardin, secrétaire général, et Giraud. Le 11 mars il est reçu par le garde des Sceaux en se présentant sous le nom de Robert Saleve, un de ces anciens étudiants désirant écrire une histoire sur l'armistice. Il est arrêté à la sortie du restaurant Chanteclerc, puis relâché. Six jours plus tard 17 mars 1943, il est de nouveau arrêté et cette fois emprisonné à Évaux-les-Bains dans le Grand Hôtel des Thermes transformé en confortable résidence surveillée, à la libération de laquelle il participe le 8 juin 19442. Le 20 août 1944, deuxième jour de l'insurrection, il dirige sous les ordres d'Aimé Lepercq les FFI du CDLR, dont Gérard Philipe, chargés de mettre en batterie l'Hôtel de ville de Paris libéré dès l'aube par une trentaine d'entre eux sous la direction de Léo Hamon avec la complaisance des deux cents agents présents. Il arrête Pierre Taittinger au nom du CDL de la Seine. Il poursuit le combat dans la brigade Alsace-Lorraine d'André Malraux. Attaché au Ministère de l'Intérieur, il fait révoquer les préfets nommés par Vichy.

    Chroniqueur politique et critique littéraire aux Temps modernes, à Paris-Soir et à Combat, il fonde L'Observateur en 1950 avec Claude Bourdet et Gilles Martinet. En quelques années, celui que l'on surnomme l'« aventurier au nœud papillon » en raison de ses allures de dandy est devenu une figure centrale de la presse française mais aussi du cénacle intellectuel de Saint-Germain-des-Prés. Ses familiers se nomment Roger Vailland, Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Jean Genet, Louis Aragon, François Mauriac, Georges Simenon ou Marcel Jouhandeau. Comme propagandiste de la décolonisation, à l'occasion de la guerre d'Indochine, il est incarcéré à la prison de Fresnes (trois semaines, avec le régime de détenu politique) pour intelligence avec l'ennemi.

    En tant que producteur de télévision, en collaboration avec Roland Darbois au cours des années 1960, il est responsable de l'émission Pour le plaisir ainsi que d'un documentaire intitulé Proust, l'art et la douleur.

    Volontiers en retrait par rapport aux personnalités qu'il interroge, il pratique ce que sa biographe Régine Deforges appellera la « passion d'admirer », ne brigue pas une gloire immédiate et parle peu de lui. Deux exceptions méritent toutefois d'être signalées : d'abord un récit autobiographique en 1952, Parce que c'était lui, où Roger Stéphane se réaffirme comme homosexuel ; et beaucoup plus tard, vers la fin de sa vie, Tout est bien, chronique désabusée qui lui vaut un regain d'intérêt de la part du grand public.

    Malade et appauvri, il se suicide le 4 décembre 1994, et est inhumé au cimetière parisien d'Ivry (7e division).

     

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     Cet article de  Lucas Le FLOC'H dans le magazine en ligne  Histo'Mag n° 1 a été publié par Laurent Laloup sur son groupe Facebook Forces Françaises Libres

     

    Voir aussi la page personnelle de Robert DIQUELOU sur le site Françaislibres.net

     

    * Histoire de Robert DIQUELOU (BFM, 1er RFM)

    * Histoire de Robert DIQUELOU (BFM, 1er RFM)

    * Histoire de Robert DIQUELOU (BFM, 1er RFM)

    * Histoire de Robert DIQUELOU (BFM, 1er RFM)

    * Histoire de Robert DIQUELOU (BFM, 1er RFM)

    * Histoire de Robert DIQUELOU (BFM, 1er RFM)

     

                             *   Le Régiment d'Artillerie = la Brigade Française Libre   

     

    * Engagé à 17 ans,le parcours 40-45 du Bigougen Robert DIQUELOU (BFM, 1er RFM)

     Photo publiée par Laurent Laloup sur FrançaisLibres.net

    * Histoire du Biougen Robert DIQUELOU (BFM, 1er RFM)

    * Histoire de Robert DIQUELOU (BFM, 1er RFM)

                         * Robert et ses camarades fusiliers marins

    * Histoire de Robert DIQUELOU (BFM, 1er RFM)

     

    * Engagé à 17 ans,le parcours 40-45 du Bigougen Robert DIQUELOU (BFM, 1er RFM)

    Rue Robert Dicquelou à Combrit 29 . Photo publiée sur Françaislibres.net par Jérome Le Floch

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    * Autour du film « L’Abbé Pierre » -   Henri GROUES, François GARBIT ET LUCIE COUTAZ, l’Amitié en partage.

     

    Le film « Abbé Pierre » de Benjamin Lavernhe qui vient de sortir sur les écrans, retrace brillamment la personnalité et la vie d’engagements de Henri GROUES, alias Abbé Pierre dans la Résistance.

    Très tôt dans l’histoire, avant la guerre, intervient un dialogue avec son meilleur ami « François », dont on apprend beaucoup plus tard dans le film qu’il s’agit de François GARBIT, Saint-cyrien, devenu entre-temps en août 1940 officier des Forces Françaises Libres (B.M. 3), interprété par Antoine Laurent.

    Le film est traversé par l’évocation de cette amitié d’enfance et de jeunesse, malgré - ou en raison de - la disparition de François en Syrie en 1941 à l’âge de 31 ans.

     

    DE HENRI GROUES A L’ABBE PIERRE : LUCIE COUTAZ

    L’année suivante, en 1942, Henri Grouès, alors vicaire à la cathédrale de Grenoble, cache des enfants juifs et fait passer des juifs en Suisse. En novembre 1943, il confie au réseau de l’abbé Marius Jolivet, curé de Collonges-sous-Salève, le plus jeune frère du général de Gaulle, Jacques, ainsi que son épouse. Il participe ensuite à la création de maquis dont il est un des chefs dans le massif du Vercors et le massif de la Chartreuse.

    Entré dans la résistance dans le maquis du Vercors, alors qu’il est recherché, il rencontre à Lyon une autre grande figure révélée par le film, Lucie COUTAZ (interprétée par Emmanuelle Bercot). Née le 9 mai 1899 à La Trinité, contrairement à Henri Grouès, elle grandit dans la pauvreté. Sténodactylo, elle est d'abord à la tête des syndicats chrétiens de la ville de Grenoble. Lorsque la Seconde Guerre Mondiale éclate, elle devient officiellement assistante sociale, chargée d'épauler les familles les plus modestes et elle soutient la Résistance.

    Lorsqu’il la rencontre, Henri Grouès a besoin de faux papiers : c'est elle qui lui confectionne la fausse carte d'identité sur laquelle elle propose d'inscrire le pseudonyme d’Abbé Pierre qui ne le  quittera plus. Elle non plus : elle deviendra cofondatrice en 1949 du mouvement Emmaüs et fut sa secrétaire particulière jusqu’à sa mort en 1982.

     

     

    « Sans elle, Emmaüs n’existerait pas » dira l'abbé Pierre et : "Pour quiconque a connu son tempérament, et ses dons de chef - qui lui valurent, soit dit en passant, la Croix de guerre avec citation, pour son courage dans le soutien secret à l’Armée du Vercors -, il est évident qu’il lui fallut un véritable héroïsme quotidien pour, pendant 39 années, et jusqu’aux labeurs de ses dernières journées de vie, n’être toujours agissante que dans l’ombre d’un autre".

     

     

    * Autour du film « L’Abbé Pierre » -   Henri GROUES, François GARBIT ET LUCIE COUTAZ, l’Amitié en partage.

    Communauté Emmaus - collection Roger Dick

    Fin 1943, l’abbé Pierre est dénoncé. Le maquis de Malleval est découvert et anéanti par les Allemands fin janvier 1944. Ceux-ci traquent sans relâche les résistants, et parmi eux celui qu’ils connaissent désormais sous le nom de « l’abbé Pierre ». Nombre de ses amis sont arrêtés et torturés. Il accepte pourtant de faire passer des fuyards en Espagne. C’est au cours d’une de ces missions qu’il est arrêté à Combo les Bains. Mais il est relâché, passe en Espagne et gagne l’ambassade de France à Madrid. De là, il s’envole clandestinement dans un avion américain vers Alger, et rejoint le général de Gaulle. À la libération, l’abbé Pierre était l’aumônier du Jean Bart, un cuirassé de la Marine en poste à Casablanca. D’autres combats allaient bientôt commencer.

     

    L’AMITIE AVEC FRANCOIS GARBIT

     

    Marie Joseph Henry Grouès (1912-2007) naît le 5 août 1912 à Lyon, issu d'une famille bourgeoise aisée et pieuse de négociants en soie. Il rencontre très tôt François Garbit, alors qu’ils sont élèves des jésuites à l’institution Saint-Joseph à Lyon, puis membres des Scouts de France.

     

    * Autour du film « L’Abbé Pierre » -   Henri GROUES, François GARBIT ET LUCIE COUTAZ, l’Amitié en partage.

    « François Garbit est un enfant brillant qui va être très précieux pour le jeune Henri, car ce dernier traverse durant son adolescence une grosse peine de cœur qui va l'anéantir. François va l'aider à traverser cette phase difficile » écrira Pierre Lunel.

     

    François, à qui Henri avait confié vouloir mourir, l'avait, alors, vertement rabroué :  "A 15 ans, lorsque la vie éblouissante te tend les bras, toi tu songes à la mort !" 

    Extraits d'une lettre de François Garbit à Henri Groués, février 1928 :

     

     

    « Bien sûr qu'il y a sur terre des vilenies... Mais je ne comprends pas comment cela peut te faire trouver la vie mauvaise (...) chacun fait ce qu'il veut de la vie. Les uns la traînent dans la boue. En quoi salissent-ils la nôtre ? Ils nous montrent comment on peut la rendre ignoble. Profitons de la leçon, et faisons-la splendide !

    La vie est par elle-même splendide. C'est la plus belle création de Dieu : il l'a donnée à l'homme. On ne peut pas la rendre plus belle qu'elle n'est déjà. Mais on peut l'accomplir si pleinement qu'au jour de la mort on la rende telle qu'on l'a reçue !

    Pour la voir si belle, c'est-à-dire telle qu'elle est, il faut être pur et avoir de l'idéal. Voilà deux qualités qui ne te manquent pas. Alors, il ne te manque que de la regarder, de l'interroger, de lui chercher un sens.

    Tu te rends compte, toi-même, que ce rêve te fait nourrir des sentiments vains, paralyse toute ton activité, arrête tes élans d'idéal.. (…)

    ... la vie qui est bien plus vaste que tous les rêves que l'on peut faire !

    ... À notre âge, nous cherchons le sens de la vie ; nous cherchons ce qu'est notre vie. Et cela, c'est l'avenir. Quant au présent, eh bien, c'est le travail, le scoutisme, c'est tout le bien que l'on peut faire à sa famille, à ses camarades, à ses scouts.

    La vie, c'est la gaieté que nous faisons rayonner autour de nous. C'est la lutte perpétuelle contre nous-mêmes. La vie à quinze ans, c'est le grand combat de la pureté (où nous sommes si souvent vaincus, mais on se relève). La vie, mais nous sommes en train de la préparer. De cette préparation, elle dépend tout entière...

    La vie, nous la faisons maintenant. Plus tard, nous la vivrons chacun à notre manière, et d'autant mieux que nous l'aurons mieux préparée.

    Tu me parles quelque part d'années vides... Le mot m'a fait sursauter. Vides, les années de quinze à vingt-cinq ans ? Mais non, remplies, débordantes de toute la vie qui monte en nous et qui veut s'épancher de toute part, qui monte en nous comme la sève au printemps qui ne portera les fruits que l'été. La tâche est sublime si on la comprend.

    Quelle belle chose de penser que nous préparons notre vie inconsciemment, tout doucement. Comme le plus simple geste prend une signification grandiose !... »

     

     

     * Autour du film « L’Abbé Pierre » -   Henri GROUES, François GARBIT ET LUCIE COUTAZ, l’Amitié en partage.

    Antoine Laurent interprète François Garbit

     

    Henri part, à 19 ans, chez les Capucins à Crest, dans la Drôme. Une formation rude de sept ans, où il deviendra frère Philippe.

     

     

    PARCOURS DE FRANCOIS GARBIT (22 février 1910, Marseille – 7 décembre 1941, hôpital de Damas)

     

    Il est le fils du général de division Garbit, mort des suites de blessures reçues durant la Grande Guerre. Profondément catholique, il étudie à l’externat Saint-Joseph à Lyon, où il se lie d’amitié avec Henri Groues, puis à l’externat des Pères jésuites, avant d’entrer à Saint-Cyr (1929-1931).

     

    Il opte pour l’infanterie coloniale, et part en mai 1932 pour la Mauritanie, où il commande le poste de Nouakchott, puis est affecté, avec le grade de lieutenant, au poste de Fort-Gouraud, avant de rejoindre le groupe nomade d’Idjil, avec lequel il participe, en avril 1934, à la première liaison entre les troupes des confins algéro-marocains et de Mauritanie à Bel Gardane.

     

    Il réalise également des travaux topographiques et la première étude géographique de la Kedia d’Idjil, montagne du nord de la Mauritanie. Après un passage par le Service géographique de l’armée à Paris, il prend en 1936 le commandement du groupe nomade de l’Ennedi, au Tchad.
    Promu capitaine en septembre 1939, il est rapatriable.

     

    Muté à un détachement de tirailleurs, recrutés au Tchad pour renforcer les armées françaises en métropole, il est dirigé en mars 1940 vers Brazzaville puis Pointe-Noire.

     

    Là, il rallie le général de Gaulle avec l’Afrique équatoriale française (26-28 août 1940) et prend le commandement de la 2e compagnie du bataillon de marche n° 3 (BM3).

    Engagé dans la campagne d’Érythrée contre les Italiens, il combat à Kub-Kub (20 février 1941) et Keren (26 mars 1941).

     

    Son courage et son talent manœuvrier lui valent d’être fait compagnon de la Libération par le général de Gaulle par décret du 23 juin 1941.

     

    Passé en Palestine, il participe, en juin 1941, à la campagne de Syrie, où s’affrontent Forces françaises libres et Vichystes. Blessé grièvement par balle à l’épaule et à la jambe lors de son entrée en Syrie avec une compagnie australienne, le 8 juin, il rejoint son bataillon à l’automne dans le Djebel Druze, où il mène des missions de contact avec la population.

     

    Epuisé par cinq années d'un dur séjour outre-mer, il contracte la typhoïde. Il meurt à l’hôpital de Damas, à l’âge de 31 ans.

     

    Il ne connaitra donc jamais le destin de son ami Henri qui allait devenir quelques années plus tard « l’Abbé Pierre ».

    Inhumé en Syrie dans un premier temps, son corps fut rapatrié en France en octobre 1954

     

    Après la mort de Garbit à l’hôpital de Damas, le Père Hirleman, aumônier du BM3 et son exécuteur testamentaire, trouve dans sa cantine un dossier contenant les lettres qu’il écrivait à sa mère, régulièrement, en général le dimanche, entre le 23 juin 1940, à Pointe-Noire, et le 15 août 1941, à Soueïda (Syrie), mais qui n’ont pas été postées. Il confie ce dossier au Père Margot, recteur au collège des jésuites au Caire, qui assure lune première édition de ces lettres, précédées d’un avant-propos de sa main, sous le titre « Un témoignage ».

    Au début de juin 1945, la veuve du chef de bataillon Xavier Langlois, commandant du bataillon de marche n° 11, tué le 23 novembre 1944 près de Giromagny, que Garbit avait connu au Tchad, apporte à Paris vingt-cinq exemplaires de l’ouvrage avec les lettres autographes de l’auteur et son fanion. Elle les confie à l’abbé Pierre qui a repris contact avec la mère de celui-ci et qui occupe alors les fonctions d’aumônier de la Maison de la Marine depuis janvier 1945.

     

    En 1962, les lettres de François Garbit sont publiées aux Éditions du Soleil Levant et préfacées par l'Abbé Pierre : « Vers le plus grand amour : lettres de François Garbit ».

     

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    Abbé Pierre : « Le général de Gaulle a dit un jour que l’histoire était faite de longues périodes de discipline et de rares indisciplines illustres. Il faut savoir choisir le temps et le sujet de l’indiscipline. (…) Pour venir en aide à un humain sans toit, sans pain, sans soins, il faut savoir braver les lois ».

     

    « Le Mouvement Emmaüs, qui rassemble aujourd’hui plus de 30 000 personnes (bénévoles, compagnes et compagnons, salariés et salariés en insertion) dans toute la France, est également présent dans 37 pays du monde. En constante évolution, il est une fabrique d’innovations sociales tout comme un front engagé qui milite en faveur d’une société plus juste et plus écologique grâce à son activité historique de collecte, de réemploi et de revente d’objets ».

     

    L'abbé Pierre et Lucie Coutaz, sont inhumés dans le village d'Esteville, en Seine-Maritime. François Garbit repose au cimetière de Mornant dans le Rhône.

     

    Biographie de l’Abbé Pierre (Grand-croix de la Légion d’honneur; Croix de guerre 1939-1945 avec palme ; Médaille de la Résistance ; Médaille des Evadés - Médaille de la Résistance belge. https://fr.wikipedia.org/wiki/Abb%C3%A9_Pierre

     

    Biographie de Lucie Coutaz (Croix de Guerre, Médaille de la Résistance) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Lucie_Coutaz

     

    Mouvement Emmaus : https://emmaus-france.org/qui-sommes-nous/ 

     

    Parcours de François Garbit (Compagnon de la Libération) : https://www.ordredelaliberation.fr/fr/compagnons/francois-garbit

     

    François Garbit dans l'Episode 4 de la Campagne d'Erythrée raconté sur le Blog  : 

    http://divisionfrancaiselibre.eklablog.com/80e-anniversaire-de-la-campagne-d-erythree-fevrier-avril-1941-4-le-bat-a207333260 

     

    Horrifiques chroniques de l’Est du Pays de Tchad en la guerre de ERYTHREE contées par Messire François BARBEROUSSE Grand rêveur de songes-creux et abstracteur de quinte-essence Conte écrit par le Lieutenant GARBIT, blessé en Syrie, mort à Damas en septembre 1941

    https://1dfl.fr/un-conte-de-francois-garbit-bm-3-horrifiques-chroniques-de-l-est-du-pays-de-tchad-en-la-guerre-de-erythree/

     

     

     

     


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    * Hommage à Henri DELZANT, Chef d'escadron H (Train - 1er R.A., 1er R.M.S.M., disparu en janvier 2023

     

              J'apprends très tardivement avec émotion le décès de Monsieur Henri Louis Guy DELZANT, Chevalier de la Légion d'Honneur, survenu le  30  janvier 2023 à Bordeaux, à l'âge de 97 ans.

    J'ai été en contact avec Monsieur Delzant en 2011 et j'avais constitué sa notice biographique pour l'Amicale de la DFL, sur la base des éléments qu'il avait eu la gentillesse de me communiquer.

    Nous adressons toutes nos condoléances attristées à sa famille et à ses amis.

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    * Hommage à Henri DELZANT, Chef d'escadron H (Train - 1er R.A., 1er R.M.S.M., disparu en janvier 2023 

    A l'époque de nos échanges, j' avais fait part à Henri Delzant de mes impressions à la lecture de son parcours :

    "Les épreuves que vous avez traversées et le courage dont vous avez témoigné sont bouleversants, et vous étiez si jeune..."

    En effet, selon son parcours : " Henri Delzant , enfant de troupes depuis 1933, partit en 1939 en congé dans sa famille à Damas (Syrie).

    A cette époque, la Syrie était contrôlée par les autorités du gouvernement de Vichy, sous les ordres du Général Dentz et par les autorités allemandes.

    Henri Delzant prit clandestinement le chemin de la Palestine pour rejoindre ceux qui avaient répondu à l'Appel du général de Gaulle.

    Arrêté par une patrouille militaire de Vichy à Deraa, à la frontière syro-palestienne, il fut interné le 4 janvier 1941 à la prison militaire de Mezze à Damas.

    Il avait quinze ans et demi....

    Il était enfermé avec six codétenus, en majorité syriens, dans une cellule prévue pour trois pensionnaires, dans des conditions déplorables d'hygiène et de salubrité.

    Il a subi des sévices corporels, tant par ses codétenus que ses gardiens, qui lui ont causé des séquelles post-traumatiques qui subsistent jusqu'à ce jour."

     Il s'évade le 10 juin 1941 et rejoint les F.F.L. au camp de Qastina en Palestine.

    Il s'engage au sein de la Compagnie du Train du Commandant Dulau.

    Le 16 octobre 1941, il est affecté au 1er R.A. du commandant Laurent-Champrosay et sert à Bir Hakeim sous les ordres du capitaine Bricogne.

    Il est grièvement blessé par bombardemen aérien italien en avril 1942 et doit être évacué sur Tobrouk et il effectue sa convalescence en Syrie.

    Il rejoint ensuite le 1er R.M.S.M. à Halfaya (Egypte) et participe aux opérations de la 8e Armée britannique à El Alamein, au campagnes de Libye et de Tunisie.

    En 1944 il fut affecté à la 1ère Compagnie de chars à Damas".

     

     Florence Roumeguère

    (Veuillez excuser la qualité des images extraites du document PDF que j'avais conservé).

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Article Le Républicain.fr

     

    Dévoilement de la plaque. crédit photo : Le Républicain.fr

     

    "Cette cérémonie a honoré la famille Bolifraud : le père Gabriel et ses deux fils François et Philippe.
    Gabriel, leur père, a participé à la guerre de 1914-1918 qui s’est engagé en 1940 dans le réseau de résistance d’Astier de la Vigerie. Sénateur de Seine-et-Oise de 1948 à 1952, il décèdera à 65 ans. L’école primaire de Chamarande porte son nom. Toute la famille repose au cimetière de la commune.
    Le premier fils, né à Paris, devance l’appel du 18 juin 1940 et s’engage rapidement auprès des Forces françaises libres. Chef de section au 2e Bataillon de Légion étrangère, il est volontaire pour la bataille de Bir-Hakeim en Lybie, dite la « guerre du désert » où il perd la vie le 11 juin 1942 à l’âge de 25 ans. Le général de Gaulle remettra sa Croix de la Libération à sa mère deux ans plus tard.
    Son frère, Philippe Bolifraud, sous-lieutenant de la 13e Demi-brigade de la Légion étrangère, sera tué lui aussi durant la Seconde Guerre mondiale. Il trouvera la mort durant la bataille d’Alsace le 23 janvier 1945 à l’âge de 23 ans. « La Légion ne pleure pas ses morts, elle les honore », souligne le colonel Philippe Chasseriaud, membre de l’Amicale des Anciens de la Légion étrangère de l’Essonne".
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    François et Philippe Bolifraud étaient anciens élèves du Lycée François 1er du Havre.
    Retrouvez leurs biographies sur le site de la Délégation Le Havre de la Fondation de la France Libre 
     

    * Le 11 novembre 2023, Chamarande a inauguré une plaque en hommage aux frères BOLIFRAUD (13 DBLE)

    François Bolifraud. Ordre de la Libération

     

    * Le 11 novembre 2023, Chamarande a inauguré une plaque en hommage aux frères BOLIFRAUD (13 DBLE)

    François Bolifraud, rang debout

    Biographie de François Bolifraud 

     

    Biographie de Philippe Bolifraud

     

     

     


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